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Vincemobile

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Messages postés par Vincemobile

  1. Je ne viens quasiment plus ici : manque de temps, d'inspiration toussa. Je suis désormais uniquement sur Twitter qui a l'avantage de :

    • la réactivité
    • la simplicité (partage de sources, réactions à chaud…)
    • la propagande facile via les RT notamment

    Pour des personnes souhaitant faire de l'activisme libéral, occuper le terrain, c'est à mon sens le meilleur outil, pour un temps finalement modéré par rapport à un écrit sur blog ou forum plus long à écrire.

  2. Ca se discute :)

    Mais franchement, la polémique me semble disproportionnée. Même si BNP ou CNP devaient provisionner 300 millions de plus, ce ne serait pas un problème. Il y a d'autres sujets d'inquiétude sur les règles comptables (comme le hors-bilan). Cette attaque fait un peu écran de fumée, d'autant que les banques britanniques sont citées comme modèle dans l'histoire ce qui est amusant.

  3. Oui. C'est d'ailleurs ce qui se passe actuellement avec les dollars : il semble que les banques en manquent, actuellement.

    Après le downgrade de la dette US, les fonds monétaires américains ont réduit leurs prêts court terme aux banques européennes. Ceci a limité le volume de dollards à disposition.

    Sur la liquidité, pour le moment l'EONIA est à un niveau normal (contrairement à l'époque post-Lehman), à priori le marché interbancaire continue à fonctionner. Bien entendu, tout ceci peut changer brutalement en cas de catastrophe.

    Sur la décote appliquée par BNPP et CNP, le procès est limite. Les deux établissements n'ont fait que suivre les recommandations de l'UE (qui peuvent être critiquées mais sur cettre histoire les établissements ont fait ce qu'on leur a dit de faire). On assiste à une petite guerre des nerfs avec Londres qui essaie de masquer les difficultés de ses banques en rejettant la faute sur la zone euro. On lira avec amusement le commentaire de l'Association des banquiers britanniques, soutenant l'appel à la recapitalisation de Lagarde tout en disant que seule la zone euro est concernée (comme si les banques britanniques étaient en pleine forme).

  4. Quand on voit les sommes prêtées par soge ou BNP à la Grèce, l'Italie ou le Portugal, ça te fait pas tilt toi? Tu ne penses pas que si un défaut arrive, ces banques sont les premières dans la mouise?

    Ben oui et non. En cas de défaut avec un haircut de 20%, ça resterait gérable d'un point de vue strictement financier. L'exposition des banques françaises aux obligations italiennes et espagnoles est de l'ordre de 50 milliards d'euros. Avec une perte de 20%, ça fait 10 milliards à provisionner. C'est beaucoup mais n'oublions pas que BNP Paribas fait à elle seule 7 milliards de bénéfices par an. D'ailleurs, la SG est exposée à hauteur de 10 milliards, c'est BNP qui prendrait le plus cher à cause de sa filliale BNL (expo de 24 milliards sur les bonds itaiens de mémoire). Enfin, je pense que les établissements ont partiellement couvert leur risque, la perte finale risquerait donc d'être plus limitée.

    Le problème est ailleurs : en cas de défaut d'un de ces pays, on risque la grosse panique sur les marchés avec assèchement du marché interbancaire et faillite d'établissements, faute de liquité. Le danger est là.

  5. L'intervention de la BCE a un peu rassuré. On verra sur la durée comment va réagir le marché. Mais tout ça devrait rester très vollatil.

    Le rendement du T Bond est stable, pas étonnant, les investisseurs n'ont pas beaucoup d'alternatives à leur disposition.

  6. C'est un truc d'ecrivain dépressif ça. Ça pourrait être du Houellebecq. Ou alors un écrivain un peu reac nostalgique de l'âge d'or et n'aimant pas le progrès.

    Mais qui alors ?

  7. Bien malin celui qui est capable de prédire les conséquences de la parte du AAA pour les États-Unis. On en parle depuis 6 mois, l'accord passé entre Républicains et Démocrates, notoirement insuffisant, a scellé le sort du AAA. A coté, la gestion budgétaire des États européens est un modèle…

    Quelques idées sur les conséquences de ce changement (certaines sont contradictoires mais je n'ai pas la prétention de prédire l'avenir):

    - il ne se passe rien. Les créanciers des USA ne changent pas leur politique d'allocation d'actif, faute d'alternative sûre et offrant une profondeur de marché suffisante

    - le taux des bons du trésor US augmente pour refléter le risque. Les investisseurs se tournent vers les AAA restants et redécouvrent les vertus des pays européens lances dans de vrais plans de rigueur

    - le taux des obligations corporate de bonne qualité baisse, les investisseurs se rendant compte que ce type de placement est moins risqué que les obligations d'Etat

    - au niveau politique, les gens de Washington pourraient enfin sortir de vrais plans de rigueur jouant à la fois sur les dépenses et les recettes. Sortir de cette situation sans augmentation d'impot me semble impossible. Les lobbys représentant le Big Business pourraient d'ailleurs faire pression sur les politiques pour qu'ils mettent au point un plan à 4000 milliards (ce qui était demandé par S&P). Il sera intéressant de voir quels seront les candidats soutenus par les grandes entreprises en 2012 d'ailleurs.

