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Pelerin Dumont

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Tout ce qui a été posté par Pelerin Dumont

  1. Comme certains ici j'imagine j'avais vu ça et là des critiques des mauvaises interprétations de la pensée de Machiavel dues à une lecture un peu hâtive du Prince, qu'en réalité Machiavel était un humaniste admirateur de Rome Antique et fervent républicain, loin de la caricature de l'être machiavélique : froid, calculateur, dénué de scrupules . J'ai donc lu son Discours sur la Première Décade de Tite Live sortie récemment chez les Belles Lettres. Il se décompose en 3 livres : Livre 1 : Politique intérieure : Comment sont fondées les cités, leurs lois, leurs religions Livre 2 : Politique extérieure : Comment accroître son empire, contracter des alliances, se faire obéir de ses sujets etc Livre 3 : Comment une république se perpétue : l’exemple salutaire des grands homme Thèse : Depuis la Rome antique, les conditions d’existence nature humaine, leurs passions, les lois de l'univers et de la nature....) n'ont que peu changé. D’où : les leçons de nos ancêtre demeurent valables. Il est donc utile et habile de s'inspirer des principes de la Rome Antique, dont la pertinence est démontrée par l’ampleur et surtout la durée de ses conquêtes. Machiavel constate en effet l'écart entre ses contemporains faibles, désunis et ignorants des leçons antiques et leurs ancêtres glorieux et maîtres du monde de la République Romaine. Il se propose donc d'étudier les leçons du passé (en s'appuyant sur les exemples historiques fournis par Tite Live) , de les comparer avec la façon dont se conduisent les modernes, pour enfin corriger les fautes actuelles et adopter la bonne conduite de gouvernement (celle des Romains). Il prend l’exemple des jurisconsultes qui s'appuie sur les lois et jugements anciens ou du médecin qui consulte les pratiques de ses prédécesseurs . Or, les dirigeants politiques, les législateurs, les généraux délaissent l'expérience du passé, la vertu antique qu'ils admirent mais n'imitent pas : ils s'arrêtent au plaisir ludique procuré par la lecture des histoires mais ne cherche pas à en tirer des connaissances ou des maximes de gouvernement. Théorie politique de Machiavel : Inspiration de la pensée classique Machiavel divise les régimes politiques en deux : République et Monarchie . Il cite tout d’abord les 6 formes de régimes politiques de la pensée classiques, 3 formes idéales qui dégénèrent en 3 formes viciées : monarchie et tyrannie, aristocratie et tyrannie, gouvernement populaire et licence ; ainsi que le cycle qui fait passe de l’un à l’autre (cf Polybe). Mais Machiavel dénonce d’emblée ces six formes, car trop instables. Il se veut le défenseur d’un régime mixte, comme Xénophon ou Isocrate, qui réunit le pouvoir du prince, des grands et du peuple afin que « chacun de ces trois pouvoirs s’observent réciproquement ». Sparte constitue le modèle du genre (éphores, deux rois et gérousia), de même que Rome : Consul (monarchie), Sénat (aristocratie) et tribun se surveillent mutuellement. Dégénérescence et Renaissance des Républiques Dans le Livre 3 : Machiavel affirme que toute chose a une durée finie et s'éteint. Seul les corps divins sont parfaits et inchangeants, les corps "mixtes" comme les républiques ou les religions changent, se corrompent en oubliant leurs premières vertus (comme chez Platon) et finissent par périr des maux accumulés au fil du temps. Leur survie dépend de la valeur de leur constitution qui sert à régir leur mœurs et encourager la vertu, et à la capacité de la république à se ramener à ses principes fondateurs (il y a donc un retour en arrière possible sur l'échelle de la corruption, contrairement à Platon). Ces "retours en arrière" sont de diverses natures : une cause extérieure (l'invasion de Rome par les Gaulois de Brennus servit d’avertissement aux Romains qui se rappelèrent à leurs vertus fondatrices : observation des rites religieux, justice, modestie etc), ou intérieure via des institutions d'incentives (punir les corrompus, récompenser la vertu) comme les censeurs ou les 'bons exemples' des citoyens modèles (les