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Arlequin/TuringMachine

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Tout ce qui a été posté par Arlequin/TuringMachine

  1. En lien avec le sujet de la "désacralisation" ou la perte du sentiment mythique, je lis Arbeit am Mythos de Hans Blumenberg. J'ai pas eu le temps de le lire en entier pour le moment, et je m'en sers surtout pour consolider ma maîtrise de la langue allemande sans avoir spécialement le temps d'organiser ma lecture ou de la ficher (un peu par flemme). Mais ça doit être assez haut dans le top des lectures les plus puissantes que j'ai pu faire, je conseille si le sujet vous intéresse.
  2. Pas spécialement Heideggerien, (même s'il y a des résonances), dans la mesure où son approche me semble trop "génétique" et trop freudienne pour l'être, mais si t'es à la recherche de théorie de ce type , peut-être que tu seras intéressé par les travaux de Georg Northoff et de ses collègues https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2021.717402/full par exemple) c'est de la neurophilosophie d'influence phénoménologique. Sa théorie de la conscience comme seuil de l'intégration spatio-temporelle par les neurones m'avait paru très séduisante. C'est présenté comme une manière de prendre en surplomb la phénoménologie, et certains paradigmes contemporains en sciences cognitives (principe de l'énergie libre et travail des organismes à la diminution de la surprise, codage prédictif), la phénoménologie et la psycho-pathologie/psychanalyse. Pour ce que j'en comprends, c'est présenté comme une "révolution copernicienne" où les différents héritiers du fonctionnalisme, dans le choix méthodologique de focus sur les fonctions du cerveau d'un point de vue presque solipsiste (comme chez Fodor) ne seraient, malgré leurs apports, pas parvenus à apporter de réponses satisfaisantes à l'activité du cerveau, dans sa tentative d'analyse et de décomposition des éléments de sa grammaire, en orientant excessivement le traitement sur ce qu'il serait en mesure de produire lui-même. Le but serait, pour lui de tenter de passer d'un rapport esprit/cerveau ou esprit/corps à un rapport un peu plus dynamique cerveau/monde où la conscience est perçue comme le seuil limite du travail d'intégration spatio-temporelle par les réseaux de neurones, dont le principal travail serait de "traduction" et où le temps perçu serait une sorte de "devise" dans le rapport entre le "soi", son environnement et les concepts et les relations entre les deux. Un de ses angles d'attaque privilégié passe par la différenciation de la perception du temps et de l'espace en psychopathologie, liée notamment à la recherche des variations dans l'analyse de la notion de "soi" C'est envisagé notamment en terme de différences de patterns de rythme, directement au niveau du discours tu peux observer une corrélation entre le discours symptomatique du dépressif ("je n'ai pas d'avenir, je suis exceptionnellement concentré sur moi, tout se passe trop vite, je n'arrive rien à saisir et en même temps le temps passe trop vite pour que je puisse le saisir, je perçois tout avec une lourdeur effroyable et je me sens déjà vieux et déjà en train de vieillir") - avec des difficultés directement observables dans les rythmes d'activation de certains neurones, plus lents dans les fonctions motrices, plus fortes dans les fonctions perceptives en temps de repos (ce qui se traduit, par une augmentation de la concentration sur la notion de soi) - et dont l'autre extrême serait la manie, où la rapidité des neurones est excessive par rapport aux informations à traite et donc où la perception du "soi" est atténuée dans la mesure où l'attention est déplacée ailleurs, "les événements se déroulent de manière beaucoup trop lentes pour moi" Le rythme de soumission à l'information, modèle information en continue, comme vous en parliez plus tôt, dans ses conséquences dépressives, me paraît assez facile à mettre en lien avec une telle approche.
  3. très mauvaise nouvelle non? le gouvernement va être encore + en désespoir de solutions et va sûrement prendre des decisions encore plus contraignantes par la suite, si la vaccination ne sert seulement qu'un peu
  4. Faut pas traîner sur r/France, de tous les temples en l'honneur du conformisme et de la certitude qu'on puisse visiter, c'est dans l'un des pires qu'on puisse nerveux. Je suis nerveux chaque fois que je vais regarder ce que l'on y dit.
