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aludosan

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Messages postés par aludosan

  1. Si les arméniens (d'Arménie) se réjouissent… c'est qu'ils ne voient pas très loin. Au lieu de ressasser le passé lointain, ils feraient mieux de reflechir à la mésaventure récente de la Georgie avec le grand "frère" Poutine; également au peu d'empressement des "occidentaux" pour aller défendre les révoltés syriens (à la différence de la Lybie). Reflechir par conséquent à leur position géographique et à ses conséquences.

    Que cela nous plaise ou pas, le territoire turc est Le Passage (en majuscule) entre l'Europe et l'Asie. S'aliéner la Turquie ( pour des raisons futiles qui plus est!) relève d'une stupidité difficilement imaginable, aussi bien pour la France que pour l'Arménie.

  2. Je crois bien que tu tiens une piste !

    Possible. Remarque… je ne sais plus qui disait qu'il n'est pas nécessaire d'aller chercher des explications complexes là ou des explications simples suffisent (une sorte de "variation" sur le thème du "rasoir d'Ockham"). Si ça se trouve, c'est la bonne piste :dents: .

  3. A voir la réaction des officiels turcs, ainsi que du premier-ministre arménien (sans parler des différents porte-parole - officiels ou auto-proclamés - de la communauté arménienne en France) il semblerait qu'on a affaire à des retardés mentaux de tous les côtés. Ils ont tous l'air de prendre tout ça au sérieux !!!

    Si donc tous ces débiles se prennent au jeu, reste à évaluer l'impact prévisible.

    Avantages:

    - on a le vote de ???? arméniens en France (nombre à préciser)

    Inconvénients:

    - on perd quelques contrats juteux avec la Turquie

    - on se voit refuser quelques acces militaires depuis la Turquie

    L'Elysée vaut bien une messe, me direz-vous. (les contrats étant une forme moderne de messe).

    Soit. A condition que ladite messe vous rapproche significativement de l'Elysée. Est-ce sûr ? N'a-t-on pas oublié, dans le décompte, les…. turcs en France ? Ni les autres musulmans qui, dans l'affaire, se sentiront peut-être plus d'affinités avec les turcs? (Nombre aussi à préciser….)

    Au total donc, le bénéfice (électoraliste) est soit inexistant, soit tellement mince qu'on se demande si les gens ayant provoqué ce "buzz" médiatique ont quelque cose dans leur cervelle. Je parle sur le plan purement "tactique", "politicard". (Vous observerez que je refuse de discuter du fond, tellement ça me parait absurde de légiférer sur de tels sujets. Je ne fais donc pas à nos politiciens l'insulte de croire qu'ils se prennent au sérieux sur le fond. Ou alors on a des débiles profonds en guise de députés).

  4. Entendu ce matin à la Radio : en rapport avec les performances de Dexia, on reprend le refrain de la "re-capitalisation" des banques européennes. Cette fois, il s'agirait d'un plan coordonné, au niveau europeen, plan qui serait en cours d'élaboration…

    J'avoue que je ne comprends toujours pas une eventuelle "re-capitalisation" de ce type.

    Les banques n'ont plus assez de fonds propres. OK. D'ou peuvent venir alors de "fonds" supplémentaires ? De la Banque Centrale, me direz-vous. OK, mais cette Banque Centrale a ces "fonds" d'ou ? Sous quelle forme ? "Garantis" par quoi ?

    Personnellement, je n'y vois qu'une procédure très élaborée destinée à fabriquer… de l'inflation !!

    Inflation qui sert, bien entendu, en premier lieu, à:

    - ceux qui introduisent sur le marché les nouvelles "liquidités" (fausse monnaie, diraient certains)

    - ceux dont les dettes étaient "normallement" insolvables (ce qui, dans le cas de Dexia, signifie les organismes publics, collectivités territoriales, etc)

    Autrement dit, les pyrhomanes d'hier (institutions "étatiques" diverses et variées) s'apprêtent à jouer les pompiers d'aujourd'hui. En fait, de faux "pompiers": ce faisant, ils sauvent - provisoirement - la face d'un système profondemment pourri ( je parle du système actuel, ou l'acteur majeur de l'économie est "l'Etat").

    Si les investissements des institutions "étatiques" avaient été, - en moyenne - judicieux, il n'y aurait aucune raison à ce que ces institutions se trouvent aujourd'hui en difficulté, et Dexia serait une banque florissante.

