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Fredo

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Tout ce qui a été posté par Fredo

  1. C'est pour des raisons hormonales et de schémas ancestraux pour la survie de l'espèce. Il paraîtrait qu'elles sont plus.. euh, enfin, voilà quoi.
  2. Bienvenue ! PS : depuis le temps qu'il me disait qu'il allait s'inscrire, héhé. Mais je vois qu'à peine débarqué c'est lui qui rappelle l'application de la charte (orthographe), n'est-ce pas Morrisson ? Et puis c'est vrai que la petite Scarlett elle est comme le vin, elle se bonifie avec l'âge.
  3. Je briguerai bien un poste ministériel dans l'EN et la recherche tiens, histoire de dégraisser vraiment le mammouth
  4. Je ne sais plus si j'ai passé le "test".
  5. Oui et non. Les tous derniers modèles de la personnalité, à savoir la famille des Big Five ont mis en évidence 5 superfacteurs (N E O A C) dont celui d'Agréabilité (A). C'est un trait de personnalité qui indique si l'on est une personne plutôt agréable, sympathique. En gros, les gens chiants, désagréables, etc., existent.
  6. Idem, bienvenue à tous les nouveaux nouveaux.
  7. Si tu peux lire en anglais, je dirais Atlas Shrugged. Plus qu'un roman, c'est une expérience : de quoi se décaper l'intérieur de la tête. Le genre d'ouvrage dont on peut presque dire qu'il y a un avant et un après. En tout cas ça l'a fait pour moi. Et ne pas être pressé : 1080 pages en petite police.
  8. Bienvenue aux derniers nouveaux. And welcome too Holmes IV. PS: Holmes, isn't your signature a bit too "large" ?
  9. Moi ça m'a fait penser au tableau de Goya. Bienvenue !
  10. Bon appétît J'aime bien soigner mes hôtes en concoctant de petits plats à ma façon. Je réactualiserai ce post et développerai certains aspects si nécessaire, selon les réactions. Bon, sur ce, je vais terminer la dernière partie sur la soumission.
  11. Soumission à l'autorité (Milgram) Dr Thomas Blass presents Stanley Milgram The Milgram Reenactment Un étudiant a réalisé un court-métrage (primé) reconstituant l'expérience. Intéressant à voir pour se faire une idée, ou bien se repasser la scène du film d'Henri Verneuil. Mais là réalité dépassant la fiction (j'ai pu voir des extraits de films de l'expérience originale) on reste sidéré devant ces sujets, hagards, parfois débraillés, en sueur, le dos voûté, pétris de tics, se levant parfois en poussant une colère et se rassayant aussitôt sagement, reprenant leur état de torpeur pour finalement… pousser le levier suivant, "malgré eux". Je recommande aussi, pour ceux qui veulent un peu approfondir ce sujet, la lecture du Wiki, et notamment le lien donné, synthèse de l'ouvrage de Stanley Milgram.
  12. Conformité (Asch) La crainte d'être rejeté semblerait ainsi être le principal moteur du phénomène de conformité. L'expérience de Solomon Asch et le paradigme qui en découle mettent en scène un cas extrême de conformité. Son hypothèse de départ était que l'individu mis en présence d'un phénomène structuré, univoque, pouvait se dégager des pressions du groupe. L'expérience a consisté à soumettre un individu à la pression d'un groupe donnant unanimement une même réponse, si possible fausse alors que le sujet sait pertinemment qu'ils ont tous tort ! Dans l'expérience de Sherif l'influence est réciproque, tandis que dans celle de Asch elle est strictement unilatérale, mais les sujets naïfs l'ignorent. La variable introduite est l'existence d'une majorité quantitative unanime qui fait qu'un seul individu se trouve subitement en opposition avec un groupe entier par rapport à une situation claire et de surcroît semblable pour tous. Rapidement le groupe se sciende en deux : il y a d'une part ceux qui unanimement donnent sans hésiter une réponse fausse et d'autre part celui qui se fie à sa propre perception qu'il sait parfaitement bonne. Il se trouve confronté à une perception commune du groupe qu'il ignore : les informations qu'il entend contredisent de manière cohésive ses propres capacités de perception en lesquelles il avait toujours eu confiance. La situation n'est pas vraiment nouvelle. Chacun a déjà eu une appréhension sociale de ce genre de phénomène, et éprouvé sa capacité à apprécier une longueur et la comparer à d'autres. A la différence de l'expérience de Sherif, le cadre de référence commun existe au départ. Or, pour le malheureux sujet naïf, ce cadre de référence commun, d'application facile, est récusé rapidement. La majorité (compères) se positionne comme autant de déviants par rapport à une norme préalablement éprouvée : l'erreur remplace la vérité. Ce n'est plus trop la nature du stimulus qui rend compte du phénomène d'influence, mais le désaccord fondamental entre deux perceptions susceptibles de générer un conflit. Une différence de jugement faible peut sembler insignifiante par rapport à un objet ambigu. Aussi toute estimation qui s'écarte de la moyenne des jugements individuels n'est pas systématiquement considérée comme déviante. Par contre, par rapport à un objet non ambigu tout jugement qui se démarque de la norme existante témoigne d'une déviance évidente. Or un des objectifs de l'expérience de Asch était d'amener à une conversion normative, autrement dit de rendre la norme "majoritaire" sociale