deux Caton, Regulus Attilius, les deux Décius etc) qui rappellent à l'ordre le peuple égaré. Machiavel propose des 'remèdes de choc' (exécution, bannissement etc) tous les dix ans (estimation du laps de temps nécessaire pour qu'un peuple se corrompe) . Ce renouvellement existe aussi pour les religions : Saint François et Saint Dominique ont revigoré la religion chrétienne par leurs ordres mendiants et la discipline monastique. Machiavel loue le Royaume de France, modèle du genre (good old days) : Dynamique du Pouvoir : Dans le Livre 2, Machiavel élabore une dynamique des empires: la quantité de bien et de mal est constante au cours du temps mais variable dans l'espace : un peuple vertueux s'élève sur les débris d'un autre corrompu : ainsi la vertu est passé d'Assyrie en Médie, puis en Perse puis en Italie et à Rome. Ensuite elle s'est transplantée chez les Arabes, les francs, les Turcs et à présent chez les Allemands. Machiavel le républicain : le peuple se montre plus sage et constant que les princes Machiavel est républicain, car il prend systématiquement parti pour le peuple contre le prince. Les régimes populaires sont moins ingrats, choisissent mieux leurs magistrats, conservent mieux leur libertés, sont plus fiables et s'adaptent mieux à la fortune via le choix de leurs généraux. D’après Machiavel, le peuple constitue un meilleur gardien de la liberté que les nobles : car ces derniers ne rêvent que de dominer tandis que le peuple désire seulement ne pas l’être, donc les premiers désireront moins violer la liberté, et même si ce n’était pas le cas, les talents d’orateurs d’un homme de bien lui revolerait ses erreurs. « les peuples quoique ignorants sont capables d’apprécier la vérité quand elle est présentée par un homme qu’ils estiment dignes de foi ». Machiavel a un fétichisme de la pauvreté des citoyens, qui les poussent à être industrieux, défenseurs du bien public et magnanimes, les citoyens d'une république se doivent d’être les plus pauvres possibles, la pauvreté ait "prospérer la cité". Cependant la pauvreté ne doit pas empêcher l’accès aux plus hautes magistratures, comme le montre l’exemple de Cincinnatus, tout citoyen peut accéder aux postes de commandement en dépit de ses origines sociales (c’est son côté insoumis). Pendant une guerre, les Républiques se défendent avec plus de vigueur que les princes et respectent plus leurs serments que les princes . Et si en temps de paix, les Républiques peuvent se montrer ingrates envers les homme vertueux (comme envers les Scipions) elles le restent toujours moins que les Princes. La chute de la République Romaine serait due à sa corruption suite aux désordres des lois agraires et au prolongement des commandements militaires . Ces derniers rompent l'égalité entre les citoyens et donne un pouvoir dangereux entre les mains d'ambitieux, ce qui a deux désavantages : 1) concentre les magistratures entre un petit nombre de mains (cf la Serrata del Consigli à Venise) et 2) laisse le temps aux officiers de gagner pour eux mêmes la fidélité de l’armée au détriment du sénat, ce qui nuit à son autorité. Il convient de nuancer ce portrait, car sa vision de la tyrannie et de la chute de Rome sont comparables à celles de la Boétie dans son propre Discours. Machiavel n'est donc pas vraiment libéral, sa conception de la liberté est celle de la liberté antique, opposée à la tyrannie ou la domination étrangère. Mais il est intéressant de remarquer qu'il trouve bon la concurrence des puissances sociales (aristocrates vs plèbe ) qui tient chacun en respect et crée des effets positifs. Car Machiavel ne cache pas les troubles qui agitèrent le République Romain mais ces luttes sont d’après lui « le principe de la liberté » et il serait injuste de les condamner d’emblée comme ces auteurs qui « sont beaucoup plus frappés du bruit et des cris qu’elles occasionnent dans la place publique que des bons effets qu’elles produisaient ». En effet, un république se maintient par la vertu, la vertu naît d’une bonne éducation et de bonnes mœurs, l’éducation et le mœurs s’entretiennent par de bonnes lois. Or toutes les lois favorables à la liberté naissent de la lutte du camp des grands