Aller au contenu

Sous-Commandant Marco

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    14 644
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Sous-Commandant Marco

  1. Lévy a parfois de bonnes positions même si elle est souvent pénible. Je ne connaissais pas http://fr.wikipedia.org/wiki/Ruwen_Ogien mais l'éthique qu'il propose se rapproche pas mal du libertarianisme.
  2. Si encore c'étaient des flics, on pourrait leur rétorquer "vous n'avez rien de mieux à faire avec l'argent de nos impôts que nous emmerder ?" mais là, ce sont les gardiens, payés par Delanouille pour surveiller le parc. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, deux hommes ensemble, payés par Delanouille, c'est louche.
  3. Hé bien, justement, je viens de lire sur Wikipédia que certains parlent plutôt de 16 millions d'euros. 600 000 €, c'est la somme que Cahuzac a parlé de rapatrier mais on ne connaît pas encore le solde du/des comptes en question.
  4. Fraude fiscale il y a, en effet. Mais il reste aussi à savoir comment cet argent a été gagné. Si, comme on le dit, c'était pour des services rendus à des laboratoires médicaux, ce serait amusant vu que Cahuzac était le M. médicament du gouvernement Rocard, à l'époque de son passage au ministère Evin à partir de 1988, avant d'être le conseiller santé de Jospin lors des élections de 1995. Comme entendu hier, c'est le fondement moral du socialisme français qui est atteint.
  5. 1% (calcul laissé au lecteur). Mais comme le Luxembourg est en bonne santé, je pense que le but d'une taxe sur les dépôts serait de financer les dettes d'autres pays.
  6. Je visite de temps en temps son blog www.beppegrillo.it et c'est vrai qu'il est assez réjouissant. Je ne pense pas qu'il faille prendre au pied de la lettre ce qu'on dit de lui dans la presse. D'après ce que je comprends de son programme, il souhaite surtout que la démocratie italienne fonctionne comme elle est supposée fonctionner, que l'argent soit dépensé comme il est supposé l'être, etc.
  7. Mou sarrasin: arabo-musulman glabre et modéré dans sa pratique religieuse.
  8. En ce qui me concerne, le problème n'est pas dans la réapparition de la morale mais surtout dans la constatation que la déresponsabilisation étatique est inamovible, pour deux raisons: 1. Même quand tout va bien, les libéraux proches du pouvoir croient à, et implémentent joyeusement quand ils en ont la chance, des formes de planification centralisée comme le contrôle de la masse monétaire, 2. Quand les choses tournent mal, en cas de crise, les mêmes libéraux s'accommodent très bien de l'intervention de l'état pour sauver le système. Pour l'exprimer autrement, disons que 1. les authentiques libéraux sont rarissimes et sont loin du pouvoir et n'ont donc aucune chance de le mettre à bas. 2. Quand ils s'approchent du pouvoir, ils trahissent leur cause. C'est tout de même étonnant et inquiétant qu'une idéologie qui prétend régir les conflits entre humains se plante autant dans sa capacité de résistance à l'adversité.
  9. Si on faisait un bilan dans les règles de l'endettement (le passif) d'un côté et ce que l'endettement a permis de financer (l'actif) de l'autre, on se rendrait compte qu'une bonne partie des dettes ne sera pas remboursée donc les actifs devraient être corrigés à la baisse aussi. C'est la magie de la réserve fractionnaire et de la création monétaire, comme l'a mentionné un intervenant, de faire croire pendant un certain temps que la même richesse (le dépôt bancaire) peut figurer en positif à la fois sur le relevé bancaire et sur une reconnaissance de dette comme un bon du trésor. Cette magie ne dure qu'un temps: à un moment donné, il faudra bien que 1+1=2 et pas 3.
  10. "1. Le banquier choisit librement de le devenir" donc personne ne l'oblige à faire partie d'un cartel monétaire. Selon la bonne vérité libérale, il a choisi d'être banquier alors qu'il aurait pu être fleuriste ou pilote de ligne. Alors, et toi, tu es bête ou tu es malhonnête ?
