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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Dire que les chiffres de la démographie sont un sujet tabou, qui prêtent à la polémique politique quand on dévie du sacro-saint principe de l'universalité de la nationalité républicaine française ne me semble pas entrer dans la catégorie complotiste. Michèle Tribalat et Jacques Dupâquier en savaient quelque chose. Poser que la vigueur démographique d'une immigration culturellement dans l'orbite de l'Islam est en train de transformer l'Europe (pas forcément en société multikulti) n'est pas non plus un fantasme réservé à l'extrême droite la plus bête du monde. Ainsi, qui n'est pas spécialement un allumé (il écrit dans le FT, le New York Times et le Weekly Standard) a pu exprimer ses inquiétudes il y a quelques années dans un bouquin assez intéressant, bien renseigné et synthétique sur la question, intitulé (en hommage à Edmund Burke) Reflections on the Revolution In Europe: Immigration, Islam and the West. paru chez Penguin (pas très facho, ça). Maintenant, le problème posé, je souscris à la seconde partie de ton post : "j'imagine mal les libéraux remédier à ce déclin par des politiques publiques". Ce qu'on demande, c'est une l'Etat nous lâche la grappe, et qu'il cesse de se penser en ingénieur social faisant et défaisant les relations humaines se développant spontanément au sein de la société civile.
  2. se lance dans la lecture complète de l'oeuvre de Michael Oakeshott (1901-1990).

  3. Le problème, c'est que tous les libéraux ne pensent pas comme toi, et que pour les comprendre, il faut les lire ces livres, ces auteurs, et acquérir ces connaissances. Ensuite, tout en trouvant l'entreprise sympathique, je ne peux m'empêcher de te demander : à quel libéralisme censé recouper l'ensemble de ses définitions fais-tu allusion ? De quelle nature humaine parlons-nous ? Etant donné que la nature est l'un des concepts les plus plastiques de l'histoire de la philosophie, il me semble que ça mérite un petit éclaircissement.
  4. Chitah : Si on admet que Blondin n'est pas fou, qu'il est sans doute narcissique sur les bords mais pas au point d'être bon à enfermer, alors je ne vois pas pourquoi il faudrait écarter ce qu'il a écrit comme sans valeur explicative. Donc oui, dans une certaine mesure, ses écrits expliquent ses actes, et il est responsable de les avoir interpréter comme il les a interpréter. Je dis bien dans une certaine mesure, car l'hostilité, même radicale, à l'Islam et à l'immigration ne conduisent pas naturellement au meurtre de masse.Il n'y a rien de tout ça chez les auteurs qu'il cite, et le mystère qui reste entier, c'est comment en est-il venu à s'acheter un fusil d'assaut pour défendre ses thèses plutôt qu'un livre de Guy Millière. Plus haut, je citais Unabomber qui se réclamait de Jacques Ellul : les écrits d'Ellul expliquent ses actes, mais pas complètement. L'anti-technicisme ne conduit pas nécessairement au meurtre. Jubal : effectivement, le monde de Machin n'est pas si personnel que ça, ses lubies sont partagées par pas mal de monde, qui ne sont pas forcément d'accords sur les moyens de satisfaire leurs désirs. Par contre sur la question d'internet et des jeux vids, je répéterais ce que j'ai dit plus haut : il est plus facile de se sentir chevalier et tête de pont d'une organisation internationale contre l'islamisation de l'Europe quand on s'enferme dans une bulle virtuelle où tout concourt à confirmer ses fantasmes que quand on sort de chez soi et qu'on fréquente de vrais gens pas forcément d'accord avec soi et avec plus d'épaisseur que des avatars sur un forum. Dire cela n'est pas tout expliquer par internet, les jeux vidéos ou je ne sais quoi.
  5. Je corrige : jeux vidéos et internet, de quoi se tricoter de petites lubies bien à soi. Ses milliers de contact à travers l'univers, il les a pris comment ? Anonymous ? Mmh ? Edit ! arg Burzum; manquait plus que lui !