contre celui du peuple, qui sont donc un moyen nécessaire pour assurer un état libre. La Nature humaine selon Machiavel : ne pas aller contre celle-ci et savoir en jouer Les hommes ne font le bien que par nécessite, s’ils peuvent commettre le mal en toute impunité, ils le feront. Si par un heureux hasard, les hommes d’une cité sont naturellement bons ou industrieux, nul besoin de la loi, sinon ils faut mettre en place un système d’incentives via la constitution et les lois. Car, selon machiavel, il n'y a pas de motivation plus puissante que la nécessité, par exemple: la détermination des guerriers à se battre avec l'énergie du désespoir, ou les choix des généraux/commissaires militaires en temps de paix sont souvent désastreux et souvent judicieux en temps de guerre (quand les circonstances punissent tout mauvais choix). Il est important pour le prince comme pour les magistrats d’une république de ne pas aller contre les passions des hommes et de savoir en jouer : Les hommes désirent conserver ce qu’ils ont et acquérir de nouvelles choses. Ainsi, il ne faut pas les priver des profits qui leur reviennent de droit (comme pour la répartition d’un butin) sous peine de mutinerie, mais au contraire, faire croire à ces hommes qu'une récompense qui leur est due leur est donné de bon cœur pour paraître généreux. Machiavel rappelle que pour séduire les hommes, il faut soit se faire aimer par sa clémence soit se faire craindre par sa sévérité mais non se faire haïr : il ne faut pas offenser un ennemi gratuitement car ce dernier n’aura de repos tant qu’il ne se sera pas venger, aussi démuni soit il. De même, la pire menace pour le salut d’une république sont les outrages contre les femmes (par séduction, viol ou adultère), source d’indignation suprême et donc de révoltes (mauvais pour les affaires) . Sur la nature humaine : machiavel a un côté essentialiste car il dit que les peuple, les villes, et même les familles ont des caractères propres (les Manlius sont sévères, les Scipion ambitieux...) causés par leur éducation qui se conserve dans le temps. Néanmoins, Machiavel a un côté individualiste : pour juger les mérites d’un homme: les meilleures critères sont, par ordre décroissant : les actions d’éclat individuel ses fréquentations, son entourage réputation de sa parenté Toujours dans cette même idée de permanence, Machiavel souligne la force de l’habitude : Les cités libres sont difficiles à corrompre pour fonder une tyrannie, et les tyrannies où les hommes sont accoutumés à servir sont difficiles à libérer ou « gouverner par eux mêmes » L'Art de la guerre selon Machiavel : la Légion Romaine et les Ruses de Sun Tzu Machiavel propose un art de la guerre, très viril, austère, rustique : Les forteresses ? Inutiles (on doit les garnisonner et elles excitent les rebellions des villes occupées) Entretenir la lutte des factions dans les cités qu’on occupe ? Inutile, car nos adversaires se serviront de cette division pour reprendre la cité Défendre les défilés/passages montagneux ? Inutile, l’ennemi trouvera toujours le moyen de passer par un passage dérobé (comme Hannibal ou François 1er) et cela disperse l’armée pour rien. Les mercenaires ? Pire qu’inutiles, dangereux ! Ils font traîner la guerre, refusent de se battre, oppriment en temps de paix, et se font acheter par l’adversaire ! L’artillerie inutile ? seulement bonne pour les attaques de place forte La cavalerie ? C’est bon pour ces bons à rien de condottiere ! L’infanterie disciplinée l’emportera toujours contre ces bons à riens de nobliaux à cheval, regardez les Suisses contre le téméraire ! D’ailleurs les Romains faisaient descendre leurs cavaliers pour combattre à pied dans les moments difficiles ! Machiavel se désole que les généraux contemporains n’utilisent plus le triples acies (vélites, hastati, princies, triarii) et la formation en quinconce qui avait fait les beaux succès des Romains ? Ainsi l’ordre profond n’a plus son efficacité d’antan, puisque les premiers rangs se faisant refoulés désorganisent les suivants et l’armée se débande alors même qu’une minorité de soldats a réellement combattu… C’est pourquoi les bons généraux préfèrent adopter l’ordre