  5. dans le sens où la dialectique du maître et du valet est une référence constante de la communauté BDSM?
  6. J'ai vraiment des problèmes avec cette plateforme je crois que c'est parce que j'appuie sur entrer pour passer à la ligne après avoir tenté de c/c. J'espère que ça ne rend pas mon propos plus ridicule encore qu'il ne l'est. J'allais juste ajouter ceci : C'est aussi à cette limite où je dois m'arrêter de parler car mes connaissances de l'épistémologie comparée des sciences sociales, dans ses versants psycho/linguistiques/anthropologiques sont encore trop embryonnaires et je ne sais pas trop dans quelle mesure on fixe les variations et les invariants de la communication entre différentes cultures de la perception par ex Je sais qu'il y a pas mal de tentatives pour cumuler des niveaux de description fonctionnels en les situant plus comme des aspects qui renforcent les expressions en question. Comme dans l'anthropologie psychologique des croyances de Luhrmann, avec des phénomènes comme des "hallucinations" ou des "transes" instituées chez des gens de classe moyenne supérieure occidentale qui pratiquent la sorcellerie aux UK et dont elle fait l'expérience en première personne à force de les fréquenter (à en croire son témoignage) - ca relativise pas mal àmha l'idée d'une inaccessibilité structurelle des autres modes de cognition (animistes ou "primitifs"), quand on baigne pourtant dans la grammaire de l'une d'entre elle, disons, naturaliste occidentale classificatoire et techniciste je pense (et il faut parler àmha avec plus de finesse qu'en faisant ce genre de grandes partitions. Mais il faudrait vraiment appofondir parce que la connaissance que j'ai de ces questions est on ne peut plus superficielle. . Je suis à peu près d'accord sur le fait qu'il fasse sûrement semblant, en tout cas pour Spinoza c'est presque sûr. Il cite quand même aussi Platon et Augustin dans les recherches également. Je suis d'accord aussi sur le fait que souvent la méthode prend souvent cette forme, mais cela dit la manière dont les problèmes sont posée est un peu plus riche et féconde en idée que ça. Puis il y a quelques dimensions supplémentaires dans ses remarques sur le mécanisme, les intentions, les "situations de la signification" et la "méréologie par exemple. En revanche La réduction des maths et de la logique peut être réduit à une tautologie, c'est seulement dans le Tractatus et les carnets, mais l'abandon a été assez vite abandonné et a pris le tournant extrême inverse par la suite (je recommande la lecture du Pays des possibles de Bouveresse pour revenir à lui sur le sujet, qui assez éclairant sur le sujet imho); Après la manière dont ça permet d'aborder certains problèmes dans l'expression philosophique (l'analyticité notamment) n'est justement pas dénuée de pertinence quand il s'agit d'en prendre le contrepoint dans la suite àmha (le problème est, d'autre part, repose à sa manière par Quine, en suivant cette inspiration dans Word and object) . Ses "remarques sur les fondements" sont autrement subtils (et moins révisionnistes que cela, par contre effectivement, les tentatives de "fonder" l'activité philosophique (que ce soit par une métaphysique ou d'autres théories métaphysiques) en prend pour son grade. En revanche, je trouve que son activité d'élucidations sur la manière dont on manipule es signes en logique et en mathématiques très intéressantes (et un peu plus riche, dans leur contexte, qu'une simple question mal posée, même si le but reste d'éviter des confusions grammaticales) Pour les "airs de famille" c'est surtout une manière de dresser une sorte de "phénoménologie" de la similarité au sein des usages équivoques du langage (à partir d'exemples paradigmatiques) pour illustrer que les différences d'aspcets dans les mots font écho à des différences d'aspects dans l'usage. Ce qui ne dit encore rien de la complexité qu'ils expriment (et c'est plutôt ici, àmha, que réside tout le coeur de l'ambigüité qui chez Wittgenstein doit trouver des résolution essentiellement "qualitatives" - et donc difficile à traduire). Mais je ne trouve, en revanche, pas que cette difficulté de situation est tout à fait peu de chose - d'ailleurs