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michel kohlhaas

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par michel kohlhaas

  1. "En prenant du recul, il va falloir s’habituer à une application toujours plus individualisée des lois. Sans aller jusqu’à une personnalisation, la technologie permet d’envisager de segmenter plus précisément les citoyens et d’offrir des couples coûts-bénéfices plus fins. Le renouveau des sciences du comportement a conduit à la mise en avant du «nudge», ces micro-incitations censées être plus efficaces que l’autorité, la menace ou la sanction. Dans un monde désinstitutionnalisé où la légitimité de l’État n’est plus aussi automatique que par le passé, voire où la parole publique est systématiquement remise en cause, celui-ci y voit une solution pour convaincre plutôt que contraindre. Mais le président de la République, prudent sur ces nouveaux outils, a brandi la menace de la vaccination obligatoire pour tous comme une ultime cartouche à tirer à l’automne." R.Rivaton, dans le figaro, "droite libérale". Avec des alliés comme cela... Il va bientôt falloir penser à créer des groupes clandestins à cette allure. J'ai une cave et un grenier pour les non-vaccinés. Au cas où.
  2. Il est aussi ancien que l'existence en société. Le médiocre a besoin de cette différenciation permanente pour se rassurer sur sa valeur. Ils sont dans le camp du Bien. Qu'est-ce que ne supporte pas un membre du camp du Bien ? Mal dormir. Lui jeter à la face qu'il instaure un régime de discrimination légale entre citoyens le fait mal dormir. Par conséquent il réagit mal, par l'insulte. Et donc il faut continuer à agiter le chiffon rouge, par exemple par l'utilisation de l'expression "apartheid sanitaire". Tilt.
  3. Pas le libéral, l'honnête homme. Mais Voltaire a montré que cela supposait une profondeur et une maturité émotionnelle peu en phase avec l'époque.
  4. Bouzou aucune surprise. Babeau a été pathétique. Le plaisir de se différencier du bas peuple d'"abrutis", pour reprendre des termes entendus sur Lci hier (2 intervenants dont Mme Coignard), l'emporte sur une analyse raisonnée. A contrario, la tribune de Bellamy dans le figaro est à saluer. Beaucoup de "liberaux" ne semblent pas en capacité de comprendre qu'on puisse être pro-vaccin, vacciné et profondément anti- pass sanitaire. Comme si pass sanitaire et vaccination étaient intrinsèquement liés.
  5. Le Conseil d'Etat est mort en 2020. Le Conseil constitutionnel joue sa survie en tant qu'organe indépendant sur ce pass sanitaire. L'issue fait peu de doute mais j'avoue attendre avec impatience sa décision et ses motivations.
  6. Il est clair que le problème n'est pas sanitaire mais politique et culturel. Les mesures actuelles, inédites depuis 1942 (sans polémiquer, c'est factuel), ne sont pas proportionnées au risque sanitaire. Par contre, elles correspondent à un double mouvement de responsabilisation pénale des politiques publiques (nécessité de "se couvrir") et à la fragilité émotionnelle d'une société adolescente. Et ce double mouvement n'est pas tributaire d'un vaccin.
  7. "Le gouvernement suédois estime, dans un communiqué, que la pandémie évolue dans la bonne direction. « La propagation de l’infection et le nombre de personnes nécessitant des soins hospitaliers à cause de la COVID-19 diminuent chaque semaine. Aujourd’hui, près de 70 % de la population adulte a reçu au moins une dose de vaccin. » Et selon l’agence Reuters, la proportion de personnes entièrement vaccinées s’élève à 50 %. Pour le gouvernement suédois, « la situation épidémiologique, la charge sur le système de santé et le degré de vaccination de la population sont à un niveau qui permet de lever de nouvelles restrictions." Ca doit bien se passer puisque voilà des mois que les médias français n'en parlent plus.
  8. Evidemment, je ne parle pas de surhommes. Je dis simplement, pour être plus clair peut-être, que la liberté s'apprend dans l'écart aux normes. Une société hyper normée ne peut pas être libre. Il y a comme une incompatibilité ontologique. D'ailleurs, la diarrhée législative des dernières décennies est typique d'une société en déclassement.
