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Régis S.

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Tout ce qui a été posté par Régis S.

  1. J'ai déjà rencontré en colloque deux ou trois personnes qui étaient juste professeur de lycée, n'avaient que le CAPES ou l'agreg du secondaire, mais c'est sûr que ce sont des cas très minoritaires. D'accord avec toi concernant la copublication. Cela dit, si notre ami veut publier juste par amour de la science, sans perspective de carrière, il peut aussi viser des revues sans comité de lecture.
  2. Je crois qu'il vaudrait mieux d'abord présenter ton idée de théorie dans une communication de colloque. Il existe certainement des colloques dont les organisateurs acceptent les propositions de communications émises par des personnes ni docteurs, ni même doctorantes.
  3. Régis S.

    Miss & Boobs

    Il y a aussi (et surtout) Schumpeter sur les intellectuels au 13e chapitre de Capitalism, Socialism and Democracy. Analyse très puissante (bien que pas autant que la photo postée par Hank).
  4. Merci Xara. Je n'ai lu que ton premier lien pour l'instant, je garde les autres bien au chaud pour quand j'aurai un peu plus de temps.
  5. Knight dans Risk, Uncertainty and Profit (1921). En d'autres termes, le profit récompense les personnes qui ont su faire preuve d'une bonne prévision sur des faits incertains (l'incertitude étant, dans le vocabulaire de Knight, distinguée du risque). Hayek dans Freedom and the Economic System (1939). En d'autres termes, le profit est une prime pour les personnes qui ont su prévoir et s'adapter correctement ; les pertes sont une punition (pas nécessairement méritée) pour les personnes qui n'ont pas su prévoir et s'adapter correctement. Peut-on dire que Knight et Hayek parlent de la même chose ? Il me semble que oui ; pourtant Hayek (à ma connaissance) ne mentionne jamais Knight, et dans la littérature secondaire que j'ai pu consulter sur Hayek et Knight, ces deux économistes ne sont jamais comparés. Pourtant, il semble que Hayek parle bien de l'incertitude au sens de Knight. Cette incertitude est une conséquence de la liberté exercée par chaque personne (le fait que les consommateurs soient souverains quant aux biens et services qu'ils vont acheter, le fait que les entrepreneurs soient souverains quant aux biens et services qu'ils vont produire et quant aux méthodes de production qu'ils vont utiliser, quant aux éventuelles innovations qu'ils vont faire...) crée de l'incertitude au sens de Knight. En effet, il est impossible d'assigner une probabilité d’occurrence à chaque agrégation possible de comportements humains libres (c'est-à-dire à chaque résultat particulier, concret, possible du marché à un moment donné du temps). Existe-t-il une littérature sur la relation entre la pensée hayékienne (ou plus largement autrichienne) et l'incertitude telle que conceptualisée par Knight (en tant que distinguée du risque) ? J'imagine qu'elle existe, et même qu'elle n'est pas petite, mais je ne trouve pas. Merci pour vos commentaires.
  6. Je ne connaissais pas cet aspect de Schumpeter, qui m'étonne, car dans un article Charles Gave évoque une conversation dans laquelle Schumpeter aurait prédit la chute du communisme soviétique : http://institutdeslibertes.org/schumpeter-et-tocqueville (Charles Gave dit avoir trouvé cette anecdote dans une biographie en anglais de Schumpeter parue il y a 5 ou 6 ans). Schumpeter a manifestement changé d'avis entre temps sur le socialisme...
  7. Dans le cas de la Corée du Nord, il faut garder à l'esprit que la population n'a pas le droit de quitter le territoire sans autorisation (rare exemple qui me vient à l'esprit : les joueurs de foot en 2010). Couplé au fait qu'aucun média étranger n'est diffusé, la population a forcément un déficit d'informations (quant aux autres conditions accessibles dans d'autres types de régimes), ce qui explique sans doute en partie pourquoi elle accepte ses conditions.
  8. Ça me rappelle le manifeste d'Unabomber, qui n'avait sans doute pas toute sa tête mais qui voyait juste quand il disait : "Si notre société n'avait aucun problème social du tout, les gauchistes devraient INVENTER des problèmes pour se donner une excuse pour faire des histoires."
  9. Bezmenov (alias Schuman) dans une conférence de 1983, qui semble décrire la France de 2013. http://www.dailymotion.com/video/xchv2s_kgb-et-subversion-1-4_webcam Vidéo extraordinaire !
  10. On appréciera le vocabulaire marxiste à la fin, et la pensée marxiste tout au long de son propos. Au moins lui ne cache plus qu'il n'est pas de gauche modérée. Merci pour la vidéo, Ventura, collector.
  11. La différence avec ce que Hayek appelait les démocrates dogmatiques, c'est que Buchanan distingue deux démocraties : une démocratie fondamentale (contrat social au niveau constitutionnel) et la démocratie parlementaire classique ("intra-constitutionnelle"), dans laquelle sont votées telle et telle mesures au jour le jour par des parlementaires. Il peut être rationnel pour une population de choisir démocratiquement de restreindre la démocratie parlementaire de façon à ce que des décisions trop intrusives, et discriminantes, ne soient jamais prises par le parlement. En revanche, des règles générales peuvent être approuvées par la population (on retrouve la même chose chez Hayek, soit dit en passant).
  12. The Calculus of Consent (1962), Freedom in Constitutional Contract (1977), The Reason of Rules (1985) (aucun n'a été traduit en français (The Limits of Liberty a été traduit, mais de mémoire il parle moins du sujet qui t'intéresse)... Sinon, plus récemment, Buchanan s'était exprimé, brièvement, sur la crise des subprimes et sur le besoin de réguler le secteur financier : http://jepson.richmond.edu/conferences/adam-smith/paper11buchanan.pdf (il ne précise pas quelle régulation il a en tête cela dit ; par exemple, il ne parle pas de la séparation des activités bancaires). Buchanan a toujours mis l'accent sur le besoin de poser des règles qui ne sont pas nécessairement produites spontanément par le secteur privé...
  13. Le contractualisme de Buchanan. Buchanan cherche à établir une ligne de démarcation appropriée entre l'ordre de marché et l'ordre collectif, dans une société qui inclut à la fois un secteur privé et un secteur public. A partir du moment où les gens préfèrent que certaines activités soient gérées par le gouvernement, alors il y a justification. Le rôle de l'économiste est de prévoir correctement les conséquence de la gestion de telle et telle activités par le gouvernement, et celles de leur gestion privée. Les citoyens prennent acte de ces prévisions et font leur choix en conscience (en fonction de leurs préférences, que l'économiste ignore avant qu'elles ne soient révélées par la décision).
  14. Je ne connaissais pas cet homme. Il a une vision intéressante de la construction de l'identité française, qui me fait un peu penser au concept d'ordre spontané et à la critique hayékienne du constructivisme étatique. https://www.youtube.com/watch?v=ZsOMRQ_PlPI
  15. J'ai lu récemment un résumé de Les origines du capitalisme de Jean Baechler. Je ne l'ai pas (encore) lu mais il répond sans doute à tes questions. Il insiste apparemment beaucoup sur l'émergence de Cités-Etats en Europe pendant la Renaissance. http://www.wikiberal.org/wiki/Jean_B%C3%A6chler
  16. Je vois pas le rapport entre la pression sur les présentateurs et responsables de chaînes de télévision et le libéralisme.
  17. A titre de complément : ces jugements qu'on a cachés aux Français, qui confirment l'abrogation du monopole de la sécurité sociale. http://www.claudereichman.com/articles/monopolenonsalaries.htm http://www.claudereichman.com/articles/jugement_tgi_nimes_ram.pdf http://www.claudereichman.com/articles/ordonnance_tgi_nimes_msa.pdf
  18. Régis S.

