Oui, certes. Mais j'avais toutefois un mince espoir que les chiffres démentent mon ressenti. Il s'avère qu'ils sont encore plus pessimistes que moi-même.
Le pire, c'est l'optimisme borné et dégénéré des professeurs. Rien qu'hier, un de mes professeurs de théorie du roman affirmait que le cinéma et la télévision n'avaient pu faire disparaître la littérature. Elle souriait tout en disant : "Les gens lisent encore beaucoup, regardez-les dans les transports, toujours avec un livre".
Nous ne devons certainement pas prendre les mêmes lignes, car je vois, en réalité, très peu d'usagers lire. De plus, il est également question de s'interroger sur la qualité des livres qui sont lus : à part de rares lectures ineptes de masse imposées par les media, comme Harry Potter ou Stieg Larsson, je n'ai encore vu personne lire de véritables classiques de la littérature.