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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Disons qu'ils sont contre l'agreg jusqu'au moment où la gauche reviendra au pouvoir, et que le jury redeviendra keyneso-compatible. Je suis sûr qu'à ce moment là, ils loueront les vertus d'excellence et d'impartialité de l'exercice (contre les attaques partisanes et ultra-libérales d'une droite décidée à casser l'université au nom du tout marché).
  2. +1 C'est marrant dans les souvenirs, les seules évocations des grands auteurs que j'avais lu en cours d'éco (je n'étais pas en es, mais je m'intéressais à l'éco au point d'avoir récupéré les cours d'éco de camarades qui eux en faisaient) étaient des sociologues, et en premier lieu Bourdieu. Mais c'était il y a longtemps, et visiblement, d'après ce que dit Mathieu D, Ça doit pas mal varier en fonction des années et des profs. Voilà.
  3. hu, c'est ça en fait la théorie, pas multiplier les citations d'auteurs, évidemment.
  4. John est tout à fait libéral, mais il n'est pas encore au fait de la rouerie de nos amis politiques, ce qui est paradoxalement un signe de bonne santé mentale
  5. Je veux bien, mais ce sont des théoriciens ou des praticiens qui ont couché ça sur papier ? Ronald Coase ou Steve Jobs ? Je précise : mon propos n'est pas de déconsidérer ce qui se fait en pratique, mais de dire que ce n'est pas parce qu'on intégrera des entrepreneurs dans les comités scientifiques des bouquins d'éco que ça améliorera leurs qualités. Déjà séparer nettement l'éco de la socio, ça serait un grand pas.
  6. Si ça ne tenait qu'à moi, on enseignerait que les maths et la grammaire à ce niveau là. Éventuellement de la logique. Mais j'avoue prÉfÉrer Lewis Carroll à Philippe Meirieu.
  7. Ca rime à quoi de leur enseigner des techniques pratiques qui seront déjà dépassées quand ils entreront sur le marché du travail ?
  8. Pourquoi faire à échelle continentale ce qu'on pourrait faire à échelle nationale, ou régionale ? Pour ce qui est des USA, il faut rappeler que les libéraux sont tous hostiles à l'état fédéral, parce qu'ils ont conscience que sa victoire s'est faite au détriment des libertés locales et au bénéfice d'une classe politique et bureaucratique nationale gigantesque. L'imbroglio d'agences et d'échelon bureaucratiques US rendrait presque sympathique l'organisation de Pole Emploi.
  9. Le doc sur les manuels scolaires est intéressant, avec une petite réserve : ce n'est pas parce qu'on parle d'entreprises en cours d'économie qu'il faudrait absolument faire appel à des entrepreneurs pour aider à sa rédaction. Il est tout à fait normal qu'un manuel d'économie soit rédigé par un professeur d'économie. Encore faut-il qu'il soit économiste, et bon économiste. Pas un sociologue frotté de discours managérial, pas un historien du syndicalisme, un économiste, quoi. Pas un entrepreneur non plus : son job, c'est pas la théorie, c'est la pratique, ce qui sont deux activités tout à fait différentes.
  10. Le problème de la langue renvoie à celui de la minorité hispanophone dans le sud du pays, qui pour certains menacent de devenir un état dans l'état, et surtout un lobby défendant des intérêts étrangers à Washington. Le principal défenseur de cette thèse est Sam Huntington, dans cet article (mais aussi dans son livre sur l'identité américaine) http://cyber.law.harvard.edu/blogs/gems/culturalagency1/SamuelHuntingtonTheHispanicC.pdf
  11. Oui, le (très néoconservateur) Weekly Standard s'est même piqué de faire un article incendiaire contre le Dr Paul dans son dernier numéro online (à l'occasion de son exclusion d'un débat organisé entre candidats rép au sein de la Republican Jewish Coalition) : http://www.weeklystandard.com/articles/company-ron-paul-keeps_613474.html
  12. F. mas

    Pénurie de beurre en Norvège

    Le lobby des tongs confirme le caractère ridicule des espadrilles
  13. Oui, voter Le Pen pour faire chier, dans un jeu politique complètement bloqué, je peux comprendre. De mon côté, je ne bougerai pas de chez moi, et passerai ma colère sur mon chat.