    Question subsidiaire : sur les marches les bons du Trésor sont le collatéral utilise par tous. A court terme, ça ne devrait pas changer mais à moyen terme je me demande par quoi cela va bien pouvoir être changé

  8. Ils sont donc nos esclaves :devil:

    Non mais ils doivent être bien emmerdés. D'où la réaction de Pekin. Ils ont des centaines voire des milliers de milliards de bonds du trésors, il ne peuvent imaginer perdre leur mise et ne peuvent se permettre un plongeon de l'économie de leurs principaux clients.

    Ca va être sport. On notera par ailleurs que les politiques américains sont de nouveau totalement largués. Au lieu de se remettre au boulot et trouver de nouvelles économies/rentrées fiscales, ils se renvoient la responsabilité de la crise. C'est pathétique.

    Ces crises de la dette auront également eu un mérite : montrer la nullité du personnel politique des deux côtés de l'Atlantique.

  9. Il s'agit de dette souveraines. L'état qui fait défaut décide qu'il ne rembourse pas tout de suite, ou pas en entier. Juridiquement c'est tout. Simple et brutal. Problème immédiat : les investisseurs fuient ; au minimum ils refusent d'acheter à nouveau de la dette à l'état mauvais payeur ; l'état se trouve donc soudain en situation de budget à 0 déficit. Problème à plus long terme : faire la nique à des fonds qui ont le bras long de plusieurs milliards, c'est aller au devant de plein d'emmerdes de toutes sortes. Au pire cela engendre une guerre entre puissances régaliennes déstabilisées par les défauts les unes des autres. Entre gens civilisés cela s'anticipe pour amortir les antagonisme. C'est pour cela que mon pronostic n°1 c'est : une inflation à 2 chiffres durant 5 ou 10 ans. Ca revient un peu au même mais c'est plus poli, c'est progressif, les gens voient venir, ils n'ont pas complètement le bec dans l'eau, tout le monde met au pot.

    On verra bien quel scénario l'emportera. On peut aussi voir une intervention des Etats ayant accumulé des réserves de change (Chine, Russie, pays producteurs de pétrole…) pour acheter de la dette souveraine sous conditions. Ce n'est pas dans leur intérêt que les pays européens plongent, ce sont leurs exportations qui sont en jeu.

    Plus fondamentalement, on brise le mythe de "l'infaillibilité des Etats". Certains avaient émis l'hypothèse qu'une créance émise par un Etat était la meilleure signature possible. Sauf qu'en y réfléchissant il n'y a pas de collateral (comme sur un crédit hypothécaire. Si ça tourne mal, la banque vend le bien acheé) ou de covenants (comme ceux imposés aux entreprises lorsqu'une banque leur prête du cash). On ajoutera que les réglementations type Bâle 2 et Solvency 2 ont renforcé le mythe et poussé les établissements financiers à acheter des titres de dettes souveraines). Je vous invite à lire cet article pour plus de précision.

    On est en train d'assister à une réévaluation du risque et à la fin d'un mythe. Et on pourrait même voir apparaître des covenants sur les emprunts d'Etat (du type : interdiction de générer un deficit primaire des finances publiques, limitation du deficit à 1% du PIB…).

  10. Et on voit en parallèle des strategistes nous expliquer les vertus du cash. Ce sont les mêmes qui croyaient à une hausse de 15% sur 2011… Bref.

    Finalement, la BCE se décide à racheter des titres de dettes souveraines sur le marché secondaire. On se demande pourquoi elle ne s'est pas bougée les fesses avant. Ça nous aurait évité la mini-panique actuelle.

    Enfin, pour voir le bon coté, toute cette histoire montre la force du marché pour réguler les économies : on va enfin revenir à un peu de rigueur budgétaire et assister au reflux de l'Etat. La victoire, tardive, de l'économie de marché finalement.

  11. Autre point sur le prix des matières premières : la fin des plans de de Quantitative Easing pourraient avoir un effet sur les prix. La plupart des observateurs s'accordent à dire que les QE1 et QE2 ont eu pour principal effet de relancer l'inflation et d'augmenter le prix des matières premières. Avec la fin de ces soutiens artificiels, les prix pourraient bien s'ajuster à la baisse, d'autant plus si la croissance mondiale ralentit.

