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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. J'ai lu ce we "The Myth of rational voters" de Bryan Caplan. Partant de la théorie du choix rationnel, l'auteur soutient l'idée que l'électeur en démocratie n'est pas seulement rationnellement ignorant (comme il n'a pas de temps à consacrer à la politique, il manque d'info, et comme il manque d'infos, il vote un peu au hasard) mais "rationnellement" irrationnel ou stupide (il a des biais anti-marché, pessimiste, anti-étranger, etc ce qui le fait voter contre ses intérêts matériels) : en politique, il choisit systématiquement les moyens les moins adaptés pour aboutir à ses fins, ce qui revient à contester à la fois l'idée d'intérêt personnel bien compris et de marchandage rationnel entre politiciens et électeurs lors des élections. Contrairement au marché, où existent de fortes incitations à se comporter prudemment et intelligemment, la politique démocratique invite à la débilité, à l'irrationalité et aux fantasmes les plus idiots qui soient, ce qui pose quand même problème quand on sait que l'électeur est quand même au coeur de la prise de décision collective. Des passages extrêmement intéressants sur le prix de l'idéologie, le coût privé et social des convictions stupides, etc. Un livre pas trop long, bien écrit, argumenté, à mettre entre toutes les mains. Surtout celles de vos amis démocrates
  2. Quand je disais que le PS, dans le coin, c'est la droite, je ne plaisantais qu'à moitié. Dans la 11e circo, la droite ump, ça n'existe pas. Le candidat des classes moyennes, c'est le type du PS. Kemel, le futur candidat soce, est devenu maire de Carvin parce que la droite s'est désistée pour qu'il puisse battre le maire communiste qui régnait depuis 20 ans. Si son bilan n'est pas terrible, la situation aurait été encore pire si les cocos s'étaient maintenus. On aurait pu évoluer vers une situation à la Calais, là où Kémel a tout fait pour rompre avec le clientélisme du pcf. Au lieu de dépenser des sous pour attirer tous les pauvres du coin en construisant des logements sociaux, il a utilisé l'argent public pour attirer des classes moyennes et des entreprises, ce qui est un moindre mal (malgré l'endettement record, lié à un emprunt dexia contracté avant la crise).
  3. Ce que je veux dire, c'est que la 11e circonscription ne se limite pas à Hénin. C'est plus large que ça.
  4. Le Pen et surtout son lieutenant Steve Briois sont implantés depuis bcp plus longtemps que le FdeG. Le PC a explosé, et le seul parti de droite crédible, c'est le PS (qui a quelques problèmes niveau réputation suite aux révélations sur sa corruption généralisée). Le candidat PS aux législatives, qui est le maire du bled de mes parents, a réussi le tour de force de faire de la ville l'une des plus endettées de la région. Bref les "locaux" n'ont pas non plus une marge de manœuvre formidable.
  5. J'avais beaucoup aimé the office UK, mais the office US, malgré Steve Carrell, j'ai moins accroché. Les anglais sont meilleurs que les américains pour faire ressortir les côtés crapoteux de la vie ordinaire je trouve. Tiens comme série UK, il y avait aussi "The Increasingly Poor Decisions of Todd Margaret" qui s'est arrêtée récemment, et qui racontait les déboires d'un commercial ricain minable en GB.
  6. Petite précision, Mélenchon découvre la 11 e circonscription du Nord Pas de Calais, pas Hénin. Pour l'anecdote, c'est là où je suis censé voter (mes parents habitent dans le coin).
  7. Tiens, Fringe, je viens de voir le dernier épisode (sorti la semaine dernière) : toujours aussi coule je trouve. Et effectivement, ça ne part pas en sucette, c'est donc toujours aussi regardable. En ce moment, parmi les séries ou shows que je regarde : csi, parks and recreation, 30 rocks, saturday night live, castle, bones, ugly americans. J'ai pris note des nouvelles comédies de la bbc dont je suis très friand mais que je ne connaissais pas.
  8. ça, c'est l'accent de Manchester, si je ne me trompe pas, un peu comme dans Saxondale :
  9. Après la guerre de Troie, celle du Péloponnèse, la querelle des Guelfes contre les Gibelins, des Anciens et des Modernes, des petits boutiens et des gros boutiens, voici venue celle des fumeurs contre les non fumeurs. Je chante les combats, et passe au café / En faveur du non fumeur, qui tenant au troquet / Généreux Punitif, aborda le pays / Et vainqueur éleva une nouvelle Sibérie Qui a commencé ? Qui est en tort ? Nul ne le sait, l'origine du conflit n'est plus vivante que dans la mémoire de quelques vieillards oublieux. Les commentateurs et les historiens futurs s'étonneront peut être de ces microscopiques philippiques mettant en scène d'un côté l'antique vertu de la république protectrice du droit inaliénable à cloper sans se faire emmerder tout en emmerdant les autres, de l'autre celui à emmerder le monde qui a le malheur de ne pas partager son hygiénisme moral dépressif.
