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Steven Seagal

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Tout ce qui a été posté par Steven Seagal

  1. Tu as raison sur le fait que le père raconte absolument n'importe quoi et manque de rigueur, ce qui je crois est rédhibitoire quand on s'adresse à des professionnels de passe-passe et de jeu sur les mots. Ca n'empêche pas que le traitement de son affaire obtient un score élevé sur le n'importe-quoi-o-mètre. Désinvolture dans la manière de raconter des faits dramatiques qui confine au cynisme. Juste pour info, cinq coups de couteau et des coups de pied par des "non-meurtriers", oui, c'est d'une barbarie inimaginable dans une société civilisée. Pour le reste du billet.. Attitude de grand prêtre connaissant les arcanes de la loi dédaigneux face au populisme des petites gens, brodages sur des tours de passe-passe pénaux (les cinq ans de prison, on a envie d'y croire )… Tout y'est, on croirait lire un sociologue bien connu et bien pensant opérant sur les blogs d'un quotidien "de référence". On relève quand même qu'il botte complètement en touche sur le point le plus révoltant : la remise en liberté sous contrôle judiciaire en attente du procès. De ce que j'en ai compris, le meurtrier présumé est bien libéré sur ce que les américains appelleraient une "technicality". L'article ne démontre pas tellement le contraire.
  2. Je parlais naturellement du délai moyen entre la détention provisoire et le procès, pas de libérer des individus assez incontestablement dangereux sur des vices de forme. Je n'ai pas trop compris. Je ne connais pas les détails ni les chiffres mais j'imagine qu'en mettant davantage d'argent au bon endroit (formation de nouveaux magistrats etc) on peut parvenir à faire baisser le temps d'attente avant le procès sans renier les droits de la défense et les garanties procédurales. Je suis en pleine lecture de l'article d'Eolas, je reviens à vous après.
  3. Réduire le temps moyen passé en détention préventive avant le procès. Retirer l'Etat des domaines où il n'a rien à y faire pour investir sur les secteurs qui en ont besoin, ce serait un début et ça permettrait d'augmenter le budget de la justice par habitant en France, qui est littéralement au niveau d'une république bananière.
  4. Exactement, toujours est-il qu'entre deux personnes qui ont deux intérêts rationnels à défendre leur point de vue, je préfère celui qui a une connaissance du dossier. L'un défend derrière un clavier une institution pour le moins contestable dont il fera partie un jour, l'autre prend des risques considérables sur sa vie professionnelle.
  5. C'est vrai que l'Ouzbékistan ou le Timor oriental, historiquement, culturellement, ne sont pas plus éloignés des idées libérales que ne le sont les Etats-Unis ou le Royaume-Uni…
  6. Entre un policier qui a trente ans de métier, une bonne connaissance du dossier (dont il cite certains éléments, sûrement vérifiables), qui explique son cas calmement et un internaute sceptique qui a un intérêt rationnel à défendre bec et ongles la justice; je suis incliné à croire que c'est le premier qui a le plus de chances d'avoir raison. D'autre part, si tu estimes qu'un prévenu manifestement dangereux a toutes les chances de perdre son procès, pourquoi diable remettre un tel individu en liberté ? J'ai longtemps été très favorable à l’élection des procureurs, juges et préfets de police. Je suis beaucoup plus circonspect depuis l'inflation de la population carcérale aux USA, où un cercle vicieux dans lequel un politicien ne peut pas se permettre de sortir de la sur-enchère pénale fait que de plus en plus de gens se retrouvent enfermés pour des peines de plus en plus longues. Jusque-là, ça paraît acceptable, mais il s'agit souvent de délinquants non-violents. Dans une société pacifiée, où les lois ne sont pas faites en fonction des faits divers du moment et où la plupart des délits sans victimes (drogues, etc) ont été annulés, pourquoi pas. Pour le reste, il faut être méfiant.
  7. Derrière une apparence docile (société patriarcale, importance de la religion et des traditions, etc), elles sont mises sur un piédestal par les géorgiens eux-mêmes. Ce qu'on appelait l'amour courtois en Europe il y'a des siècles est un aspect encore important de la vie de couple là-bas. Du coup, sans jugement de valeur aucun, elles ont une très haute image d'elles-mêmes et des attentes correspondantes qui peuvent être déroutantes pour un occidental.
