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xavdr

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  1. En l'occurrence ce n'est pas un "lol gap". Dans les états sudistes, le vote raciste ou confédéré est une des principales composantes de son socle électoral, avec une forte influence au plus haut niveau de pouvoir politique dans ces états. Aussi curieux que cela puisse te paraître l'universalisme est plutôt républicain et les particularismes (dont le racisme blanc ou noir) plutôt démocrates.
  2. Je connais deux points juridiques pour lesquels l'éligibilité d'Obama est mise en cause : 1- l'état civil et 2- le timing de dépôt de candidature pour sa réélection. La polémique sur son état civil a été intense il y a un ou deux an (?) et Obama y a d'une certaine façon contribué en tournant autour du pot durant plusieurs trimestres une fois mise en cause sa conformance aux conditions de nationalité ascendante. Finalement il a publié une image de document à l'authenticité douteuse, dont de nombreux experts en imagerie sur ordinateur affirment sous serment qu'il s'agit d'un montage. Un universitaire de Harvard ayant enquêté affirme qu'il serait en réalité anglo-indonésien. L'éminent François Guillaumat détaille ces doutes et le contexte constitutionnel dans cette émission. La présidence d'Obama est la plus sensible depuis celle de Roosvelt, en raison du contexte dramatique des finances publiques et d'une potentielle montée à la guerre. L'hypothèse d'un président entaché d'une inéligibilité forte (et démissionnable à merci par une influente mouvance disposant des preuves) est bien celle d'un coup d'état. Ceci dit on peut aussi imaginer qu'Obama brouille les pistes pour attirer les fouilles m**** dans une impasse. On peut aussi imaginer que cette histoire soit un vecteur d'influence en faveur du projet controversé de carte nationale d'identité US. Le parti démocrate est très contrasté. Dans le sud des USA il recueille les votes des nostagiques des confédérés (face au GOP qui symbolise le nord) et se trouve lié au Kukux Klan, entre autres exploits. http://biggovernment…mocratic-party/
  3. Revenons aux fondements : 1- le copyright est une disposition contractuelle portant sur l'usage des oeuvres de l'esprit 2- pour faciliter le règne du droit en cas de conflit la charge de la preuve est dérogatoirement inversée pour établir le droit ou l'absence de droit d'un utilisateur à en faire usage dans la mesure où l'oeuvre est trop complexe pour être plausiblement réécrite spontanément par un autre auteur. Cette définition est très générale et ne porte pas sur une forme concrète ou abstraite particulière. Si j'ai bien compris il est couramment admis par exemple dans le monde du cinéma que la forme abstraite d'une histoire (ou d'un scénario) est sujette à copyright. Je dois avouer avoir été jadis perplexe devant la validation par la justice US de procès en plagiat de scénarios entre deux films du genre James Bond dont l'histoire me semblait à première vue sans rapport. Cependant, à la réflexion, si on considère le graphe abstrait des personnages, de leurs relations, et de la causalité (relationnelle) de l'évolution de leurs relations, on doit sans doute pouvoir déceler des plagiats abstraits en faisant des matchings de graphes dont la combinatoire est probante au regard du critère mentionné ci-dessus de la non plausibilité d'une réécriture spontanée.
  4. Ca y est j'ai compris l'origine de la différence d'évaluation de la combinatoire des séquences! Je comptais les tours mais dans chaque tour il y a deux demi tours.
  5. Oui, bien sur. J'ai eu l'occasion de détailler ma position il y a quelques pages au sein de ce prolixe forum. ^^
  6. … et si les réseaux sociaux divisiaent par 10 l'influence des majors ? En tous cas l'expression "propriété intelletuelle" fait en elle même débat parmi les libéraux. Le copyright fondamentalement est une disposition contractuelle. L'expression "propriété intellectuelle" est une analogie fonctionnellement pertinente mais imparfaite. L'exclusivité n'est pas par nature comme avec un objet ou une terre, mais par pure convention.