    On va donc fabriquer de l'inflation… juste pour sauver les positions sociales (privilégiées et enviables) de tous ceux qui jouent impunemment avec l'argent des autres (ceci concerne autant les décideurs au niveau national que la plus humble mairie de province).

    La crise actuelle - à mon avis - est surtout la faillite d'un système qui ne diffère du feu URSS que par des éléments quantitatifs (il existe encore une économie privée, en Europe: trop affaiblie dorénavant pour supporter les frasques du "public"). Mais la partie "publique" est structurellement identique à une économie soviétique.

    Evidemment, ceux qui gueulent contre "le Marché" qui est en train de mettre à mal nos merveilleuses institutions publiques - nombreuses, variées et oh combien "sociales"! - ces gens-là ressemblent à ceux qui voudraient lapider l'enfant ayant osé dire que le Roi est nu ! La vie était tellement plus paisible quand nous admirions tous les beaux habits du Roi, n'est-ce pas ?

    A la même radio, ce matin j'ai entendu dire que Mr Bartolone aurait fait un proces à Dexia pour avoir manqué à son devoir de conseil à l'égard de non-initié !!! Evidemment, le fait que, incidemment, il avoue ainsi son statut de non-initié (en clair, incompétent) ne géne personne. Le fait donc que nous vivons dans un système qui nous oblige à laisser plus de la moitié de nos richesses entre les mains de gens s'avouant eux-mêmes incompétents… ne semble géner personne. Et aprés ça, on s'étonne que l'on va droit vers la catastrophe.

  5. Ce n'est pas un problème s'agissant d'une simple expérience de pensée, mais je pense qu'il serait intéressant de trouver des critères permettant de juger dans quelle mesure les prix d'un secteur sont modifiés par l'intervention de l'Etat.

    Bel exercice que celui que tu me proposes. Je vais essayer d'y reflechir ( la difficulté sera de trouver un exemple relativement simple et… de pouvoir avancer des chiffres fiables). Je ne sais pas quand j'aurai le temps….

    Ensuite, l'intérêt de l'analogie, ici, c'est d'utiliser une expérience similaire pour prédire une évolution future, donc selon ton modèle, quelles sont tes prédictions ?

    Aïe…

    Malgré mes reflexions sur ces sujets, j'ai été nul pour ce qui était de prédire la "révolution" roumaine de 1989: j'avais espèré une révolte deux ans plus tôt, pour des raisons conjoncturelles. Egalement pour des raisons conjoncturelles, j'avais estimé, début 1989, que mes compatriotes sont trop cons et trop lâches, qu'ils vont de nouveau s'assoupir dans la léthargie arrangeante des compromis… Bref, à l'été 1989 je me suis barré. Quatre mois plus tard j'assistais, à la télé, depuis la France, aux événements que tout le monde connait.

    Je ne gagne jamais au Loto ( certes, je n'y joue que rarement….)

    Et avec tout cela, tu m'invites à faire des prédictions ?

    Allez, je me hasarde: on finira, tôt ou tard, dans une sorte de "guerre civile". Peut-être pas violente (juste quelques acces, par endroits et par moments…). Avec, dérrière, une longue periode (qques années) de remous incessants (instabilité politique, législative, etc.) Quand cela va-t-il commencer ? Je n'en sais rien. Je ne crois pas qu'on va atteindre 2020 dans la configuration actuelle. Ce qui est difficile à prédire, c'est le moment précis de l'explosion. Mais, à mon humble avis, on a largement dépassé, en France, une sorte de "point de non-retour": le moment ou on aurait pu encore "corriger le tir" tout en evitant un "clash".

    L'autre hypothèse étant une longue et lente "agonie" de la "splendeur" des Etats-Providence, sans véritable "clash". Je n'y crois pas trop…

  6. Concrètement, peux tu developper en prenant des exemples précis et dire que de quelle manière les prix de certains biens ont évolués ?

    Si j'ai un peu de temps, cet am, je vais chercher des exemples concrets.

    Sans entrer dans les détails, il me semble que tu compares un pays communiste, à un espace économique bien plus varié et où pour l'essentiel les prix sont libres, et le régime est une social-démocratie.

    Oui, j'en suis bien conscient. Je considere le cas de la Roumanie ( ou celui de tout pays communiste) comme une caricature ( par rapport au phénomène dont on parle). Néanmoins, je considere que, au-delà d'un certain seuil ( à définir… je ne suis pas économiste) un "espace économique" peut prêter le flanc à une telle comparaison: le secteur "libre" devient trop petit, trop faible pour pouvoir corriger les distorsions de valeur induites par le secteur "étatisé". Qui plus est, ce secteur "libre" est lui-même "parasité" et distorsionné par les signaux envoyés par le secteur étatisé.