  14. F. mas

    Top ringardos

    Bon, pour les belges de service, parce qu ça me trotte dans la tête depuis ce matin :
  15. J'ai l'impression quant à moi que l'intégration politique paraît de plus en plus évitable, bien qu'elle l'ait toujours été en réalité, et que la crise de l'Euro y est pour beaucoup dans l'histoire. Je pense aussi que le revirement eurosceptique d'une partie des élites politiques (merci la cour suprême !) et économiques allemandes a pas mal contribué à l'idée qu'il peut y avoir une vie en dehors de l'Euroland, ses von Rompuy et ses Barroso (vie qui ne se réduit pas à se mettre à la colle avec la gérontocratie souverainiste).
  16. Tout à fait. En fait pour comprendre l'UE, il faut la voir comme une fusée à plusieurs étages. La destination, c'est, le fédéralisme, et les étages, c'est (1) la période des 80's de libéralisation des échanges (2) les 90's comme celle d'harmonisation budgétaire et autres critères de convergences pour aboutir à l'étape (3) l'adoption d'une monnaie unique et des bce. C'est donc tout naturellement qu'après on nous ait bassiné avec la constitution fédérale (qui n'en était pas vraiment une mais en fait si), puis maintenant avec la consolidation politique de l'Union pour mieux coordonner nos réponses à la crise économique. Les européistes ont fait un pari intelligent, qui a bien marché jusqu'ici : ils ont fait le pari de planifier un coup sur 20 ou 30 ans là où la plupart des politiques pensent à 5 ans de distance maxi et les population à 5 mois. Malin, et ça rapporte gros en plus.
  17. L'union européenne n'a jamais été libérale, il s'agit d'une erreur de perspective que nous payons plein pot aujourd'hui, sans doute par aveuglement et court-termisme. Répéter comme la plus plate propagande institutionnelle que grâce à l'Europe, nous avons la paix, c'est un peu comme expliquer que c'est grâce aux omelettes que nous pouvons avoir des œufs. L'épuisement des nations européennes, le formatage et la division de l'Allemagne au sortir de la seconde guerre mondiale, la constitution de deux blocs politique-idéologique autour de l'otan et du pacte de Varsovie ont préparé plus surement le terreau -c'est-à-dire la pacification- nécessaire à l'apparition des institutions européennes et de son esprit impolitique que la volonté de ses "pères fondateurs". C'est parce que la paix s'est établie que l'UE et ses formes antérieures ont pu s'imposer comme une idée neuve et non l'inverse. Les Monnet et consorts détestaient certes la politique, et lui préféraient la technocratie et sa logique topdown, ce qui s'est traduit tout le long du processus de construction européenne par une stratégie double : à chaque étape, que ce soit Maastricht, Schengen, Amsterdam, etc, à la libéralisation des échanges répondait presque nécessairement l'harmonisation législative, puis la coordination des politiques publiques, et cela jusqu'à l'institution d'un fédéralisme européen (ce qui revient à instituer un Etat européen, avec BCE, monnaie unique, citoyenneté européenne, harmonisation des politiques migratoires, mutualisation des intérêts stratégiques, etc.). En clair, il s'agit de rajouter un échelon au dessus des états, sans les contrôles classiques attachés à la démocratie et au gouvernement représentatif, et donc un fromage à taille continentale pour les politiciens, les bureaucrates et les lobbies de tout poil. La prudence voudrait d'accepter l'intégration économique, mais dans ce ca, pas besoin d'UE, mais pas du tout l'intégration politique.
  18. Houlà ! tu es où ? A Marseille ?
  19. Tiens je l'ai vu récemment, ce truc. Je m'étais dit bon Dantec, ça ne peut pas être complètement pourri, il doit y avoir des trouvailles qui dépotent, etc. Mais non. Vraiment un gigantesque ratage. Kassos réussit à faire passer de bons acteurs pour des amateurs (Charlotte Rampling), le héros qu'il a choisi est un débile, la fin est nulle, le rythme comparable à un Derrick sous tranxène, et rien ne prend.