  9. En effet, je parle d'éducation à la liberté, pas d'éducation scolaire. Un signal qui me fait toujours tiquer : un passage piéton en ville. Le feu automobiliste est vert mais pas de voiture, horizon dégagé (impliquant l'impossibilité d'être percuté dans les 5 secondes). Feu piéton rouge donc. Je suis toujours surpris du nombre d'individus attendant scolairement le passage au vert. C'est un détail mais tellement typique d'une mentalité hyper normée. L'éducation à la liberté c'est l'apprentissage de l'autonomie, de la prise de décision personnelle. L'autonomie est aujourd'hui uniquement appréhendée sous l'angle professionnel, télétravail & cie. L'autonomie de pensée est inutile puisque les experts pensent pour la masse, par définition incapable. La république est impossible si les individus sont perçus comme inapte à l'autonomie.
  10. La liberté, comme toute chose, suppose une éducation. La liberté évolue mal dans un enseignement uniformisé de masse, dans une forte densité urbaine. Pourquoi les peuples montagnards ont historiquement plus défendu la liberté que la moyenne ? Pourquoi l'idée républicaine "moderne" naît dans les cités italiennes au 11/12e siècle ? Ton questionnement est passionnant. On ne m'enlèvera pas de l'idée que l'emprise culturelle du collectivisme intellectuel à partir de 1945 donne les résultats que nous voyons. Pour que le pass sanitaire existe, l'individu ne doit être qu'une variable statistique dans la gestion par ceux qui savent. Cette vision fait consensus, y compris chez la plupart des libéraux. Il est difficile de refuser l'idée de confier le bien public à des non-experts.
  11. Sauf que si l'échange n'a pas l'agrément, alors plus de cash out par voie "officielle" possible non ? Certaines banques bloquent des virements vers les échanges, ce décret n'aboutirait pas à bloquer les cash out vers ces banques ?
  12. Concrètement, ça change quoi pour un détenteur de btc sur un échange type coinbase, binance, kucoin ? Dans l'hypothèse où binance, coinbase et les "majors" parviendraient à obtenir l'agrément amf d'ici juin, rien ne change pour les détenteurs français non ? Le décret ne prévoit pas, par exemple, de taxation des plus-values de crypto à crypto ou d'obligation déclarative de chaque trade de crypto à crypto (j'imagine mal l'employé du fisc se palucher ça). Par contre, si ces échanges n'obtiennent pas l'agrément, ils sont de fait illégaux donc inutilisables de et vers un compte bancaire classique. C'est l'enjeu principal c'est ça ?
  13. Je suis gentil. C'est bizarre comme réflexion. Tu nies l'intérêt même de toute réflexion sur l'avenir global d'une nation ou de l'humanité ? Je crois que personne n'est assez niais et arrogant pour affirmer prédire le développement complet d'une entité x sur 100 ans. Par contre, des tendances sociétales sur 100 ans c'est possible, ça a été fait et ça peut se révéler inspirant. J'ai relu votre discussion et je pense qu'en effet le terme "planification" a fait buggé le système. L'idée n'est pas d'être certain qu'un "évènement" spécifique surviendra mais plutôt de comprendre quelles conséquences nécessaires découlent des évolutions du temps présent. Exemple : quand Ariès (argh je cite) décrit l'évolution de la place de la mort en occident en 1977 (40 ans déjà), un esprit perspicace aurait probablement pu anticiper certaines évolutions à l'oeuvre dans notre crise covid, comme une application hystérique d'un principe de précaution qui n'existe pas en 1977. De même que des tendances que le covid exacerbe contiennent des conséquences pour l'avenir. Cette réflexion me semble quasiment vitale.
  14. Du tout. Tu dis des choses tout à fait sensées mais fades, sans relief car tu te caches derrière des autorités, et peu importe que je partage ton enthousiasme pour certaines d'entre elles (comme Popper ou Hayek). Disons, et ce n'est que mon avis, que je vois un universitaire dans ses logiques propres et pas l'individu qui m'intéresserait probablement plus. Et moi je pense que la dimension égotique est réelle. Je me cogne de la langue que tu utilises, le problème est que tu nies à ton contradicteur le développement même d'une argumentation (tu l'as fait deux fois en deux jours). Quand la tienne est manifeste puisque tu cites. Alors je t'accorde que tes contradicteurs sont peut-être tous des benêts. Peut-être. Ils le sont souvent. Ici, je lis sous la plume de Morpheus l'idée de tendance à long terme, toi tu semble voir plutôt l'idée d'une prédiction quasi astrologique de l'ensemble d'un processus social. J'aimerais que tu quotes le passage où Morpheus dit cela, je ne le vois pas. Je peux l'avoir manqué ou t'avoir mal compris auquel cas je te présenterai mes excuses les plus courbes. Et si ton contradicteur n'a pas lu Hayek ou Popper, ce qu'il expose est nécessairement merdique ? Tu dois donc l'éclairer, l'éduquer en quelque sorte, citations à l'appui ? Tu ne sens pas poindre l'idée de condescendance ? Edit : le pire c'est qu'on a probablement la même vision des choses. D'où mon "branlotage de poney".