    A suivre…

  12. Les limitations sur la vente de métaux ne m'étonne qu'à moitié. Il ne fallait pas s'attendre à ce que l'Etat laisse faire sans rien dire. On va avoir donc limitation des possibilités de vente, amendes maousses pour tous ceux qui tenteront de faire du commerce de métaux au black et je parie pour une petite taxe en plus au moment de la revente.

    Résultat, ceux qui ont acheté de l'or pour se protéger de la baisse des autres actifs vont se retrouver coincés avec un actif illiquide, acheté à prix élevé. La revente sera sympa…

  13. Autre voie pour limiter la spéculation : interdire de nouveau les ventes à découvert sur les valeurs bancaires et interdire les ventes à découvert nues (sans détenir les titres en portefeuille) sur les actions mais aussi sur les CDS. Ca peut permettre de réduire la volatilité. Enfin, sur la dette italienne ou espagnole, de manière technique il faudrait que la BCE ou le FSEF rachète de la dette sur le marché secondaire histoire de permettre une détente des taux. Pour le FESF, il faut que les parlements nationaux votent rapidement pour permettre cette solution.

    D'ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi l'interdiction de la vente à découvert n'a pas été prononcée depuis plusieurs semaines.

  14. C'est exactement la même conception du christianisme que celle de Charles Maurras par exemple, et pour rappel l'Action française a été condamnée par Pie XI en 1926 car il considérait que la doctrine de Maurras subordonnait la religion au politique.

    Donc a priori non, la conception d'ABB n'est pas compatible avec le catholicisme.

    Très bien vu.

    La religion est utilisée comme marqueur identitaire, ce n'est plus une croyance religieuse réelle (est-ce que notre tueur norvégien allait à la messe ?). Je me fais le même genre de réflexion en voyant nombre de personnes autour de moi faire Ramadan alors qu'elles ne vont jamais à la mosquée et ne montre pas une religiosité ostensible. Faire Ramadan me semble être plus un marqueur, une façon de montrer son appartenance et sa fidélité à une communauté. En étant volontairement provocateur, on est dans une pratique qui se rapproche du folklore.

    Sur le tueur, on retrouve un discours commun aux complotistes : une rationalisation sans objet du monde et des comportements humains. Pour eux, toute action s'inscrit dans un plan parfaitement organisé et préparé. Alors que dans la vraie vie, la plupart des décisions sont prises suite à des raisonnements boiteux et des compris moisis. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de la stupidité or c'est ce que font les complotistes de tous bords.

  15. Je confirme, la bille de bois prétraitée est un excellent carburent peu cher 'malgré' une très faible subvention.

    Et pour parler de la France, nos forêts sont de plus en plus vastes. On est revenu à la surface occupée au XVIème siècle. La ressource est là et pourrait offrir une source d'énergie complémentaire et renouvelable.

  16. Très beau texte de Pareto, parfaitement actuel. On touche là à un point essentiel : les régimes politiques actuels ne sont absolument pas libéraux ou néolibéraux comme le hurlent les imbéciles. Nous assistons au contraire à une réduction de la diversité et de la concurrence avec un resserrement :

    - De la concurrence sur les marchés avec l'émergence d'oligopoles privés ou publics faisant des marges plantureuses (secteur des utilities, finance, transports, infrastructures…)

    - De la mobilité sociale avec une tendance de plus en plus marquée à la reproduction sociale. A voir la foule de "fils et filles de" qui se mettent dans les pas de leurs parents dans tous les secteurs (industrie, art, administration, politique)

    Au final, nous sommes dans un système ploutocratique ou plutôt oligopolistique dans lequel l'objectif principal est la sauvegarde des rentes de situation de ceux qui ont le pouvoir. L'un des objectifs des libéraux est de faire prendre conscience à leurs proches de cette situation détestable.

    Pour sauvegarder les rentes de situations, cette élite auto-proclamée use de divers moyens :

    - Mise en place de réglementations aux petits oignons permettant de maintenir leurs rentes (professions réglementées, Hadopi pour le secteur culturel, législations contraignantes dissuadant de nouveaux entrants…)

    - Versement de subventions pour renforcer les rentes de ceux qui sont en haut (les subventions à l'immobilier profitent d'abord aux propriétaires de biens qui voient le marché flamber et leur patrimoine avec) et de calmer ceux qui sont en bas par des coups de pouce divers

    - Transfert de pouvoirs vers des entités incompréhensibles et maîtrisées par les seuls initiés, je pense notamment à l'Union Européenne.