  10. Il paraît que c'est encore pire au Nouveau Mexique. Non seulement tu dois sortir pour fumer, mais tu n'as pas intérêt à rester devant le bar.
  11. C'est vrai ça, pourquoi faire des distinctions ? Frédéric Lefebvre et Nadine Morano sont des hommes jusqu'à preuve du contraire ! Pas de droit de vote pour les hommes non plus !
  12. F. mas

    Supa Playlist!

    +1 j'en profite pour mettre deux morceaux : "A forest" (The Cure) et "They walked in line" (Warsaw aka Joy Division)
  13. Remarque, il y a des potiches très sympathiques : la discrétion d'Yvonne de Gaulle est plus louable que l'activisme gauchiste de Danielle Mitterrand.
  14. Remarque, moi aussi j'aurais chassé Julien Dray à coups de pieds au cul si le personnage s'était pointé devant chez moi (même si ce n'est pas pour les mêmes raisons)
  15. Ce n'est pas à ces messieurs que je pensais (je ne les connais pas). J'avais plutôt Oakeshott, Walzer ou encore Quine (sur les problèmes de traduction radicale) en tête. Tout comme les problèmes posés par le lexique de la philosophie politique grecque et celle moderne (dans la première, certains termes n'existent pas, comme par exemple le terme moderne de "liberté", ou "volonté"). Je ne savais pas que le terme "liberté" n'existait pas en hongrois. Par curiosité, j'ai quand même cherché la traduction sur internet, et j'ai trouvé un mot correspondant (szabadsàg ?). J'imagine que c'est un terme approchant.
  16. Librekom : Je réagissais surtout sur la dernière partie de ton propos : le patriotisme, c'est forcément nuisible. Comme beaucoup de choses, ça dépend. Quand les paysans tyroliens s'insurgent contre le royaume de Bavière allié à l'Empire Français par patriotisme, c'est plutôt bien. Quand c'est pour défendre la langue française, qui est une partie de notre identité et le socle indispensable pour penser et vivre libre, c'est bien aussi. Quand c'est pour justifier l'ostracisme et l'enfermement culturaliste, c'est tout de suite beaucoup moins bien. Je m'exprime peut être de façon trop elliptique, désolé. Je ferai mieux la prochaine fois.
  17. Le fait que tu déplores cet aspect de ton identité personnelle est un jugement qui n'appartient qu'à toi ( Moi perso j'aurais préféré naître avec le cerveau d'Einstein, le physique de Charlie Sheen et l'humour de Woody Allen, manque de bol, j'ai le physique du dernier le cerveau du second et même pas l'humour du premier). Maintenant, on fait au mieux avec ce qu'on a; et parler et vivre en France, ce n'est pas si mal que ça comme capital de départ, ne serait-ce que parc qu'une langue relativement complexe permet de développer et d'entretenir une pensée complexe (alors parler plusieurs langues complexes…c'est le top). Comme les potentialités ne sont pas les mêmes entre un langage simple et un langage complexe, il me semble raisonnable de défendre une forme de patriotisme linguistique, qui d'ailleurs n'est pas sans incidence sur le libéralisme lui-même. Je m'explique par une expérience de pensée asses basique : si nous étions nés dans un pays avec 500 mots de vocabulaire, une grammaire basique et aucun termes ne correspondant celui de "propriété", d'"individu" ou de "droit", alors le libéralisme n'aurait bien évidemment aucun sens. Il faut déjà se projeter dans un environnement linguistique (et historique) complexe pour ne serait-ce que concevoir les fondements théorique et pratique du libéralisme. Il faut que l'idiome qu'on utilise puisse rendre compte de certains distinctions internes qui n'ont de sens que ramener aux langues et à l'histoire occidentales (l'exemple le plus typique est la distinction entre religieux, politique et morale). Donc, si nous cherchons à entretenir le libéralisme en théorie et en pratique, il faut également que s'entretienne le support linguistique qui le rend pensable. Bien entendu, dans le domaine comme dans beaucoup tout les autres, ce n'est pas à l'Etat ou une éducation nationale de faire ça. Régis S : Hayek est ambigu sur le sujet. D'ailleurs je t'incite à lire le chapitre de Raico reprenant et critiquant (avec déférence et amitié) la distinction Hayékienne entre vrai et faux individualisme.