  7. @ Boeldieu Je ne connais pas ton âge. Je mentionne ces faits à propos de Karpov vs. Kasparov parceque leurs parties de championnat du monde furent célèbres, portant une part symbolique de la fin de la guerre froide. L'occident entier vibrait au rythme des victoire de Kasparov alors que la structure soviétique jettait les feux de ses projecteurs domestiques sur celles de Karpov. Le backoffice des championnats s'en trouvait détaillé jour par jour, parfois heure par heure, dans les médias occidentaux. A l'époque j'étais adolescent, joueur d'échec amateur et passionné de philosophie politique et de géopolitique et je suivais cela de près. Pour répondre à ta question sur ma connaissance des échecs, j'ai eu le meilleur niveau qu'une personne n'ayant jamais joué en club ni fait de compétition peut raisonnablement avoir, ce qui me permettait de gagner de temps à autre une partie face à un 2100 élo (mais cette unité a connu par la suite une importante inflation due aux dérives structurelles du système d'évaluation) ou faire une nulle de temps à autre face à un ancien champion de France. J'étais parfaitement conscient de la nécessité d'apprendre les catalogues d'ouvertures pour avancer dans mon niveau, ce que je n'ai jamais substantiellement fait car les échecs ont toujours été pour moi un loisir ludique et jamais une priorité sérieuse. Aujourd'hui j'y joue beaucoup moins, sans doute en raison de l'existence des nouvelles générations de jeux sur ordinateurs.
  8. Je te rappelle que les pauses au milieu d'une partie duraient plusieurs heures, (voire jours ?). Alors le travail d'équipes d'analystes avait un impact. Sans compter les développements d'études plus profondes effectuées durant l'année, qui portaient en effet sur les ouvertures. De façon intermédiaire entre ces deux extrêmes, les pauses de plusieurs jours entre certaines parties d'un même match étaient aussi utilisées pour décrypter les parties où les choses n'avaient ensuite pas évoluées comme prévu à l'issue des ouvertures, de façon à savoir s'il y avait lieu d'éviter lesdites ouvertures ou si on pouvait raisonnablement y revenir, en plus du concours d'égo que cela représentait. Tu parlais bien de combinaisons de pièces, pas de combinaisons de coups…
  9. Tu parlais de "combinaisons de pièces". Pour les parties il vaudrait mieux parler de combinaisons de coups.
  10. Halte. Reviens au principe de réalité : les deux champions avaient bel et bien chacun une équipe d'analyste échiquéens qui planchait pour décortiquer certaines variantes. Ces équipes planchaient durant les pauses (dont le timing faisait l'objet d'un bras de fer). En outre elles exploraient plus en profondeur certaines variantes durant l'année. Tu es sur que ces gens parlent des échecs ??? ^^ Je maintiens qu'une évaluation grossière de la combinatoire des positions possible est plafonnable par quelque chose du genre 1e40 et celles des séquences non trivialement gagnantes ou perdantes doit pouvoir être plafonnée à beaucoup beaucoup moins que 1e30.
  11. Halte. 1- De mémoire cette combinatoire des positions fait moins de "C 64 32" combinaisons, en tenant comptre de l'équivalence de certaines pièces (8 pions, 2 cavaliers, 2 tours). A vue d'oeil 1e40. Trop au regard de nos ordinateurs actuels, mais bien moins que le nombre d'atomes de l'univers. A vue d'oeil un gros ordinateur futuriste exploitant des calculs sur des puces élaborées en 3D massive devrait pouvoir gérer cela. Au rythme actuel des progrès l'humanité aura la capacité technique d'une telle exploration d'ici la fin du 21ème siècle, même si cela tiendrait de l'exploit athlétique. 2- La plupart de ces combinaisons de positions n'ont aucun sens pratique, voire sont impossibles à obtenir (permutation de pions des deux camps, etc.). 3- La combinatoire des séquences possibles est de l'ordre d'une dizaine de décisions possibles par coup durant une trentaine de coup, soit 1e30. 4- On sait élaguer les arbres de décision des séquences échiquéennes de façon certaine sur la base de considérations pragmatiques. Aussi la combinatoire réelle à explorer est immensément plus faible. EDIT : une trentaine de tours … à deux demi tours. Donc la combinatoire des séquences brutes est bien plus importante que celle mentionnée ci dessus
