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Lancelot

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Tout ce qui a été posté par Lancelot

  1. Voilà, c'est fait. Donc maintenant j'ai un plan de lecture à proposer aux wannabe féministes (selon la méthode G7H+). D'abord, le texte misogyne le plus taré que je connaisse : Ensuite, le texte féministe le plus taré que je connaisse : Enfin, le meilleur texte neutre que je connaisse sur les différences entre hommes et femmes : Faudrait que je trouve un extrait bien placé de Jung sur Anima et Animus pour faire la transition...
  2. En fait je pensais que cette notion était plus connue que ça (voilà ce que c'est d'étudier dans un bastion psychanalyste). La pulsion épistémologique (ou épistémophilique, ça dépend des traductions) c'est ce qui pousse les enfants entre 3 et 6 ans dans le stade du "et pourquoi ?", stade d'ailleurs souvent pénible pour leur entourage Et une opérationnalisation en psycho sociale sous la forme de la technique de la "porte au nez".
  3. Lancelot

    Jeux vidéo

    J'aime beaucoup l'émission en général et cet épisode en particulier. Les autres invités étaient souvent trop concentrés ou pas assez à l'aise pour faire des commentaires aussi poussés et des blagounettes en jouant.
  4. Le mot clé, c'est "croire". On a tous des filtres qui font que nous adopterons telle interprétation d'un fait plutôt que telle autre, ou que nous observerons plutôt tel paramètre en ignorant tel autre, ou que nous ferons plutôt confiance au jugement de telle personne qu'on ne connait pas plutôt qu'à celui de telle autre. Tout ça c'est de la division du travail, le temps d'une vie est limité et on ne peut pas être expert en tout et tout compiler soi-même. Nous avons besoin de raccourcis. Dans le domaine politique, ce qui détermine le choix d'un ensemble donné de raccourcis, ce qui coordonne l'ensemble des filtres à travers lesquels nous interprèterons les évènements, ça s'appelle l'idéologie. L'idéologie est en général cohérente avec elle-même. Il faut aussi veiller à ce qu'elle soit congruente avec la réalité (dans la mesure où on peut reconnaître la réalité à travers nos filtres, mais c'est une autre question).
  5. Et au passage, ça, c'est de l'idéologie. Mais c'est pas grave : ce n'est pas sale.
  6. Indeed. Connais ton ennemi et connais toi toi-même, comme disait un chinois.
  7. Ce qui explique aussi les difficultés sur le terme "idéologie". Bon. C'est une position qui se défend mais qui n'est pas la mienne.
  8. Devant n'importe quel militant de gauche, ça passe. Ils ont une certaine sympathie pour les anars et leur laissent une grande liberté de ton (plus grande qu'à eux-mêmes). Pour les personnes normales je dirais qu'une fois grillé il faut en rajouter des tonnes parce qu'on devient alors le mètre étalon de l'extrémisme. Si on s'arrête à 10 l'interlocuteur ne s'autorisera pas à aller au delà de 1, mais si on va jusqu'à 100 il poussera peut-être à 10. Les gens ont une tendance naturelle à vouloir chercher le juste milieu et le compromis, je pense que c'est un des mécanismes qui expliquent qu'un site aussi outrancier que liborg arrive à convertir des lecteurs en les amenant petit à petit à décaler leur idée d'une position modérée.
  9. L'anarchie (telle que définie par l'anarcho-capitalisme, pas par ces escrocs de libertaires) c'est la libre-concurrence des normes. Pourquoi les normes de la civilisation occidentale (monnaie, capitalisme, propriété...) seraient-elles forcément éliminées par cette compétition ? Je crois au contraire qu'elles partent avec un énorme avantage.
  10. Je dis la vérité en sachant que, telle qu'elle est formulée, elle risque d'être comprise d'une manière pas tout à fait correcte mais qui m'arrange Mais fondamentalement je suis bien anarchiste et conservateur, sans doute même plus anarchiste que l'anar de gauche moyen et plus conservateur que le conservateur de droite moyen.
  11. Trois mots pour désamorcer ça face à un mec de gauche : Je suis anarchiste. La même pour un mec de droite : Je suis conservateur.
  12. "Je suis trois fois plus pauvre que toi, couillon. Le capitalisme, le vrai, pas le capitalisme d'état, est le système qui laisse le plus la place au mérite individuel et qui favorise le plus la mobilité sociale. Tu n'aimes pas les riches ? Si vraiment, comme tu le penses, nos riches n'apportent rien de constructif à la société, alors dans un système capitaliste ils seraient ruinés au bout de deux générations. Tu veux que les pauvres puissent s'en sortir ? Ce qui les en empêche actuellement ce n'est certainement pas le capitalisme, mais le manque de capitalisme qui maintient les mauvais en place et refuse de donner une chance aux jeunes talentueux qui en veulent. Le socialisme nous fait oublier que la pauvreté n'est pas une fatalité pour un individu, mais un état qui pourrait, qui devrait être temporaire."
