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Taranne

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Messages postés par Taranne

  1. Citation

    Le confinement de Wuhan a commencé le 23 janvier. Quelques jours après, plusieurs dizaines de villes chinoises, Pékin, Shanghai, etc. étaient confinées, les voyages intérieurs arrêtés… Mais pas les vols extérieurs. Des dizaines de milliers de Chinois et d’étrangers ont alors quitté le pays pour se rendre en Italie, en Allemagne, en France, aux Etats-Unis, dans une absence générale de prise de conscience. Le monde avait confiance en l’OMS qui répétait qu’il n’y avait pas de transmission du virus de l’homme à l’homme. Je pense que le gouvernement chinois avait une arrière-pensée. Permettre à tant de voyageurs de se rendre en Occident n’était pas un hasard… 

    (....)

    Il faut des messages clairs de l’Occident qui montrent que la démocratie continue à avoir un sens. En Grande-Bretagne, en France, en Amérique, il n’y a plus de Churchill, de de Gaulle ni de Roosevelt. Vous n’avez plus que des hommes d’affaires qui sont des courtisans. Que ce soit Macron, Merkel ou Trump, chacun se bat pour son petit intérêt. L’Histoire se souviendra de cette période de déclin.

     

    https://www.parismatch.com/Actu/International/Liao-Yiwu-Vous-Occidentaux-quand-comprendrez-vous-a-qui-vous-avez-affaire-1690788

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  2. il y a une heure, Philiber Té a dit :

     

    Personnellement, je ne me sens pas attaqué lorsqu'on critique le passé esclavagiste et colonialiste de la France.

     

    S'il n'était question que de ça je n'y verrais pas d'inconvénient - entre autres parce que je n'en ai rien à cirer: je ne comprends pas que des gens puissent se sentir concernés par des événements qui se sont déroulés bien avant leur naissance ou celles de leurs parents. Le problème est qu'au delà de la simple critique du passé de la France (ou des Etats-Unis, ou de la "civilisation occidentale" en général) il y a une volonté de la remodeler d'une manière qui risque d'être pire que l'ancienne. Les "intellectuels" derrière BLM sont des obsédés de la race qui cherchent à tout prix à mettre les gens dans des cases sans possibilité d'en sortir, et animés par un désir de revanche qu'ils qualifient de "justice". Refuser cette grille de lecture m'a déjà valu une bonne dizaine de fois de me faire traiter de "bounty" ou de "noix de coco" alors on comprendra que je ne sois pas emballé. 

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  3. Franchement, si Trump n'est pas réélu haut la main en novembre et si MLP n'entre pas à l'Elysée en 2022, alors c'est que les blancs sont plus tolérants (ou masochistes) que je ne le croyais. On a un mouvement explicitement dirigé contre eux et leur culture, et non seulement ils approuvent mais dans certains cas ils sont à l'avant-garde. Aucun autre peuple ne ferait ça. Je ne peux m'empêcher de me demander s'il ne s'agit pas d'une de ces idées chrétiennes devenues folles dont parlait Chesterton, en l'espèce un besoin de repentir et de pénitence mais appliqué à toute une société. Perso et bien que je ne sois pas directement concerné cela me fait peur. 

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  4. La quasi-unanimité contre cette loi m'a un peu surpris dans un pays où la liberté d'expression est de toute manière relative et strictement encadrée. Je gage que le fait qu'elle ciblait entre autres l'islamophobie a dû en inquiéter pas mal, ce qui explique sans doute ce virage d'un Conseil constitutionnel qui a validé des textes autrement plus liberticides. On doit sabler le champagne au Printemps républicain. 

    • Huh ? 3
  5. il y a 3 minutes, Neomatix a dit :

    C'est la loi de base qui ne devrait pas exister. A partir de l'interdiction de la discrimination par le sexe, déduire l'interdiction de la discrimination par l'orientation sexuelle n'est pas absurde.

     

    Elle n'est pas absurde en effet, mais le temps qu'il aura fallu pour s'en apercevoir est assez étonnant (comme d'habitude)

    Certains conservateurs parlent en tout cas de s'attaquer au Civil Rights Act ou de l'amender - dans l'état actuel du système, je leur souhaite bonne chance... 

  6. il y a 1 minute, Fagotto a dit :

     

    Plus que ralliés, c'est Gorsuch himself qui écrit le ruling (ce qui le rend pas facilement attaquable).

     

    Outre la capacité des juges à découvrir des "droits" à tout bout de champ, je suis sidéré par la propension des juges "conservateurs" à finir par voter avec la gauche. Une chose est sûre en tout cas: le fantasme des démocrates d'une cour qui ramènerait le pays aux "âges obscurs" en prend lui aussi pour son grade. 