  12. Si tu t'es engagé par contrat avec celui qui t'a donné l'idée oui. Il se trouve qu'il n'y a pas de présomption de copyright sur les coups d'échec, alors qu'il y en a sur les textes longs, et les oeuvres d'art (c'est une autre manière de voir le fameux renversement partiel de la charge de la preuve que j'évoquais comme étant la seule dérogation apportée par le droit moderne en matière de gestion du copyright). Pour les échecs cela semble difficile de rentrer dans un tel renversement : les séquences sont en nombre finies, chacune explorable facilement au crible. La vraisemblance d'une re-création spontanée est trop forte pour être écartée par le juge (contrairement à celle d'un texte long). En outre de nos jours le crible informatique menace les échecs de démystification (au sens de la théorie des jeux, c'est à dire de maitrise totale de toutes les combinaisons du jeu et de la navigation parfaitement optimale pour chaque joueur). Pour finir, les échecs sont un jeu aux règles simples dont le déroulement des parties rentre dans une tradition de partage convivial. Aussi indépendamment de ses limites philosophique décrites plus haut, la volonté des joueurs a visiblement été de ne pas préserver le secret des parties en général, et celle de championnat tout particulièrement. Cependant à certaines périodes notamment Kasparov vs. Karpov des équipes d'élèves et de coachs planchaient à l'avance sur des séquences secrètes en étudiant leurs différentes ramifications potentielles, et le contrat moral qui les liait était le secret jusqu'au premier match officiel qui les mettrait en oeuvre. Le déroulement de tels mach étant limité en temps, cela permetait non seulement de trouver une bonne position mais en outre cela permettait aussi de prendre de court le camp adverse. A en croire les medias occidentaux cela biaisait les championnats car la puissance publique soviétique favorisait le slave Karpov face au juif Kasparov. Dans un tel contexte il n'est pas étonnant que ce soit un joueur offensif qui ait renversé le pan slavisme soviétique sur les échiquiers à 64 cases : il est plus facile d'étudier des séquences offensives originales avec une petite équipe alors que les séquences défensives ne manifestent leurs qualités que plus tardivement, nécessitant beaucoup plus de moyens humains pour les élucider complètement. ( Cette stratégie déborde largement du cadre des seuls échecs : on retrouve dans ce paradigme une dimension de la stratégie de la mouvance associative libérale en général, et de Contrepoints en particulier ^^ )
  13. +1 Je respecte le droit de Chitah à l'individualisme et au refus de se laisser amalgamer à la va vite en fonction de ses origines. Chacun est invité à se garder des éventuels excès ou amalgames injustes, mais ce n'est pas au législateur ou au juge de venir transmuter le subjectif en objectif (et encore moins à nier de l'objectif en lui substituant de l'arbitraire) par le triste miracle de la sanction pénale arbitraire. Les groupes ont des comportements empiriques, des influences sur leurs membres, des valeurs affichées, voire des valeurs fondatrices. Dès lors il est parfaitement légitime de développer (ou de ne pas développer) des opinions sur les groupes politiques, religieux, etc. La coalition des minorités inquiètes qui constitue la gauche est lancée dans une escalade hystérique dont seuls les premières marches étaient légitimes. Chacun à droit d'exiger le respect de sa sécurité et l'intervention régalienne quand celle ci est menacée. Puis ce sont les propos jugés subjectivement excessifs dont la gauche a obtenu la sanction. Finalement le politiquement correct voudrait exiger, y compris par voie de harcèlement, de mort médiatique, ou de sanctions pénales, toute forme de critiques des minorités inquiètes. Triste résultat du militantisme de gauche, dont le fond de commerce est l'inquiétude, qui, lorsqu'elle devient outrée ou prétextuelle, conduit simultanément aux angoisses fantasmatiques et au refus du réel. Dis Chitah, sur ces sujets tu ne voudrais pas revenir aux valeurs sur lesquelles reposaient ton regard politique d'il y a quelques années ? ^^
