Aller au contenu

Ataraxie

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    263
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Ataraxie

  1. Au fond, xara et Nick, tout cela n'est pas cohérent : les libertariens sont les premiers à railler le moindre rassemblement, qu'il soit festif ou non. Ils abhorrent les foules, ils sont individualistes. Après, qu'en sera-t-il de la population ? Des trentenaires informaticiens ? Comme le fait remarquer Jim, cela ne risque pas d'attirer les filles. On voit que vous vous prenez la tête (en tirant des plans sur la comète): cela montre que le libertarianisme ne sera pas un prétexte pour faire la fête. Cela s'annonce austère. De plus, les libertariens n'encouragent-ils pas plutôt la constitution de groupes de pression favorables à leurs idées ?
  2. Intéressant, dans la mesure où cela montre que dans la pratique les libertariens sont plutôt "individualistes". En conséquence les sentiments baignent dans le calcul froid et égoïste constituant un obstacle à l'internationale libertarienne.
  3. C'est en grande partie dû au fait que les classiques sont au fond d'indécrottables rationalistes et optimistes (pléonasme) qui croient fermement que les gens finiront par devenir raisonnables en ne cherchant plus à se piller les uns les autres.
  4. On en arrive toujours au même point. Vouloir un État minimal implique, pour rester proche du réel (c'est-à-dire non utopique) et renseigné par des exemples contemporains, la diminution voire l'abolition de la liberté politique. En revanche, par pureté théorique, certains ne conçoivent pas de liberté économique sans liberté politique.
  5. Cette définition n'est pas le propre de Durkheim. Pareto étudie également l'idéologie et la religion comme "fait social" (bien qu'ils n'emploient pas les mêmes mots, ils renvoient aux mêmes choses, c'est-à-dire à la sphère des passions, des sentiments et des intérêts). Il fait même la distinction entre la superstition et la religion. C'est Pareto qui insiste sur l'essor des religions scientifiques et athées. Durkheim ne fait pas preuve d'autant de recul dans la mesure où il célèbre le solidarisme (là où précisément Pareto le prend pour objet de son analyse).
  6. C'est moins l'analyse de Durkheim que celle de Pareto.
  7. Article amusant : dans le contexte français, il aurait pour titre "la vérité sur la lessive", et l'Etat aurait été remplacé par le "marché" comploteur qui va à l'encontre du progrès.
  8. Voilà. En gros, deux points de vue s'opposent sur ce forum : soit croire qu'il est possible de convertir au libéralisme par la puissance des mots et de la raison ; soit croire que l'on ne prêche que des convertis, impliquant le faible rôle joué par la démonstration dans le cadre d'une tentative de conversion.
  9. Oui, mais critiquer la démocratie, ses travers, ou bien croire qu'elle est souillée par nature, en méprisant ceux qui votent : ce n'est pas faire preuve de réalisme (au sens vulgaire) dans la mesure où le droit divin des peuples est un mythe puissant auquel les gens sont attachés (même si en pratique il existe toujours une oligarchie) et c'est toujours en fonction d'une démocratie idéalisée qu'ils raisonnent ("tous des pourris", mais le sentiment démocratique reste puissant). En gros, ils sont plus attachés à l'idée du droit de vote qu'à sa pratique. Et on observe qu'ils laissent la politique à un dirigeant auquel on attend tout. Bref, il faut composer avec ces éléments, si l'on veut rester dans le réalisme. En guise de réalisme, certains proposent "la diffusion des idées libérales" (comme l'esprit peut tordre la cuillère). Être anti-démocrate, pourquoi pas, mais il faut avoir la franchise de dire qu'il ne s'agit pas d'un régime de co-propriétaires (il s'agit d'une rêverie) mais autoritaire (qui implique la suppression de la liberté politique) si l'on reste dans une perspective proche du réel. On peut aussi dire que Sarkozy est l'équivalent de n'importe quel politicien, mais cela serait mentir tant on voit qu'il continue de canaliser les passions. D'ailleurs, pourquoi continuer de suivre l'actualité politique ? Et on ne peut pas dire qu'il s'agit de la suivre de manière dépassionnée, indifférente (en cela les anti-démocrates rejoignent les démocrates).