mince quand le terrain le permet (une grande plaine par exemple) comme Gaston de Foix. L’ordre mince est donc un pis-aller puisque l’ordre profond à la romaine n’est plus possible. Un prince doit mener lui même les troupes en campagne (sous peine de se faire renverser) mais une république doit laisser une large marge de manœuvre à ses généraux, lui laisser l’initiative, ne pas trop sévèrement le punir (pour ne pas le rendre couard), bien le récompenser, et confier tout le pouvoir décisionnaire à un seul chef (sans lui adjoindre de commissaires militaires qui parasitent son action comme le fit Florence) Un bon général doit faire preuve d’initiative, entretenir la discipline et le moral des troupes par le drill/la découverte de l'ennemi, il doit être sévère plutôt que doux, rusé, attaquer après avoir soutenu le premier choc, reconnaître le terrain et avoir le coup d’œil du bon capitaine pour repérer les positions fortes, choisir où bâtir son camp, repérer les itinéraires de fuites etc. Il doit aussi se servir de la nécessité pour augmenter la combativité de ses hommes et décourager les adversaires (en leur laissant toujours la possibilité de fuir). Il doit aussi se montrer décisif en agissant promptement et en « forçant » la main de ses alliés/neutres en les mettant devant le fait accompli (sans les laisser le temps de réfléchir) , comme lors de la marche de Gaston de Foix contre Brescia où il avertit au dernier moment le duc de Mantoue qu’il passerait par ses terres (celui-ci n’eut que le choix d’accepter). Il recense 3 types armées : celles alliant discipline et ardeur guerrière (romains et allemands), celles n’ayant que la bravoure initiale mais qui, faute de discipline, tourne en lâcheté (France), et enfin celles sans impétuosité naturelle ni discipline (Italiens). Machiavel prône la stratégie de la bataille décisive : rechercher l’affrontement avec toutes ses forces disponibles pour détruire l’ennemi le plus rapidement possible. Les sièges sont pénibles et couteux, il convient donc de les écourter au maximum via une politique de clémence (montrer que le peuple assiégé n'a pas intérêt à résister) . Il me semble que le florentin baigne dans le mythe de l’invincibilité de la légion romaine notamment propagée par De Re Militari de Végèce (même s’il ne le cite pas, il était très populaire à l’époque médiévale). Machiavel se repose aussi trop sur la bataille de Novare, qu’il invoque à bien des reprises comme preuve indubitable de la supériorité de l’infanterie sur la cavalerie (alors que selon le wiki anglais c’est plus dû à l’effet de surprise : « the Swiss achieved encirclement of the French camp, took the French guns [ ...] Caught off guard, the French heavy cavalry was unable to properly deploy, fled the field, » ). Il serait aussi intéressant de savoir si Machiavel a eu accès aux manuels de stratégies byzantines (taktika, Strategikon, traité sur la guérilla de Phokas, les Conseils de kekaumenos etc), qui proposent des enseignements similaires, notamment en matière de ruses. Toutefois, nuançons cette critique car Machiavel reconnaît les défaites des légions romaines et se montre en phase avec évolutions de son temps : révolution de l’infanterie du Moyen Age tardif, et la montée des pike and shots tactics du XV-XVI ème siècle (tercios espagnos, piquiers suisses, lansquenets). Le Bon Prince : Cyrus et Cesare Machiavel continue son œuvre du Prince, à savoir donner des conseils au leader politique. Il s'inspire beaucoup de la Cyropédie de Xénophon (charisme, inspirer la loyauté, juste, choix des subordonnés...), ce qui tempère un peu la vision du prince idéal donné dans le Prince. Déjà, il dénonce les erreurs des princes qu'il avait encensé : les déboires de Ferdinand d'Aragon avec les barons napolitains. Le jugement d'un prince doit être assuré et décisif : pas de demi-mesure ou de tergiversations, signes évidents de faiblesse car ils font manquer les occasions et empêchent de saisir sa Fortune. Le Prince doit par exemple punir totalement (de sorte à ce qu'on ne puisse se venger) ou être d'une clémence complète. Néanmoins, il ne faut pas hésiter à se débarrasser des prétendants à son trône (les Tarquins, les