  11. Cet argument ("le banquier n'est pas incité à être vertueux") ne tient pas la route. C'est librement que 1. le banquier décide de le devenir 2. il fourgue des prêts pourris à des gens qui ne rembourseront jamais 3. il titrise le tout pour faire du pâté d'alouettes avec 99% de cheval 4. Il corrompt les hommes politiques pour aller taper les contribuables une fois que son larcin est découvert. Il y est peut-être incité mais c'est anecdotique. La raison principale qui explique ces errances est qu'il gagne plus d'argent ainsi qu'en faisant un travail honnête.
  12. Je pense que tu es bien naïf si tu penses que la politique reculera aussi facilement. Après que le prix du pain fut libéralisé et l'ORTF démantelée en France, on a connu une formidable expansion de l'état, qui s'est étendu dans tout un tas de domaines (de mémoire, poids de l'état en 1970: 30% ou à peu près, aujourd'hui: 55%). Cette candeur te fait passer à côté des arguments que j'ai donnés: deux libéraux emblématiques (Friedman et Greenspan) pensaient que l'on pouvait calculer la masse monétaire nécessaire pour assurer la croissance de l'économie et la stabilité des prix et l'un a mis en œuvre sa théorie sous le regard admiratif de l'autre, sur fond d'explosion des déficits et dépenses publics. Si ce n'est pas de la planification centralisée et de la connivence avec les états, qu'est-ce ? Comment expliques-tu que les libéraux qui s'approchent du pouvoir finissent par mener des politiques non-libérales autrement que par la conclusion que le libéralisme n'est pas adapté au monde réel ?
  13. Je ne me sens absolument pas du tout insulté, je dis simplement que tes arguments ne s'adressent pas à moi vu que je reste convaincu que le système capitaliste actuel, même avec des doses très modérées de libéralisme, reste moralement et économiquement supérieur au socialisme. Pour le reste, j'ai déjà produit plusieurs exemples et expliqué plusieurs fois ma position, qui se résume ainsi: la crise actuelle n'est pas due qu'aux interventions de l'état et des cartels bancaires, aux régulations et aux impôts mais aussi à des actions libres. Or les auteurs de ces actions tentent de faire porter le chapeau à d'autres, sous les bravos de libéraux emblématiques (cf les félicitations de Friedman à Greenspan). Donc cette connivence entre ces acteurs économiques, état et autorités de régulation me fait douter que l'anarcho-capitalisme, et même le libéralisme classique, soit autre chose qu'une utopie.
  14. Toutes ces catastrophes se sont produites sous des régimes socialistes, j'imagine que ce n'est pas un hasard. C'est un strawman parce que nous ne comparons pas le capitalisme et le socialisme mais ce qui devrait être si on écoutait certains et la réalité. D'un côté: le dow jones serait à 36000 points si seulement on baissait les impôts et si on dérégulait et de l'autre: la liberté n'apporte pas que des gains mais aussi des pertes qui, grossies de l'aléa moral c'est certain, aboutissent à des crises et des dépressions.
  15. Si c'est le cas, c'est involontaire vu que ce n'est pas du tout ce que je pense. Je dis en revanche que le laisser-faire est une illusion lorsque l'aléa moral existe, c'est-à-dire lorsque les banques centrales et les états garantissent le sauvetage des acteurs économiques voire du système en cas de gros pépin. Et je dis aussi que certains libéraux le sont par beau temps mais se réfugient dans les jupes de l'état et des banques centrales dès que la tempête gronde. Friedman et Greenspan en sont des exemples. Si j'admets volontiers que le système actuel n'est pas libéral, certaines libertés persistent, notamment les choix de placements quand on est une banque ou un fonds, en tout cas aux Etats-Unis. En général, les banques et les financiers n'étaient pas obligés de prêter aux subprimes (à part peut-être trois exemples de minorités visibles qui auront gagné un procès pour obtenir un prêt bancaire) ou aux états. Or le fait d'être soumis à des règlementations excessives ou de payer des impôts ne dispense pas de la responsabilité des choix qu'on fait sans contrainte.