    Donc… je maintiens mon raisonnement.

  7. De plus, masse monétaire supplémentaire ne veut pas mécaniquement dire inflation.

    Dans les économies fermées (contrôle des capitaux) du XXème siècle, la hausse de masse montéaire se traduisait forcément par la hausse des prix intérieurs.

    Mais aujourd'hui, la hausse des prix (qui n'est jamais homogène sur tous lex prix) s'exprimera plutôt sur les matières premières, certaines devises…

    Bref, ce n'est pas parceque les BC achètent des emprunts d'Etat et fournissent en illimité les banques, que cela se traduira par la hausse des salaires européens ou américains.

    C'est important car ceux qui rèvent d'une solution de la dette par l'inflation oublient que cette dernière n'est efficace que si ce sont les salaires et autres bases fiscales taxables qui augmentent.

    Dans la configuration actuelle, on peut penser que ce seront les MP et autres produits importés qui augmenteront, ce qui veut dire baisse du pouvoire d'achat et dette toujours aussi lourde.

    Au début des années '90, la Roumanie a connu une inflation monstrueuse (parfois les prix doublaient en quelques mois). Certes, il s'agissait d'un pilotage chaotique des autorités en place, tout de suite aprés la mort de Ceausescu. Mais… je me demande, à postériori, si un "bon" pilotage aurait pu faire différamment.

    Les choses se sont passées comme tu le decris: les prix, ainsi que les revenus, ont évolué de manière fort inégale. Pourquoi donc ces évolutions si discordantes ? Tout simplement parce qu'un demi-siècle d'économie étatisée avait fini par distorsionner tous les prix. En clair, les rapports de valeur entre différents biens étaient devenus complétement farfelus. Je pars du postulat selon lequel la seule Vraie Mesure (le Golden Standard) de la "valeur" d'un bien est la valeur établie par un marché libre, ou offre et demande s'expriment sans entrave. Qu'il s'agisse d'un marché "fermé" ou "ouvert", cela ne change pas grande chose à cet aspect.

    Question: ce "re-équilibrage" aurait-il pu se passer SANS inflation ? Je pense, actuellement, que non.

    Autrement dit:

    1. Injecter des "liquidités", quelle que soit l'origine de ces liquidités (j'ai bien mesuré toutes les origines évoquées sur ce fil), me parait être le primum movens d'une inflation.

    Je peux, à la limite, m'en accomoder, à une condition - capitale ! :

    2. Que cette inflation soit le mal nécessaire accompagnant la démarche principale, à savoir éradiquer le Mal qui a conduit l'ensemble de l'Economie dans cette situation.

    Or, le cas actuel de l'Europe me parait être analogue à celui de la Roumanie du début des années '90: une distorsion de plus en plus plus grande dans les rapports de valeur et une inadéquation progressivement croissante de l'Offre par rapport à la Demande ( ce qui explique la molesse de l'activité économique GLOBALE).

    Autrement dit, l'injection de liquidités associée à une libéralisation massive de l'Economie … on pourrait le comprendre. (D'ailleurs, me semble-t-il, Keynes ecrivait à une époque ou la présence de l'Etat dans l'économie était infiniment moindre…)

    Mais injecter des liquidités tout en continuant à perpétuer les mécanismes économiques à l'oeuvre, cela s'apparente, à mes yeux, à une folle fuite en avant. La chûte finale n'en sera que plus dramatique!

  8. Hmmm…

    Moi, être comme H16: age mental=10 ans ( au mieux de ma forme!)

    Donc: les banques ne font plus tellement confiance, ni à leurs homologues, ni aux "particuliers " (personnes physiques, entreprises, etc.).

    Qu'elles soient méfiantes à l'égard de leurs homologues ( peut-être à tort?)… je peux le comprendre.

    Mais la méfiance à l'égard des autres emprunteurs signifie tout simplement que les banquiers ne croient pas tellement à la capacité FUTURE de remboursement de ces demandeurs de crédit.

    Admettons que cette incrédulité soit un peu exagérée, mais pas complétement infondée.

    Que fait donc la Banque Centrale ? En tant qu'intermédiaire elle met une "rustine" sur cette confiance dans le futur. Mais… ce faisant, la solvabilité FUTURE des emprunteurs finaux devient-elle meilleure ? Juste du fait que la Banque Centrale decrète qu'il faut y croire ?

