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Jesrad

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Messages postés par Jesrad

  1. J'ai aussi été témoin d'un fait instructif. Le père d'un de mes amis, détenteur d'un port d'arme, a pu faire stopper une agression qui débutait sous ses yeux rien qu'en la sortant soudain de son holster.

    Aux USA, une étude de 1994 montrait que dans 98% des cas d'utilisation d'une arme à feu pour empêcher un délit ou un crime (ce qui se produit au moins 2 millions de fois par an, dans ce pays), aucun coup de feu n'était tiré.

  2. C'est pour ça que le droit international existe et permet d'éviter de telles situations.

    Idem pour le TPI, l'ONU…

    Qui, bien heureusement pour les peuples, comme chacun sait, ont permis de démettre des tyrans et librérer les citoyens en Afrique, en Asie, à Cuba, en plus d'éviter des guerres civiles qui auraient pu faire bien des morts aux Balkans, au Darfour, au Rwanda…

    … non ? :icon_up:

    OK, mais le régime de compensation de risque devra être défini par la loi, non? Sinon il est logique que le vendeur d'armes cherche à se soustraire à sa responsabilité. Cela revient à voter pour la proposition n°2 "vente sous conditions"

    C'est bien pour ça que j'ai voté l'option 2. J'entends "Loi" comme étant polycentrique, fabriquée et appliquée par tout le monde. La responsabilité individuelle se retrouve dans la propriété et la légitimité: celui qui fait est propriétaire du produit de ses actes.

    Au passage, pourquoi "sans conditions"?

    Pas de conditions obligatoires dans le sens "non consenties", mais conditions dans le sens "droit de discriminer dans les rapports que l'on a avec les autres". C'est à chacun de vouloir mieux agir.

  3. Il y a quand même quelque chose qui m'interpelle, pour l'instant dans le sondage sont majoritaires ceux qui ont voté "favorables à la vente de tous types d'armes sans conditions".

    Cela veut dire:

    - pas de contrôle sur la santé mentale de celui qui achète

    - pas de contrôle sur ses antécédents

    - pas de contrôle sur ses capacités purement techniques à utiliser l'arme en question

    - pas de contrôle enfin sur ses capacités intellectuelles

    - …

    Donc une législation beaucoup plus souple qu'aux USA, où il y a quand même un minimum de contrôles.

    C'est bien ça?

    Non, car celui qui vend une arme à quelqu'un qui n'est pas capable de s'en servir rationnellement, même s'il en a l'apparence, est aussi responsable au moins partiel des crimes commis avec cette arme. C'est au vendeur de vérifier pour éviter (et si possible s'assurer contre) ce genre de responsabilités. Donc personnellement, je ne tiens pas ces vérifications pour obligatoire dans le sens de "loi", mais seulement dans le sens de compensation pour le risque imposé aux autres, à régler par le principe de mutualisation dont j'ai déjà abondemment (trop ?) parlé dans ce forum.

  4. Nous ne discutons plus beaucoup politique depuis que nous avons constaté que nos positions sont irréconciliables : elle pense que l'Etat est un mal nécessaire car elle est pessimiste sur la nature humaine ; je pense que l'Etat est un mal à abattre car je suis optimiste sur la nature humaine.

    L'état n'est-il pas composée d'humains tout aussi mauvais et faillibles que les "non-état" ? Etre pessimiste sur la nature humaine est donc une raison de plus pour abattre l'état, non ?

    Bienvenue !

  5. L'égalité des socialistes est à géométrie variable, mais c'est généralement soit l'égalité de capital, bien sûr impossible à atteindre puisque notre premier capital est constitué des facultés dont nous disposons, qui sont différentes pour chaque personne (tout le monde n'a pas les mêmes talents et certains sont mieux nantis que d'autres), soit l'égalité des chances, tout aussi fantaisiste pour la même raison.

    Oh, en fait, si, c'est possible, mais à une seule condition: que la valeur retenue pour chaque chose soit la même pour tout le monde. C'est pour ça que les régimes égalitaristes mènent tous à la dictature d'un homme sur tous les autres: c'est cet homme (petit père des peuples, prophète éclairé, surhomme autoproclamé, etc…) qui établit la base de l'égalité en question, c'est sa vision subjective qui s'impose à tous les autres.

  6. L'Etat a le devoir d'appliquer les décisions de justice.

    Je reformule: les actions qui définissent ce qu'est l'état sont toutes contraires au droit.

    Aujourd hui seuls les etats s occupent d appliquer et de condamner les gens a mort, et aux vues des performences de celui ci, il est necessaire de militer contre la peine de mort.

    Voui, mais ça va "plus vite" et c'est plus cohérent de simplement militer contre tout ce que fait l'état.

  7. Mais la famille, les ayant-droits de la victime sont eux toujours vivants, le vrai préjudice mesurable c'est leur souffrance, est-ce que l'égalité en droit les autorise à faire souffrir le criminel de la même façon ?

    Ca, c'est intéressant. Je répondrais que c'est le droit de la victime qui s'applique, pas celui de sa famille. La famille exerce ce droit à la place de la victime suivant le principe du droit tutoral. Mais ce n'est pas ce détail là qui m'intéresse…

    Ce qui m'intéresse c'est ceci: on sait que la volonté d'une personne peut survivre à la mort de cette personne, par exemple sous la forme d'un testament. Les instructions posthumes permettent donc de continuer d'exercer les droits d'une personne après son décès. MAIS là, j'ai un doute: est-ce qu'il faut exiger que la victime ait laissé des instructions demandant l'application de son droit d'obtenir justice contre son éventuel assassin, ou est-ce qu'on peut la considérer comme "par défaut" ? Ou alors est-ce qu'on peut déterminer une intention manifeste pour en déduire que la victime veut obtenir justice (et donc que ce sont ses héritiers légitimes qui ont la tâche d'exercer ses droits dans le but de poursuivre cette intention) ? Personnellement je penche pour cette dernière interprétation: on doit partir du principe qu'une personne vivante qui n'a pas fait savoir qu'elle voulait mourir avait l'intention de continuer à vivre, par conséquent les victimes de meurtre veulent toujours (sauf si ils ont laissé un testament pacifiste) obtenir justice.