  8. Il est vrai que la Géorgie attire facilement les investisseurs. La sévérité des peines de prison (encore plus quand il s'agit de crimes envers des étrangers), les mesures remarquablement efficaces contre la corruption chez les forces de l'ordre et une politique très volontariste, tout ça aide. Pas d'accord pour le niveau des soins, comme souvent dans les pays post-soviétiques c'est le blat (les relations personnelles) qui prévaut. Mais quand on a le bon contact, les soins (à Tbilissi en tout cas) sont de qualité à un prix qui défierait ceux qu'on trouveraient en Europe occidentale. Par contre, niveau mentalité y'a tout un chemin à faire. Entre les tabassages en règle bizutages qui ont lieu lors du service militaire obligatoire et ce que subissent les homosexuels là-bas, il y'a de quoi faire. La Géorgie n'est pas un pays libéral par nature (contrairement, par exemple, à la Pologne), elle est juste dotée d'un Etat plutôt faible et d'une Eglise toute puissante. Sur un plan plus personnel, laisse moi te confier mon admiration pour avoir épousé une géorgienne. Triompher des énormes différences culturelles, passer outre la dureté caractéristique des peuples du Caucase et la situation unique de la femme dans la société géorgienne n'a rien de facile. Je le sais pour avoir essayé moi-même , avec moins de succès.
  9. Quelques posts plus loin Soyons sérieux deux secondes, quel genre de nihiliste initie un débat moral en commençant par déclamer que Satan-entrepreneur (wtf?) est l'incarnation du mal ?
  10. Là aussi, il y'a ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas. Peu importe l'identité exacte des auteurs finalement, si le motif du délit est idéologique cela pose un problème grave. Dans le ce qu'on voit, il y'a les condamnations outrées (légitimes), une enquête et (je peux rêver) des condamnations à des lourdes peines d'emprisonnement à la clé. Dans le ce qu'on ne voit pas, il y'aura davantage d'autocensure, de "ah oui, ça ne vaut pas le coup de prendre ce risque pour si peu" et autres. C'est largement psychologique, si les éditeurs ont l'impression de ne pas pouvoir s'exprimer librement, ils ne s'exprimeront pas et je suis certain que le phénomène est déjà de grande ampleur en France, pas que dans le domaine religieux/idéologique en plus. J'ai peur qu'on existe collectivement à un de ces phénomènes où on cherche à cacher sa peur en prenant agressivement les devants. Pour la grande déclaration de principe, on proclame haut et fort son horreur face à une atteinte à la liberté d'expression, mais au fil et à mesure la liberté de ton des gens va de facto aller en diminuant. Déjà qu'en France le plafond en la matière est très peu élevé…
  11. Farpaitement. C'est en lisant son site en long en large et en travers que je me suis découvert bien plus libéral que je ne le pensais. Ce n'est pas un mince exploit.
  12. N'y a t il pas un fossé entre des règles internes et une loi liberticide ? Cela étant dit, et pour contribuer au débat, avoir des règles limitant la liberté d'expression dans un parlement est problématique en soi et c'est assez facile de comprendre pourquoi.
  13. Désolé d'avance pour les non-anglophones. http://www.nytimes.com/2011/10/27/opinion/kristof-crony-capitalism-comes-homes.html?_r=1&ref=global-home
  14. La dernière chose que je souhaitais à Kaddafi, c'était un simulacre de procès, en Lybie ou à La Haye. L'avant-dernière chose que je lui souhaitais, c'était d'être tabassé à mort. Entre hommes de factions opposées, l'exécution dans l'ordre et dans la dignité est de mise. Tabasser à mort un homme, c'est un geste de primate.
  15. Tombé aux mains des rebelles, Kaddafi était vivant et habillé. Quelques temps après, les mêmes rebelles montrent des images d'un mort ou agonisant torse nu. Il y'a toutes les raisons de penser à un lynchage. Entre ça et les victimes civiles de Syrte, il n'y a vraiment pas de quoi être fier. Au moins, ça lui évitera une parodie de procès à La Haye.
  16. Auquel cas si vous voulez faire avancer la discussion et si vous avez la réponse, définissez ce qu'est la gauche svp.
  17. Comme ? Prouve-le avant de faire passer son oeuvre pour un jeu à somme nulle où le mal effectué contrebalancerait à peine le bien (soit quand même l'ajout de produits de haute technologie dans notre vie quotidienne, des milliers d'emplois créés et des milliards injectés dans l'économie!). Je n'adhère pas au quasi-culte que vouent certains fans à la marque, mais juste la success story de cet homme et le fait qu'en innovant, il ait entraîné des réactions en cascade de la part des compétiteurs justifient une pensée pour lui aujourd'hui. RIP.
