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Patrick Smets

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Tout ce qui a été posté par Patrick Smets

  1. L'analyse des systèmes électoraux est une des matières qui m'a le plus intéressé en sciences po. C'est à la fois le produit des luttes de pouvoir passées et la matrice des suivantes. Le modèle américain (et anglais, bien que ça change) est bipartisan alors que le modèle français est bipolaire. Le modèle belge est réellement multiparti avec une tendance très nette à l'émiettement de l'électorat.
  2. S'il faut faire le point, c'est Gary Johnson qui aura le plus souffert de l'attitude de la presse. Jusqu'au bout, on aura présenté Donald Trump comme le candidat républicain avec tout ce que ça veut dire de temps d'antenne et de légitimité a priori. Or, l'élection d'aujourd'hui, c'est une candidate démocrate contre trois (ou quatre) candidats indépendants. Tout au plus Trump a-t-il le soutient d'une partie du Parti Républicain, mais une partie aussi importante est en opposition farouche à un candidat "unamerican". Si cet élément du débat avait été repris plus régulièrement par la presse, une bonne partie des électeurs républicains auraient probablement pris la peine de considérer les autres candidats indépendants.
  3. Je ne sais pas ce qu'elle a dit, mais certains en ont déduit la probabilité d'une guerre nucléaire. Un exemple d'exageration
  4. J'avais lu «aucune attention» au lieu d«'aucun crédit». Autant pour moi.
  5. C'est l.hypothèse d'un état minimal qui est irréaliste, pas son mode de financement
  6. C'est pourtant une hypothèse tout a fait réaliste pour un etat minimal. Fourniture d'un service public et appel au dons des citoyens satisfaits. Il y aurait des passagers clandestins, maos ça peut marcher. Des transports en commun ont été lancés comme ca en Amérique Latine.
  7. 1) j'ai vu passer plusieurs fois des références à une guerre nucléaire avec la Russie, par exemple2) je ne dis pas que c'est une mauvaise idée d'ignorer volontairement les propos des politiciens, mais alors, on ne participe pas aux discussions...
  8. Des politiciens qui se font passer pour des gentils puis sont méchants, il y e a quelques uns. Des politiciens qui se font passer pour des méchants puis qui se découvrent un coeur en or et un grand désir de paix et d'amour, c'est déjà plus rare.
  9. A l'inverse, Clinton avait le profil parfait et était donné vainqueur depuis avant les élections. Une partie du désamour qu'elle inspire procient justement de ce qu'elle gagne troo facilement. Elle n'offrepas d'émotion à ses supporters. D'où le monopole de l'attention dont a joui Trump.
  10. Trump n'a pas fait une si mauvaise campagne que ça. C'est juste qu'il était inéligible à la base. Miscasting. Ce type etait parfait comme troisième candidat mais absurde en Républicain.
  11. Il n'y a tout simplement aucune raison de soutenir Trump, à part pour le lol ! Même son parti l'a laissé tomber...
  12. Pour les annales, puisque la subtilité ne semble plus une vertu cardinale en ces lieux, Je ne dis pas que Clinton est une femme honnête ou que je veux l'épouser. Je ne dis pas que Comey n'a pas d'agenda politique ou que je veux l'épouser. Je dis 1) que je suis frappé de la vitesse de réaction pour relier n'importe quelle remarque concernant Clinton à des pratiques guestapistes (ici, des menaces de mort sur la famille des enquêteurs). 2) que nous avons perdu toute foi dans l'idée que quelqu'un quelque part puisse agir pour d'autre motif qu'un intérêt politique étroit. 3) que cette faillite généralisée de la légitimité publique (pas seulement politique, mais publique dans son ensemble) est alimentée et récupérée par une nébuleuse d'extrême-droite fascinée par Poutine et soutenue par le FSB 4) que nous devons faire attention à ne pas servir d'idiots utiles à des types encore plus détestables que nos technocrates socialisants en relayant leurs ragots. Ni plus, ni moins.
  13. Si Comey raconte de couilles et qu'il y a finalement de quoi inculper Clinton, il perd son job et son honneur. Peut-être qu'il prend ce risque, mais il est méthodologiquement plus crédible que, par exemple, Zérohedge qui ne fait que gagner de l'audience quand il raconte des conneries. Skin in the game.
  14. Si personne ne perd rien en te racontant des conneries, alors n'écoute personne. La vérité ne sort pas du choc de deux mensonges.
  15. Lève le nez du guidon. Je ne parle pas de Clinton, mais du modéré dans le débat, le "bisounours", le mec "soumis au politiquement correct", celui "qui croit tout ce que les médias lui racontent". L'expression sur internet est devenu une course à l'extrémisme avec une prime aux idées les plus grotesques. Il y a des gens que ça sert, ceux qui veulent créer un sentiment commun de défiance, de brouillard, de distorsion de la réalité.
  16. "Skin in the game". Qu'est-ce que le mec en face de toi perd s'il te raconte des conneries ?
  17. Ils soufflent sur les braises, ils pourrissent l'ambiance, ils discréditent les modérés. On ne peut pas nier l'influence du KGB sur le débat public en France pendant l'après-guerre. Il n'est pas inopportun de se demander aujourd'hui si nous (! nous !, pas l'occident en général) ne sommes pas en train de relayer imbécilement des rumeurs fabriquées sur mesure par Poutine. On n'était plus en train de parler de Clinton, là. On en était à parler d'un type du FBI qui serait en train de mentir sciemment parce que Clinton aurait menacée de tuer des membres de se famille. Est-ce bien crédible ? Comment en sommes-nous arrivé à des réactions aussi stéréotypées ?
  18. Tu sais bien que ce n'est pas à toi que je pensais en écrivant mon post.
  19. À part que le trolling du FSB est un fait documenté, pas une hypothèse. (Enfin, moi, je suis de la vieille école, je crois encore ce que je lis dans The Economist...)
  20. "Parier sur", j'imagine Ceci étant, parier sur le fait que Hillary Clinton menace de tuer les enfants des agents du FBI me semble au moins autant risqué. Le plus drôle dans cette histoire, c'est que les vices que certains veulent prêter à Clinton sont exactement le fonctionnement quotidien de Vladimir Poutine, que les mêmes présentent comme un type formidable. Et cette constatation répond à la question du "qui" que je posais de façon rhétorique dans mon message précédent. La propagande de Poutine tourne autour de "tous les politiciens occidentaux sont comme moi, donc vous n'avez pas à vous plaindre." Et les trolls du KGB font ce qu'ils ont toujours fait : intoxiquer l'opinion publique européenne. Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est plus via les militants du PCF qu'ils font transiter leurs mensonges. C'est via la clique de no-life qui sert la soupe à Trump.
  21. L'idée que quelqu'un dans le monde puisse faire son travail avec rigueur et honnêteté, c'est définitivement has been ? Tout est nécessairement toujours politiquement télécommandé ? Pourquoi est-ce qu'on part tout le temps sur l'hypothèse la plus malfaisante et la plus improbable ? C'est devenu un réflexe pavlovien. Qui est-ce qui nous a bouffé la tête comme ça ? Qui est-ce que ça sert ? Quel est le sens de la vie ?
  22. tcheudi ! On est loin du compte là... Je ne dis pas "les méchants médias qui tapent dessus", ça c'est bon pour les geignards de l'alt-right. Juste qu'il ne faut pas s'attendre à un traitement de faveur, et que la réalité du terrain, c'est un journaliste qui essaye de te faire déraper parce que c'est son métier, des médias sociaux qui amplifient les trucs extrêmes parce que c'est leur nature, ce genre de truc. La réalité de la com' politique, quoi...
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