  13. J'aime les casse-tête, les machins compliqués en général et couper les cheveux en quatre. Dans l'ensemble je m'amuse bien, ça pourrait être pire. Sans doute, mais la différence n'est pas due à la caractéristique "c'est un système de pensée idéologique". Plutôt à "ça ne marche pas" et "ça mène tout droit au totalitarisme". Pourquoi ? Le libéralisme ne se construit pas en réaction à l'idéologie mais à l'interventionnisme. L'anti-idéologie, ça ressemblerait plutôt à ce qui est décrit dans cet article : surtout s'interdire d'avoir la moindre opinion.
  14. Alors on va reprendre une dernière fois depuis le début. Quand on parle d'idéologie il y a en gros deux écoles. Pour l'une d'entre elles, l'idéologie se définit comme "tout système de pensée que je n'approuve pas" (un peu comme le libéralisme pour les socialos, tiens...). Je n'appartiens pas à cette école, dont j'ai tendance à penser qu'elle fait preuve d'un biais idéologique anti-idéologie (ouais, carrément). En ce qui me concerne ce n'est pas le contenu de la pensée (constructivisme, positivisme...) qui détermine l'idéologie mais la manière dont elle s'organise (avec cohérence autour et au service d'une croyance centrale). Dans cette optique, force est de constater que le libéralisme est bien une idéologie politique qui s'organise autour de la croyance en la moindre efficacité de l'interventionnisme. Si le libéral a tendance à adopter telle doctrine économique, telle doctrine juridique... c'est parce qu'elles peuvent se combiner en un système cohérent au service de son présupposé anti-interventionniste. Et, encore une fois, ce n'est pas sale. Mieux : nous avons raison, il se trouve que l'interventionnisme est effectivement nuisible dans la plupart des cas. Voilà, en espérant que c'est plus clair. Mes complexes se portent bien, merci Je ne verse pas dans le délire libéralisme = marxisme mais par contre je suis travaillé par la pulsion épistémologique. J'ai besoin que mes concepts soient clairs, précis et efficaces. Je suis d'accord.
  15. Ouaip, faut croire que c'est dans le Zeitgeist du forum en ce moment
  16. Si on considère l'idéologie comme un système de pensée cohérent organisé autour d'une croyance, alors le libéralisme est une idéologie politique au même titre que le communisme. La différence c'est qu'on a raison et qu'ils ont tors, que leur idéologie mène à l'enfer totalitaire et pas la notre. Et ça aussi c'est une croyance (mais une croyance bien étayée). Bon, je sais qu'il ne s'agit pas d'un débat sur la définition du terme "idéologie" et que je peux paraître hors sujet, mais je doute que mettre le libéralisme sur un piédestal hors de portée de l'idéologie dans laquelle se vautreraient nos adversaires soit un très bon début si le but du jeu c'est de les prendre au sérieux.
  17. Eh ben tout à disparu. 5 ans sur Internet c'est trop long, je me fais vieux Puisque c'est comme ça, faisons un peu de psychologie sociale. Je suppose que vous avez tous entendu parler du paradigme de Ash : il démontre que nous avont une forte tendance à respecter le conformisme social plus que la vérité. Effrayant. Souvent, on s'en tient là et on oublie les variations à cette expérience qui ont été testées (à partir de 2 minutes 20 dans la vidéo), dont certaines donnent des clés pour diminuer énormément le conformisme. Elles ont notamment mis en évidence un facteur qui lève la pression sociale et amène les gens à penser par eux-mêmes. Ce facteur, c'est la destruction du consensus : dès qu'une autre personne brise l'unanimité en donnant une réponse minoritaire (qu'elle soit correcte ou non), le sujet se conforme peu. Par contre, si cette personne s'en va au milieu de l'expérience, le niveau de conformité remonte en flèche. Un autre facteur est la cohésion du groupe majoritaire et l'attrait qu'il exerce sur le sujet, ce qui explique que les personnes qui ont un fort besoin de reconnaissance et d'appartenance (par exemple à cause d'une faible estime de soi) se conforment plus. De tout ça, très concrètement, que peut-on conclure ? Il ne faut jamais perdre une occasion de briser l'unanimité. Même si ça n'a aucun effet immédiat, on ne sait pas ce que ça peut faire germer chez les spectateurs. Il faut toujours avoir au moins un allié avec soi, et en chercher d'autres dans le public (plus on en a, plus il en vient). Il faut toujours voler le beau rôle. Il ne faut jamais laisser l'adversaire se poser en héros car il devient plus attractif. Il ne faut jamais être trop antipathique (ce qui n'empêche pas la provocation, "rebelle et transgressif" c'est un beau rôle) car ça nous fait devenir moins attractifs. Un débat en public, c'est une guerre d'audimat.
  18. Hum, il faudrait que je cherche des traces de mes excursions sur les forums communistes...
  19. Oui. Ender's game se suffit à lui-même et le reste est dispensable.
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