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Punu

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Messages postés par Punu

  1. De toute façon, hors miracle le concernant, je n'irai jamais acheter un bouquin de Charles Murray, ni même de Thomas Carlyle d'ailleurs. Pour Maurice Barrès, en revanche, c'est probable.

    Le bon vieux nationalisme antisémite à la française, rien de tel pour s'ouvrir l'esprit, en effet ! Bonne continuation dans ton cheminement idéologique. :icon_up:

  2. Pourriez vous développer? Ne sous estimez pas mon ignorance (elle est infinie, par définition, puisqu'elle englobe tout ce que je ne sais pas), je suis intrigué par votre commentaire et interessé de savoir pourquoi vous l'avez fait (allez y carrément, je ferai gracieusement semblant de ne pas être susceptible).

    Pour préciser ma question: je n'ai vu aucune incohérence entre Diamond et Dawkins (vu votre réaction initiale, vous devez bien rigoler maintenant).

    Les thèses de Diamond sont du culturalisme pour les nuls (à part en ce qui concerne les habitants de la Nouvelle Guinée, qui forment inexplicablement un groupe supérieur aux autres et dont le statut ne dépend donc pas uniquement de l'environnement) alors que Dawkins, étant un scientifique d'obédience darwinienne, bat en brèche le mythe culturaliste (l'environnement étant un agent participant à la sélection de façon passive, c-à-d que les organismes qui sont les mieux adaptés à un environnement donné augmentent leur fitness/nbre de descendants à long terme, alors que pour Diamond l'environnement est une sorte de révélateur magique de potentialités fondamentalement équivalentes).

    En lisant le sommaire du livre de Murray, je pensais immédiatement à Thomas Carlyle, glorificateur de l'autoritarisme, qui estimait d'ailleurs que :

    :icon_up: Aucune référence aux nazis, juste à Thomas Carlyle ? Je sais que tu peux faire mieux que ça !

  3. Quelques nouvelles lectures intéressantes :

    Manque de rigueur et de cohérence, mais un petit plaisir littéraire à déguster lentement, un ou deux articles par jour à l'heure du goûter…

    Sans même être passionné par l'oeuvre de Giacometti, ce livre vaut la peine d'être lu car il y parle de son art, la sculpture, avec un talent et une perspicacité rares. Rivalise avec les "Propos sur l'art" de Picasso.

    Si le style riche et parfois précieux de Matzneff ne vous rebute pas, ce livre est un must have. Il n'aborde pas que la rupture amoureuse mais la rupture en général, celle que nous vivons au quotidien : rupture avec nos rêves, changement de vie, perte d'objets et d'idées…

    L'auteur est marxiste mais il n'est pas trop lourd (il cite surtout les textes et donne des explications assez neutres - même si l'on sent le mépris-, à quelques envolées près). On y découvre (je m'en doutais) que la presque totalité des écrivains français de l'époque se sont prononcés contre la Commune, dans des textes qui manquent de cohérence idéologique mais qui sont captivants. L'auteur aborde également la création concomitante de la théorie de "l'art pour l'art" et de l'aristocratisme esthétique. Les passages sur le style et les ressorts narratifs utilisés dans les oeuvres et textes anti-communards sont passionnants, on y retrouve déjà toute les caractéristiques de la littérature propagandiste.

    Un livre très intéressant sur les sources de l'ultra-hygiénisme contemporain. Dans "La guerre des nazis contre le cancer", on découvre que l'Allemagne nazie avait des décennies d'avance sur les autres nations dans la mise en place de réformes sanitaires que les médias présentent aujourd'hui comme progressistes et socialement responsables. Ainsi, médecins et gouvernement nazis entreprirent de lutter contre l'amiante, les radiations, les pesticides et les colorants alimentaires, tandis que, après la découverte d'un lien entre la consommation de tabac et le cancer du poumon, furent lancées de virulentes campagnes anti-tabac, accompagnées de diverses interdictions.

    L'ouvrage de Proctor ne fait pas que révéler, grâce à des documents et des archives inexploités à ce jour, un aspect inconnu et surprenant du nazisme, il pose aussi des questions fondamentales sur la science - un régime maléfique peut-il engendrer une « bonne science » ? - et surtout sur « l'activisme sanitaire » de nos

    propres sociétés.

    :doigt::warez::icon_up:

  4. Dernièrement, j'ai lu avec profit :

    Les grands mythes de l'histoire de Belgique, chez EVO-Histoire, sous la direction d'Anne Morelli (elle a écrit un article sur la vingtaine). Livre assez intéressant, avec entre autres un excellent article de Stengers sur la révolution de 1830. Le bouquin n'est toutefois pas référencé sur Amazon.fr

    Un excellent livre sur les manipulations des images dans les régimes communistes, fasciste et nazi :

    La voix du maître (intéressant par rapport à son oeuvre mais également dans sa compréhension de l'art cinématographique) :

    Un bouquin de psychologie mainstream qui présente la psychologie de gestion de la violence. Un peu bêbête au début, mais on en tire de nombreux enseignements très intéressants, principalement (pour moi) sur la formulation des besoins et envies :

    Un de mes grands centres d'intérêt, les cultures (pas au sens agricole) animales. Un bouquin intéressant sur le sujet mais qui manque peut-être d'esprit synthétique et verse trop dans l'anecdote. Toutefois une excellente introduction.

