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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Un jour, ils domineront le monde, et obligeront la terre entière à boire du coca zéro et à porter des ticheurtes hideux se référant à des dessins animés japonais aux noms obscurs.
  2. Je ne crois pas que ce soit de la naïveté, mais plutôt une histoire de biais cognitif : on a du mal à imaginer ce à quoi est prêt un homme politique pour arriver à ses fins, pet nous sommes naturellement portés à croire qu'ils se comportent et raisonnent comme nozôtres (ce qui leur donne un avantage non négligeable), là où la comparaison avec la pègre devrait à mon avis nous donner une meilleure image, à peine exagérée (ça dépend aussi des enjeux : plus l'enjeu de pouvoir est important, plus la limitation dans les moyens disparaît).
  3. La fin étant bonne, tous les moyens seraient bons pour éjecter un voleur ou un démagogue ? Poser l'amoralité des moyens en vue d'une fin bonne ne me paraît pas très rigide, comme code moral. Et d'ailleurs, en posant comme fin d'éjecter le promoteur du vol institutionnalisé, tu poses aussi l'immoralité de certains comportements (voler) que tu ne répéterais pas toi-même sous peine de contradiction. @John : il y a un argument de Strauss qui va un peu dans ce sens, même s'il me paraît un peu faible. L'homme politique agit de manière amorale pour arriver à ses fins (amorale et pas forcément immorale), mais doit paraître moral devant les autres citoyens. Ce que dit Strauss, c'est qu'il sera plus facile pour quelqu'un de déjà moral d'apparaître comme intègre que quelqu'un qui ne l'est pas. Je pense que c'est un argument faible, car comme dans n'importe quel job, tu peux tracer une nette séparation entre ce que tu fais à la maison et ce que tu fais au bureau. C'est aussi ça le miracle de la division du travail
  4. J'ai défini assez largement ce que j'entendais par morale (sans donner de contenu) comme contraintes (autonomes) sur les actes quelque soit l'origine de ces contraintes (commandements divins, rationnels, loi naturelle, rationnelle, etc). Il est bien évident que en ce sens quelqu'un qui adopte verbalement un code moral très rigide pour ne pas le suivre en pratique n'est pas un être moral, C'est juste être un casse couille moralisateur, une sorte de sphincter boy. La question est de savoir s'il est possible de faire de rendre la politique plus morale, et si faire de la politique n'implique pas qu'on mette parfois un mouchoir dessus pour des raisons considérées comme plus hautes ou plus louables que celle enseignée par la morale ordinaire.
  5. Disons que je pense que comme la morale est une contrainte sur les actes des individus, c'est à dire qu'elle suppose la limitation des fins et des moyens dans la conduite humaine (quelque soit l'origine de l'impératif moral), elle constitue un handicap en politique, son absence un avantage non négligeable pour qui veut accéder le plus rapidement au pouvoir et aux rétributions qu'il implique. Un type normalement moral (pas excessivement moral, ni excessivement immoral) pourra par exemple s'interdire d'utiliser la violence pour accéder au pouvoir, et chercher le pouvoir afin de réformer ou de promouvoir certaines politiques publiques qu'il estime bonnes (donc de conditionner l'accession au pouvoir à une certaine modalité d'exercice qu'il trouve bonne). Un type qui n'a pas ce genre de barrières (et qu'on appelle d'ordinaire un sociopathe) aura toujours l'avantage sur son adversaire parce qu'il ne se sent pas tenu ni par les moyens, ni par les fins. Si tous les coups sont permis d'un côté, tandis que l'autre se bat avec une main attachée dans le dos, l'issu du combat est assez prévisible. Il ne faut pas oublier que Machiavel contra Cicéron comparait les vertus du Politique à celles de deux bêtes, le lion et le renard. L'intégrité n'est pas une vertu politique dans le monde moderne.
  6. Intégrité intellectuelle ? On parle de politique, là.