c'est des illustrations, à partir de ce genre de démarche, sont largement convoquées par des types comme Putnam ou Kripke pour justifier l'emploi de leur sémantique des mondes possibles et s'inspirent assez largement du viennois quand il s'agit de poser certains problèmes (moins pour les résoudre en raison de leur formalisme et de leur portée métaphysique néanmoins). Sinon je crois que j'ai eu un ou deux cours qui citaient vaguement Armstrong (plutôt pour le critiquer entre cette année dernière et cette année) mais c'est certes assez peu. Tiercelin le mentionnait aussi dans son cours sur la métaphysique des espèces naturelles en intro pour dire que ses critères étaient insuffisants il me semble;
  7. Pardon je me suis exprimé un peu hâtivement et sans doute trop mal j'ai souvent ce défaut, sans doute du au fait que ca vient d'une analyse comparative qui n'est pas la mienne - mais j'ai au contraire l'impression que c'est un point omniprésent chez lui les questions des "lieux" de l'intention, du sens, des règles et en définitive de "l'usage" et de leur "lieu" (et éventuellement, de l'existence ou non, d'un "point d'origine" qui viendrait complètement en rendre compte. Mais je trouve que ça s'inscrit plutôt bien dans les thèmes des "remarques sur le rameau d'or" par ex - sur les confusions conceptuelles dans l'interprétation des primitifs par exemple ou de leur tentative de leur faire parler un langage qui n'est pas le leur à travers des "structures qui ne sont pas les leurs. Cette critique, c'est surtout àmha celle qui consiste à jouer avec le parallèle "limites du langage/limites du monde" pour en faire une propension de la langue à "penser à notre place" et agir à notre place (que l'on retrouve dans la métaphore de la "maison de l'être" chez Heidi ou dans ses petits moments très allemands où il dit que depuis le fond des âges, "la langue nous parle") : dans ce cas typiquement, la situation est celle d'une résignation fascinée devant l'indétermination, d'un être 'occulte qui se "dévoilodissimule" (sic. le néologisme est de moi et est un peu moqueur, mais je pense que certains seraient tout à fait capables de le commettre à peu près sérieusement). L'intérêt, c'est surtout de dire que ces "connaissances pratiques" son ,effectivement, quelque chose de moins qu'une super-catégorie ontologique avec un pouvoir d'ordonnancement fort et qui empêcherait par exemple à des occidentaux et des aborigènes de faire les mêmes expériences et de se servir des mêmes outils que nous (ou l'inverse) parce que leur subjectivité n'a pas le même point d'origine ni le même "centre" supposé (là où le discours tente d'en exprimer la différence). D'après un point de vue Wittgensteinien, si des impossibilités existent il faut cependant aller un peu plus loin et de s'intéresser à ce que l'expression peut signifier pour nous. C'est une manière de revenir sur les efforts systématiques de sa philosophie intermédiaire également (à partir du cahier bleu, surtout exprimée dans la grammaire philosophique - et qui feront par la suite l'objet de révisions considérables surtout à partir de l'émergence de la notion de "formes de vie" : le but, c'est surtout de pointer que celle-ci repose sur tout à fait autre chose que seulement une grammaire préétabli, même si cependant leur élaboration s'accorde au fur et à mesure selon des règles à force de "jeu". Il y a des résonances fortes, à la fois avec les métaphysiques nourries par les "métaphores du fondement" (qu'on retrouve un peu partout, avec plus ou moins d'importance, dans les philosophies de la modernité de Descartes jusqu'à Heidegger). Les cas extrême de relativisation linguistique à un "génie" dont la langue ne pourrait être que l'expression - mais le cas de telles grammaires peuvent aisément être remplacés par d'autres types de dispositions tant que les manières de les entendre sont telles ou telles. Typiquement, les controverses Chomsky/Quine par la suite sont un exemple de ce "problème" dans le langage. C'est surtout des tendances, dans la manière d'envisager les dispositions à agir de telle manière et qu'on retrouve dans pas mal de traditions d'inspiration scientifique (et qu'on retrouve en