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YouplaBoum

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Tout ce qui a été posté par YouplaBoum

  1. J'ai beaucoup aimé récemment cet article de The American Conservative sur la France : http://www.theamericanconservative.com/articles/paris-in-fall/
  2. et voilà pour Barack Obama, même si sur ce dernier j'aimerais beaucoup une relecture (je l'ai fait assez vite) :
  3. Ah oui, j'ai totalement zappé le titre. Mais j'aime ta solution (j'ai du mal à trouver un équivalent correct pour l'expression "the case for", donc ça fait très bien l'affaire). Dans tous les cas, vu le décalage entre vous et moi, je vous le finis pour lundi midi au pire. Et peut-être même avant ce midi (pour vous). Les articles sur Romney et Obama étant plutôt courts, ça devrait le faire.
  4. Ah c'est génial ça ! J'avais de toute façon l'intention de me plonger pour de vrai dans l'actualité politique de l'Australie (et de Sydney), donc je pourrais faire partager à mon tour. Des conseils en ce qui concerne les média australiens, libéraux ou non ? Et sinon, de façon moins sérieuse, j'arrive en NZ à la fin du mois pour un road trip de 3 semaines. Un conseil, un truc à voir en dehors des incontournables ? Et surtout : Où puis-je trouver la meilleure bière du pays ?
  5. Je me charge de Johnson, mais je peux faire aussi les deux autres s'il le faut avant dimanche soir.
  6. Merci ! J'avoue être assez passionné par tout ça ces temps-ci. Une question : je compte me lancer dans les "Philosophical explanations" de Nozick, afin de mieux connaître. Le bouquin (ou même l'auteur) en vaut-il la peine ?
  7. J'ai fini récemment deux bouquins assez costauds, mais tous les deux également intéressants. On human conduct, de Oakeshott est fascinant. La prose excellente de l'auteur aide beaucoup (j'ai rarement eu autant de plaisir à lire en anglais), mais l'argument ne manque pas d'intérêt, bien au contraire. Oakeshott commence dans un premier essai par analyser la Conduite humaine, en termes de caractéristiques et de postulats. Si c'est la partie la plus abstraite de l'ouvrage, elle est passionante en termes de méthodologie utilisée, celle-ci étant une partie de l'analyse. A l'aide de celle-ci, il approche dans sa seconde partie la condition civile telle qu'elle devrait être selon ces postulats. On s'aperçoit très vite que cette condition idéale, si elle rejoint beaucoup d'analyses classiques, diffère profondément de la situation contemporaine ; c'est le troisième et plus important essai qui nous en offre la clef : ici Oakeshott retrace l'histoire des communautés politiques occidentales jusqu'à la naissance de l'Etat moderne. Son idée principale est que cette histoire est tiraillée entre deux pôles constitutifs de la pensée politique : l'idée de societas, et celle d'universitas. la societas, qui se rapproche de la condition civile étudiée plus tôt, est une communauté d'hommes rassemblés par l'obéissance aux même règles de conduite. L'autorité nécessaire pour faire respecter ces règles n'a d'autre but que cela. L'universitas, au contraire, se veut communauté en fonction d'un but (comme une entreprise, en somme), qu'elle se charge de définir souvent. Les implications sont grandes: sous l'Etat considéré comme universitas, tout autre universitas en son sein en vient à disparaître. Car, ou bien cette association-entreprise poursuit le même but que l'Etat et dans ce cas elle est redondante, ou bien elle en poursuit un autre et est nuisible. L'Etat-universitas réduira donc sous son poids les institutions intermédiaires afin de pouvoir le plus aisément possible mettre en branle et manager ses ressources (les citoyens) afin d'atteindre le but qu'il s'est fixé. Dans After virtue, de Alisdair Macintyre, c'est de philosophie morale qu'il s'agit. L'auteur estime que le langage moral qu'on utilise ("bon", "bien", "juste"), et même l'idée de morale, n'ont plus grande pertinence aujourd'hui, car ils se rattachent à des plans conceptuels disparus depuis longtemps. C'est pourquoi la société moderne se distingue par son incapacité à s'accorder sur un critère, un seul, de moralité. Dans ces conditions, les différentes évaluations morales, et les débats autour de ces évaluations, n'ont aucun sens: aucune morale actuelle ne peut valoir mieux qu'une autre, car elles sont incommensurables. C'est ainsi qu'il analyse le débat entre Rawls et Nozick : aucun n'a raison (et aucun n'a tort) car leurs prémisses sur la notion de justice sont incommensurables l'une de l'autre. Macintyre tente alors de retracer l'évolution philosophique qui a mené à cette perte. C'est surtout la naissance de l'idée d'un individu vu comme spontané et autonome qui a mené à cette évolution. Avec elle, la notion de vertu a aussi changé de sens: si autrefois on parlait