et contraignante. Cependant les sujets qui se sont conformés à l'avis général conservent en privé leur opinion. Il leur importent donc plus de paraître que de changer d'opinion. C'est d'ailleurs sûrement à partir de ces travaux qu'on a commencé à distinguer opinion privée et opinion publique. Ainsi, il n'y a pas d'intégration profonde d'un nouveau code perceptif, mais adoption circonstancielle d'un comportement donné. Le conflit est présent et sa résolution est étroite : suivre la majorité ou ne pas la suivre ! Quel que soit le choix, la situation est traumatisante. Les sujets ont pleinement conscience de ce qu'ils font, cependant en se conformant ils parviennent à rompre leur isolement social (leur peur d'être marginal) face à une pression constante, consistant à donner une réponse fausse avec la même force que si elle était vraie. Cette présence d'un soutien qui permet d'oser s'affirmer face à une vision collective erronée est un aspect très intéressant. On a beaucoup fait d'études et de variantes à partir de cette expérience, mais l'impact du soutien à particulièrement été mis en évidence par la psychologie sociale française avec les premiers travaux de Moscovici sur la question des minorités actives. Non seulement un individu isolé peut s'affirmer dès lors qu'il trouve un complice, mais même une minorité peut engendrer un changement auprès de la majorité ! Addendum L'attitude consistante est aussi l'une des caractéristiques essentielles des minorités actives. Peu importe que l'idéologie d'un groupe soit fondée ou non, son discours conforme ou non au réel, s'il est consistant (ne change pas dans le temps) et répété régulièrement, il pourra avoir une influence sur d'autres groupes majoritaires. Une autre caractéristique de ces minorités actives est de posséder une forte identité groupale. Il suffit d'observer la vie politique et syndicale aujourd'hui pour le vérifier. De petits mouvements (par le nombre) semblent avoir diffusé leur idéologie par contamination à une grande partie de la population, ou à d'autres partis. Ils tiennent toujours le même discours, souvent formalisé sous formes d'idées reçues et de phrases placées systématiquement dans les discours ou prises de parole, et sont donc consistants. Il est aussi avantageux de refuser la contradiction interne (unanimité) et donner l'impression d'une forte cohésion : d'où souvent les conceptions collectivistes ou autoritaires (ligne du parti) de ces groupes, parfois la fascination pour le consensus comme mode de "prise de décision", les purges, etc. Une minorité consistante disposant d’une contre-norme crée un conflit socio-cognitif du fait de la présence de points de vue divergents par rapport au même objet social. La continuité du discours dans le temps ainsi que l'unanimité idéologique du groupe constituent deux formes de consistance dans l'approche moscovicienne (1970). Il s'agit d'une vision dynamique et symétrique de l’influence sociale : - Consistance synchronique : caractère unanime des réponses des groupes constituant une source d’influence et perception de cohérence qui en découle (+ évitement de déclarations contradictoires et élaboration de preuves logiques) - Consistance diachronique : répétition systématique de la réponse à travers le temps. Ceci amène l’observateur à inférer une volonté de la source de maintenir activement son point de vue alternatif malgré les pressions sociales exercées à son encontre. Elle est un signe de certitude et d’engagement dans un choix cohérent.
  13. Normalisation (Sherif) Ce qui était surprenant dans la mise en évidence de ce phénomène c'est qu'il se produisait sur la perception visuelle ! La mise en place de normes au sein d'un groupe est, par ailleurs, un phénomène courant. Il suffit d'avoir observé la vie d'un groupe pour voir apparaître des règles implicites très rapidement, et la réaction de celui-ci lorsqu'un membre commence à "transgresser". Quand le groupe sur-réagit c'est en général le signe qu'il commence à développer une pensée groupale. Mais là on vient de passer de la normalisation à la conformité. Ainsi il vaut toujours mieux se poser la question de la constitution du groupe : naturel et spontané ou bien de fait ? Durée de vie du groupe ? Groupe ou équipe ? Actions centrées sur le groupe ou la tâche ? Forte identité (groupes d'appartenance) ? Frontières très marquées (bande) ? etc. Dans l'expérience de Sherif les réponses des individus ne sont pas dues au hasard mais se structurent progressivement. Lorsque le sujet est seul, donc en l'absence de cadre de référence, il se dote d'un cadre de référence subjectif qui apparaît, se renforce et se stabilise. En groupe, face à une situation incertaine et en l'absence de critères objectifs d'évaluation, le sujet ne semble pouvoir s'appuyer que sur les avis des autres. Les sujets ne vivent pas cette situation comme une contrainte, chacun travaille pour lui même et n'a pas d'a priori vis à vis de l'inconnu. Dans la mesure où l'objet ne présente pas d'intérêt crucial, le sujet s'appuie sur le seul contexte social dont il dispose : les estimations des autres, pour établir un référent commun. On note une convergence progressive des estimations vers un jugement commun proche de la moyenne des jugements