psychanalyse, dans le structuralisme, le fonctionnalisme par exemple - d'une manière qui prend justement trop le risque de faire absraction, justement, de ce qui se passe au niveau de notre praxis/connaissance tacite d'une part - et aussi de ce que représentent réellement les "formes" et les "règles" du jeu en pointant seulement certains de leurs "aspects" (et donc de leur sémantique) Le fait de s'en remettre à une expression interne, profonde, me fait penser surtout, dans les recherches philosophiques aux paragraphes sur la "machine comme symbole de son mode d'action" dont toutes les conséquences seraient perceptibles à l'instant de leur expression (comme le modèle de la mécanique de Hertz du Tractatus) mais en fait, à la différence des machines réelles (qui peuvent fondre ou se tordre). On ne comprend pas tout à fait le jeu quand on ne le joue pas, la pratique donne des dimensions nouvelle à ce qui est écrit avant, leur écriture institue un pont entre des capacités qui étaient déjà-présentes et des jeux d'écart et de reformulation à laquelle la pratique vient suppléer de nouvelles formes et de nouveaux "aspects" (au lieu de simplement répéter quelque chose qui préexistait dans une sorte de rapport "toujours-déjà-là" Après, effectivement, il y a un fort "Hintergrund" pratique, à considérer effectivement - mais qui ne se laisse pas saisir, ni sur le mode de la "fondation" ni celui de "l'origine" - mais un peu plus "spatialement" et que globalement, tendent à restitituer les efforts de présentation synoptique. Vu qu'il n'y a pas d'"originarité" de l'expression, rien de plus "interne" que l'expression elle-même, qui permettrait d'en dégager complètement le sens indépendamment d'elle - on ne trouve plus que les aspects des modalités d'une "participation" à la communication (qu'elle soit celle d'une langue, d'un peuple ou d'une pensée : la limite du langage peut être repoussée par l'apprentissage d'autres de ses modalités et d'autres jeux avec plus ou moins de succès en fonction des besoins, des capacités et des résistances rencontrées) . Dans un mouvement similaire l'écriture des règles d'un jeu (comme les échecs) peuvent le précéder mais son "retravaillées" par les obstacles tacites que l'on rencontre dans son déroulement - la tentative de les exprimer, la recherche des participants, la spontanéité de leur accord, de leur compréhension, jusqu'à leur institution mais en dresser les règles ne suffit pas pour en tirer la conséquence de toutes les parties. (si vous connaissez des approfondissements concernant précisément le sujet de l'émergence des règles, surtout dans le cas d'un jeu de carte ou dans un jeu de société, je suis tout à fait preneur btw. j'essaie de travailler là-dessus en ce moment) Pour les mêmes raisons pour lesquelles je ne peux pas remplacer un "cri" par la description d'une douleur mais que celle-ci peut tout de même la faire voir autrement, typiquement par le fait de ce qu'il appelle un "rituel" ou une mythologie. On doit cependant se souvenir que le jeu n'est, dès lors, plus exactement le même de ce fait. Ce geste d'exclusion de la capacité à pouvoir exprimer "cet usage" dans une catégorie qui l'excèderait et le réduirait - et qu'en fait on ne pourrait exprimer en fait qu'à travers d'autres expression, un peu comme une mauvaise traduction, ca ressemble formellement à la manière dont il exclut du "sens" la capacité d'une proposition à exprimer les relations" qu'elle établit avec son objet (au moins dans le temps de son expression) comme c'est le cas dans le Tractatus; C'est à partir de ce point qu'une attention aux besoins "anthropologiques" à la source des différentes expressions est absolument cruciale étant donné qu'elle permet de faire la part des choses entre la part effective de "solitude" inévitable à la source des expressions, et la manière dont l'on en joue plus entièrement. Le caractère profondément "négatif" que joue le rôle du "langage privé" , les rapports de rupture et de continuité - nécessité et contingence, qui s'expriment dans le reste de sa philosophie me semble très en lien avec ce "problème" et ces difficultés rencontrés dans la relation du langage à ce(lui) qui est censé l'exprimer.