  7. il y a une heure, Marlenus a dit :

    Ben déjà le gars n'est plus flic car il a été viré de la police.
    C'est plus une série de détective privé comme Arabesque ou Hercule Poirot. La personne qui vient et qui résoud un mystère que la police est incompétente à résoudre.

     

    Je crois que le minimum quand on veut faire une série propagande sur la police c'est de ne pas mettre le héros comme un mec rejeté par la police elle même et qui ridiculise celle-ci en montrant qu'elle est incapable de résoudre des crimes sans lui...

     

    Oui, à ce rythme-là les enquêtes de Sherlock Holmes ou de Hercule Poirot sont de la propagande pro-flic eux aussi. Après tout, Lestrade et Japp ne sont certes pas des lumières mais ils ne tabassent jamais personne donc c'est louche. Ce qu'il faut comprendre, c'est que le polar dans sa forme classique est un genre conservateur reposant sur un schéma simple: l'ordre est perturbé par le crime, mais finalement rétabli à la fin par le détective. C'est d'ailleurs ce qui a fait et fait encore son succès. Si vous voulez vraiment présenter les flics sous un jour plus sombre il faut faire du noir à la Ellroy mais c'est moins porteur commercialement. 

     

    Toutes ces discussions nous ramènent tout droit aux années 70, à l'époque où Dirty Harry et French Connection étaient dénoncés comme "fascistes" par la critique "avancée". Je croyais que la critique exclusivement idéologique appartenait au passé, mais visiblement j'avais tort. 

  8. Le 10/06/2020 à 16:46, Rincevent a dit :

    Toi, tu n'as jamais vu Birth of a nation. :lol: 

     

    Moins connu malgré la présence de Charlton Heston au générique, il y a Le Sorcier du Rio Grande qui est pratiquement une justification du génocide amérindien: les Indiens sont des traîtres et des menteurs à qui on ne peut pas se fier, ce n'est pas la peine de signer et de respecter les traités, c'est à celui qui massacrera l'autre le premier. A côté Autant en emporte le vent est un tract du MRAP. Je gage toutefois qu'il ne sera pas "cancelled" avant longtemps, d'abord parce qu'encore une fois il est moins connu, et aussi et surtout parce que les Indiens - comme les Roms chez nous - n'ont pas les relais médiatiques nécessaires. 

    • Yea 1
  9. Concernant la différence de réaction aux émeutes de 1992 par rapport aux "événements" de 2020, il ne faut pas négliger l'explication démographique: les sociétés occidentales de l'époque étaient beaucoup moins métissées qu'elles ne le sont à présent. Si la communauté noire française de 1992 avait voulu descendre dans la rue pour défendre les "frères" américains, cela n'aurait pas fait grand-monde. Il y a aussi que l'esprit communautaire était beaucoup moins développé au sein des différentes minorités. Les musulmans vivaient et s'habillaient à l'européenne, et les noirs parlaient très peu de l'esclavage ou du "pays". Les conditions n'étaient donc pas remplies pour un embrasement général. Trente ans plus tard, toutes les sociétés dites développées sont balkanisées, qu'elles l'assument et en soient fières comme les anglo-saxonnes, ou soient dans le déni comme la France. La "faute" en partie à une immigration non pas incontrôlée, mais mal digérée, qui a importé les griefs en même temps que les personnes. Il n'aura échappé à personne que les leaders des mouvements indigénistes sont souvent des immigrés de première ou seconde génération qui veulent que "leur" histoire soit reconnue au même titre que celle du pays qui les accueille. Vous avez sans doute entendu parler de la polémique entourant Churchill et la famine au Bengale au Royaume Uni et dont le dernier avatar est la profanation de sa statue à Londres par les gentils manifestants BLM. Il y a encore vingt ans, tout le monde s'en foutait - parce que les Indiens n'étaient pas assez nombreux ni assez forts pour peser sur le débat, mais maintenant - merci Tony - ils le sont et ils finiront bien par obtenir que Churchill soit mis à l'index quand bien même c'est à lui qu'ils doivent leur liberté en tant que citoyens britanniques. On peut appliquer la même explication à la mémoire de l'esclavage en France - on ne m'en a pratiquement jamais parlé quand j'étais à l'école, et mon père bien qu'antillais ne comprend toujours pas pourquoi on en fait tout un plat maintenant. La diversité c'est bien, mais la concurrence des mémoires ça l'est beaucoup moins. 

