Aller au contenu

F. mas

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    12 781
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    42

Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Hum, on peut reprocher beaucoup de choses au front populaire, mais pas vraiment son "antisémitisme". Pour certains, ça restait quand même le "cabinet crétins Talmud", avec à sa tête le "gentleyoutre" ou la "jument talmudique" Léon Blum. Dire qu'il n'y a pas de différences entre front populaire et nazisme me fait penser à une blague que j'affectionne particulièrement (même si, de l'avis de tous, elle est vraiment nulle) : quelle est la différence entre une louche et une cuillère en bois ? Aucune, elles sont toutes les deux en bois sauf la louche. Il n'y a pas de différence entre front popu et nazisme. Le front popu, c'est comme le nazisme moins l'idéologie (nazie) et la terreur Ceci dit, effectivement, on retrouve des anciens sympathisants du Front populaire dans la collaboration et des opposants nationalistes et antisémites dans la résistance pratiquement une décennie plus tard. C'est ce qu'a montré par exemple Simon Epstein dans son livre intitulé Le paradoxe Français. Antiracistes dans la collaboration (2008), même si son étude est plus centrée sur l'ancêtre de la Licra, la Lica. Maintenant je retourne à ma dictée magique
  2. Moi je vote dans celle de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
  3. Pour l'anecdote, qui n'est pas si anecdotique que ça, c'est sur ce genre de préjugés anti-théorique qu'a joué Lellouche pour enfumer l'assistance de bidasses (il faut croire qu'il connaissait bien son public et ses réflexes conditionnés). En fait, si je me souviens bien, il est passé en conclusion de la journée d'études, après l'intervention d'officiers qui revenaient justement d'opex. L'intitulé de son intervention était beaucoup plus abstraite que celui de ses prédécesseurs (du genre "guerre contre le terrorisme" ou "pourquoi on se fait chier là-bas"), et donc, au lieu de se lancer dans une tirade sur la stratégie, la tactique ou la politique du gouvernement, il a décrit par le menu la géographie d'Afghanistan, ses différentes rencontres avec les gradés et les militaires basés sur place sans omettre de montrer qu'il en connaissait tous les responsables, les galons et le matos stationnés sur place. Parler intendance, matos et galons a beaucoup plus à l'assistance, qui en a redemandé jusqu'à oublier la question de départ ("au fait, pourquoi on est là-bas ?"). Je l'ai trouvé très bon, et inversement, l'assistance pas très futée.
  4. Ce costume ne me met décidément pas à mon avantage. J'aurais dû choisir le bleu pétrole.
  5. Je précise pour les persifleurs que je connais très bien le langage des jeunes -même le plus ésotérique- pour l'utiliser parfois moi-même ("trop bath ta dictée magique !" "Chitah, arrête de faire ton blouson noir !" "J'ai eu un coup de flip en constatant le retard à l'allumage de mon commodore 64").
  6. Ça devient tout de suite beaucoup plus plausible, ok.
  7. ça me convainc moyen : moi quelqu'un qui n'arrête pas de me toucher, ça me fout en rogne, et je deviens subitement hermétique à tout ce qu'il dit. Au passage, le cobaye, c'est Simon Pegg, qui est ubercool comme toujours.
  8. Je sais pas trop, je me souviens de lui sur game one, et parfois, en allumant la télévision, je tombe sur lui en tant qu'animateur d'un truc sur les vieux jeux (du style de ceux que j'avais sur mon atari ste 1040). Une carrure de cadre au parti pirate, quoi.
  9. Mouais. Un parti de geeks qui s'adresse aux geeks. Un jour ils proposeront un ministère pour les mmo, c'est sûr. Avec Marcus, le mec de game one à sa tête.
  10. Pour Caplan, l'individu se comporte rationnellement (il adapte les moyens les mieux adaptés pour aboutir à ses fins) à condition d'être incité à le faire : il suivra les recommandations de son médecin, parce après tout, s'il ne le fait pas, il risque de mourir. Le problème avec la politique, de telles incitations à se raisonner n'existent pas pour l'électeur, parce qu'aucune sanction véritable (immédiate, matérielle, concrète, visible) ne vient lui tomber sur le coin du nez. C'est aussi pour cela que la politique du point de vue de l'électeur est ce pays merveilleux où se développe les idéologies les plus folles et les plus stupides. Dans ce cadre, "bon pour la société" devient le filtre idéologique et émotionnel que tout individu va se tisser au gré de ses envies et de ses fantaisies, sans qu'il n'y ait de rapport immédiat avec ses intérêts réels. Bien entendu, on peut imaginer qu'il existe une gradation, et que l'individu est plus ou moins rationnel, ou plus ou moins irrationnel (en fonction de son degré de dépendance à l'endroit de l'organisation politique).