  8. Oui, c'est son petit côté "ce que j'ai pensé, il n'importe pas que d'autres l'aient pensé avant moi" - mais bon, il y a quand même pas mal de détours qui permettent de mieux comprendre certains des outils de sa "boîte" pour reprendre sa métaphore. Je ne connaissais pas l'anecdote sur Spinoza, mais elle assez drôle étant donné qu'il en fait un détournement presque immédiat quand il parle de "voir les choses sous les espèces de l'éternité" du point de vue logique. Donc en-dehors de toute histoire (bon ca vaut ce que ça vaut, comme la plupart des blagues de philosophe). En tout cas je saisis tout à fait l'intérêt pour confronter sa manière "radicale" d'affronter les problèmes et de faire sauter la propension des abstractions "à agir" à la place des expressions qu'elles sont censées subordonner/remplacer est d'un intérêt tout particulier pour un libéral - plus encore pour quelqu'un dans la veine de Hayek (ne serait-ce parce que les deux écoles c'est le même bain intellectuel pour l'un et pour l'autre, l'influence de Wittgenstein était absolument énorme) - ça entre un peu en résonance avec les problèmes de "connaissance tacite" dont le libéralisme favoriserait la mise en harmonie. L'un de ses principaux mérite, en tout cas, de son point de vue, c'est une prise de conscience accrue de l'importance de certains modes de descriptions pour comprendre des manières 'agir (au premier chef desquelles les "überischtliche Darstellungen"/représentations synoptiques sur lesquelles s'appuyer et vers lesquelles revenir en permanence quand on veut prendre en considération un état de chose ou une situation, de prendre en considération certains besoins "anthropologique" à l'origine de problèmes qu'affronte la théorie libérale, (l'expression des intentions, la compréhension des "ordres" de description, la légitimité des règles et les possibilités, ou non, de prendre de la distance avec elles, selon quel cas, etc.) Le fait de centrer son attention sur ces dimensions, par ces aspects-là ont peut-être le mérite de donner une consistance rhétorique plus forte au libéralisme, en tout cas ca a des effets ponctuels très forts dans certaines conversations que j'ai avec des gens de tendances tout à fait opposés à moi et produit des résultats intéressants (en parlant du rapport de leur profession avec des administrations qui ne comprennent pas les règles de leur jeu, c'est assez opérant. Cela ne tient, évidemment, que le temps conversation avant que la matrice idéologique reprenne le dessus mais j'ai tout de même pu noter certaines concessions quand c'était le genre de choses sur lesquelles je mettais l'accent (perversité du jeu politique, corruption des usages par leur intervention) Parler du point de vue de "règles" à mettre en accord et à suivre de telle ou telle manière, plutôt que des effets d'une subjectivité dépourvue de situation produit en tout cas des effets plus intéressants que du point de vue d'une raison abstraite, dans une situation de rupture du fait de son universalité/analyticité - avec la continuité des usages. Tout cela en gardant en tête l'absence totale de libéralisme dans les fins du travail de WIttgenstein sur les conventions - la limite, c'est que le cas par cas s'y prête beaucoup mieux que la "grande politique" et que les fins des éclaircissements de Wittgenstein sur le rapport des "formes de vie" aux conventions ne sont pas spécialement libérales (pour le dire gentiment) Ca me fait penser que : Quelle chance : le meilleur ouvrage que j'ai lu sur Wittgenstein en France et dont le thème était d'ailleurs l'anthropologie - était le rite et la raison dudit professeur En tout cas c'était un de mes préférés de tous ceux que j'ai lu. Il y a un peu de ça, il y a pas mal de parentés thématiques entre sa pensée et celle de Wittgenstein et Heidegger d'ailleurs, sur les "usages", sur les "finalités" mais quelques points de désaccords principaux, et qui peuvent expliquer la séduction qu'il opère sur certains (Dastur par ex) Toujours sur l'anthropologie, je recommande pas mal la lecture du "mythe de l'usage" de Jocelyn Benoist (article assez difficile mais plutôt claire) où justement il confronte et distancie les deux de manière très intéressante, d'autant plus si on s'intéresse à pas mal de débats, encore actuels, de la relation philosophie-langage-psychologie-anthropologie (relativité, problèmes d'indétermination, de la traduction) la fin de Wittgenstein ne repose