  18. Je suis libéral, le droit de propriété est d'une importance extrême pour moi aussi. J'ai passé l'âge de croire aux néo-libéraux très méchants et mangeurs d'enfants . Il est d'une importance extrême, mais il n'est pas fondamental au sens propre du terme (c'est à dire qu'il n'est pas fondateur de tout, tout ne peut pas être ramené à lui). Qu'on me corrige si je commets un contre-sens, mais il me semble que John Locke dérive le droit de propriété (appelé ici Y) du droit essentiel (X) d'assurer sa survie, qui avait déjà été théorisé par Hobbes. L'exercice du droit X implique en effet de jouir du droit Y. C'est X qui entraîne Y, non l'inverse. On peut aussi poser que X > Y. Si l'on admet cette hypothèse, considérer qu'il est plus moral se laisser mourir de faim (pour respecter le dérivé Y) que d'assurer le droit fondamental X est une erreur majeure de jugement. Je considère ici que moral se réfère au Droit Naturel plutôt qu'à une éthique du style impératif catégorique kantien. Ce n'est pas un cas purement hypothétique. Les réquisitions de denrées alimentaires et de médicaments ont bien été une réalité lors de l'ouragan Katrina, par exemple. La question s'est posée sans que le droit ne disparaisse pour autant. Je sais bien que le cas de figure ne se présente pas tous les jours, mais il est toujours bon de pousser les raisonnements dans leurs derniers retranchements. On voit vite si la roue est voilée. Je ne comprends pas les objections portant sur l'inévitable "expansion" du droit de voler. La ligne est facile à tracer : si tu voles du pain ça va ("ça va" pour les poursuites pénales uniquement), si tu voles en même temps de la moutarde et une saucisse pour t'en faire un hot-dog, t'as abusé. Exemple intéressant de l'inversion logique entre X et Y dont je viens de parler. Si on doit tuer les martiens avant qu'ils nous tuent, c'est précisément en vertu du droit fondamental X. Si machin fait une entorse à la propriété sans attenter à la vie d'autrui ni sans se laisser mourir, on est dans un schéma complètement différent des martiens de Rothbard !
  19. Bien sûr que ça l'est moins. Quels sont vos référentiels moraux, au juste ? (Ce n'est pas une question rhétorique)
  20. Démonstration parfaite de comment un dogme poussé dans ces derniers retranchements peut aboutir à une impasse intellectuelle (en l'espèce, considérer qu'il est plus moral de se laisser mourir de faim plutôt que voler pour sa seule subsistance). Si je m'intéressais à une idéologie manichéenne imperméable à tout pragmatisme, je serais communiste : c'est aussi idéaliste que l'axiomatique, l'austérité en moins.
  21. Et si il n'y a pas d'alternative légale (une genre de plainte pour atteinte à l'honneur, justement) ni culturelle (duel à la libérale, passé de mode aujourd'hui), on fait comment ? Le concept comme quoi on devrait idéalement garder son sang froid, y compris lorsque s'on retrouve impliqué de son gré dans ce problème et qu'on a à y perdre (des gens qui tuent pour éviter de perdre la face, on en retrouve aux quatre coins des cultures européennes à toute époque) tient plus de l'ethique kantienne que d'un droit qui à vocation à réguler les relations entre les individus. Un droit complètement hors-sol, ça n'existe pas.
  22. Je connais la maxime. Hé quoi ? Un droit ne doit-il jamais prendre en compte la nature humaine ? Le propos me paraît plutôt intemporel et conforme à la raison.
  23. Et un affamé pourrait tout à fait prendre de quoi survivre devant un étal, au nom de l'instinct de survie le plus basique, droit naturel le plus fondamental. De la même manière qu'il vaut mieux se retrouver en prison plutôt que mort de faim, pour nombre d'entre nous il est préférable de se retrouver au tribunal plutôt que de traîner la réputation d'être un lâche.Tu te vois signifier à un genre d'ignare que "non monsieur, conformément au droit libertarien je souhaite utiliser mon droit de refuser d'entretenir des relations avec vous" ? C'est une vision pour le moins optimiste de l'homme que de le considérer au dessus des provocations de ce type.
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