Medicis...) et user de moyens extraordinaires s'il en va du salut de la république (Machiavel fustige l'affabilité, la bonté et la naïveté de Soderini, le manque de résolution de Savanarole qu'il trouve trop light). La raison d'état, vue comme l'intérêt supérieur de la République doit primer sur le respect des serments mais en même temps une république ou un prince doit tenir se promesse pour s'attirer des alliés (enfin s'il en a les moyens car rien n'est pire qu'accepter les requêtes d'alliés ou de sujets alors qu'on en a pas les moyens et révéler ainsi ses faiblesses). Pour se faire obéir, il est pratique pour le Prince de faire croire que les lois ne viennent pas de lui mais de dieux, des anges ou d’une nymphe (comme le fit Numa Cursor). Cela nous montre sa vue matérialiste de la religion : instituée par des hommes (princes de premier rang des législateurs particuliers), et utile pour les effets qu'elle produit sur les hommes (motivation des soldats via les augures, qu'on peut manipuler à sa guise). La religion est utile pour le moral des troupes et l’obéissance des citoyens aux lois et la conservation de la vertu (système incitative encourage bons et rudoient les mauvais). Critique Machiavel est souvent vu comme le premier politicien moderne mais dans un chapitre il affirme que les grands changements politiques sont prédits par des songes, des devins ou des catastrophes naturelles :ainsi des anges se battant dans le ciel et Savanarole annoncent l'arrivée de Charles VIII en Italie; la foudre tombant sur la cathédrale de Florence annonce mort de Laurent de Médicis. Machiavel se hasarde même à une explication : Machiavel dénonce le non respect des leçons antiques par ses contemporains mais il ne réfléchit que très peu aux raisons de ce changement : Pourquoi les hommes ont ils adoptés de nouvelles méthodes ? Selon lui, par faiblesse, ignorance ou corruption . Pourtant, il ne semble pas penser que les hommes antiques étaient intrinsèquement supérieurs aux hommes modernes. Je trouve bizarre que Machiavel ne généralise pas son raisonnement sur les effets bénéfiques de la concurrence des factions pour le pouvoir (Plèbe vs Sénat), à l'ensemble des cites-états italiennes dont la concurrence pour l'hégémonie entretient un équilibre des puissances, stimule l'innovation, les arts et les techniques (Machiavel écrit ainsi en plein âge d'or cependant qu'il décrit des cités proches du chaos et de la fin). Tandis que l'unification de l'Italie qu'il appelle de ses vœux, d'abord sous domination étrangère puis nationale s'est traduite par une stagnation et un recul de l'Italie. La façon de procéder de machiavel peut se synthétiser de la façon suivante : Poser une question : Qui de l'option A ou de l'option B est la meilleure pour ... ? Puis faire une synthèse selon les circonstances auxquelles le problème s'applique : si on est un prince ou une république, si le peuple est militariste ou pacifique, s'il est corrompu ou pas... Bilan : Machiavel est en effet un humaniste, admirateur fervent de Rome (et dans une certaine mesure de Sparte et Athènes), de ses mœurs, ses lois, ses héros antiques. Il est matérialiste quant à ses vues sur les superstitions et la religion, il a un côté assez nietzschéen dans sa critique d'apologie de la pitié et du pacifisme par le christianisme , il valorise au contraire la religion païenne qui encense le guerrier et les exploits guerriers. Son côté premier penseur moderne est assez nuancé par la visée conservatrice de son œuvre : Les Romains savaient mieux que nous autres, modernes ignorants et efféminés, appliquons donc leurs leçons pour parvenir à la grandeur (et chasser les étrangers hors d'Italie). PS : Je ne savais pas où le mettre : Machiavel réfute aussi plusieurs opinions courantes : l'argent n'est pas le nerf de la guerre, les romains auraient réaliser les mêmes conquêtes même s'il y avait eu des canons etc
  2. Surtout que les dégâts sont indicatifs il y a une variance aléatoire, et la puissance finale des dégâts dépendra des statistiques personelles d'attaque du pikachu et de défense du salameche. Il y a aussi des parties entières dans la formule donc des approximations à prévoir!