pas sur une exaltation de l'imperméabilité du langage, de son incapacité à recevoir une traduction du fait d'une sorte de "super-usage"/Ur-Gebrauch qui le précèderait (et le limiterait à certains modes de catégorisation plus profonds et plus "internes" - ça fait partie des antinomies qui reviennent le plus souvent. Dans le cas de Wittgenstein, c'est un peu le contraire qui se passe, il a une volonté incessante de traduire et, en même temps, à rendre justice à la partie "inconceptuelle" de ce qu'on traduit pour jouer avec, autant que l'on peut. Pour partager une communication, dans une sorte de continuité expressive. Donc, en quelque sorte, de se passer des excès de profondeur et d'obscurité droit venus des "profondeurs" de la pensée et du langage - pour mettre en valeur les modes les plus "évidents" de notre expression et de prendre à bras le corp ce qu'ils ont "déjà" de difficiles dans le panorama expressif qu'ils dessinent - et sur lesquels "agir". En prenant le verre plein, on peut aussi se dire que la source de l'intérêt français vient d'un intérêt profond pour la "lettre" de l'expression typiquement, les Bouveresse et compagnie ne m'ont pas l'air d'une compagnie d'obscures compagnons hermétiques En plus avec Tiercelin au collège de France et la gueule de mes cours d'épistémo et de logique à la fac je pense que cet état de chose est plutôt révolu depuis assez longtemps. Sans doute du au fait que ce soit des cours d'épistémo cela dit. En parlant d'elle, je suis en ce moment en train de parcourir au hasard les oeuvres complète de Peirce et à peu près chaque paragraphe me surprend de son génie. Je crois pas avoir déjà rencontré ça, à ce point de fécondité, chez un autre penseur.
  9. Le premier point est un peu exagéré, il peut quand même être situé dans une histoire "alternative" de la philosophie - ou en tout cas d'une histoire intellectuelle (qu'il mentionne lui-même dans ses remarques mêlées, que je recommande pour bien cerner le personnage, mais Bouveresse le fera tout aussi bien que moi) - il prend un certain plaisir à l'occulter et en prendre le contrepoint (dans un geste très "platonicien" par certains aspects mais c'est là toute l'ironie. Il faut aussi éviter de prendre ses concepts "dans le même sens" que lui donne la tradition, mais c'est déjà un problème récurrent de l'herméneutique il a quand même une relation particulière, dans ses ouvrages les moins historiques, à des événements philosophiques très particuliers (le sens qu'il donne au rasoir d'Ockham, l'importance de la mécanique) D'ailleurs j'ai l'impression que ma connaissance (très superficielle) de la scolastique m'a pas mal aidé à en appréhender les traits principaux Après, je ne veux pas te désespérer mais c'est faux (au moins pour ce qui est de la méthode, pas pour ce qui est des thèses). On finit quand même par voir pas mal de répétitions et de continuité à force de fréquenter sa pensée (et c'est même un thème majeur chez lui d'ailleurs). Et je nuancerais sur le fait que les objets en question soient inattendus, ce sont un peu ses centres d'intérêts principaux
  10. D'ailleurs en parlant de cette rareté immense de la contamination à l'extérieur, ça "m'amuse" de voir que dans le calendrier du déconfinement les musées peuvent ouvrir sans limite d'espace pour tout le monde au moment même où, enfin, l'événementiel en plein-air peut reprendre, à 3 à 4m2 d'espace chacun et pour tout l'été si je me souviens bien. J'ai du mal à concevoir que ce soit en raison d'une différence d'intensité dans la foule quand je me figure le Louvre ou Orsay un samedi aprem. La chose devient peu plus "drôle encore quand on se dit que ces transes collectives espacées de trois chaises les unes des autres - ne sont pas vraiment, pour les festivaliers et autres amateurs de la scène parmi les premiers effets recherchés dans la chose. On dirait vraiment que la principale source de motivation de la décision politique confiniste, c'est un petit livre d'images où sont dessinés côte à côte des héros qui souffrent ou qui s'ennuient, tous à l'intérieur et ne tolèrent leur propre respiration qu'avec un visage fermé et sérieux typique des ministres, des administrateurs médicaux (et peut-être des malades et des enfermés), -et en face, à l'extérieur, des foules grouillantes de monstres qui ne peuvent s'amuser qu'à leurs dépens à répandre leur cochonneries et leurs miasmes -puisqu'ils sont sur la même double page.