des vertus, maintenant on parle de la vertu. Et si autrefois il pouvait encore s'agir essentiellement d'actions ou de disposition à l'action, de nos jours il s'agit surtout d'obéissance à des lois (que ce soit l'impératif catégorique ou autre). Par ailleurs Macintyre voit dans les pensées kantiennes et utilitaristes des tentatives de retrouver un fonds conceptuel pour la moralité, et conclut brièvement à leur échec. Cet échec fut bien perçu par Nietzsche selon lui ; mais Nietzsche, dans la nouvelle morale qu'il cherche à fonder, reprend tout autant l'idée de sujet autonome qui a mené aux échecs kantiens et benthamistes. A ce désordre moral contemporain, Macintyre oppose Aristote et la tradition qu'il a enclenché jusqu'au thomisme inclus. Sa grande idée étant surtout que la morale se reposait alors sur une conception téléologique de l'homme, liée à son inscription dans une communauté et donc dans une tradition. Sans cela, il est impossible de trouver un critère de moralité convenable. Les deux ouvrages sont très intéressants à lire en parallèle car, de façon assez drôle, malgré la différence de sujet de leurs essais, ils se focalisent sur des notions semblables : ainsi la notion de "practice", de "morale" et de "tradition" se retrouvent chez les deux, étudiées différemment, présentées différemment, mais avec des points communs intéressants. Bref bref, c'est assez costaud, mais c'est très bon, je recommande. Et en parallèle, j'en suis au 8ème tome de l'Histoire de l'Eglise de Daniel Rops. C'est excellent et ça retrace une bonne partie de l'histoire européenne depuis le Ier siècle, c'est donc passionnant sur plus d'un point.
  8. J'aimerais te citer l'entière seconde partie de L'Amour et l'Occident de Denis de Rougemont, peut-être la meilleur apologie du mariage fidèle que j'ai jamais vu. Mais tu ne la comprendrais pas, et tu y verrais sûrement de "l'auto-torture mentale". Mais même sans ça, tu tires des conclusions générales de cas trop particuliers. Je pourrais tout autant que toi traiter d'assèchement émotionnel un "amour libre" qui, en papillonnant, en multipliant les aventures, viendrait à n'accorder à celles-ci plus aucune valeur. Je pourrais faire cela, mais je n'en sais rien: je refuse de généraliser ce qui est avant tout une expérience personelle, et je refuse par conséquent d'en faire une quelconque idée à propager afin de promouvoir un comportement spécifique. Mais juste une chose, pour plussoyer la remarque de neuneu2k sur la différence entre la liberté et l'autonomie, et car tes propos m'y engagent : la "spontanéité", le "naturel" que tu invoques ici, et qui j'en suis sûr constitue une grande partie de ce que tu penses être le but de "l'émancipation", cette spontanéité n'existe pas. Du tout. Tu es complètement plongé dans le mensonge romantique, et tu veux y plonger les autres. Que tu veuilles le faire par "la persuasion" me rassure : tu n'y arriveras jamais, et c'est tant mieux.
  9. Eh bien justement, pour moi ça ressemble bien plus à une erreur embarassante pour eux qu'à une mesure volontaire. L'histoire même de sa conception (Hollande piquant une colère indignée devant un rapport sur le premier centile) montre bien qu'elle n'est issue que d'une émotion mal maîtrisée et canalisée par leur biais démagogique. Et qu'ils veulent l'introduire quand même, j'y vois surtout leur prétention et leur obstination à ne pas l'accepter comme une erreur. j'en veux pour preuve qu'en sous-main ils se sont empressés de la vider de son contenu à l'aide d'exemptions et de conditions diverses et variées.
  10. Justement, c'est cet "agenda social" qui me laisse perplexe. Je suis convaincu qu'ils n'ont aucun agenda, qu'ils ont juste voulu le pouvoir parce qu'après tout c'est leur rôle, mais qu'ensuite ils ne savent pas quoi en faire. Dès lors, ils répondent aux circonstances dans la mesure de leurs compétences (c'est à dire mal), mais au delà de ça ils ne seront pas capables de grand chose d'autres que d'idées brouillonnes, confuses, festives, qui tomberont à l'eau très vite et au final auront un impact plus étendu que puissant.
  11. Ils ont vraiment gagné la guerre culturelle, déjà. Ensuite je pense que l'illusion selon laquelle ils mèneraient une politique pragmatique et modérée a de solides fondements, même moi je suis tombé dedans. Déjà la personalité de Hollande, peu suspecte d'extrêmisme. Ensuite les multiples commentaires sur la compétence de bon nombres de membres du gouvernement (Moscovici, Cahuzac, Valls). Enfin, et je pense que ça joue beaucoup, les leçons étrangères, où en général la gauche au pouvoir est réellement pragmatique (en Allemagne, plus encore en Angleterre). Après je pense qu'on exagère nous-même un peu et que ça pourrait être pire que ça, ils restent modérés par rapport à ce qu'aimerait la gauche du parti.