  10. Anton_K, il est amusant de se la jouer anti-démocrate revenu de tout lorsque par ailleurs et dans le même temps, on est fondamentalement progressiste : croire que les idées ("libérales") mènent la marche du monde et suffisent à tordre le réel dans le sens qui nous convient. Chassez le naturel et il revient au galop.
  11. C'est un classique : exiger la pureté libérale qui implique de ne pas voter. S'attendre au grand soir libéral grâce à un candidat du PLD. Se rendre compte que ce candidat ne cadre pas avec la pureté libérale car compromission avec le principe de réalité. Déplorer qu'il n'y ait pas de candidats libéraux. Recommencement du cycle.
  12. On constate que Snow est pris pour cible parce qu'il a eu le malheur d'être dans la perspective du moindre mal.
  13. Je ne comprends pas vos débats sur les sciences sociales (tout particulièrement la sociologie). Ils me semblent fort scolaires. En réalité, dans le contexte français, il n'existe plus de durkheimiens depuis plus d'une cinquantaine d'années. Si l'on continue de citer Durkheim, on conserve moins l'aspect scientifique qu'idéologique de son oeuvre : la valorisation de la solidarité, l'intégration, le vocabulaire scientiste, la distinction forcée et idéologique entre la psychologie et la sociologie, etc. D'ailleurs, concernant Le suicide (grande oeuvre par ailleurs) il faut savoir qu'il avait déjà en tête la conclusion avant même de commencer la rédaction et la "démonstration" de son livre. Pour ce qui est de Max Weber, quelqu'un peut-il me citer son équivalent dans le contexte français en sociologie ? Bonne chance. Il faut appeler un chat un chat : la sociologie existe bien comme discipline, mais la majorité des chercheurs se contrefichent de la science (ça consiste surtout en des causeries sur la science). Seulement, il faut parler le langage de la science pour complaire à la population et justifier cette discipline ; c'est un vernis scientifique nécessaire à notre époque (en fait, rien de nouveau sous le soleil depuis le XIXème siècle). Ceux qui veulent réellement constituer la sociologie en tant que science sont, au mieux, ignorés (c'est-à-dire qu'ils ne sont pas lus), au pire, méprisés, car ils sont qualifiés, à tort ou à raison, de droitiers. Pour se convaincre que l'aspect scientifique n'a que peu d'importance, il suffit de comparer, l'année dernière, l'hommage rendu à Robert Castel, en comparaison de Boudon et Crozier (tous les trois décédés en 2013). Mais je répète qu'il est tout à fait saugrenu de définir ce qu'est une discipline par une minorité et non une majorité de chercheurs.
  14. Les propos de poney ne sont pas sans rappeler ma jeunesse. Pour revenir à la "théorie du genre", il suffit seulement d'avoir une connaissance rudimentaire de la production dite scientifique du genre pour se rendre compte qu'elle est, historiquement et par définition, idéologique. Bien avant Judith Butler et le sociologue cité par free jazz (et d'autres, dont Fassin, qui sont dans le sillage des fondateurs) des féministes (pour qui l'homme est à la femme ce que le bourgeois est au prolétaire) ont fait la distinction entre le sexe social (c'est-à-dire le "genre") et le sexe biologique. Le raisonnement suivant, tout le monde le connaît : "le sexe biologique est une construction sociale". D'une part, il est étrange de définir le caractère véritablement scientifique d'un domaine d'étude par une minorité et non la majorité des chercheurs (car cela viole le bon sens). D'autre part, ce qui passe pour du pluralisme et une discussion de nature scientifique est une ligne de séparation (que l'on retrouve ailleurs) entre marxistes et socialistes sous un vernis scientifique, c'est-à-dire entre socialistes intransigeants et