  16. Ce n'est pas ce que j'ai dit (pas de rapport de cause à effet mais des similitudes). Friedman était opposé à l'existence de la Fed parce qu'il y avait un risque que la Fed fasse diminuer la masse monétaire, comme ce fut le cas en 1929, ce qui était contraire à sa théorie selon laquelle la masse monétaire devrait croître en même temps que l'économie. Lire par exemple: http://www.themoneymasters.com/the-money-masters/milton-friedman-end-the-fed/ Je cite: Et de fait, Friedman s'est très bien accommodé de la politique de Greenspan, comme on pourra le voir ici: http://economistsview.typepad.com/economistsview/2006/01/milton_friedman_1.html Il est vrai qu'il est mort en 2006, juste avant que la bulle immobilière explose. Il aurait peut-être changé d'avis après.
  17. Il se trouve que ce sont parmi les rares libéraux qui ont eu un tant soit peu d'influence sur les politiques. Il est vrai que l'application de ses idées dans le monde réel, c'est juste un point de détail de la théorie tremendienne.
  18. Déjà toute l'école de Chicago, ou à peu près, et elle est bien plus nombreuse et prolifique que l'élève Tremendo.
  19. Un banquier n'est pas libre d'avoir moins de 8% de réserves mais aucune loi ne lui interdit d'avoir des réserves de 100%. Et pourtant, ça n'arrive jamais. Ergo la réserve fractionnaire et l'augmentation de la masse monétaire qui en résulte sont la conséquences de choix délibérés, que le banquier fait pour conserver sa place et gagner plus d'argent. Tout le monde sur ce forum ne souscrit pas à la théorie de l'innocence des banquiers (cf les N fils sur la fraude supposée de la réserve fractionnaire).
  20. On a déjà eu ce débat. En effet, il n'est pas répréhensible de profiter des subventions existantes (même si ce n'est pas très malin quand on se dit libéral, c'est à peu près aussi con que payer ses impôts sans frauder). Mais il en va tout autrement si on intrigue pour que les subventions continuent à couler ou pour obtenir plus d'interventions de l'état. Il y a combien de banquiers chypriotes, français et allemands qui ont manifesté contre la taxe sur les dépôts?
  21. Les fonds d'assurance-vie sont des banques ? Poste un lolcat en gage.
  22. Je ne réponds pas à tes autres arguments parce que ce sont pour la plupart des strawmen (ce n'est pas parce qu'on doute au sujet de certains points extrêmes qu'on tombe nécessairement dans l'excès inverse, par exemple ce n'est pas parce qu'on déplore la surpêche qu'on veut nécessairement l'interdire ou la règlementer) mais je vais répondre à celui-là. Certes, la banque et la finance sont lourdement règlementées. Cependant, la règlementation n'oblige personne à devenir banquier ou financier, à placer l'argent de sa banque en obligations d'état ou en produits dérivés, etc. Donc un bon nombre d'erreurs et de pertes sont le résultat d'actions libres. En fait, dans certains cas, la règlementation a même pour but de compenser les impôts et les contraintes, par exemple réduire la concurrence en créant des barrières à l'entrée. Ce que je critiquais, c'est que l'aléa moral est une contradiction au sein même de certains libéraux. En simplifiant, on est partisan du laisser-faire, de la baisse des impôts, de la dérégulation tant qu'on gagne mais on n'est plus opposé à l'intervention de l'état quand il s'agit de sauver sa banque ou d'interdire aux Chinois de subventionner leurs pneus (exemples récents). C'est le syndrome du notaire qui critique les assistés.
  23. Merci FJ. Il s'agit effectivement de confronter l'idéologie au monde réel, de vérifier si la théorie fonctionne et de la réviser lorsqu'elle est déficiente. Au sujet de la finance, le laisser-faire a montré ses limites: il ne fonctionne que s'il n'y a pas d'aléa moral, c'est-à-dire s'il est certain qu'il n'y aura aucun bail-out en cas de retournement et même en cas de catastrophe systémique. Et ça, c'est pas gagné vu le rôle joué par les politiques, qui se posent toujours en sauveur de quelque chose.
  24. Greenspan n'est pas anarcho-capitaliste mais il fut libéral tout au long de son mandat. Il a laissé augmenter la masse monétaire et laissé faire les erreurs des financiers parce qu'il croyait que la part libre de l'économie croîtrait à tout jamais mis à part quelques récessions épisodiques rapidement effacées par l'ouverture des robinets à liquidités. C'est typiquement un credo libéral, en tout cas conforme à ce que j'appelais le "dogme de Friedman" précédemment.
×
×
  • Créer...