  12. Au delà du fait que ça fait très trip new-age, tu cumules sans arrêt les non sequitur. Et à nouveau, toute ce que tu me dis est fondé sur des présupposés rien moins qu'évidents, et dans ce cas absolument illégitimes à être transmis aux autres. Tu as peut-être raison en disant que la "jalousie fait obstacle à une partie de l'amour". Reste que des centaines d'auteurs plus intelligents avant toi ont défini l'Amour le plus dur par la fidélité sans faille à un seul objet aimé. Qui croire ? En fait c'est ta notion même "d'expérience" qui est chargé en significations parasites. Il n'y a pas là "absence d'expérience", puisque l'expérience c'est ce qui se vit, et dans la mesure où on vit ainsi il y en a au moins une. Et encore une fois le non sequitur: tu conseille de multiplier les expériences, c'est à dire varier leur quantité, et tu conclus tout de suite au surplus de qualité que cela procurerait, or celui-ci est tout sauf certain.
  13. Me revoilà disponible pour des traductions, et je serais enchanté de reprendre avec ça si je le peux.
  14. Ton amalgame rapide en dit long : ces "expériences" enrichissantes seraient donc semblables à la vérité ? D'une part tu mélanges deux choses qui n'ont rien à voir, des évaluations ("expériences enrichissantes") avec des connaissances intellectuelles, et d'autre part surtout tu ne te rends pas compte des énormes présupposés qui composent ta pensée ici : en quoi être émancipé à ta sauce serait "plus enrichissant". Et plus encore, en quoi s'enrichir est bon en soi ? Quels sont les risques, en valent-ils la peine ? Et la vie au sein de contraintes, les mêmes dont tu parles, n'est-elle pas après tout "enrichissante" à sa manière ? N'apprends-t-on pas des choses dans une telle vie ? N'est-ce pas dommage pour toi aussi que tu passes à côté de ces expériences-ci ? Mais bref, il est louable que tu ne cherches pas à "émanciper" les gens autoritairement et que tu te contentes de la persuasion. Cependant le mot de Bastiat te convient tout autant: "Eh réformateurs, réformez-vous vous-mêmes, cette tâche vous suffit".
  15. J'adore. C'est fabuleusement bien repris. Merci mille fois pour ça.
  16. Au contraire, moi je trouve ça très sensé : le mec va au bout de la logique d'un certain libéralisme qui estime qu'il faut libérer l'individu de TOUS les carcans afin qu'il puisse s'exprimer et vivre le plus spontanément possible. Et la meilleure façon de faire ça, c'est de faire confiance à l'institution destructrice de carcans par excellence, l'Etat. Il ne voit cependant pas que dans le même temps, celui-ci en construit d'autres. Ou plutôt, perdu dans le mirage démocratique, il pense que c'est moins pire que ces carcans que sont le marché, la concurrence, la communauté, la religion, etc. Il s'imagine, en bref, que l'Etat démocratique sera moins arbitraire que ces anciennes institutions, car ici l'individu a son mot à dire. Ce qu'il faut répondre à cet individu est de mettre le point sur le problème : il estime que l'individu n'est libre que débarassé de TOUTE oppression. Et lui mettre le nez sur le texte des grands libéraux classiques pour qui l'oppression c'était celle de l'homme sur l'homme, c'est à dire celle de l'arbitraire humain. Et l'endroit par excellence où s'exprime cet arbitraire, c'est l'Etat, seul possesseur des moyens de coercition pour le mettre en pratique.
  17. J'avais déjà rencontré une fois un mec qui se disait libéral mais qui voulait confisquer tout l'héritage, comme ça "égalité des chances au départ". Il est important de préciser que cette notion d'égalité des chances est une antichambre de la pensée de gauche. Dans un cadre strictement libéral elle n'a aucun fondement, à la fois car elle est illusoire, mais surtout parce que non naturelle (au sens où elle n'existe pas d'elle-même), tenter de l'atteindre n'est au final qu'un autre avatar du constructivisme.
  18. C'est sympa, mais épargne toi du temps la prochaine fois : la plupart des articles de Naudeau sont déjà disponibles en ligne, celui-ci inclus : http://www.er.uqam.ca/nobel/philuqam/dept/page_perso.php?id=13
  19. Oui, et lui au moins c'est un mec sympa. J'avais un prof de politique américaine d'ailleurs qui disait que pour être élu aux USA il fallait être "un vrai mec" et qu'ensuite pour rester populaire il fallait être exactement ça, "sympa".
  20. C'est quand même ce fou ce désamour de l'étranger pour les républicains. c'est dû à quoi ? A Bush ? A une presse généralement de gauche peu importe le pays (ou dans tous les cas, plus à gauche que les républicains) ? Au fait que dans l'idée de républicain on entend sonner 'impérialisme' ?
  21. Ca montre en quelle estime il tient la Constitution si il y voit avant tout une victoire politique et non pas une application du droit.
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