  3. Le coller sans mise en forme ça existe 😂 Les programmes sont indigents, mais le problème se situe plus tôt en effet 🤔. Je me souviens pour ma part avoir passé pas mal de temps avec mes parents en primaire pour bien saisir les premières notions d'arithmétiques; peut être que tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents ayant la disponibilité ou les capacités de compléter voire de se susbtituer aux profs ? Ou alors passe ton relativement moins de temps aux notions mathématiques (pour se concentrer sur des activités "parallèles" comme l'inclusion, le développement durable, les arts etc) ? Mais ce n'est qu'une hypothèse, je n'ai pas connaissance des programmes de primaire.
  4. Pour ceux qui ne connaitraient pas le joueur : https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Cinq-choses-a-savoir-sur-takumi-minamino-la-nouvelle-recrue-de-l-as-monaco/1340871 Sinon les clubs français sont malheureux sur le mercato : https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Xavi-simons-quitte-le-psg-pour-le-psv-eindhoven-sans-passer-par-un-pret/1340964 https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Tyrell-malacia-a-choisi-manchester-united-plutot-que-l-ol/1340946
  5. "Mission Failed : We'll get 'em next time" https://melenchon.fr/2022/06/28/le-quatrieme-tour-est-commence/ Le Lider Maximo est bloqué dans une boucle temporelle.
  6. J'ai d'abord cru à du latin et suis donc aller en chercher la définition sans prendre garde...
  7. TIL les colonies de peuplement galloises : En Amérique du Nord : https://www.hmdb.org/m.asp?m=177873 En Patagonie : https://en.wikipedia.org/wiki/Patagonian_Welsh https://en.wikipedia.org/wiki/Y_Wladfa En Palestine (la bonne idée) : https://www-2018.swansea.ac.uk/press-office/news-archive/2013/awelshcolonyinpalestine.php https://www.walesonline.co.uk/lifestyle/nostalgia/welsh-history-month-welsh-views-10332124 Et aussi en Afrique et dans le Pacifique mais je trouve rien sur le sujet (hormis une fanfic locale :https://althistory.fandom.com/wiki/The_Welsh_Empire_(Welsh_History_Post_Glyndwr)
  8. oui justement, exactly my point (même si cela a changé depuis l'époque ancienne)
  9. Pourquoi ne pas inclure les élèves en école d'ingénieur ou à la fac en master ? J'ai observé qu' il y en avait plus qui donnait des cours durant cette période qu'en prépa. Après cela dépend surtout du niveau concerné, si c'est collège tu peux aussi chercher du côté des élèves en médecine, etc (tandis que si c'est L2/L3 ou prépa cela sera plus restreint) Pour les moyens de prospection c'est surtout le bouche à oreille ou des sites comme leboncoin (mais la qualité est très variable)
  10. J'y vois pour ma part un complot du perfide @Adrianqui déterre un vieux fil et vient réalimenter la discussion alors que normalement il s'abstient de tout commentaire
  11. Sinon Twitter part en débat sur la place de l'avortement dans la Bible (i.e est il vraiment mentionné ou interdit?), les gauchistes seraient ils des partisans du true originalism ?