    Je lui préfère celui-ci (plus difficile) :

    Et enfin, un essai intéressant même s'il est totalement anecdotique :

  5. Etant étudiant en art, j'aurais tendance à être de gauche "par tradition" par rapport au milieu dans lequel j'évolue… Eh, non, partez pas, pas tout de suite ! :icon_up:  Je précise que j'ai fréquenté toutes sortes de gens, y compris ceux qui m'apportaient un autre "son de cloche"… Les idées libérales me semblent intéressantes (et leurs applications future, inévitables dans de nombreux cas).

    Même si j'avoue nourrir un certain scepticisme envers ceux qui érigent le libéralisme en tant que "dogme", et pas en tant que moyen pragmatique de parvenir à des résultats, je suis ici essentiellement à titre informatif, pour engranger de nouvelles idées.

    Bienvenue!

    Personnellement, j'ai toujours trouvé que la politique était le tombeau de l'Art. Je ne pense pas qu'on puisse dire que les artistes soient majoritairement de gauche (les faux artistes sont par contre très prompts à s'agenouiller devant les politiciens-subsidieurs) et que de toute façon c'est passer à côté de leur véritable apport (Michel-Ange était de gauche ou de droite ? se demande l'imbécile en regardant le tombeau de Jules II).

  6. D'abord : mes références sont plutôt vieilles car je n'ai plus touché une BD depuis l'âge de 15-16 ans.

    Sambre est très beau graphiquement parlant, mais les histoires sont de gauche, et la gauche conne.

    La nef des fous est magnifique également, même si l'histoire ne suit pas.

    Bilal… totalement surestimé. Il dessine très très bien, mais ses histoires…

    Ceux qui me plaisaient :

    On ne présente plus Gotlib.

    Boucq. Vraiment excellent.

    Le premier cycle de la Quête de l'oiseau du temps. Génial.

    Et la majorité des Franquin et des Tome & Janry.

  7. Ben en fait pour moi pas tellement, lors mon recrutement ils ont constaté que mon poids était un peu supérieur à la moyenne, et m'ont demandé si je me sentais capable de faire l'armée. J'ai répondu que non… Du coup je suis devenu un contribuable encore plus important  :icon_mrgreen: parce que je suis soumis à la taxe militaire !

    Donc les gens qui ne se plient pas au service doivent acquitter une taxe supplémentaire chaque année ? Quel esclavagisme !

    Sinon, bienvenue à toi, même si tu es minarchiste. :icon_up:

  8. J'ai récemment relu La Trahison des Clercs, de Julien Benda. La richesse de ce livre (analyse de l'idéologie et de la prise de conscience nationalistes au 19è et au début 20è / analyse du rôle du "clerc", de l'infiltration de la politique dans la société) et la clairvoyance incroyable de Benda (en 1927, il prévoit sans équivoque la shoah, par exemple) sont particulièrement stimulants. J'en suis arrivé à me dire que le mouvement relativiste/post-moderniste actuel est en fait totalement dérivé, idéologiquement, du nationalisme du 19è. Benda analyse également les modifications induites par l'apparition de la démocratie dans les sociétés européennes, il analyse l'influence des philosophes allemands de la deuxième moitié du 19è (un peu comme Hayek dans La Route de la Servitude). Il traite également, rapidement mais avec tant de perspicacité, de la conversion à l'étatisme de toute l'intelligentsia dans la 2è moitié du 19è, et, cerise sur le gâteau, il considère, entre les lignes, le libéralisme comme un humanisme, même s'il n'est pas libéral consciemment (après la deuxième guerre mondiale, il est (presque) incompréhensiblement devenu communiste). C'est vraiment un très grand livre, que je conseille.

    Propos sur l'art, de Picasso. Je cherchais depuis longtemps un livre qui reprenne les diverses lettres, discours, interviews, etc. de Picasso, et le voilà. Il y parle principalement du cubisme (de façon éclairante !), de l'art qui le précédait (Cézanne, Manet, Monet, Gauguin, Van Gogh, etc.) et de l'art abstrait (qu'il qualifie d'art décoratif, totalement non subversif). Il parle également de ses intuitions, de ses interrogations, de sa vision de l'art en général, et de mille autres choses. C'est vraiment une lecture passionnante.

    L'éthologie ne se limite pas à Lorenz. Ce livre, très récent, est vraiment génial pour celui qui veut dépasser la superficie de cette discipline. Vraiment excellent, rien à redire.