  11. Nope, carrément INTP 'mais merci) - avec beaucoup de tests qui m'annoncent ENTP. Mais c'est un comportement qui ne vaut que quand je sors (et peut-être aussi seulement quand je bois ), ce qui n'est pas si récurrent que ça en ce moment. . Hello et merci J''avais déjà vu que des interventions philosophiques étaient assez récurrents en ces lieux - en plus d'être dignes d'intérêt. C'était une des raisons de mon inscription d'ailleurs. J'espère que je serais capable d'y ajouter quelque chose de substantiel de temps en temps Je suis à Paris 1 ! Tout de suite des gros mots. Je compte éviter ça autant que possible. J'ai quelques idées pour y échapper, reste à voir si l'avenir sera clément avec elles. Cela dépendra en partie de comment j'arrive à poursuivre mes études et des compétences que je développe. J'ai déjà un petit panorama de l'enseignement public grâce à quelques amis qui se sont lancés dans le contractuel; en plus de mes convictions - la tentation de m'approcher de cela, même quand même assez éloignée. Avant d'être libéral, j'avais une sorte de délire démocrate autoritaire un peu inspiré par Rousseau et de pensée anarchiste (envisagée alors comme une lutte permanente contre l'émergence de cadres de droit formels mais aussi de techniques trop autonomes (j'avais un peu lu Ellul et surtout Illich sur la question) J'étais déjà plus ou moins peu concerné par l'égalité des capacités/des chances pour tout le monde ou les questions sociétales en général -même si, sur fond de ce qu'on me présentait je continuais de trouver certains trucs intolérable : milliardaires trop puissants pendant que des gens crèvent de faim dans la rue, laboratoires dangereux et amoraux que l'on doit contrôler etc. Cela dit, je ne me retrouvais pas trop chez les autres militants anarchistes d'extrême gauche que je fréquentais un peu. J'avais une vision un peu personnelle de la liberté avec quelques ennemis notables : le plaisir, le désir de dominer et la technologie. Le (néo)-libéralisme était l'incarnation de tout ça à la fois. Quelques considérations sur le rôle des prothèses dont un membre de ma famille a besoin, quelques doutes sur la réalisabilité d'un projet politique d'envergure comme celui auquel je songeais avec le contenu que je désirais avec de tels partisans -ont déjà commencées à faire pencher la balance en défaveur de mes anciennes idées. Après ça, quelques lectures sur l'utilité marginale et l'illégitimité (voire l'irréalisabilité) à décider pour autrui de son bien dans l'action humaine de Mises - ainsi que quelques approfondissements dans certains domaines qui tenaient auparavant lieu de sujets de mes craintes- tout en en ayant une vision très superficielle - sur le fonctionnement des institutions médicales chez Szasz et d'autres, sur ce à quoi ressemblait vraiment ce qu'on appelait l'IA dans le reste de mes recherches personnelles), ont fait beaucoup pour préciser ce que je trouvais le plus nocif dans leurs usages - et qui peu à peu a fini par prendre le nom de politique. J'ai fini par me reconnaître dans les positions libérales quand j'en observais par la suite. Je ne suis pas beaucoup moins sceptique que par rapport mes précédentes opinions concernant à l'acceptabilité politique et les possibilités de réalisation comme projet de société global - mais la position me paraît beaucoup plus tenable en tant que limite à opposer sans cesse aux ambitions du pouvoir.