    • Yea 3
  10. Ce qui m'inquiète le plus en tant que "personne de couleur", c'est de voir le mouvement phagocyté par son aile la plus radicale, sous les applaudissements des blancs qui ne semblent pas réaliser qu'ils sont les cocus dans cette histoire. Témoin toutes ces injonctions à lire les "bons auteurs" sur la question, "bons auteurs" qui sont pour la plupart des radicaux pas du tout partisans du rameau d'olivier et de l'entente entre les peuples. Le fait que les militants se réfèrent de moins en moins à Martin Luther King ou Frederick Douglass et de plus en plus à Malcolm X ou James Baldwin ou Audre Lorde n'est pas innocent ni sans conséquence. Je serais un visage pâle, je salirais mes sous-vêtements.

     

    https://twitter.com/OlivetteOtele/status/1269577970919800833?s=20

     

     

    • Yea 3
  11. il y a 30 minutes, Lancelot a dit :

    Tout ça relève de la même idéologie (celle qui dit que nous vivons dans une "white supremacist capitalist patriarchy"), idéologie qui peut faire sourire quand elle se limite au monde académique ou à tumblr mais qui finit par s'imposer dans les médias et exacerber les tensions jusqu'à ce qu'on ait des émeutes et surtout des gens qui défendent les émeutes. La pente glissante est déjà loin derrière nous à ce stade.

     

    Et elle commence à faire des "victimes" hors des Etats-Unis:

     

    https://www.bbc.com/news/world-europe-isle-of-man-52936980

     

    Franchement, je suis métis et je ne comprends rien à ce qu'il faut bien appeler une hystérie collective. La mort de George Floyd s'inscrit dans un contexte spécifiquement américain et manifester en criant "Black Lives Matter" en Europe de l'Ouest n'a aucun sens. Je ne dis pas que la situation des Noirs soit absolument idyllique en France, mais tout de même... On manifeste même au Japon, où les Noirs sont quasi-inexistants!

     

    Ce que toute cette histoire prouve, c'est que les prophètes qui au début du siècle nous annonçaient des lendemains radieux grâce à la mondialisation et aux nouvelles technologies se sont fourrés le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, puisqu'elles ont accouché au final d'une société irrationnelle, panurgique et intolérante, à tel point qu'on peut se dire que le relatif libéralisme de la fin du XXème siècle n'aura été qu'une parenthèse avant une longue, longue nuit. 

     

    • Sad 1
  12. Ce qui est le plus ironique dans cette histoire, c'est que les anti-Amazon ne se rendent même pas compte que ce n'est pas Bezos ni les actionnaires (cet épouvantail des anticapitalistes) qui vont morfler si Amazon se barre, ni même les employés (cela ne fera jamais que quelques chômeurs de plus) mais bien les clients. Ben oui, le client, le consommateur, celui qui a besoin du produit et qui l'achète, c'est l'angle mort de la "pensée" économique et sociale française, sans doute parce que celle-ci ne connaît que des "usagers" qui prennent ce qu'on veut bien leur donner. 

     

    Perso j'achète plus ou moins régulièrement chez Amazon depuis une dizaine d'années et même si je trouve leurs méthodes parfois limite, force est de constater qu'ils vendent des choses que j'aurais beaucoup de mal à trouver ailleurs (les livres étrangers notamment) et qu'ils livrent rapidement sans trop de frais, parce que hein payer 8 balles de fdp pour recevoir sa commande quinze jours plus tard ça passait peut-être dans les années 70 mais plus maintenant. Alors oui je sais, cadences infernales et impact sur l'environnement - mais in fine c'est à moi, pas à Bezos, que l'on demande de renoncer à ses "avantages acquis". Et à moi donc, qui n'ai plus de librairie par chez moi, à prendre les transports pour aller à la FNAC la plus proche sans garantie d'y trouver ce que je cherche. Il faut dire que ceux qui prônent ce changement n'ont souvent rien d'autre à fiche de leur temps que de flâner sans but dans les rayons des magasins. 

     

    Un de mes amis m'avait fait remarquer un jour qu'il n'est pas rare dans les aventures de Sherlock Holmes que celui-ci reçoive le soir même une réponse à une lettre envoyée le matin. C'est qu'à cette époque le facteur passait deux fois par jour. Ce n'est plus le cas aujourd'hui, et les préposés ont de meilleures conditions de travail, mais c'est bien le client, celui qui a du courrier à envoyer et à recevoir, qui est gros jean comme devant. Amazon c'est pareil. 