    La France Cgt

    En tous cas, voir inclus un libéral comme Jean Robin – tout réactionnaire qu'il soit sur des sujets tels que l'immigration et l'islam en France – dans la liste des néo-fachos (http://fr.scribd.com/doc/106337329/Neo-Facho-Le-Nouvel-Obs-2), qui plus est dans un hebdomadaire soi-disant de gauche modérée, c'est quelque chose qui donne raison à Jean Robin quant au triomphe culturel de l'extrême gauche en France.
  19. Régis S.

    La France Cgt

    Merci Nirvana, l'introduction donne envie. En espérant que le contenu tienne ses promesses. Ouvrage sans doute complémentaire de celui-ci, parce qu'il donne une explication (au moins partielle) de l'origine de cette France CGT : http://www.amazon.fr/France-sous-influence-Wolton-T/dp/2246484812/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1364852513&sr=1-2
  20. Merci pour ta référence Raoul. Je ne savais pas concernant Turgot.
  21. Samuel Bailey (1837), http://books.google.fr/books?id=HchHAAAAIAAJ&printsec=frontcover&dq=%22Money+and+its+vicissitudes+in+value%22&hl=fr&sa=X&ei=kw9QUcTFMIfMhAfbkIGoBA&ved=0CDcQ6AEwAA'>Money and its vicissitudes in value : As they affect national industry and pecuniary contracts. http://www.amazon.fr/Money-Its-Vicissitudes-Value-Joint-Stock/dp/B009NEZUV8
  22. Régis S.

    Etat De L'art En Économie

    Pas lu, mais je compte le faire car un de mes enseignants en philosophie économique (Emmanuel Picavet, pour ne pas le citer) en avait parlé brièvement et ça a l'air très intéressant http://www.melchior.fr/Leonid-Hurwicz-prix-nobel-d.10925.0.html$ (Erreur dans cet article : le débat entre Hayek et Lange a commencé dans les années 1930.)
  23. Bien qu'apparemment humoristique, ta remarque soulève un point important : l’ambiguïté du mot "bon". Effectivement, même dans le domaine de la consommation de fruits, on peut distinguer ce qui est bon et mauvais objectivement, si par "bon" on entend "bon pour la santé". On dira par exemple que la consommation d'une banane est objectivement meilleure à la consommation d'un morceau de métal, puisque celui qui prétendrait préférer le morceau de métal verrait sa préférence infirmée par la dégradation de sa santé (élément physique, donc). Et cela, une personne extérieure (un médecin, par exemple), peut le savoir ex ante. En revanche, ce que je voulais souligner, c'est qu'il existe des choix de consommation qui sont purement métaphysiques (ou du moins qui semblent l'être) : si le but du consommateur n'est pas de faire le choix optimal pour sa santé, mais de jouir le mieux possible, une personne extérieure telle que toi ne pourra pas savoir quel choix cet individu doit faire. Sa jouissance lorsqu'il consomme une banane et sa jouissance lorsqu'il consomme une pomme sont purement métaphysiques. Il est le seul à les connaître (elles ne sont pas intersubjectives). Ou alors, si elles ne sont pas métaphysiques, c'est que ces jouissances sont physiques, donc qu'elles émanent d'un organe que nous avons en commun à tous ? C'est ce que beaucoup prétendront en matière de vins, par exemple (un grand cru objectivement supérieur à de la piquette)... Mais quel organe physique avons-nous en commun qui nous permette d'affirmer cela ? Si on est freudien, je ne verrais que l'organe sexuel.
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