  12. pas dans ce sens-là Je viens de remarquer ma faute horrible. Alan et pas Allan Merci pour les messages de bienvenue, sinon
  13. Mérité, je suppose en naviguant sur Wikibéral il y a pas mal de temps il me semble, quand je cherchais encore à faire le point sur mes opinions politiques et y mettre de la cohérence j'avais vu un onglet forum relativement intriguant tout en bas. Je ne voudrais surtout pas de toute façon ce genre d'erreurs et de hâtes sont, je suppose, assez représentatives de la manière dont je me comprends : erroné, au moins dans un premier temps Perso, j'y trouve énormément d'intérêts : en premier lieu de fournir une épistémologie à la fois extraordinairement réaliste, très élégante, très simple (en tout cas à mon goût) - et en même temps elle a le mérite d'être le fruit d'un esprit très libéral, qui tente de mettre en synthèse ses valeurs et sa compréhension, sans trop tomber dans le péremptoire et le dogmatique. Rien qu'en cela je trouve l'exercice particulièrement remarquable. Elle met en outre l'accent sur un des points que je trouve les plus intéressants en philosophie des sciences et de la philosophie en général : l'importance du "tacite", de l'implicite dans les dynamiques inhérentes à la connaissance et à la créativité. Les travaux que j'essaie de fournir sur l'épistémologie de l'IA et sur l'éducation ma ramènent fréquemment aux difficultés posées par ces dimensions. La grande attention qu'il donne à une inscription anthropologique de la connaissance rejoint sur d'autres points et pour des raisons très différentes beaucoup de mes auteurs préférés en-dehors de la sphère libérale - et d'autres de mes centres d'intérêts personnels :les conséquences des variations du sens commun sur le développement de la psychologie et la conscience accrue que l'on peut prendre de ses propres pratiques, de ses propres dynamiques par ce biais - comment l'économie de la connaissance peut-elle être informée, à partir de quels modèles plus ou moins explicites de perception et de jugement, avec quel degré de faillibilité, etc.
  14. Bon, j'ai envoyé le message par erreur avant d'avoir pu le conclure (quelle impression est-ce que je dois donner) J'ajoute quelques corrections : Celui de Wittgenstein d'être tout à fait taciturne, avant que je n'ai eu quelque chose d'intéressant à dire sur les très nombreux sujets débattus sur ce forum (la blague un peu laborieuse étant donnés les deux temps qu'elle a pris pour être enfin dite, soit) Je suis devenu libéral parce que je ne suis plus satisfait par les solutions offertes par le pouvoir et la contrainte en général, et les moyens que le théories politiques se donnent pour réaliser leurs fins. Je travaille beaucoup également sur les apports théorique d'Allan Turing dont le sort inspire une grande partie de mes révulsions contre les usages que les Etats peuvent faire des individus. Je reste toutefois un peu sceptique et désespéré, par rapport aux conditions qui pourraient faire faire advenir une société libérale dans le contexte actuel étant donné l'ardeur que les gens prennent à se sentir responsables, les normes sanitaires, etc.
  15. Salut, Personnellement: Je suis un étudiant en philosophie, aspirant en sciences cognitives. Je m'excuse pour cette présentation tardive - j'ai un truc avec les septième commandements. Celui du Pentateuque m'ordonne d'être libéral - celui de Wittgenstein d'être tout à fJ'ai plus ou moins l'intention de bosser dans la domaine de l'éducation. Je suis devenu libéral notamment en raison
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