  11. Ah tiens, oui. J'aime bien ce site, et le compte rendu est honnête. Je note que l'auteur juge le livre "irritant" sans offrir d'arguments solides pour invalider la thèse de Caplan, et que contrairement à ce qu'il affirme, l'inefficacité de la démocratie (qu'il reconnait) est loin d'être "hors sujet", sauf à adhérer à la "religiosité" idéologique démocratique qui demande à ce que toute réflexion sur le coût matériel et humain d'une telle croyance ne soit pas engagée. Il affirme, toujours en conclusion, que la prospérité matérielle que nous connaissons depuis le 19e est liée à la démocratie, ce qui est là aussi objet de débat. Il se pourrait bien que l'essor de l'économie capitaliste se soit fait en parallèle, voire malgré la démocratisation (thèse hoppienne bien connue).
  12. Bah, en même temps, c'est normal, il se présente à des élections. Dans la tête des électeurs libéralisme = droite, pour le meilleur et pour le pire.
  13. Ah, ben oui. Il est très bien ton article. Du coup, ça sera bien article à partir du bouquin, et pas compte-rendu.
  14. Il n'y a pas eu explication officielle, il y a eu communication sur communication : on a eu droit à tout par voie de presse, sans qu'une raison plausible ou trop profonde ne soit évoquée ( la lutte contre le terrorisme, la démocratisation, la défense du droit des femmes afghanes, je ne sais trop quoi encore). D'ailleurs, je note que seul le PS a soulevé le problème (mais a vite clos le débat). Encore une fois, je ne doute pas qu'il y ait des raisons pour intervenir, mais aucune n'a été donné officiellement, nous en sommes à conjecturer à partir des opérations de comm du gouvernement. L'évaluation de la menace terroriste me semble passer au second plan par rapport au désir de précéder les attentes du grand frère américain, si on regarde l'ensemble des initiatives des deux gouvernements précédents postérieurs à la guerre en Irak qui vont toutes dans le même sens, celui de la réintégration de l'Otan (et aussi faire oublier l"épisode irakien justement). Les buts humanitaires de l'opération me paraissent de peu de poids (pourquoi l'afpak et pas le Darfour ?). La démocratie ne demande pas d'accumuler les référendums, mais quand le consentement à être gouverné engage directement la vie de certains de ses citoyens, on est en droit d'attendre quand un minimum d'explication sérieuse (et pas seulement d'offrir un blanc seinf aux gouvernants). Sur la conférence de Lellouche : le but explicite de la conférence, qui se faisait devant une partie de l'état major, était d'exposer les buts de guerre. Il s'en est sorti (brillamment, il a enfumé tout le monde) par une pirouette à la con. Je répondrai plus longuement plus tard, je dois quitter.
  15. Petit canaillou. Ma question n'était pas seulement rhétorique : les gouvernements successifs qui nous ont amené à nous engager en Afghanistan l'ont fait à titre essentiellement discrétionnaire, c'est-à-dire sans publiquement expliquer aux citoyens les raisons et les buts de guerre. Pour l'anecdote, je me souviens avoir assisté à l'IHEDN à une conférence de Pierre Lellouche qui était alors en charge du "dossier afghan". L'intitulé donnait à penser qu'il allait expliquer aux militaires dans la salle pourquoi ils allaient se faire trouer la peau en Afpak.Bien entendu, il ne l'a jamais fait. Quelques jours plus tard, j'apprenais par voie de presse que le gouvernement faisait tout pour éviter que ne se pose publiquement la question (impossible de retrouver la référence : vous devez donc me croire sur parole). A mon avis, tous les politiques en charge du dossier ont tacitement reconnus qu'ils risquaient leur place s'ils jouaient la franchise : l'alignement sur l'agenda stratégique américain opéré par les deux gouvernements précédents permet de réduire les coûts d'entretien d'une puissance militaire indépendante sur le déclin tout en permettant de maintenir opérationnel ses troupes et de faire un peu de pub pour les industries militaires nationales. Seulement, le prix à payer, en plus de la facture présentée au contribuable, c'est aussi le sacrifice des soldats. De mon point de vue, c'est trop cher payé pour un retour sur investissement proche de zéro. Alors la crédibilité auprès de nos bons zalliés, bof bof.
  16. Tu veux dire que chaque fois que j'emprunte des expressions à Socrate (vile multitude), je parles comme Apollon ? Diable, c'est un compliment qui va le faire rosir. Tu viens de me donner l'angle de l'article : le coût de l'idéologie socialiste. En effet, Caplan comble une lacune souvent reprochée aux public choicers, celle de partir de l'hypothèse d'un individu purement rationnel dont les intérêts matériels ne sont pas altérés par l'idéologie. Caplan cite Michels, Le Bon et Mosca (ce qui fera plaisir à FreeJazz), et propose de parler de coût idéologique (il prend l'exemple de Staline face à la science. Staline s'oppose aux sciences bourgeoises, notamment la physique quantique et à la génétique mendélienne. Seulement, s'il est prêt à endosser le coût de la négation de la génétique mendélienne en défendant le lyssenkisme, au prix de grandes famines en Ukraine, ce n'est pas la même chose pour la physique quantique : il en a besoin pour construire la bombe, donc il passe outre l'idéologie sans y renoncer : doublepensée).
