Aller au contenu

free jazz

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    11 323
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par free jazz

  1. Selon Max Weber, la bureaucratie est une tendance lourde des sociétés modernes, c'est une conséquence de la division du travail, de l'organisation rationnelle instrumentale et technique. Elle n'est pas spécifique au périmètre de l'Etat, on la retrouve dans les partis professionnalisés, dans l'armée, dans les syndicats et dans l'entreprise capitaliste. A ce sujet: Les Écrits politiques de Max Weber : un éclairage sociologique sur des problèmes contemporains http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=RFS_464_0841
  2. Je dirais que c'est une variété particulière d'oligarchie, où le pouvoir est capté, contrôlé, par des spécialistes de l'organisation et de l'administration.
  3. Au fond, en dehors des utopies - en ce compris l'utopie libertarienne -, tous les régimes sont des aristocraties ou des oligarchies, c'est à dire qu'ils reposent sur la domination d'une élite dirigeante. Cela vaut pour les régimes économiques comme le socialisme ou le capitalisme. C'est une loi d'airain, le tout est de trouver le régime qui permette une circulation et un renouvellement de ces élites.
  4. Conférence à Lausanne sur la DD, qui peut éventuellement intéresser nos amis suisses: http://www.facebook.com/events/747155522008218/
  5. Il y a du vrai et du faux. Il est vrai que l’Occident chrétien a vaincu dans le monde moderne non parce que son idéologie, ses valeurs, ou sa religion étaient supérieures, mais plutôt grâce à sa supériorité à utiliser la force organisée, au moment où l'islam, qui dominait le monde auparavant, entrait en décadence intellectuelle et militaire. En revanche, la conquête de Java intervient dans le sillage de la conquête musulmane des Indes (dont l'héritage est la création du Pakistan en 1947), le plus grand pays musulman comme tu dis, fut pris par la force.
  6. Comme d'habitude, tu bottes en touche. Quand on balance un argument d'autorité parce qu'on n'a pas les moyens de réfuter une proposition, il faut envoyer une autorité un peu sérieuse. Commence par essayer de montrer comment le principe d'interprétation, et a fortiori celui d'abrogation, peut s'accommoder du dogme de l'incréation. Mais je n'attends rien, simplement je ne vois pas pourquoi il aurait fallu jeter la pierre aux individus communistes, qui dans les années 50, dénonçaient les crimes des régimes totalitaires, à commencer par J-F Revel ou Alain Besançon, qui sont devenus ensuite des penseurs libéraux de premier plan. Je ne vois pas pourquoi il eût fallu à l'époque, dénoncer une mentalité d'esclave ou les soupçonner d'une allégeance excessive au camp occidental. D'ailleurs pour moi l'ennemi politique ce ne sont pas les musulmans, qui sont dans leur majorité paisible, encore qu'il ne faille pas nier la radicalisation des quartiers financée par des puissances étrangères, mais l'idéologie islamo-gauchiste palestinophile, produit toxique du tiers-mondisme et de l'islamisme. Par exemple Esther Benbassa sénatrice rouge-verte, qui a déclaré hier sur France-Culture, que le djihadisme est le résultat du désespoir social, de l'islamophobie et de la stigmatisation, en réclamant plus d'argent de l'Etat. Réponse de P-A Taguieff: http://www.huffingtonpost.fr/pierreandre-taguieff/la-derniere-decouverte-des-alter-experts--lislamophobie-explique-tout_b_5887518.html
  7. Quelques articles utiles dans une revue que je découvre. http://orientxxi.info/magazine/le-califat-imaginaire,0689 http://orientxxi.info/magazine/l-etrange-destin-du-califat-dans-l,0642 http://orientxxi.info/magazine/le-qatar-les-freres-musulmans-et-l,0676
  8. D'abord il n'est pas si récent que ça et d'autre part, cette défiance n'a rien de spécifiquement français, discute 5 minutes avec des bulgares par exemple, qui ont encore un souvenir vivace et des empreintes concrètes de l'occupation musulmane. Quant au principe du Coran incréé, c'est à dire l'idée qu'il est infaillible et dicté par Dieu, énonce des prescriptions parfaites, il s'oppose en effet au principe d'interprétation (ijtihâd), et à la discussion rationnelle entre les différentes écoles juridiques. Pour ma part, ça ne m'aurait pas choqué que dans les années 50, des communistes français modérés se désolidarisent du stalinisme et des régimes totalitaires.
  9. C'est la définition du peuple souverain comme ensemble des citoyens de la nation, reprise par toutes les démocraties libérales, mais si ça ne vous convient pas, vous pouvez réécrire les constitutions.
  10. Comment ça il commence? Erdogan déclarait en 1998: « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants nos soldats ». En tout cas cela confirme que la Turquie s'éloigne de l'Europe, pour le meilleur et pour le pire, le pire étant le soutien aux islamistes syriens, à la fois les Frères musulmans syriens et les djihadistes d'ISIS, en vue d'affaiblir Assad. Après que nous aurons réalisé la nécessaire alliance avec l'Iran (ça fera encore couiner Rincevent et les néo-cons mais tant pis), il faudra réintégrer la Turquie dans le jeu en lui proposant des compensations à la création d'un Etat kurde. Je continue de penser qu'elle finira par rejoindre le bloc eurasiatique, puisque son projet néo-ottoman semble échouer et que l'espace Turanien, voire pan-turanien, correspond à son espace géopolitique et culturel.
  11. De là à dire qu'Erasmus est un programme cosmopolite dégénéré qui risque de corrompre la pureté de la jeunesse et l'enracinement turc... Soit, il n'y a peut-être pas que du faux, mais le fait saillant, c'est qu'on ne parle plus du même pays qui, encore dans une période récente, candidatait sérieusement pour l'entrée dans l'Union Européenne. édit: c'est un intellectuel proche d'Erdogan et de l'AKP.