  14. Heu… si ! Dans la mesure où tu te place parmi les copieurs invétérés. N'imp. Gutenberg a peut être menacé de débordement quantitatif (donc qualitatif) la censure religieuse (l'index) ou régalienne mais pas le droit naturel des auteurs. Ensuite c'est amusant : initialement prétendument éthique, la position libertaire sur ce forum devient utilitariste ^^ Pour finir, ta dialectique est celle de cambrioleurs ayant mis la main sur la clé universelle ou le découpe-porte laser minute. Ceci dit ton diagnostic selon lequel le modèle économique des majors est obsolète et socialement pénible est parfaitement défendable. La solution éthique consiste donc à lui en substituer un autre dans un respect raisonnable du droit naturel. Pour cela rien de plus "simple" : proposer un autre modèle économique crédible pour le court et moyen terme, mettre en place les ressources techniques et commerciales nécessaires et convaincre des auteurs d'y recourir. Restera à démanteler les privilèges inquisitoriaux de la SACEM & co, mais le plus gros du conflit aujourd'hui réside dans deux visions sociales de la mise en œuvre du droit naturel. EDIT
  15. Si on veut faire de la SF on peut citer Ventus (un biotope nanotech destiné à terraformer une planète se révolte partiellement avant l'arrivée des vaisseaux porteurs d'êtres humains, posant problème aux projets de colonisation), Dune (les machines intelligentes sont interdites mais à force de technologie non intelligente un clan a réussi à construire des drones volants tueurs d'hommes), l'Invention de Mars (des drones nanotechs autoreproducteurs digèrent leur chemin dans la croute terrestre lors d'attaques) , Le prisonnier (série TV où de grosses sphères molles et bondissantes interviennent dès qu'un des habitants du village de reclus tente de s'échapper), et bien sur les vieux classiques notamment la série Robots (ou les relations entre robots et humanités explorent certains paradoxes qui émergent malgré des préceptes rigoureux) ou encore Loterie solaire (où des êtres humains se retrouvent face à la perplexité absolue d'un monde où les IA peuplent et animent les objets les plus courants, au point de pouvoir tout modifier et tout infiltrer, même les souvenirs humains). Comme ces technologies seront tôt ou tard à la portée de l'humanité nous pouvons dès à présent nous sidérer de leur portée pratique si elles sont mises en oeuvre, ou des méthodes à mettre en place pour en neutraliser le déploiement. A l'horizon d'une ou deux décennies nous devons nous attendre à l'utilisation militaire opérationnelle d'insectes télécommandés avec poisons divers, à des nanotechs servant d'antennes pour des télécommandes invisibles ou servant de capteurs invisibles capables de reconstituer milimétriquement le contenu d'un lieu, à des drones gros comme un moineau capables d'identifier de façon fiable un individu précis dans une population de millions d'individus, etc. Donc oui cela risque de modifier la donne géopolitique. Pourquoi cette question ? ^^ N.B. Pour commencer il faut partir du principe que nous sommes tous potentiellement à poil en matière de confidentialité des moindres de nos faits, gestes et paroles. SI l'ambiance parano que cela suscite vous laisse démunis, lisez vite du Philip K. Dick, au moins vous pourrez rigoler un bon coup en vous plongeant dans l'une ou l'autre variante de tels univers qu'il a élaboré dans ses romans. Amha, paradoxalement c'est dans cette universalisation de la perte de confidentialité que se trouve probablement la principale solution pour faire face à l'émergence des technos de miniaturisation offensives. En tous cas il faut s'attendre à une ou plusieurs mutations majeures de l'humanité du fait de ces technos.
  16. Romney évoquait le fait que les services sociaux continueraient à soutenir les pauvres au moment même où la crise apporte des risques et pertes de pouvoir d'achat importantes aux membres de la classe moyenne. Disons que sa phrase peut être soupçonnée de traduire une négligence peu charitable. Les adversaires de Romney poussent des cris d'effray, relayés par les médias mainstream si prompts à dresser l'opinion de façon gauche.