  7. Je te conseille ce livre, qui bien qu'un peu épais, est passionnant. Il y a notamment une question qui est centrale pour moi (et qui me vrille le crâne depuis quelques jours) sur l'"importabilité" de deux "modèles" en philosophie, le modèle mathématique, qui privilégie la logique et la démonstration, et le modèle juridique, qui privilégie l'argumentation dialectique et la justification. En d'autres termes, le rationnel et le raisonnable, et le lien entre ces deux modes de la raison (notamment à travers la fonction de juger : le juge doit-il appliquer une logique juridique ou justifier ses décisions le plus rationnellement possible ? > il s'agit ici de la distinction entre le juste et l'équitable, qu'on retrouve dans le livre V de l'éthique à nicomaque, et que Perelman comme Villey distinguent nettement, à tort je pense). A titre anecdotique, le premier chapitre est une conférence sur ce qu'est la justice au sens "absolu" ou formel, qui est ensuite discutée par d'autres intervenants dont Jean Wahl, Paul Ricoeur et…Jacques Lacan. Je n'ai rien compris à ce que ce dernier disait, et malheureusement, je crois qu'il n'y a rien à comprendre.
  8. Je suis en train de prendre des notes pour un article long qui me trotte dans la tête depuis un certain temps sur le rapport entre logique, justice et propriété. Dans ce but, je suis en train de lire "Ethique et Droit" de Chaim Perelman, plus connu pour son Traité de l'argumentation et ses écrits en faveur d'une reconsidération philosophique de la rhétorique (dans le sillage d'Aristote). J'avais oublié à quel point Perelman était pertinent sur les questions touchant à la définition de la justice, à la raison pratique et à l'activité du juge et du législateur. Je pense que ceux qui ont apprécié Villey apprécieront tout autant les écrits de ce philosophe du droit belge. Je note d'ailleurs au passage que certains philosophes belges méritent mieux que l'ignorance ou l'indifférence du public (je pense à Perelman, mais aussi à Dupréel ou à Marcel de Corte).
  9. C'est même pire que ça, on se croirait dans une comédie de boulevard. On passe de la présidence normale à la présidence triviale. Il ne manque plus que les portes qui claquent.
  10. Ohoh, ça sent le règlement de comptes perso. On va se marrer un peu.
  11. D'avoir le soutien de M. Kassovitz. En général, c'est le signe avant-coureur d'une entreprise qui va se révéler être un four.
  12. Des goûts et des couleurs, ça ne se discute pas. Même si le redbull, c'est vraiment dégueu, contrairement au café, qui est vraiment une boisson dont je ne pourrais me passer pour rien au monde
  13. Tiens, personne n'a encore lancé de remarques sur l'explosion en vol de François Bayrou. Après une campagne présidentielle désastreuse et un appel à voter Hollande ressenti comme une trahison par ses soutiens et ses militants, les soces ne lui ont pas fait le moindre cadeau. Tout ça sent la fin de carrière politique.
  14. Je suis toujours inscrit dans la 11e circonscription du Pas de Calais (même si je n'y mets les pieds que pour y voir mes parents) : le ps local est arrivé en seconde position, et Méluche n'est même pas arrivé au second tour. Et quand on regarde un peu les résultats, ben on se dit qu'il y a de grandes chances que MLP se fasse élire. http://www.slate.fr/legislatives-2012/nord-pas-de-calais/circonscription-6211
  15. Dans ma circonscription, Marine Le Pen est en tête, et Mélenchon s'est fait assez sévèrement ninjalourdé. Mais ça, je crois que tout le monde le sait déjà.
  16. Effectivement. L'essentiel du travail législatif consiste à faire passer des recommandations et des directives prises à l'échelle de l'UE, elles-mêmes largement inspirées par des lobbies et des groupes d'intérêt sur lesquels se déchargent des décideurs politiques qui ont d'autres choses à foutre (comme par exemple profiter de leurs traitements dans les salles de sports du parlement).
  17. F. mas

    Ami h16

    parce que ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas posté
  18. Depuis le début de la semaine, j'ai le générique de Cross of Iron de Sam Peckinpah dans la tête.
  19. F. mas

    Minou a faim

    Transformer une charogne en hélico téléguidé est une idée que je trouve assez morbide.
  20. F. mas

    Ami h16

    Je dirai même plus There's always the sun
  21. Je me tâte toujours pour aller le voir. Je suis un fan absolu de Shakespeare et Coriolan est l'une de mes pièces préférées (avec le roi Lear). Malgré Ralph Fiennes, qui est toujours très bon, j'ai peur de voir une oeuvre transformée en apologie de la démocratie contre l'autoritarisme d'un militaire devenu dingo, est-ce que je me trompe (j'espère me tromper) ?
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