  15. Il est tout à fait "évident" que se nourrir de ces réflexions est la base du progrès de la connaissance, je partage complètement ton opinion. Pourtant, parler par citation est une forme d'infantilisme narcissique quand le procédé devient récurrent. Le schéma est le suivant : je pense x, je vais citer les auteurs y et z, si possible en langue originale surtout si la traduction existe (en sachant que la VO n'apporte strictement rien) et finir par des stratégies rhétoriques semi-agressives en cas de non-soumission (en incluant le terme "épistémologie" bien entendu). Du pédantisme universitaire de bon aloi en somme. So frenchy. Ce schéma ne contient par lui-même aucune indication de pertinence. Et ne peut que tendre vers un conformisme plat puisque la justification du schéma se situe dans l'autorité desdits auteurs. Quelque soit la maîtrise réelle de leur pensée d'ailleurs. J'aimerais que Pareto nous dise ce qu'il a dans les tripes. Sa vision personnelle inclut ce qu'il a lu, pas besoin de cette exposition. Une référence, à titre d'exception. Tocqueville n'a discerné aucune grande tendance sociétale sur un siècle à venir ? Huntington dans le choc des civilisations, ou dans son livre si brillant qui sommes-nous ? ne discerne aucune tendance sociétale à venir (certes sur 30 ans pour lui mais le principe est là) ? Oui on a tous lu Hayek et Popper, inutile de nous exposer les concepts de catallaxie, d'ordre spontané ou d'opposition entre nomos et thésis blablabla. Si on écrit sur ce forum, c'est qu'on est tous fan de Popper donc venir nous "l'apprendre" tous les 3 posts, cela devient barbant.
  16. Parler par citation (en anglais bien entendu) et balancer deux références par phrase pour étaler sa culture n'est pas non plus synonyme d'arguments solides. Il est évident que nombre de penseurs ont su discerner des tendances sociétales à 100 ans, Morpheus, à ce qu'il me semble, n'indique pas prétendre connaître l'entièreté d'un processus sociétal mais bien discerner des tendances globales à venir.
  17. J'ai du mal à imaginer l'individu vivre durablement avec son masque. Par contre, la distanciation sociale est ontologiquement impossible. La raison profonde de cet état de fait ? Le changement de statut de la mort dans nos sociétés. C'est un phénomène anthropologique tellement important à l'échelle de l'humanité. 75 ans que les peuples occidentaux ne font plus la guerre sur leur territoire métropolitain, c'est inédit dans l'histoire du monde. L'émergence du principe de précaution, qui triomphe dans cette crise, se fait deux générations après la fin de la dernière guerre. C'est tout sauf un hasard. La Vie, et sa préservation, devient la valeur suprême. La liberté ne peut faire concurrence à ce process. D'ailleurs, j'ai tendance à penser que la plupart des libéraux accepterait mal de faire comme pour la grippe de HK, c'est à dire de laisser pisser et donc de laisser les très vieux mourir à 82 ans plutôt qu'à 84. L'émotivité contemporaine est plus ou moins universelle à mon sens. Quand on aime ça, on l'appelle empathie, quand on ne l'aime pas on l'appelle mollesse. Ils seront révoltés quand le frigo sera vide. Beaucoup de gens ne sont pas dupes des problématiques type gestion du risque pénal ou assurance de derrière par la bureaucratie mais si son mode de vie/confort de vie est maintenu...
  18. La tristesse du bash... Le fait d'être contre-nature est tout à l'honneur du libéralisme. Si tu as lu cela sous ma plume, alors tu as des problèmes de cognition. Je ne propose pas de rester vierge de toute impureté non-libérale Passionnant même mais j'en parlais à Pareto en expliquant que ces propos ne relevaient pas d'un droit naturel mais d'un sentiment qui lui est propre. Le principe de l'impôt est de déposséder un individu de son bien et j'ai lu peu d'analyse qui font de l'impôt une infraction au droit naturel. Une chose que je déteste, et qui est souvent propre aux sots, est de caricaturer les propos. A en lire certains (pas forcément toi), j'aurais affirmé que la richesse est un mal et que les riches doivent payer pour leur condition même d'homme riche. Je pense le contraire, j'ai tenté d'expliquer la différence entre cela et l'asymétrie existant dans le capitalisme post-mondialisation dans un contexte de déclassement en occident. En vain. Je tape sur ceux qui rognent mes libertés. Mon problème n'est pas l'ultra-richesse mais des situations qui flattent des instincts vils de l'humanité. Raison pour laquelle beaucoup de capitaine d'industrie ont, historiquement (et c'est très protestant), limités d'eux-même cette asymétrie. Je l'écris, tu ne le comprends pas ou ne l'acceptes pas, aucun souci. Globalement, je vais me taire car je n'aime pas le ton désagréable que prend cette conversation.