    • Yea 3
  13. Je ne me considère plus comme un libéral pur jus (quant à savoir ce que je suis exactement...) mais je connais et apprécie encore suffisamment les libéraux pour considérer que ce zozo leur fait une mauvaise publicité - pour le dire poliment:

     

     

     

    Ce n'est même pas du trolling, il le pense vraiment et la plupart de ses correspondants sont d'accord avec lui. Il y en a visiblement dans le mouvement qui préfèrent Bentham à Hayek. Je serais tenté par le libéralisme, je renoncerais illico si je tombais sur ce genre de dégueulis. 

     

    • Yea 8
  14. Bon.

    Le Kindle n'est pas parfait mais il est très pratique et je prend plaisir à lire dessus.

    En ce qui me concerne si je pouvais le revendre à sa valeur à neuf je ne le ferai pas. Donc, c'est une bonne affaire.

    Si vous avez des questions, fire away.

    La page des livres-papier est définitivement tournée en ce qui te concerne, ou tu penses encore te laisser tenter?

  15. Bon, ça a marché ce coup-ci, Chavez est désormais rééligible à vie.

    Coming to terms with Chávez

    Now that the constitution is no longer a constraint, will elections be enough to defend against despotism in Venezuela?

    Comments (…)

    * Maxwell A Cameron

    By scrapping presidential term limits, Venezuela's Hugo Chávez has eliminated one of the last hard constraints on his power.

    Latin American presidents often act like dictators while in power, riding roughshod (pdf) over congresses, courts, and their political opponents. Presidential power is limited only by rules that define their terms in office – how many years until the next election, and how many times they can run – and by their ability to win elections.

    Of course, leaders have often attempted to get around even these rules, often by changing the constitution or manipulating election results.

    Alberto Fujimori discarded Peru's constitution to allow his own re-election in 1995. He even violated his own tailor-made constitution by running for a third term in 2000.

    A new constitution in Bolivia, approved in a referendum on 25 January 2009, will enable President Evo Morales to run for another term. A similar referendum in Ecuador last year will enable President Rafael Correa to run for two more terms.

    And Sunday's referendum in Venezuela is the second attempt by Chávez to change the constitution to allow indefinite re-election; an earlier referendum in 2007 failed.

    Presidential re-election is controversial for reasons of both history and institutional design. Historically, Latin American political leaders have tended to concentrate great power in the hands of the executive branch of government. Repeated military interventions in politics throughout the 20th century reinforced the tendency toward overweening executives.

    A habit of continuity (the term in Spanish is continuismo) developed, in which leaders sought to monopolise all powers while in office. In response, a taboo on re-election emerged. Mexican revolutionaries demanded "effective suffrage and no re-election". (For more analysis, there is a good examination of the history of re-election by Peter Smith in his book Democracy in Latin America.)

    Under the 1917 constitution, Mexican presidents became demigods while in power, but once their term expired they were expected to retreat quietly into private life to enjoy their substantial fortunes.

    Term limits also reflect imperatives of institutional design. Presidential systems were designed to create checks and balances that would ensure no one branch of government would become all-powerful, yet they have proven woefully incapable of restraining executive power.

    Presidential systems create rigidities and conflicts that are often resolved ignoring the constitution altogether.

    When the constitution is no longer a hard constraint on politics, the last defence against despotism is, of course, elections. Perhaps that is enough.

    Chávez's supporters insist that if the Venezuelan people don't like him, they can vote him out of office in 2012. And if they want him, why should voters be denied the opportunity to keep a popular leader in office?

    Some voters take Chávez at his word when he says he wants re-election not to give himself more power but to give more power to the people. "With Chávez, the people rule" goes his mantra.

    Chávez has benefited from the belief that he cares about the poor. Many of the other democratic governments in the region – which includes some of the most unequal societies in the world – have done more to guarantee the interests of political, economic and military elites than to improve the lives of the majority.

    Chávez's victory shows the broad support for his political project, but it also reveals that much of the public sees his continuity in power as the essential guarantor of that project.

    Again and again, his supporters express the view that they need Chávez in power to continue to receive the benefits of the Bolivarian revolution. Unawares, they make a covert criticism: Chávez has not institutionalised his revolution. He has created a highly personalistic regime that depends on his leadership.

  16. The stakes are too high for amateur hour. Obama needs to explain why his personnel process has been so spectacularly incompetent, what he is going to do to fix it, and what he has learned from this experience. There is a lot of goodwill and desperation out there, both of which Obama has been able to tap effectively. But rather than just talking beautifully, he must start governing competently.

    http://hnn.us/blogs/entries/62106.html

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