socialistes transigeants. Pour ce qui est de la proposition : "la théorie du genre est une invention des cerveaux malades de droitiers" il se trouve qu'elle émane, ironiquement, directement des scientifiques du genre qui sont à la pointe de leur domaine ! En effet, ils entendent par "genre" l'idée abstraite selon laquelle "cela porte sur le principe de partition entre l'homme et la femme". Il s'agit, comme tout le monde le sait, d'un tour de passe-passe : "vous ne comprenez pas voyons, on ne dit que le sexe est une construction sociale en provenance d'un système oppressif hétérosexiste qui est celui de la domination masculine, entre scientifiques nous discutons du principe de partition". Leurs objets paradigmatiques sont : les transsexuels et les hermaphrodites.Tout ça devrait nous faire réfléchir sur notre statut d'êtres humains, pensent-ils. En revanche, je suis moins sévère que free jazz dans la mesure où j'estime que ces chercheurs ont bien une utilité sociale, celle de nourrir le besoin de progressisme du grand public. Pour un public plus restreint (qui se perçoivent comme "dominés" - homosexuels, femmes, lesbiennes) fournir des modèles intellectuels qui sont bien dociles et idiots utiles du gouvernement. Après, comme tant d'autres, il est vrai qu'ils tendent à favoriser la limitation de la liberté d'expression et la montée du politiquement correct et des lois liberticides ; mais ils en sont moins la cause que la conséquence car la question de la population se pose (comme toujours) : celle-ci veut-elle vraiment la liberté et la responsabilité ou bien préfère-t-elle l'émancipation ?
  15. Attention aux amalgames : il y a la "théorie du genre" (inventée par les socialistes de droite) et la théorie du genre d'inspiration scientifique (dont il est l'un des meilleurs représentants).
  16. C'est pourtant simple : je suis favorable également pour faire fonctionner la concurrence entre les écoles. Mais ça n'a aucune importance car force est de constater que le poids des mots ne suffit pas à faire plier la réalité.
  17. Je ne comprends pas votre réaction, pour le coup. Je ne défends pas l'éducation nationale. Son inexistence comme sa disparation ne dépend pas de moi.
  18. Tout à fait. Mais cela n'a que peu à voir avec le libertarianisme. Les raisons sont en grande partie culturelles (une grande partie des Français sont attachés à un universalisme abstrait laïciste). Il est par conséquent logique de fuir l'éducation nationale de ce point de vue si cette culture nous laisse de marbre, voire nous est hostile.
  19. Est-il réaliste de vouloir faire fonctionner le marché concernant l'école au sein du contexte français (ce qui fait sa spécificté) ? Attention aux effets pervers : seule une minorité (élite) de parents est préoccupée par l'instruction et l'éducation de leurs enfants (comme on le voit avec les écoles "hors contrat"). La majorité s'attend à ce que l'Etat se charge de remplir l'emploi du temps du rejeton (d'où la fonction de garderie de l'école théorisée par Nemo). Alors réaliser un marché de l'école serait absurde dans la mesure où cela saperait les fondements de l'éducation nationale, du collège unique (ce qui explique d'ailleurs pourquoi le privé est sous contrat). De même, se plaindre de l'idéologie des professeurs de l'éducation nationale n'est pas raisonnable dans la mesure où il s'agit, par définition, d'une profession idéologique (un moteur qui permet d'affronter le réel) en dehors de la physique et des mathématiques. Bref, on voit qu'il n'est pas question, au fond, de professeurs qui font "bien" ou "mal" leur travail (en revanche, ce discours montre que les professeurs sont attachés à la valeur-travail, ce qui n'est, comme on l'a vu, pas un hasard).
  20. Ataraxie

    Les Enfants

    Faut-il se réjouir d'une telle nouvelle dans la mesure où cela revient à ne pas accepter le nouveau-né tel qu'il est ? L'homme nouveau n'est pas loin !
  21. Ataraxie

    Les Enfants

    On se dit ça pour se rassurer.
×
×
  • Créer...