    Autrement dit: que ça soit par le biais de "l'injection de liquidités" ou bien en se portant garante, la Banque Centrale n'alimente-t-elle pas une sorte de fuite en avant, alors même que les fondements économiques n'ont en rien changé ?

    Même si, à cet instant, il n'y a pas création de monnaie ex-nihilo, la Banque Centrale ne crée-t-elle pas les prémices d'une marche joyeuse (et aveugle) vers encore plus de crédit… qu'aucune base économique réelle ne justifie ?

    Et, in fine, sur quoi une Banque Centrale "garantit-elle" les eventuels futurs défauts ? Elle, toute seule, ne crée aucune richesse ! Alors…sur les prélèvements futurs, présumé mirobolants ? (vision "keynesienne" de caniveau, dont la vulgate serait une sorte de "mange, bois, dépense aveuglement, ceci va faire pousser par miracle des denrées par centuple, à l'avenir").

    Il parait évident que, dans de telles conditions, la "solvabilité" future de tout ce beau monde ne peut reposer que sur la création, tôt ou tard, de monnaie "de singe".

    Bref… je suis stupéfait de ce qui se passe: j'ai clairement l'impression que cette "injection de liquidités" est une sorte d'acharnement thérapéutique. Dont le seul résultat prévisible sera que le clash final sera encore plus violent.

    Mais, qui sait? Les Trichet et consorts pensent peut-être que, de toute façon, ça viendra bien plus tard. Sufissament tard pour qu'on ne fasse pas de relation de cause à effet entre leur action actuelle et le clash en question.

  9. Pour en revenir au sujet…

    Les français de manière générale sont trop défiants pour qu'un régime de gauche ou de droite autoritaire prenne les rênes fermement, de plus les politiciens français sont élevés en batterie pré-castrés depuis au moins 30 ans. Donc je n'y crois pas une seconde.

    D'un autre côté les mêmes français, encore une fois en général, n'ont ni l'initiative personnelle ni l'éthique libérale de base requises pour faire de l'agorisme à quelque niveau plus organisé qu'un système D de copinage immédiat*.

    Donc je vois surtout survenir une grande crispation autour des "restes de l'empire", pendant que les institutions nationales seront paralysées par l'intervention étrangère (tutelle de l'UE et FMI, par exemple) et par un absentéisme/grèvisme record pour cause de "rigueur" et d'impayés, les échelons locaux feront de la corruption et du marchandage de ce qui reste de leur autorité, en masse. Pensez "Afrique".

    * sauf si on leur propose des solutions "clés en main"… c'est là que les libéraux peuvent faire une différence, à mon avis. Echec et//ou quasi-disparition d'un service "public" indispensable ? Trouvons des alternatives :icon_up:

    +1

  10. Concernant le réchauffement climatique global (RCG), il y a six questions importantes auxquelles il faut répondre :

    1. A-t-il lieu et quel est son impact?

    2. Si c'est le cas, les gaz à effets de serre (GES) en sont-ils les principaux responsables?

    3. Si c'est encore le cas, dans quelle mesure l'homme lui-même en est-il la cause?

    4. L'homme peut-il corriger le tendance?

    5. Cela est-il souhaitable?

    6. Quelle est la fiabilité des informations diffusées dans les médias?

    A titre personnel, j'avais envisagé sensiblement la même "synthèse".

    Le problème étant celui de la justification (ou non) d'une INTERVENTION (volontaire, étatique, coercitive) pour modifier le climat ( le "refroidir" en occurence). Pour justifier une telle INTERVENTION, j'avais conçu une suite simple d'affirmations: consécutives (relation "directe" de cause à effet) et indispensables (si au moins une de ces affirmations "tombe", l'INTERVENTION n'est pas justifiée). Ma "suite d'affirmations", dans "l'ordre logique":

    1. L'Homme est le principal responsable de l'augmentation des GES.

    2. L'augmentation des GES est le principal responsable du RCG.

    3. Le RCG est une réalité.

    4. Le RCG sera nefaste pour l'humanité.

    On reconnait les questions 1.2.3 et 5 de h16.

    Jusqu'à l'affaire dite du "climategate", je tenais l'affirmation 3 pour être la seule "sûre": 1,2 et 4 étant clairement…. discutables (pour ne pas dire fausses). Ce qui était déjà amplement suffisant pour invalider toute forme d'INTERVENTION.