    Cowboy's liberalism ?

    Si seulement. L'Ouest "sauvage" était deux fois moins criminel que la côte Est des villes et de la civilisation, et se compare favorablement à la situation d'aujourd'hui, la lecture de "The not so wild, wild west" est particulièrement éloquente à ce sujet.

  8. Donc si j'ai bien suivi, ce n'est pas un crime de tuer un assassin puisque, de fait, il s'est arrogé le droit de tuer donc l'égalité de droit entre les hommes implique que les autres ont le droit de le tuer.

    Comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas le juge qui décide de la punition dans la conception rothbardienne de la justice: l'arbitre a pour travail de déterminer à qui appartiennent les droits, et jusqu'où ces droits vont. L'exercice de ces droits est la responsabilité de ceux qui possèdent ces droits. Si une victime décide de punir son agresseur dans une certaine mesure, mais qu'il s'avère qu'il n'en avait pas le droit, ce n'est pas le juge qu'on punit, mais celui qui a exercé ce qui lui semblait être son droit (la victime sus-mentionnée).

  9. La théorie selon laquelle il faudrait dire « Oui à la peine de mort, à condition que le juge accepte d’être lui même exécuté s’il condamne un innocent » est débile, parce que le plus sérieux des juges peut être abusé par des preuves fallacieuses.

    Hmm, en fait, le droit d'obtenir réparation appartient à la victime ou ses héritiers légitimes. L'arbitre ne fait que déterminer l'étendue de son droit en la matière, mais c'est ensuite à la victime de décider, et donc de porter la responsabilité, de ce qu'il faut appliquer.

  10. Appliquer une peine irréversible contre une personne à partir de ca me parraît être indéfendable.

    Pourquoi pas ? Il y a des tas d'actes qui sont irréversibles dans la vie. L'entropie continue de croître. La seule nécessité, c'est que celui qui décide de l'application de la peine de mort soit responsable de son acte.

    Si Machin vole la vie de Truc, les héritiers légitimes de Truc peuvent disposer de la vie de Machin. A eux de voir si ils veulent le tuer, ou si ils lui proposent un deal pour se racheter (esclavage à vie, pension, don d'organe, peu importe). Mais leur décision les engagent: si ils décident de l'exécuter et qu'il s'avère qu'il était innocent, c'est eux les meurtriers, et alors ce sont les héritiers légitimes de Machin qui peuvent appliquer le même principe à leur encontre.

    "Je veux bien abolir la peine de mort, mais alors que messieurs les assassins commencent."

  11. Capitaliste c'est le mot a eviter car plein de gens l'utilisent dans pleins de sens differents, donc je ne sais pas trop ce que tu veux dire par la, mais je te demontre en deux coups de cuillere a pot que la speculation c'est bien.

    Oh, je n'ai rien contre la spéculation (= l'appariement entre deux marchés séparés temporellement), qui est très utile pour réduire les pics de demande, comme par exemple les besoins de nourriture en hiver. Seulement, acheter dans un marché peu demandeur pour vendre dans un marché très demandeur ne change rien à l'efficacité entropique de l'activité humaine, donc ce n'est pas capitaliste: un bon capitaliste utilise un bien pour réduire l'entropie générée par une activité donnée (comme la production d'un bien ou d'un service) et se paie sur cet excès d'efficacité.

  12. (J'aurais dû commencer par ici)

    Bonjour à tous !

    Je suis une éponge à poils longs (c'est l'hiver, je me couvre) déguisée en être humain, et j'observe le monde depuis plus d'un quart de siècle (ça va faire 27 ans cette année). Quand j'étais jeune, j'étais bête (enfin, plus qu'aujourd'hui), et donc j'étais marxiste (brièvement, à l'âge de 11 ans) mais j'ai laissé tomber parce que 2+2 ne font pas 3. Maintenant je suis missionaire du Discordianisme, et c'est ce qui explique pourquoi je suis anarchiste. J'ai "basculé" dans le libéralisme en appliquant simplement quelques règles de bon sens à mon anarchisme… Je crois me souvenir de la formule magique, ça faisait un peu "Un zeste de Makhno, une louche de Bakhounine, un pincée de Stirner bien sec, quelques gouttes de Bellegarrigue concentré, une incantation discordienne, et on dilue dans une bassine de responsabilité individuelle où l'on a fait mariner un bouquin d'Ayn Rand - que je n'ai jamais lu - et on ajoute en fin de cuisson un bloc de Friedman et quelques feuilles de Rothbard. Si le terme "anarchiste libéral d'ultra-gauche" veut dire quelque chose, ça ne doit pas être très éloigné de moi.

    Blague à part, je suis fan de science fiction qui tache (Jack Vance, David Weber, Robert Heinlein, Loïs McMaster-Bujold et surtout Eric Russell), de fromage à pâte sèche et de raisonnements bien lourds. Sinon, j'ai retrouvé l'Epée du Christ mais je n'ai pas le mode d'emploi qui va avec, si quelqu'un peut m'aider j'écouterai toute suggestion.

    Ah, et la spéculation n'est pas capitaliste. J'y tiens.

    En passant, j'ai canonisé Anselme Bellegarrigue, alors traitez-le avec le respect dû à son rang de Saint discordien, à partir de maintenant.

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