  17. Oui, il évoque, une fois posé le caractère irrationnel des électeurs, ce que pourrait être un "bon" homme politique en démocratie. Ce n'est pas celui qui répondra aux passions de la multitude, mais celui qui trahira leurs attentes le plus subtilement (en prenant le contre-pieds des biais idéologiques des électeurs) au plus grand bénéfice de tous. Sur ce point, pro de Jasay et contra Caplan (et Buchanan d'ailleurs), j'aurais tendance à émettre une réserve. Il faudrait encore que le politicien soit altruiste, où bénéficie directement des biens que l'électeur rejette comme incompatibles avec leurs préférences. Exemple : un bon politicien serait celui qui agit en faveur du marché tout en s'y opposant au moins verbalement devant l'électeur. ça peut être le cas : faire entrer des sous dans le pays permet aussi d'alimenter le marché politique (et donc de se faire élire ou réélire). En ce sens, un DSK a sans doute été un moindre mal. Tout en participant à un gouvernement socialiste, il a oeuvré pour plus de privatisations que ses prédécesseurs. ça a sans doute pas mal compté dans sa carrière postérieure (jusqu'à son éclatement en plein vol). Maintenant, si le politicien n'a rien à attendre directement de l'accroissement de richesses du pays, par exemple, s'il est haut fonctionnaire ou professeur d'université sans ambition particulière (c'est-à-dire à un poste relativement préservé des aléas du marché), il peut très bien suivre les préférences de son électorat sans que le coût social de sa politique ne se répercute sur sa propre position. Dans cette histoire, l'électeur est donc tenu d'observer les signes d'honnêteté et de malhonnêteté dans la conduite de ses politiciens comme le devin observe l'avenir dans les entrailles de poisson, avec une chance sur deux (au minimum) de tomber sur une crevure ordinaire.
  18. J'ai l'impression que le livre est un développement de cet article (qui reprend les deux premiers chapitres et la conclusion, à vue de nez).
  19. je l'ai acheté sur amazon pour 10, 50 eu. C'est pas trop cher pour 200 pages environ (plus 50 de notes et biblio). @Largo : je suis déjà en train de penser à en tirer un article pour Contrepoints. Je ne sais pas encore sous quelle forme (compte rendu ou article à partir d'un des problèmes évoqués).
  20. Dans mes bons jours, je me sens plutôt anarcap, et dans mes mauvais, plutôt minarchiste (ce qui suppose que mêmes en matière de fonctions régaliennes, une partie reste de l'ordre du marché). Maintenant, c'est vrai qu'un ordre spontané de conduite ne peut fonctionner qu'en suivant des règles de conduite (morales) fortes (règles qu'il entretient et développe d'ailleurs), même si limitées : j'aurais tendance à dire qu'il s'agit plutôt de ce que les auteurs chrétiens appellent morale naturelle (comme le sentiment d'obligation), donc relativement indépendante de la Révélation (et tout à fait compatible avec d'autres "doctrines compréhensives" non chrétiennes).
  21. J'ai lu ce we "The Myth of rational voters" de Bryan Caplan. Partant de la théorie du choix rationnel, l'auteur soutient l'idée que l'électeur en démocratie n'est pas seulement rationnellement ignorant (comme il n'a pas de temps à consacrer à la politique, il manque d'info, et comme il manque d'infos, il vote un peu au hasard) mais "rationnellement" irrationnel ou stupide (il a des biais anti-marché, pessimiste, anti-étranger, etc ce qui le fait voter contre ses intérêts matériels) : en politique, il choisit systématiquement les moyens les moins adaptés pour aboutir à ses fins, ce qui revient à contester à la fois l'idée d'intérêt personnel bien compris et de marchandage rationnel entre politiciens et électeurs lors des élections. Contrairement au marché, où existent de fortes incitations à se comporter prudemment et intelligemment, la politique démocratique invite à la débilité, à l'irrationalité et aux fantasmes les plus idiots qui soient, ce qui pose quand même problème quand on sait que l'électeur est quand même au coeur de la prise de décision collective. Des passages extrêmement intéressants sur le prix de l'idéologie, le coût privé et social des convictions stupides, etc. Un livre pas trop long, bien écrit, argumenté, à mettre entre toutes les mains. Surtout celles de vos amis démocrates
  22. Quand je disais que le PS, dans le coin, c'est la droite, je ne plaisantais qu'à moitié. Dans la 11e circo, la droite ump, ça n'existe pas. Le candidat des classes moyennes, c'est le type du PS. Kemel, le futur candidat soce, est devenu maire de Carvin parce que la droite s'est désistée pour qu'il puisse battre le maire communiste qui régnait depuis 20 ans. Si son bilan n'est pas terrible, la situation aurait été encore pire si les cocos s'étaient maintenus. On aurait pu évoluer vers une situation à la Calais, là où Kémel a tout fait pour rompre avec le clientélisme du pcf. Au lieu de dépenser des sous pour attirer tous les pauvres du coin en construisant des logements sociaux, il a utilisé l'argent public pour attirer des classes moyennes et des entreprises, ce qui est un moindre mal (malgré l'endettement record, lié à un emprunt dexia contracté avant la crise).
×
×
  • Créer...