  12. Tu n'es pas obligé de déballer tout l'argumentaire réactionnaire organiciste, le peuple au sens libéral, il correspond à la nation, c'est à dire les citoyens électeurs. Après on peut rejeter la démocratie, c'est un autre problème. Ici Onfray emploie le mot peuple par opposition aux élites, ce qui recouvre la traditionnelle distinction entre gouvernés et gouvernants, entre contribuables et classe dirigeante, ou encore pays légal et pays réel. Donc crier au collectivisme à tout bout de champ, en plus en affirmant qu'il serait devenu "génétique", ça va bien 5 minutes.
  13. Effectivement, le régime d'Erdogan semble filer un mauvais coton, c'est dommage car je plaçais de sérieux espoirs sur la Turquie comme puissance modératrice. http://www.courrierinternational.com/article/2014/09/29/comment-erasmus-est-devenu-orgasmus
  14. Jusqu'a preuve du contraire la démocratie suppose un démos, et un cratos. Au sens juridique et politique, il suffit de lire les constitutions. Je ne suis pas devenu démocrate, mais disons qu'appeler n'importe quoi collectiviste ne fait pas avancer le schmilblick libéral, au contraire, ça a plutôt tendance à discréditer un certain mainstream et à faire passer les libéraux pour des buses. Je pense à une récente caricature qui tournait sur les réseaux sociaux, si tu vois ce que je veux dire.
  15. Donc toute démocratie est collectiviste? Je ne sais pas dans quel monde vous vivez. Pour ma part, il m'a fallu attendre 25 ans et un voyage au japon pour comprendre que le peuple n'est pas forcément un gros mot plébéien.
  16. La mode c'était mieux avant les hipsters efféminés. http://bridoz.com/45-photos-chics/
  17. Je parlais des commentaires. Il faut reconnaître qu'en Algérie, ils ont eu la décennie noire et la guerre civile, ils ont été parmi les premiers touchés par cette vague d'islam politique, ce qui a eu pour effet de renforcer la dictature. Il me semble d'ailleurs qu'à l'origine du malentendu, certains parlent de l'islam comme religion et communauté, avec sa marge d'interprétation et ses différentes lectures, alors que d'autres parlent de l'islam en tant que gouvernance et système politique.
  18. Ta pétition de principe, selon laquelle les opinions ne sont pas paranoïaques, ni hostiles.
  19. Je n'en suis pas sûr, après avoir parcouru les journaux et réseaux sociaux arabes francophones après la décapitation du guide français, ainsi que quelques sites communautaires parlant de l’événement...les réactions se résumaient à un festival de "manipulations des services secrets français pour salir l'islam", "salir l'Algérie", d'accusations type "c'est un montage", "la vidéo a été tournée au Maroc", "c'est un complot du Mossad et de la CIA", ou bien de discours anti-occidentaux contre les croisés...les commentaires d'empathie la plus élémentaire atteignant péniblement le 1%.
  20. Petites subventions entre amis et réserve parlementaire...Les Verts ou la politique autrement. http://m.marianne.net/Region-Ile-de-France-petite-subvention-entre-amis_a241597.html
  21. Ils ont déconstruit depuis longtemps cette assignation essentialiste au préjugé hétéronormé.
  22. Pas que, vous êtes aussi occupés à lutter contre les inégalités et trouver les causes sociales de la délinquance.
  23. Contrairement à Pareto, Durkheim n'étudie pas la religion comme idéologie mais comme fait social. Il étudie le sentiment religieux en tant que forme du sentiment d'appartenance à une société, qui se représente certaines choses comme sacrées, un système de lien social que les rites associés viennent simultanément exprimer, légitimer et renforcer. Cela explique que les rites de cette Eglise athée se moulent dans ce que la société occidentale tient pour sacré: le festif et les droits de l'homme. Selon Durkheim, la force opposée à la religion n'est pas l'athéisme, mais l'anomie. "Les croyances proprement religieuses sont toujours communes à une collectivité déterminée qui fait profession d'y adhérer et de pratiquer les rites qui en sont solidaires. Elles ne sont pas seulement admises, à titre individuel, par tous les membres de cette collectivité; mais elles sont la chose du groupe et elles en font l’unité. Les individus qui la composent se sentent liés les uns aux autres, par cela seul qu'ils ont une foi commune. Une société dont les membres sont unis parce qu'ils se représentent de la même manière le monde sacré et ses rapports avec le monde profane, et parce qu'ils traduisent cette représentation commune dans des pratiques identiques, c'est ce qu'on appelle une Eglise." http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/textes/textesm/durkhei2.htm Un rite quasi religieux pour beaucoup.
  24. C'est surtout une question de sociologie: qu'est-ce qui ressemble le plus à la bigoterie religieuse, sinon la bigoterie athée? Comme le notait Durkheim, la religion est le ciment de toute société, ses ressorts et ses mécanismes fonctionnent à plein dans nos sociétés laïques et libérales, qui croient avoir fait de la religion une affaire de choix privé et en avoir fini avec les superstitions. Bien au contraire, en poussant le curseur, l'athéisme conduit à remplacer le judéo-christianisme par des célébrations séculières, des superstitions progressistes, new age ou des cultes démocratiques. Même si je doute que les sociologues français se penchent sur cette question, le retour du religieux dans la sphère démocratique est un fait intéressant.
×
×
  • Créer...