  18. @Apollon : Sur Hayek : complexe de l'exilé possible, mais je pense vrai attachement à la Grande Bretagne qui offre à travers la common law un vrai exemple d'ordre spontané dans le droit (enfin jusqu'à une certaine époque). Pour l'anecdote, Hayek ne s'est pas vraiment habitué aux USA qui le déprimaient, et il a tout fait pour rentrer et enseigner en GB (il a d'ailleurs pris la nationalité britannique). Sur le coût de l'immigration : je ne suis pas un spécialiste, mais ça me paraît difficile à chiffrer, et à mon avis, il existe une erreur symétrique chez les frontistes et chez les élites qui utilisent l'immigration comme un outil (alimenter l'Etat providence) : les premiers ne retiennent que les coûts d'intégration notamment en termes de bien public et de prestations sociales (je pense à Gourevitch) sans comptabiliser la plus value de leur travail effectif (les immigrés bossent), les seconds ne les voient pas ou les minimisent (tout ça sera absorbé par la croissance, si bien sûr elle dépasse 1 ou 2 pour cent comme on l'a prévu). En fait, il y a là un bon vieux conflit de classes entre les plus pauvres qui subissent les effets de l'immigration et ceux qui espèrent en profiter. @Librekom : Sur la nation: non je ne faisais pas allusion à tes propos, et je suis bien aise d'apprendre que tu as des origines lilloises, qui est la ville où je me sens le mieux (avec Wervik, mais là c'est une histoire de bières) La "nation" n'a aucune influence sur ton comportement ? Mais dis-moi, tu t'exprimes dans quelle langue exactement ? En Français, avec des expressions idiomatiques françaises ou en volapuk ? Est-ce qu'on t'as laissé le choix, à un moment ou à un autre ? Parler, réfléchir, s'exprimer à partir d'une langue donnée n'est pas anodin, et la plupart de tes actions passent par le langage, et pas n'importe quel langage, le Français (ou l'italien), qui a une structure interne (grammaticale et lexicale) particulière, ce qui veut dire qu'elle détermine aussi essentiellement ta manière de penser, de poser les problèmes et d'envisager les alternatives (il n'y a pas de distance entre forme et contenu de langage dans la langue naturelle, si je voulais baragouiner comme un philosophe). Ce n'est pas un déterminisme absolu, mais il faut le reconnaître, c'est un élément irréductible de l'identité personnelle, et on fait avec, pour le meilleur ou pour le pire (et on le reconnait d'autant plus facilement quand on parle des langues étrangères et qu'on fait des séjours réguliers à l'étranger). Le meilleur, c'est Pascal, Montaigne et du Bellay, le pire c'est Morsay, Mimy Mathy et Frédéric Lefebvre. Sur l'immigration : Je vais être plus précis : je pense que supprimer les incitations économiques à l'immigration la réduira, pas qu'il faut réduire l'immigration en coupant dans les incitations à l'immigration. En laissant le marché faire son travail plutôt que les politiques, il est plus probable que l'immigration diminue. C'est tout, mais c'est déjà beaucoup. J'en profite d'ailleurs pour signaler que la proposition phare du fn, qui est la préférence nationale, me paraît pire que le mal qu'elle prétend combattre : le coût d'une telle proposition pour la liberté individuelle me semble beaucoup trop élevé pour des avantages qui se révéleront à long terme désastreux. Pas besoin d'expliquer pourquoi, on connaît tous les effets du protectionnisme, notamment sur le consommateur et les effets de rente.
  19. Raico dit beaucoup de bien de Constant et de Tocqueville. Je crois même qu'il lui a consacré un livre.
  20. Parce que ce n'est pas spécifiquement français. Descartes est peut être l'une des sources d'inspiration du rationalisme et du constructivisme en sciences sociales (à son corps défendant), mais il y en a plein d'autres qui le sont tout autant, notamment Hobbes, Bacon et Locke de l'autre côté de la Manche. Inversement, les adeptes de la "politique du scepticisme", style idéologique qui a donné naissance à l'idéal de la règle de droit, ne sont pas tous britanniques, et certains sont même méchamment franchouilles, comme Pascal ou Montaigne (dixit Oakeshott). Hayek était anglophile et grand admirateur de la common law, ce qui l'a sans doute empêché d'apprécier l'héritage français à sa juste valeur. Ralph Raico va jusqu'à affirmer dans son dernier (excellentissime) essai que c'est la France du 19e qui fut le berceau du libéralisme classique dans son acception la plus pure, pas la Grande Bretagne. Je mets la référence pour les french bashers, les américanolâtres et les amateurs de bons livres () : Classical Liberalism and the Austrian School disponible sur le site Mises.org, qui remet les pendules à l'heure sur cette légende hayékienne (dans son chapitre 6 intitulé "The centrality of French Liberalism").
  21. Qu'associer le terme "démocratie" à n'importe quelle activité aussi insane soit-elle suffit aux yeux des crétins à lui ajouter une connotation positive.
  22. merci Tiens je note pour illustrer mon propos qu'Atlantico publie un entretien d'un géographe qui dit un peu la même chose que ce que j'ai dit (sur le combo identité/questions sociales) http://www.atlantico.fr/decryptage/terra-nova-buisson-pourquoi-strategies-electorales-candidats-hollande-sarkozy-critiques-christophe-guilluy-353449.html
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