  19. J'ai répondu dans mes posts précédents. Si les libéraux étaient courageux, ils se coltineraient cette envie mauvaise, ils se coltineraient les problématiques proprement culturelles qui expliquent le déclassement de l'occident. L'exemple de Sanders est représentatif du dilemme dans lequel s'enferment faussement les libéraux. Si la liberté aboutit à une situation que 98% des individus réprouvent alors il faut changer les individus. Ca rappelle un peu la phrase de Brecht. Personnellement, je pense que le combat pour la maximisation des choix offerts à l'individu mérite certaines "compromissions" et remises en cause. Tu as tout à fait le droit de ne pas être d'accord. Sanders te dit "ton système est un scandale moral". Eh bien, fais en sorte de trouver une ruse pour éviter ce scandale. L'inégalité est une belle chose, je la revendique, mais jusqu'à un certain point. Elle devient dangereuse en situation de déclassement d'un grand nombre.
  20. Le libéralisme est une philosophie exigeante car contre-nature. La crise covid montre que la notion de liberté n'a plus grand sens. Du moins n'est pas une idée avec une force suffisante pour entraîner un quelconque mouvement populaire. La question qu'un libéral devrait se poser est : comment attacher les hommes à la libertés ? On peut rester sur une éthique de conviction (tous les principes ou rien) en branlotant un peu le poney au passage ou on peut en sacrifier une part à notre tribalisme atavique. L'idée, par exemple, d'une limitation du différentiel de salaire patron/employé me semble un compromis acceptable. Comme tout le monde ici, je ne l'aime pas en soi mais y sacrifier ne me semble pas de nature à "salir" démesurément le libéralisme. La constitution de l'île où je règne en despote est intégralement libérale. Malheureusement, je n'y vivrai jamais. Edit : je précise une chose. L'occident subit un déclassement et s'est donné l'étiquette (en grande partie justifiée) "monde libéral". De là, à ce que les individus en concluent que le libéralisme mène dans le mur, comment ne pas le comprendre ? Nous savons ici que ce qui mène l'occident dans le mur est d'ordre culturel et non lié à un système économique mais il est inévitable que les citoyens fassent le lien.
  21. C'est une évidence. Elle en a toujours eu, notre nature sociale. La beauté du libéralisme réside dans l'affirmation de droits individuels inaliénables, cela n'empêche pas, au contraire, de comprendre que la société a des droits. Elle préexiste à l'individu. Si tu veux défendre ces droits inaliénables, envoyer paitre tous les nostalgiques de la tribu en les assimilant à des crétins n'est pas la meilleure voie. C'est satisfaisant pour l'ego mais peu efficace. Tu as raison, j'aurais du marquer plus nettement la distinction entre capitalisation d'entreprise et fortune personnelle. Même si parfois la ligne est floue, cf. mon exemple des 25mds cash dépensés par la fondation Gates. Ou l'achat récent de 1,5 mds en bitcoin de Tesla. Ces btc appartiendront vraiment à tesla ou à musk. Le doute m'habite. C'est un exemple.
  22. Je pense que x a le droit de faire y. Je pense que x a un droit naturel. J'ai raison. Merci, au revoir. Je plaisante à peine. Musk et Bezos ont le droit à cette fortune et de créer cette situation d'asymétrie en terme de richesse au sein de leur société. Ok. Mais Musk et Bezos ont le devoir de payer leur impôt j'imagine. Ou, tu es contre le principe de l'impôt ? (ce qui est défendable) Parce-que si la société a le droit de prendre une part de leur fortune, pourquoi si le seul montant de l'assiette change, n'aurait-elle pas le droit de capter une plus grande part de leur fortune pour éviter cette asymétrie ? Il y a un droit naturel à ne pas être imposé au-dessus de 30% ? 50% ? 80% ? La nature fixe un taux maximal ? Eclaire-moi.
  23. Les droits sont essentiellement des sentiments. Sentiment d'une collectivité sur ce qui est juste à une époque. C'est bien pour cela qu'ils évoluent dans le temps et dans l'espace (je ne rentrerai pas dans le débat sur le droit naturel).
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