    Le "climategate" est venu comme une sorte de "cerise sur le gateau": il n'est même pas sûr qu'il y ait un quelconque RCG !

    Nota:

    Ma suite omet deux problèmes cités par h16:

    - peut-on corriger la tendance ? Réponse implicite: si les affirmations 1->3 sont correctes, il résulte forcemment que OUI ( puisqu'on a pu générer le rechauffement, on peut également générer du refroidissement)

    - fiabilité des informations médiatiques ? Question qui n'est pas exclusivement liée au RCG: le traitement médiatique du RCG ne serait alors qu'un exemple - des plus saillants - de la "desinformation" médiatique (savoir si cela est le résultat d'une volonté délibérée ou bien de l'incompétence… ceci est un autre débat). A titre indicatif, la même question se pose au sujet des publications "scientifiques" dans le domaine médical. L'exemple récent de l'épidémie de grippe est un "modèle" du genre: lorsque la "science" doit servir d'appui aux décisions politiques (et financières!!!) l'ombre de la manipulation n'est jamais loin. Les mécanismes (ainsi que les motivations) de ces possibles manipulation sont, eux, beaucoup plus complexes: l'hystèrie de la "declaration de conflit d'intérêts" est une simplification naive….

    Merci à h16 (et aux autres) pour les liens.

  11. "Nick Carver, the chief executive of the East and North Hertfordshire NHS Trust, insisted computer records showed the trust had only cancelled two operations and that proceeding with the operations could have put Mr Eeles's life at risk.

    Mr Carver said: 'Mr Eeles' operation was cancelled only twice - and then both on clinical safety grounds.

    'The first time was back in February when his blood pressure was found to be high.

    'As his surgery was not an emergency, our surgeons took the right action in referring Mr Eeles to his GP so his blood pressure could be brought under control.

    'His second operation in May 2009 was also cancelled, this time because he had failed to act on our surgeon's advice that Mr Eeles that he should give up smoking.

    'In cancelling Mr Eeles' two operation dates, our surgeons were acting on clinical grounds only.

    'If they are guilty of anything, then it is of having the best clinical interests of their patients at heart.'"

    Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-12…l#ixzz0TSdZqANx

    On aurait pu penser à une présentation tendancieuse et avide de scandale (habitude commune du journalisme) si on n'avait pas eu droit au propos cités en sus.

    L'indication opératoire est indiscutable et ce, dés le constat de l'instabilité de la fracture malgré le plâtre.

    A partir de là, on est dans l'absurde le plus total:

    1. Ajourner l'opération de décembre à février pour cause de manque de lits est déjà ahurissant: ce n'est, certes, pas une urgence à la minute près, mais à une ou deux semaines près ça l'est !

    2. Fevrier 2009: Une tension artérielle élevée ne justifie en aucun cas un retard de plus de 2-3 jours - le temps de normaliser la tension. La reporter de quelques mois (de février à mai!!!) est aberrant.

    3. Mai 2009: Refuser une deuxième opération pour cause de tabagisme actif est un non-sens médical.

    Dans les deux cas (tension élevée ou tabagisme actif) il n'y a pas de risque majeur supplémentaire à opérer; en tout cas, aucun risque vital significativement augmenté. Les deux risques sont, de surcroit, parfaitement gérables (durant l'anesthésie et dans les jours qui suivent).

    Avec de tels arguments oser dire que le "meilleur intérêt clinique pour le patient" est le souci suprême qui a guidé les décisions prises…. il faut vraiment avoir un culot ahurissant. Ou alors une incompétence tout aussi ahurissante !

    L'histoire est exemplaire pour illustrer le problème du rationnement implicite auquel conduit un système de type NHS.

    En clair: la "société", soucieuse de ne pas laisser filer les dépenses, n'est pas mécontente qu'il y ait des "barrières" pour limiter le recours aux soins. Encore faudrait-il disposer de bons(?) critères pour distinguer entre les recours aux soins "justifiés" et les autres. A ma connaissance, il n'y en a pas.

    A défaut, les politiciens sont très contents de mettre en place… juste des limitations budgétaires (comme ça, ils diront fièrement qu'ils sont soucieux des équilibres budgétaires). Pour le reste… aux autres (en pratique, les "autres" sont les médecins) de se démerder. Ceux-ci… font ce qu'ils peuvent. Au mieux, ils essayent de mettre en place des critères "universels" de discrimination:

    - age limite ? (au-delà duquel certains recours deviendraient "injustifiés"?). Critère fort imparfait, comme on peut le voir dans d'autres citations de Lucillo, sur ce même fil de discussion.