  6. Poe : Tuer quelques individus pour le bien de la civilisation, c'est agir selon une sorte d'utilitarisme moral assez répandu dans nos contrées. Hélas. Trois fois hélas. Matthieu_D : Les jeux vids étaient plus qu'une couverture : figure-toi que dans son bouquin, il a même imaginé d'attaquer des cibles partout en Europe (genre meeting politique, personnalité) en fonction de scores semblables à je ne sais plus quel jeu de guerre à la mode. Wicked !
  7. 1- Ce qui me trouble, c'est qu'un acte aussi monstrueux soit perpétré par un type aussi normal. J'entends : aussi normal dans notre société démocratique contemporaine. Maintenant, que le type normal dans cette situation appartienne "à la catégorie de la nature humaine pervertie", c'est bien possible. On peut effectivement se demander si un régime qui produit en série des individus incapables d'empathie et de relations humaines à peu près normales ne cloche pas un peu. 2 - Je dirai plutôt que son narcissisme rend son discours idéologique cohérent, ce qui est un peu différent. Mon propos n'est pas de dire il dit X mais en fait il pense Y (c'est ce que je reproche un peu aux explications trop psychologisantes), ce qui peut effectivement s'appliquer à n'importe quel discours, mais plutôt de voir dans son narcissisme ce qui fait tenir l'ensemble de ses références idéologiques (qui prises de prime abord sont un fatras qui allient néoconservatisme, christianisme, conservatisme, etc.). Il s'agit bien sûr d'une hypothèse. Je n'ai pas lu son livre en détails. 3 - l'abandon du principe de réalité ne me paraît hélas pas réservé aux franges les plus radicales de l'extrême-droite "identitaire". Richard Durn, le cinglé de Virginia Tech, etc. étaient un peu dans le même trip, mais avec des motivations différentes.
  8. C'est n'est pas parce qu'il n'est pas plus dingue ou équilibré que les autres qu'il va forcément agir de la même manière que lesdits autres. Et d'ailleurs je ne dis pas non plus que les joueurs de Modern Warfare 2 sont tous des ados attardés. Je remarque seulement qu'un type de 32 balais qui fomente une attaque terroriste et un manifeste politique en s'inspirant des jeux vidéos qui semblent constituer son seul horizon social n'est pas complètement mature, et tend à être un peu plus prenant que la philatélie. ¨Par contre si la question était "la philatélie peut-elle mener au crime ?" je réponds oui, sans hésiter.
  9. Nous sommes d'accord. Mon propos n'était pas de dire d'expliquer le comportement de Blondin en fonction de ses justifications idéologiques, mais plutôt de retrouver dans son discours (y compris dans sa forme : son argumentation, l'écriture d'un manifeste en copier-coller, des vids sur youtube) une manière de raisonner qui peut nous aider à reconstituer la physionomie du criminel (ce qui me fait rejoindre tes conclusions : l'anti Islamisme, le conservatisme, le christianisme ne sont que des justifications secondaires, et le texte comme ses vids suggère un narcissisme exacerbé : il se met en scène, il est le héros d'une histoire qu'il a bâti pour lui donner le beau rôle). Ce sur quoi je voulais insister, c'est le caractère tout à fait ordinaire, commun, banal de son cas : le relativisme culturel, l'autisme social (amplifié par son côté gamer), l'absence d'empathie pour ses contemporains et l'effacement du principe de réalité n'ont rien d'extraordinaires aujourd'hui, hélas. C'est ce qui d'ailleurs me fait plus peur que l'épouvantail médiatique du "terrorisme d'extrême-droite" ou du "chrétien islamophobe". Il n'y a pratiquement rien qui le distingue d'un ado attardé qui passe son temps sur les jeux en ligne. Je crois que son avocat l'a bien compris d'ailleurs.
  10. Oui, comme le disait un de mes profs, un homme normal est quelqu'un qui a toutes les pathologies, alors qu'un fou n'en a qu'une seule (qui domine). Seulement, pour juger de la folie d'un individu, il me semble que ladite névrose doit être suffisamment dominante pour le rendre incapable de se conforter aux relations sociales qu'on entretient d'ordinaire avec les autres, d'où ma remarque sur différence de degré et différence de nature.