  17. +1 En fait la monnaie peut être manipulée à l'infini … au prix d'une perte de sens des évaluations financières. Au fur et à mesure que celles ci se trouvent pipées des décisions économiques de plus en plus vides de sens sont prises et de plus en plus de gens sont découragés de prendre des décisions rationnelles classiques étant donné l'accumulation de capitaux bullesque et l'immense aléa moral étatique. Cf. à ce sujet l'article de notre ami Vincent BENARD. https://www.contrepoints.org/2011/09/15/46105-rions-un-peu-en-attendant-la-crise Comment prendre des décisions rationnelles classiques dans de telles conditions ? Mon pronostic reste à l'inflation-dévaluation. C'est la seule voix de rééquilibrage des flux de dette et d'échanges internationaux qui soit raisonnablement compatible avec les réglementations sociales en vigueur.
  18. Heu… Tu n 'as pas l'impression qu'il se passe quelque chose là maintenant tout de suite dans le commerce international ? En bleu : Baltic Dry Exchange Index = prix des transports maritimes en vrac de matières sèches, très sensible à l'activité économique concrète. En vert : S&P Index = index de placements boursiers Rappelons que les pouvoirs publics ont lancés diférentes formes de quanitative easings. Par exemple en 2 mois la BCE a doublé son bilan entre autres en prêtant 500 G€ aux banques à 3 ans à taux faible, et 1000 G€ sont attendu en février. On peut facilement imaginer que les banques aient renfloué bien plus le S&P qu'elle n'ont impacté la production ou la consommation. 1500 G€ cela représente 3000 € par habitant de la zone euro, bébés compris, ou encore les 3/4 du PIB français.
  19. … en tous cas à la table rase. Or étant donné les modes politiqus et la répartition des forces d'opposition, l'option "table rase" constitue donc un mot d'ordre contextuellement favorable aux islamistes. Si on prend l'exemple de Cuba, les émeutes de 1933 et la multiplication des attentats politiques ont fait fuir le président en place qui avait obtenu du parlement une très controversée prolongation dérogatoire de son mandat présidentiel et appliquait rigoureusement la loi en réprimant sans concession les émeutiers excités par leurs leaders anarcho-syndicalistes à la suite de la chute des cours du sucres due à la fin de WW1 et au protectionnisme US des années 1930. Cela a abouti à la prise de pouvoir par des représentants de la société civile, chapeautés par un sous officier qui devint l'homme fort du pays : Batista, dont la famille modeste devait tout à la United Fruits. En 1940 Batista fut élu président et mis en place une démocratie sociale. C'était le de Gaulle cuabin. Deux autres adversaires politiques, corrompus, lui succédèrent à la présidence. Batista partit aux USA et revint en 1952 pour une campagne présidentielle qu'il écourta par un coup d'état afin disait il d'éviter un coup d'état. S'ensuivit une période de guérillas sporadiques dont Fidel Castro fut promu internationnalement le romantique héro alors qu'en réalité sa guérilla montagnarde isolée fut bien moins déterminante que celle des villes à laquelle il ne participa pas. Tout ceci pour dire que le mot d'ordre table rase était présent dans les deux révolutions (1933 et 1958) et que la situation égyptienne de 2011 ressemble à celle de Cuba en 1933 (début de la démocratie sociale) plus qu'à celle de 1952 (début des guérillas qui aboutirent à la prise de pouvoir gauchisto-commmuniste aux derniers jours de 1958). A ceci près mon pronostic (rendu discret en 2011 pour éviter de démoraliser les bonnes volontés) pour les révolution des "printemps" arabes était qu'elle porteraient au pouvoir soit des islamistes (aspiration populaire de l'époque), soit des militaires dans la lignée de leurs prédécesseurs (révolutions de palais instrumentalisant les foules indignées). Nous nous rejoignons donc dans notre pronostic égyptien, même si votre raisonnement me semble trop direct pour l'établir, au regard de l'histoire, par exemple cubaine.
  20. Les luttes de pouvoir intestines sont sans doute intenses. Les "pro-Moubarak" ne le sont probablement plus pour la plupart d'entre eux, mais représentent une mouvance coalisée autour de certaines priorités (pragmatisme géopolitique, dialogue avec le monde de culture européenne, recherche d'une modernité à l'occidentale, pouvoir militaire, pan arabisme socialiste, autoritarisme, affairisme d'état, etc.). Dès lors il est prévisible que les clivages, voire les affrontements violents, se poursuivent au delà des événements du "printemps" arabe.
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