  12. Très bonne pioche de l'ASM à mon avis : https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Philippe-clement-confirme-l-arrivee-de-takumi-minamino-liverpool-a-monaco/1340361
  13. TIL la TVA sur l'achat de gamètes :
  14. Oui c'est sûr, le système judiciaire chinois et américains sont rigoureusement identiques, et les fautes de l'un excusent celles de l'autre, c'est l'évidence même Toujours la même chanson hein? L'heterosexualite est une forme d'homophobie 🙄 Pourtant dans le cas du conflit ukrainien justement, la Suède, la Finlande, la Géorgie, la Moldavie, etc se sont tous tournés vers l'OTAN ou l'UE, étonnant non? Oui demandons leurs avis, vers quel pays les étudiants ou les travailleurs immigrés se dirigent ils en majorité?
  15. Hong Kong, le Xinjiang, les confinements comme à Shanghai, les camps de détention, les enlèvements, le crédit social ?
  16. Je parle de l'usage de "spécialistes" (dont les psychologues) dans le cadre de procès criminels, et de s'en servir comme éléments de preuve, comme si on pouvait tracer un 'portrait psychologique du violeur' avec une liste de traits empiriquement vérifiables et caractéristiques; non de la psychologie en elle même. Remarque d'ailleurs que j'ai précisé ordalie et non religion ou croyance. Dans le cadre d'une affaire criminelle, il se trouve qu'une partie des informations fournies par Mediapart est peu utile à mon avis, mais libre à toi de découvrir des "intentions cachées" .
  17. On punit des actes, pas des "mentalités" ou des intentions, à moins que j'ai manqué une étape? j'ai toujours trouvé ça bizarre d'aller dresser des portraits psychologiques par des soi disant experts qui diront s'il a le "profil" du criminel ou non, autant retourner aux procédures d'ordalie
  18. Les oints-oints sont de sortie : https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/06/25/la-cour-supreme-aggrave-l-affaissement-democratique-des-etats-unis_6132006_3232.html Cocasse de la part de journalistes du Monde de dénoncer une minorité coupée des réalités du pays non? Sinon cet "édito" consacre bien le niveau indigeste de ces prétendus journalistes qui ont abandonné toute mesure, toute rationalité pour céder aux sirènes de l'émotion et du drame permanent. Si la Cour Suprême s'est prononcé contre le contrôle des armes à feu et contre l'arrêt vs Wade c'est n'est pas par "esprit ou loyauté partisane" ou "dérive idéologique" mais par logique juridique : le droit de porter des armes à feux est inscrit noir sur blanc dans la Constitution, le droit à l'avortement n'y est pas spécifié. D'ailleurs, prétendre que le droit de port d'armes est le vœu obsessionnel d'une minorité est simplement mensonger : regardez donc l'influence de la NRA. J'aime bien aussi les "sage conseils" du "grand constitutionnaliste" Jonh Freund : céder à la pression populaire et aux lubies du moment, l'arbitraire en somme. Merci de ces bons conseils ! On reprend également la vieille antienne de la "liberté qui ne doit souffrir aucune limite", alors que la Constitution précise bien l'inverse, et que personne n'a jamais prétendu le contraire... Constatons enfin, que les "sages" journalistes du Monde ne s'interroge guère sur les causes de cette "polarisation mortifère" (qui ne provenir que de la droite radicale et des extrêmes nationalistes, religieux et misogynes), alors qu'ils en font partie de toute évidence...Cela dérangeait bien moins ces bonnes âmes quand la 'tyrannie de la minorité' s'appliquait dans le bon sens (le leur), et que les juges interprétaient la loi selon l'air du temps et leurs valeurs personnelles, là c'était justice, vertu, civilisation, tandis que revenir au sens originel, lire simplement le droit, là est le mal, la peste, la barbarie.
  19. Ah tiens la police rentre subitement dans tes grâces . Sinon tu pourrais trouver d'autres arguments que "vous êtes ignorants, je sais mieux que vous" non ?
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