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DoM P

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Tout ce qui a été posté par DoM P

  1. Je ne parviendrai donc pas à vous convaincre, si les preuves-mêmes qui ont convaincu le tribunal ne vous convainquent pas. Qu'à cela ne tienne, je pense raisonable de penser que cet "homme" ne sera plus jamais élu.
  2. Vous me voyez perplexe. Michel Garetta, 29/05/1985 : Je ne vous ferai pas l'affront de vous dire qui étaient les autorités de tutelles en question. Vous conviendrez, j'espère, qu'à partir du moment où les conséquences d'une action sont inéluctables et qu'on en a conscience avant même de la mener, le caractère volontaire de ladite action est incontestable. Exact. J'ai tendance à mettre tout ces salauds dans le même sac. Privilège d'électeur.
  3. Je peux admettre que le terme est un peu fort. Cependant, je ne comprends pas comment on peut dire qu'il n'y a pas volonté de tuer lorsqu'on sait que l'action qu'on se prépare à mener ne peut que causer la mort de 10000 personnes. C'est d'ailleurs pour cette raison que certains ont été condamnés. Ce que vous voulez dire, je pense, c'est que la motivation n'était pas le meurtre. Et c'est vrai qu'en général, on admet que les crimes contre l'humanité tels que les meurtres massifs ont pour unique but l'élimination de la population concernée. Ce qui n'est évidemment pas le cas pour les hémophiles. Mais si l'on y regarde de plus près, on comprend qu'au-delà de cette élimination, il y a un autre but. Hitler n'éliminait pas les juifs pour le simple plaisir de le faire. Il le faisait pour purifier la race et protéger le pays de la mainmise de la juiverie internationale. Certes, cette motivation est autrement plus grave que celle de Fabius, qui consistait d'une part à faire des économies (ne pas jeter les stocks constitués) et d'autre part à favoriser la méthode française (par chauvinisme, ou patriotisme économique diraient certains aujourd'hui). Mais là où diminue la gravité de la motivation, son côté sordide prend le pas. On a tué 10000 personnes pour un peu de fric. N'oublions pas de replacer cela dans le contexte : Lenine avait déjà donné des ordres de ce genre. L'élimination de l'opposition a commencé le jour de la prise du pouvoir. Dans le cas de Fabius, c'était le rôle des médecins d'appuyer sur la gravité de l'affaire. Ce qu'ils ont fait, d'où la phrase que je mentionnais plus tôt.
  4. Ah? Je croyais que c'était meurtre Si je reprends la définition Wikipedia là où tu t'es arrêté, je vois ceci : Vu de ma fenêtre, il y a le nom de Fabius écrit sur chaque ligne de ce texte. M'enfin, moi, ce que j'en dis… Je ne suis ni juge, ni avocat… Le fait qu'il y a eu procès et que des gens y ont été condamnés prouve qu'il y avait moyen de prévoir qu'en infectant des gens en toute connaissance de cause, ils finiraient par être… infectés. Pardi! Et non seulement ça s'est déroulé comme ça, mais les accusés eux-mêmes, par cette phrase infâmante entre toute, l'ont admis : "je me sens profondément responsable, mais pas coupable". Tiens donc. Je n'ai jamais saisi la nuance, à vrai dire, si ce n'est en termes juridiques : responsable = relaxé, coupable = condanmé. Il ne faut surtout pas oublier quelques points essentiels de ce procès : - On savait que le sang était contaminé - On savait que, compte tenu des doses nécessaires, un hémophile "soigné" ne pouvait pas ne pas être infecté - Une méthode de détection du virus était connue et en application à l'étranger - Une méthode concurente de l'américaine pour la détection allait être disponible, à peine 2 ans plus tard. Celle-là était française. - D'importants stocks de sang contaminé auraient dû être détruits
  5. Intéressant. Votre réfexion me fait penser à celle de cet avocat défendant Jamal Derrar, l'assassin de la jeune Sohane, brûlée vive dans une cave. Cet avocat disait, en substance, que, même s'il était idiot de jouer avec de l'essence et un briquet allumé, l'incendie n'était pas prémédité. De même, on peut argumenter qu'organiser la distribution de soins à base de plaquettes contaminées en une telle proportion que tout hémophile soigné soit contaminé n'est pas un crime prémédité. Dans un cas comme dans l'autre, vous me pardonnerez d'être sceptique. Pour moi, ce n'est pas l'inéluctabilité du résultat qui rend le crime prémédité, mais la connaissance de ladite inéluctabilité. Or, cette connaissance existait, d'où le procès.
  6. J'avoue que je ne comprends pas trop la subtilité. En tout état de cause, je parlais à l'origine d'une autre époque, celle-ci étant l'immédiat après-guerre. Mais, crime contre l'humanité ou pas, il est bel et bien assassin de 10000 personnes, civiles, et innocentes. C'est un monstre à mes yeux.
  7. Tout à fait, et je confirme. 10000 hémophiles ont été empoisonnés (terme légal pour ce qui leur est arrivé), et le poison était mortel. Il s'agissait donc bien de meurtre. Or, il était bel et bien volontaire, puisque, considérant le nombre de poches de sang nécessaires à la constitution d'un soin de plaquettes pour hémophiles et du nombre de soins nécessaires à ceux-ci, il était impossible à un hémophile traité de ne pas être empoisonné. Ces faits, d'ailleurs, n'ont pas été contestés, Fabius admettant lui-même qu'il était responsable, mais pas coupable. Comme vous l'avez fait remarqué, le meurtre et l'extermination font bien partie de la liste des crimes contre l'humanité. Il ne s'agit donc pas de politique ici, mais de responsabilité.
  8. Ca se comprend. A une autre époque, il aurait été condamné à mort pour crime contre l'humanité.
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