  11. Ca me paraît plausible (surtout le passage sur les jeux vids), mais je me permets d'émettre une réserve. A mon sens, tant qu'on a pas d'éléments plus précis sur le dossier psychiatrique du zozo, il me semble prématuré de trop "médicaliser" son cas (c'est ton petit côté Nietzschéen) . Il y a une tendance toute naturelle à désigner ce qui choque le sens commun par une pathologie, en particulier dans ce genre de cas : ce crime est tellement hors norme qu'il ne peut avoir été perpétré que par un fou. Les supporters de l'Islam radical n'agissent pas autrement : toute personne qui émet des réserves sur les bienfaits de l'Islam sont des "islamophobes" : on sort de la discussion argumentée pour traiter d'un cas clinique, d'une peur irrationnelle et donc indiscutable (on ne discute pas avec un fou, on l'enferme). On peut remplacer islamophobes par homophobes, lesbophobes, etc. ça marche pour beaucoup de choses. Médicaliser (tout comme le réduire à une monstruosité) le déviant, l'adversaire politique, le criminel signifie par définition le retrancher de la communauté des gens normaux, et l'assigner à une place bien pratique, celle de l'exception à la règle (l'exceptionnellement fou ou l'exceptionnellement monstrueux) dont les motivations et les discours sont dès le commencement entachés de nullité (c'est-à-dire inutiles pour comprendre le personnage. D'ailleurs, Médicaliser de manière systématique sert essentiellement à éviter toute démarche compréhensive). L'avocat de Blondin l'a bien compris : on m'a rapporté qu'il a expliqué devant la cour qu'un type aussi hostile à l'islam et à la démocratie ne pouvait être que fou (et donc ne pouvait pas être jugé responsable de ses actes). En outre, son discours (du moins ce que j'en ai lu) trouve sa cohérence dans son hostilité à l'Islam et au "marxisme culturel", ce qui du coup fait des diverses étiquettes qu'on lui a collé sur le dos des conneries sans nom : il n'a rien d'un chrétien fondamentaliste, puisqu'à la lecture du doc, il n'en retient que des aspects secondaires, voire folklorique, et n'est pas un "militant d'extrême droite", puisqu'il n'a jamais milité à l'extrême droite, et ses références intellectuelles sont certes droitières mais pas radicales (j'ai du mal à faire du daily telegraph, des sites de D Horowitz ou de Bernard Lewis des militants de la droite radicale). Il n'a pas de propos racistes. Il faut donc chercher ailleurs, pour expliquer le passage à l'acte. Ce bouquin aurait pu être fait par n'importe quel geek un peu autiste : c'est un collage d'articles sur les mêmes sujets, le résultat de recherches agrégées histoire de bétonner ses certitudes, ce qui, comme FJ le suggère, peut donner quelques indices sur le monde narcissique qu'il s'est construit à partir de son ordi et de ses jeux à la con. Le problème, et là je vais "médicaliser" à mon tour le cas de Blondin, c'est que la pathologie narcissique qui transparaît à travers ses écrits et ses vids ne me semble pas extraordinaire : c'est un trait tout à fait répandu, banal, et atrocement contemporain. Il a peut-être agi comme un dingue, mais ne diffère de la dinguerie ordinaire d'une partie de nos contemporains que par degré, pas par nature. Il y a peut-être plus de Eichmann dans son cas que de Timothy McVeigh (edit : ou plus encore à Richard Durn).