  20. Au secours ! je n'ai même pas réussi à tenir une minute. C'est quoi ce dîner de cons ?
  21. Nous sommes à l'ère des gouvernances post-démocratiques, ce qu'il nous faut maintenant, c'est trouver la bonne manière de l'annoncer à nos concitoyens moins au fait de la tambouille politicienne et de ses évolutions.
  22. La parano est mère de vertu quand il s'agit de surveillance et de mutualisation de fichiers. Je suis défavorable à la traçabilité du parcours scolaire, et donc de son contrôle permanent par tous les bureaucrates, pédagogues et autres marchands de notes et d'évaluation parce que ça ne les concernent pas, et qu'à terme ça deviendra un moyen de contrôle et de discipline comme tout ce qui tombe entre les mains de ceux qui ont un peu de pouvoir, et que rien ne garantit la confidentialité de dossiers qui pourront coller au cul de l'élève tout le long de sa scolarité. J'attire l'attention que la concentration d'informations aux mains de ces gens-là sous prétexte d'efficacité ou de rapidité de l'information me semble être la pente savonneuse qui nous conduit directos vers la servitude généralisée.
  23. Totalement d'accord. Mutualiser les dossiers, les coller aux enfants du premier jour de leur scolarisation jusqu'au dernier, c'est du flicage.
  24. D'accord sur les Traités, moins en ce qui concerne l'impôt et pas du tout sur l'idée plus générale de "réintroduire le peuple" comme check and balances. Je précise avant de commencer que je suis tout aussi critique de la démocratie représentative moderne que toi ou Bastiat : le phénomène oligarchique est vrai et visible, et prospère à nos dépends. Je ne suis simplement pas démocrate du tout, parce que comme tous les organes d'initiation et d'exécution de choix collectif, la démocratie propose de substituer au marché (l'échange volontaire entre des individus agissant selon des préférences subjectives,le tout régulés par la justice et le respect des contrats) la décision non-unanime : une fraction de la société décide pour tout le monde sans limites autres que celles qu'elle pose elle-même). Si on parle de démocratie semi-directe, c'est-à-dire de savoir qui doit prendre l'initiative de lancer le référendum utilisé comme contre-pouvoir, le problème reste entier : si c'est la constitution et le personnel politique oligarchique, il s'arrangera pour les déclencher quand ça les arrange, comme en ils l'ont fait pour les traités européens. Si le référendum est d'initiative populaire, l'instrument est à double tranchant. Blot suggère dans son livre qu'alors surgira une sorte de coalition entre tous les types victimes de l'oligarchie en place. Il oublie dans son calcul tout ceux qui bénéficient directement et concrètement de la redistribution sociale, des emplois publics et des services publics gratos (enfin payés par ceux qui peuvent. Ca fait du monde, et ça peut autant peser dans la balance que l'antifiscalisme, l'anti-immigrationnisme ou je ne sais quoi encore. Il suffit qu'apparaisse -mais c'est le cas de toutes les démocraties- un démagogue pour suggérer de ne taxer que les riches, de vider les banques ou je ne sais quoi pour que les effets bénéfiques associés à la démocratie disparaissent. Je reviens à ce que je disais plus haut : la démocratie directe se fait la caisse de résonance d'une situation sociale et historique concrète, et pas un instrument de transformation politique (libérale). En Suisse ou aux USA ça marche parce que la société civile est puissante, pas l'inverse. Qu'on se souvienne de l'épisode malheureux de 1848 où tous les démocrates chantaient les louanges du suffrage universel. Résultat, bing, le "peuple" met Louis Napoléon Bonaparte sur le trône. L'oligarchie n'est certes pas le porte-parole officiel du peuple, mais la procédure démocratique non plus : son résultat est majoritaire, et non unanime, et elle n'interroge que la faction autorisée à voter à un instant T, qui peut varier en conséquence (en fonction des décès, des majorités, etc.) à un instant T+1. C'est un procédé de prise de décision comme un autre, qui a ses avantages et ses inconvénients, et qui peut se révéler à la longue très attentatoire à la propriété. Je me permets d'envoyer un lien sur le sujet : http://www.econlib.org/library/Columns/y2010/Jasaydemocracy.html
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