    Au final, cette élite a gagné le combat et il est désormais difficile de se hisser au sommet sans les appuis et les réseaux qui vont bien. La seule issue serait la mise en place d'un Etat libéral, limitant fortement le pouvoir de l'Etat et libérant les énergies par la suppression des rentes de situation et la déréglementation. En bonus, pour éviter la démagogie et la distribution de prébendes il faut intégrer une règle interdisant le déficit budgétaire sauf cas exceptionnel (cataclysme, guerre mondiale…).

    Mais on peut toujours rêver. Donc, la seule solution de survie à mon sens consiste à travailler dur, renforcer son employabilité et se constituer au plus vite un patrimoine conséquent. En bref, ne compter que sur soi.

  17. Effectivement, je pense qu'AuCoffre permet d'acheter un papier, qui peut ne plus rien valoir demain. Même si l'or est physiquement présent dans un coffre, il ne sera pas possible d'aller le récupérer en cas de coup dur et encore moins de s'en servir pour l'échanger contre un bien autre que de la monnaie.

    Ma recommandation serait d'acquérir des pièces, de les stocker chez soi (surtout dans le cas d'un cadeau fait à ses enfants), dans un coffre, une chaussette ou son portefeuille. En cas de trop grosses quantités (et de risque de vol), vous pouvez aller les placer dans un coffre personnel dans votre banque locale, moyennant 3 ou 4€ par mois.

    Sur le stockage par les banques, une petite arnaque montée par Morgan Stanley. Les frais de stockage pour de l'or virtuel…

    http://lebilletdutrader.com/2011/05/04/les-banksters-font-main-basse-sur-l-or-attention-a-qui-vous-achetez-de-l-or/

  18. Bof… C'est bien beau de parler des too big to fail pour les banques… Ca c'était la crise de 2008.

    Actuellement, le soucis, c'est les états. Eux aussi, il faut les découper en tranche ?

    Une faillite en cascade des banques, c'est la fin du monde - en tout cas une énorme récession. On peut discuter sans fin du monde idéal, mais dans la situation actuelle, il y a les banques centrales. Leur rôle, c'est d'assurer la stabilité du système bancaire. Elles se débrouillent pas si mal que ça.

    Le too big to fail, c'est toujours d'actualité. Le Comité de Bâle en charge de travailler sur Bâle 3 a établi une liste de 28 établissements systémiques, "too big to fail". Ils devront avoir un supplément de Fonds Propres afin de palier aux risques ainsi portés.

    Sur les banques centrales, certains ici remettent violemment en cause leur utilité et aimeraient s'en passer. La limitation de la taille des établissements est une mesure radicale mais qui permettrait peut être de réduire de l'autre côté les règles et contrôles contraignants. Sinon, il y a en effet la voie du renforcement des fonds propres et de la mise en place de fonds de solidarité, abondés par les banques, permettant de recapitaliser rapidement un établissement en difficulté. Le tout assorti d'une responsabilité réelle des dirigeants de banque faisant défaut (avec prison à la clé), afin d'éviter les prises de risques inconsidérées.

  19. Une impression ? Non non, c'est exactement ça.

    Sur le QE3, il n'y aura rien, Bernanke ne veut plus se lancer dans ce genre d'aventure (je pense surtout qu'il n'aurait pas beaucoup de soutien au niveau de la FED).

    Oui il y a une même dépendance des marchés et des politiques à l'argent et au crédit facile. Le problème, c'est qu'on ne peut pas rompre avec les mauvaises habitudes prises depuis 30 ans en quelques mois. La désintoxication va prendre du temps. Les plans de rigueurs lancés partout en Europe (sauf en France mais passons) sont courageux et marquent une véritable rupture. Mais en attendant que les budgets reviennent à l'équilibre, il faut un peu de temps.

    Sur le too big to fail, c'est malheureusement une réalité. Une banque avec un pied de bilan de 300 milliards de USD (Lehman) a failli faire sauter le système. D'ailleurs, l'exposition nette était en réalité ridicule. On pensait à 100 milliards (notamment sur dérivés OTC), en fin de course on était plus de l'ordre de 5 milliards. Et pourtant, cet événement a entraîné une panique sans nom. Imaginez si demain un établissement comme BNPP (2000 milliards de pied de bilan !) se retrouve en difficulté ?

    On restera sous la menace d'un défaut de ce type, tant que la taille des établissements dépassera une certaine norme. Le renforcement des obligations en Fonds Propres va dans le bon sens mais ça ne nous protègera pas d'un problème majeur. Donc, je me demande si il ne faut pas trouver un moyen de limiter la taille des banques ce qui reviendrait à démanteler les plus importantes.

    Ce n'est pas libéral mais vu les risques pesant sur le système, je me demande si ce n'est pas une solution pragmatique pour éviter une nouvelle crise majeure.

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