    - critères médicaux plus complexes (pathologies associées, scorings divers et variés ?): je ne connais aucun "système de critères" qui tienne la route.

    Toujours est-il que l'application rigoureuse de n'importe quel "système de critères" est un casse-tête: si on ne le fait pas, on hurlerait au pouvoir discrétionnaire des médecins. Si on le fait, on aboutit à des aberrations comme celle que subit ce pauvre plombier (il n'est même pas polonais, on aurait au moins pu invoquer le patriotisme du corps médical britannique devant la menace allogène… :icon_up::doigt: ).

    Les débats sur les possibles "exclusions" basées sur la "responsabilisation individuelle" ne sont qu'un avatar de ce même dilemme, attaqué sous un angle différent: puisque le problème, au fond, n'est pas de savoir si on a ou non le droit d'être soigné (in abstracto) mais seulement de savoir si on a ou non le droit de se faire soigner au frais de la princesse, on essaie de voir si l'individu avait ou non, en amont, la possibilité (voire l'obligation morale!) d'éviter la maladie actuelle. Si oui… pas de prise en charge "sociale"! Exit donc les fumeurs, les gros, les alcolos et j'en passe; du moins pour les pathologies présumées induites (ou simplement aggravées?) par ces "vices" individuels.

    Evidement, ce type de raisonnement crée finalement plus de problèmes qu'il n'en résout. A défaut de stalinisme franc et ouvert, on va tout droit vers un totalitarisme sanitaire (bienveillant, "ayant à coeur vôtre intérêt clinique", bien entendu): l'Autorité édictera le contenu quotidien de vôtre assiette, vos loisirs, le nombre d'ébats sexuels hebdomadaires autorisés, etc.

    Pour ceux qui penseraient qu'en France nous sommes à l'abri… je vous prie de vous rappeler que Raffarin, en tant que premier-ministre, avait déjà émis l'hypothèse d'exclure de la prise en charge "sociale" certains accidents relevant de la responsabilité individuelle pure (il avait évoqué, à titre d'exemple, les accidents de ski, si mes souvenirs sont bons…). Certes, il s'est fait huer mais… toute idée trop novatrice rencontre l'hostilité au départ: avec de la patience et de la "pédagogie", on en débattra, en France aussi, le plus sérieusement du monde, dans quelque temps.

    Autrement dit, mes chers amis libéraux, nous sommes encore loin d'avoir gouté à tous les délices de la pensée etatisante: celle-ci est un puits intarissable et le meilleur reste à venir.

  12. De toute façon un parti politique est utile, mais pas nécessaire pour faire avancer les idées libérales.

    Nous en parlerons à Lyon, justement…

    Quant à Edouard… le débat actuel me rappelle mon adolescence (et les romans de Dostoievski, ça m'a beaucoup marqué !) . Il y a tout un débat sur le "criminel nécessaire" ( en trés résumé: le crime DOIT être commis, nous en avons tous besoin! Ergo, il nous faut quelqu'un pour le faire, surtout pour prendre sur lui la culpabilité, à nôtre place: mieux encore, pour nous permettre de huer cet affreux criminel! ). Edouard ( sans le vouloir ) aura-t-il joué ce rôle ?

    Le passage météorique d'Edouard dans le ciel de la "planéte libérale" aura apporté plus d'enseignements que mille discours ex-cathédrae…

    A chacun d'entre nous de "comprendre la leçon" selon son bon vouloir.

    Pour ma part… je vois peu de sujets sur lesquels "l'aventure Edouard" ne soit pas "exemplaire": avec tout ce qu'il peut y avoir de bien et calamiteux: parfois le même trait étant à la fois "vertu" et "vice" !

    Je crois donc que discuter du "cas Edouard" est beaucoup plus instructif qu'on ne le pense… Si ce n'était pas ainsi, il faudrait alors admettre que nous sommes des commères ordinaires, vu le nombre de messages suscités par ce débat.

  13. Mettre en pratique ?! Vous n'y songez pas, mon bon monsieur !

    Nos "hommes de l'état" ne s'abaissent pas à de telles trivialités ! Ce serait indigne d'eux ! Ils ont des missions autrement plus grandes, sérieuses et ambitieuses ! Ils légifèrent, monsieur, ils légifèrent ! Voilà du noble art !

    Toutes mes excuses: j'oubliais qu'à l'ENA, on enseigne l'art de condenser un maximum de mots dans un minimum d'idées.

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