    L'éthologie contemporaine a opéré une révolution majeure dont on n'a pas encore pris la mesure. Les représentations classiques de l'animal ne sont plus tenables : l'opposition entre nature et culture ne suffit plus à rendre compte de la différence qui sépare l'homme de l'animal. Une véritable ethnologie est désormais nécessaire pour comprendre de nombreuses sociétés animales comme celles des chimpanzés, des éléphants ou de certains mammifères marins. Réexaminant les notions d'outils, de communication, de rationalité, Dominique Lestel montre que les comportements culturels ne constituent pas une rupture propre à l'humain, mais qu'ils émergent progressivement dans l'histoire du vivant. Il suggère par ailleurs que certains animaux doivent être considérés comme d'authentiques sujets dotés d'une histoire, d'une conscience de soi et de représentations complexes. Autant dire que le statut de l'humain doit être repensé de façon radicale : c'est là une des questions majeures du XXIe siècle.

  9. De l'écriture, de Francis Scott Fitzgerald. Nul.

    La bêtise, l'art et la vie, de Gustave Flaubert. Parfois intéressant, le bouquin est une suite de lettres de Flaubert à Louise Collet sur la création artistique (surtout celle de Madame Bovary). Pour les mordus.

    Partis pris, de Vladimir Nabokov. Grosse déception. Il lance des anathèmes sans explication et est très imbu de sa personne (dès la première page, il confie qu'il pense comme un génie (sic !!!)).

  10. J'ai profité de la foire du livre de Bruxelles pour faire quelques emplettes. Ce que j'ai déjà lu :

    L'âge du roman, textes de Simenon. Franchement, je l'ai lu d'une traite tellement c'est bon. Il a une vision si claire du roman, de ses enjeux, du romancier, que c'est un vrai plaisir. On découvre que Simenon, malgré sa réputation de tâcheron, avait des vues très pertinentes sur son art.

    Ceci n'est pas la Belgique, de Luc De Heusch. Ancien ami d'Alechinsky, ses analyses de Cobra ne sont pas bonnes, à part celles de Dotremont. L'analyse de la peinture d'Ensor est par contre de première classe. Le texte éponyme sur l'histoire de la Belgique en accéléré est, lui, très décevant. Le récit de ses tribulations esthétiques au Congo amusant. Je ne conseille pas.

    La norme et le caprice, de Francis Haskell. Très très mauvais. Un thème génial : l'évolution des goûts dans la peinture entre 1780 et 1850 par l'étude du contexte historique et culturel ainsi que des relations commerciales, mais au final c'est un catalogue d'expositions et de ventes aux enchères. Sans le moindre intérêt.

    Travail du bois pour débutants, de Chris Simpson. Pas cher et très complet. Pour tous ceux qui en ont marre d'Ikea. :icon_up:

    La suite la semaine prochaine. Miam-miam !

  11. Libertarien a dit :
    Bref, tu voulais un film de dix heures dont deux heures de cours magistraux sur la novlangue.

    Non. Franchement, fais regarder le film à quelqu'un qui n'a pas lu le bouquin avant, et communique-moi son avis. C'est une très mauvaise adaptation.

    Dans le même genre, un film comme Gattaca est bien meilleur.

  12. pour quelles raisons?

    Parce qu'il n'avait pas le centième de la richesse du livre, que l'histoire était incompréhensible pour quelqu'un qui n'avait pas déjà lu le bouquin et que les scènes finales de l'emprisonnement et de la conversion étaient vraiment mauvaises, mal rendues.

  13. Souvent prêtres et prélats avaient des enfants ou des neveux à qui ils s'efforçaient de transmettre leurs biens. Il arrivait même assez souvent que le titulaire d'un bénéfice ecclésiastique ne soit pas prêtre. Généralement, la dîme ne permettait par ailleurs à son titulaire que de vivoter.

    Dans quelle proportion ?

    Mais de toute façon : considérons que la majorité des biens de l'Eglise à la veille de la révolution ait été acquise de façon honnête :

    1° Qu'est-ce qui légitime que l'Eglise perçoive aujourd'hui de l'argent volé au contribuable ? Cela sous-entendrait que les contribuables belges actuels sont responsables des agissements des révolutionnaires français ?

    2° C'est la première fois que j'entends que ces subsides constituent une réparation. Soit, mais comment a-t-elle été calculée ? N'a-t-elle toujours pas été repayée après tout ce temps ? Les autres cultes qui reçoivent des susbsides en Belgique (musulman, laïque, orthodoxe, protestant) perçoivent-ils également une réparation ?

    3° Les descendants des autres personnes qui ont été dépossédées à la révolution, les nobles entre autres, mais également tous les gens de rien qui sont morts pour un oui ou un non, peuvent-ils demander aujourd'hui, exiger plutôt, un subside ?

  14. Je ne doute pas de la valeur de certaines de tes sources, mais je subodore que tu n'as pas saisi certaines subtilités, dont notamment la distinction entre tel ou tel prêtre ou prélat et l'Eglise en tant que telle.

    Ok, considérons que je sois con : étant donné le célibat, ne peut-on considérer que l'argent volé par les prélats soit revenu à l'Eglise après leur mort ?

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