  12. Dans ce cas, effectivement, Lancelot a raison.
  13. Possible, mais qu'est-ce qui cloche ? Je vais me faire l'avocat du diable, mais pour la bonne cause, c'est-à-dire pour affirmer qu'à la lecture de ses écrits, il me semble tout à fait responsable de ses actes et méritant en conséquence un châtiment à la hauteur de son crime. Et que son raisonnement moral est à la fois très répandu et totalement absurde. Il y a dans son raisonnement quelque chose de proche d'une forme d'utilitarisme moral décrit dans la philosophie contemporaine sous le nom de "problème du gros homme" ou "dilemme du wagon fou". en quelques mots : un wagon dévale une pente à toute vitesse au risque d'écraser cinq personnes sur la voie. Vous êtes sur une passerelle au dessus de la voie, et à côté de vous, il y a un gros type qui, si vous le balancez, arrêtera à coup sûr le wagon, épargnant de ce fait la vie des cinq autres types sur le chemin. Que faites-vous ? En gros, si vous êtes kantien, vous laissez filer le wagon et laisser mourir les cinq clampins (on utilise pas la vie humaine comme un moyen), et si vous êtes utilitariste, vous sacrifiez le gros pour les cinq types (un mort c'est mieux que cinq morts). Le norvégien justifie sa position en utilitariste : réveiller les consciences en tuant 90 personnes est un sacrifice de moindre importance par rapport au but visé, sauver la civilisation et tout et tout. Ce qui choque (si on accepte l'utilitarisme comme une forme de raisonnement moral acceptable), ce sont les unités prises pour le calcul d'utilité. Seulement, si, comme bon nombre de contemporains, vous pensez que les préférences individuelles sont subjectives, alors vous n'avez rien à dire sur la valeur donnée aux unités mesurées par le calcul, c'est la "guerre des Dieux" chère à Weber. Préférer une utopie onirique à la vie de 90 gamins, c'est un choix préférentiel subjectif, comme le sont tous les choix moraux. Du point de vue d'une bonne partie de la morale ordinaire contemporaine, il n'y a rien à dire sur le raisonnement éthique de notre assassin : elle n'est pas capable de déceler son immoralité. Xav : Quand je dis que Machin n'est pas chrétien, c'est en lisant ce qu'il en dit, et non une opération visant à sonder les reins et les coeurs. Les mots ont un sens : aimer les croisades parce qu'elles sont des guerres contre l'Islam ne fait pas d'un homme un chrétien, s'accoutrer en templier non plus. J'ai beau chercher, je ne connais aucune Eglise, secte, communion ecclésiale, groupe de prière, etc qui remplace le credo par la guerre à outrance aux musulmans. Et parler de "fondamentalisme" désigne une attitude bien particulière, qui est de l'ordre de l'attachement à la lettre des textes sacrés. Un fondamentaliste chrétien, c'est un type qui fait une lecture littérale de la bible. Ici, ce n'est pas le cas.
  14. ah ça non, il n'est pas chrétien : on est pas chrétien parce qu'on aime les croisades et les histoires de templiers. C'est un peu comme se dire musulman parce qu'on aime les barbes et les babouches. Certains journalistes s'illustrent une fois encore par leur ignorance crasse. Chitah : ah oui, parmi les idées un peu baroque, il y a l'élimination de la sociologie des cursus universitaires. Une preuve de plus s'il en fallait encore, que ce type est sans doute moralement un monstre mais pas complètement con.
  15. Non, après réflexion, je ne ne pense pas non plus. C'est d'ailleurs là le problème : d'après les infos que j'ai, il ne s'agit pas d'un cas pathologique exceptionnel (je ne pense pas que son narcissisme soit si exceptionnel que ça comparé à celui de ses contemporains), mais d'une vraie démarche réflexive, même si la réflexion est alambiquée et nous choque par son objet.
  16. Je ne vois pas bien ce qu'il y a de commun avec Kaczynski, qui lui faisait plutôt une fixette sur la technique et s'appuyait beaucoup sur les travaux de Jacques Ellul (!). L'aspect monomaniaque et conspirationniste est indéniable même si, je le répète, dire que ce qu'il a écrit est remarquable n'en fait pas pour moi un génie du mal, mais plutôt un type plus intelligent que la moyenne des conspirationnistes de son acabit. J'ai lu des extraits de son livre, tous m'ont paru plus intelligents qu'un seul paragraphe du dernier livre de Soral par exemple. Les meurtriers de masse, les psychopathes et les sociopathes suscitent en moi un intérêt clinique. Je suis assez versé dans la philosophie morale, comme tu le sais, et comprendre comment ces cas se débrouillent avec elle me semble assez révélateur de sa nature comme de sa fonction dans la conduite humaine.