individuels, comme si les estimations "marginales" étaient délibérément éliminées. Le sujet renoncerait à elles pour trouver avec ses partenaires une entente, une vision commune et partagée de la situation : un compromis où les différences individuelles sont réglées par une attitude moyenne, un statu quo. Pourtant, rien n'oblige le sujet à s'accorder ainsi aux autres. De plus, il n'y a pas de liens particuliers entre eux. Le "groupe" n'est qu'un agrégat d'individus dans le cadre commun d'une tâche. On peut supposer qu'ils n'essaient donc pas de s'influencer mutuellement et n'ont pas d'intérêt particulier à ce que les réponses aillent dans un sens ou dans l'autre. Or chaque individu influence par son estimation et se trouve influencé par l'estimation des autres, et cette influence est d'autant plus nette que les réponses individuelles étaient stabilisées auparavant. A la différence de l'expérience de Asch sur la conformité, l'influence est réciproque (et non effet de la majorité sur un individu) et suscite tout autant des changements individuels probants, mais sans que la situation soit ressentie comme un conflit. Le conflit est évité parce que la situation est nouvelle et que personne n'a eu d'appréhension préalable sociale du phénomène. Il n'existe pas de répertoire ou cadre de référence préalable commun. Comme on le verra avec la conformité, le risque de conflit est plus grand lorsqu'il s'agit de donner son opinion dans un contexte moins incertain, et d'autant plus s'il y a des liens plus importants dans le groupe. De même le conflit serait potentiellement plus grand si l'on devait prendre position, que le compromis ne soit pas possible. Il faut aussi remarquer que non seulement la norme est établie, mais qu'elle est par la suite incorporée pour l'individu, devenant acquise définitivement. La norme collective est intériorisée par les sujets.
  14. Plusieurs fils depuis le début de l'année nous ont fait aborder, si ce n'est sortir du sujet desdits fils, le thème des phénomènes d'influence. J'avais proposé à Chitah de lancer une série de sujets sur la question, après réflexion sur des regroupemets par thème. Par ailleurs, je l'ai souvent promis aussi ça et là. Voici donc le début de cette minisérie. Je propose de commencer par les grands processus d'influence découverts et étudiés par la psychologie sociale et que l'on rapporte à la dynamique des groupes. Plus tard je proposerai des synthèses sur d'autres phénomènes d'influence comme l'effet Pygmalion, l'effet spectateur, le paradoxe du bon samaritain, l'attribution causale, le déterminisme situationnel, etc., en espérant en faire ressortir les aspects intéressants non pas seulement pour la culture générale, mais encore comme arguments ou éléments de réflexion pour le libéralisme. —————————————— C'est par la relation avec les autres au sein de ce qu'on appelle la "dynamique des groupes" que le développement d'un individu se structure selon un double processus de personnalisation et de socialisation. Il s'agit à la fois d'une affirmation de soi (individuation) et de l'intégration de normes et valeurs des groupes d'appartenance (famille, amis, école, travail…) Ces processus se déroulent sous l'effet de trois principaux phénomènes d'influence que l'on a identifié comme la normalisation, la conformité au groupe et la soumission à l'autorité. NORMALISATION ET CONFORMITE On doit à Asch et Sherif d'avoir mis au point deux expériences pleines d'enseignements. Voici une présentation de ces travaux : http://perso.wanadoo.fr/nathalie.diaz/html/aschsherif.htm Et quelques extraits commentés ou résumés. Et de manière générale, ce qui nous intéresse : comment élaborons nous nos cartes du monde ? Epictète disait que ce ne sont pas les choses qui nous affectent, mais l'idée que nous nous en faisons. Autrement dit nos représentations. Les principes fondamentaux de la psychologie sociale, du point de vue de la cognition et de l'attribution causale (à quoi attribuons nous l'origine des phénomènes, propres ou externes), étaient déjà connus par les stoïciens il y a plus de deux millénaires. On ne perçoit pas directement la réalité, mais au travers de filtres divers et notre réponse provient d'une activité. S'il y a changement d'attitude ou d'opinion, c'est qu'il y a donc eu modification de nos "cartes du monde".
  15. ROFL je m'en souviens ! Quand j'ai ouvert ce fil j'ai cru que j'allais lire un truc du genre : "Apparemment Bastiat était libéral, malgré son époque. Quelqu'un l'a-t-il lu et si c'est bien ?"
  16. En tout cas, bienvenue ! Les honnêtes hommes sont comme mes frères. Attention de ne pas les molester ou je sors mon glaive !
  17. Héhé, je sais bien, d'où mes guillemets autour de "manga". Le film de Fritz lang, outre d'être l'un des premiers film de SF, marquera énormément le cinéma par son inventivité. Je crois qu'on peut dire que le réalisateur a inventé 80% des effets spéciaux encore utilisés.
  18. Bienvenue à vous ! @Dardanus, voyons Fritz Lang… Pfff, les djeunz aujourd'hui font référence au "manga" de Katsuhiro Otomo, voyons !
  19. C'était "ironique", Domi, comme Ash l'a bien relevé
  20. Aux membres de l'autre forum ? En tout cas bienvenue aux nouveaux nouveaux.
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