  17. Comme Chitah, je suis assez bluffé par le bouquin. Comparé à la production ordinaire des groupuscules radicaux, on est loin des Turner Diaries, et même s'il y a une composante parano assez TRES marquée, l'ensemble est loin d'être débile (au sens d'intellectuellement plus faible que la moyenne). Sont cités Bernard Lewis, Bat Yeor, Hayek, Mill, des journaux comme Chronicles, the Brussels Journal ou le daily telegraph. Pas de références au nazisme, à Wotan, au satanisme, au monstre du Loch Ness, à Guillaume Faye mais plutôt du libcon ordinaire. Comme l'on dit plusieurs intervenants sur ce fil, tout cela est fort mauvais pour les libéraux et les conservateurs : les journalistes, en associant ces références intellectuelles à son acte meurtrier hors du commun, les ont désigné comme d'extrême-droite (ou d'ultra-droite). Ca me fait penser à ce roman de Marcel Aymé dans lequel un pauvre type s'engage dans la division Charlemagne parce qu'il déteste la grammaire, les surréalistes et les poètes. Si l'affaire s'était passée aujourd'hui, la grammaire, les poètes et les surréalistes auraient été étiquetés d'extrême-droite, et André Breton stigmatisé comme infréquentable.
  18. Il ne buvait pas, et ne fumait pas non plus. Scandale !
  19. Bon, je modifie ce que je viens dire (en fonction des infos qui me parviennent) : c'est un geek devenu fou. Il va falloir songer à interdire World of Warcraft et toute la littérature touchant aux templiers. http://www.liberation.fr/monde/01012350682-je-serai-etiquete-comme-le-plus-grand-monstre-nazi-depuis-la-seconde-guerre-mondiale
  20. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire : le type en question ne défend pas un projet politique ou religieux radical nécessitant l'éradication de la moitié de l'humanité (C'eut été trop facile !). Par définition, un kamikaze islamiste, un survivaliste ou un militant révolutionnaire défend des convictions assez peu ordinaires, si on fait de la norme ce qu'on trouve d'habitude dans nos "sociétés libérales avancées". Il n'y a pas (enfin, d'après ce que j'ai pu lire) de décalage entre ses convictions profondes et celles de facades. Je trouve ça beaucoup plus flippant.
  21. Je remarque que les journaux se sont empressés de faire de l'assassin un "fondamentaliste chrétien" ou un individu d'"extrême-droite" ou d'"ultradroite". D'après ce que j'ai pu lire ou entendre, il était tout au plus un type certes assez droitier, mais pas beaucoup plus que les militants des formations de droite classique. Pas de liens avec les néonazes, aucun millénarisme apocalyptique dans ses messages ou délire ethnocentriste radical à la Saint Loup, juste un passé dans le parti politique populiste actuellement au pouvoir. En bref, un type ordinaire effectivement hostile à l'Islam (plus qu'un Lionnel Luca ? Pas sûr !), dont le geste ne semble pas porté par un racisme ou une religiosité paranoïaque. Il ne rentre pas dans les cases préfabriquées par les mass medias, ce qui rend son geste encore plus opaque pour moi. J'attends avec impatience les justifications qu'il va donner, tant le décalage est grand entre les conséquences de son action et la stature de l'assassin.
  22. La série télé "tintin" des années 1990 était déjà une trahison : Haddock n'y buvait pas une goutte d'alcool. Mille sabords.
  23. Ah tiens ? Vous n'avez pas aimé ? Pourquoi ?Ca m'intéresse vraiment. "Qu'est-ce que la politique" est dernier chapitre de sa thèse (publiée sous le titre "L'essence du politique" chez Dalloz) qui a longtemps été pour moi une sorte de manuel. Freund n'est pas n'importe qui : c'est l'introducteur de Simmel, Schmitt et Weber en France, son directeur de thèse, après la défection de J Hippolite était quand même Aron, et il est un polémologue de premier plan (avec G Bouthoul). 'L'essence du politique" est une étude assez sérieuse sur le sujet, et j'en retiens particulièrement le passage sur les présupposés du politique (qui au passage reprend la distinction ami/ennemi de Schmitt tout en la modérant) : relation de commandement-obéissance, distinction public/privé, distinction ami/ennemi. Il met aussi beaucoup de minutie à distinguer la politique du droit et de la morale. EDIT : je me souviens d'ailleurs que dans un autre de ses livres, il commence son propos en faisant un plaidoyer en faveur du réalisme de Thrasymaque contre l'idéalisme de Socrate plutôt bien foutu (même s'il a tort )
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