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Leepose

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L' insuffisance de la demande effective est effectivement la cause majeure des desequilibres selon John Maynard.

Cette insuffisance ne vient pas seulement du phenomene de la thesaurisation, mais de multiples facteurs qui sont a la fois psychologiques et economiques.

pour Keynes, laisser la decision finale au marché est, dans bien des cas contraire a l'interet de la communauté. Keynes reconnait l'importance de l'initiative individuelle, l' Etat ne saurait se substituer a l'entreprise privée, mais

pour lui, il y a des fonctions qui echappent aux prises de l'individu et des decisions que personne ne prendra, si l'Etat ne les prend pas. Ainsi, le role de l' Etat keynesien est bien de créer les conditions objectives du developpement.

Une phrase de Keynes que j'aime bien: Seul l' Etat "est en mesure de calculer l'efficacité marginale des biens capitaux avec des vues lointaines et sur la base de l'interet general de de la communauté".

Notez, "avec des vues lointaines"……!

Quelque part on peut se demander si le calcul etatique ne cherche pas a perenniser sa propre survie…..

Entre le projet etatique et celui de l' individu lequel est le plus legitime! Question facile pour des liberaux…….!

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Quant aux politiques monétaires keynésiennes.

Contrairement à la conception des monétaristes, pour lesquels la monnaie est neutre

A long terme, pas à court terme.

Ceci dit, je ne pense pas que Keynes faisait sa proposition à partir de ce que tu (ou ta connaissance) dis. Il part du constat qu'il y a un écart entre demande effective et production de plein emploi ce qui entraine du chomage structurel. L'etat est donc le seul à pouvoir agir, et l'un des moyens de politique économique est l'arme monétaire. Ceci dit, pour Keynes, c'est toujour une arme moins efficace que les dépenses budgétaires.

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A long terme, pas à court terme.

C'est exact.

Il part du constat qu'il y a un écart entre demande effective et production de plein emploi ce qui entraine du chomage structurel.

Les deux facteurs classiques de production sont le travail et le capital. Si l'écart dont tu parles entraîne du chômage, c'est que l'économie n'est pas au niveau de production de plein emploi du facteur travail puisqu'il y a chômage justement. En revanche, et c'est là que revient la thésaurisation, le niveau de production est bloqué du fait du plein emploi du facteur capital (à cause de ces encaisses oisives).

C'est donc le plein emploi du facteur capital (dont l'importance n'est pas suffisante à cause du phénomène de thésaurisation), qui bloquerait à un certain niveau la production et donc l'emploi puisque ce dernier dépend entièrement du niveau de la production, qui provoquerait ce mal profond qu'est le chômage.

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L' insuffisance de la demande effective est effectivement la cause majeure des desequilibres selon John Maynard.

Cette insuffisance ne vient pas seulement du phenomene de la thesaurisation, mais de multiples facteurs qui sont a la fois psychologiques et economiques.

pour Keynes, laisser la decision finale au marché est, dans bien des cas contraire a l'interet de la communauté. Keynes reconnait l'importance de l'initiative individuelle, l' Etat ne saurait se substituer a l'entreprise privée, mais

pour lui, il y a des fonctions qui echappent aux prises de l'individu et des decisions que personne ne prendra, si l'Etat ne les prend pas. Ainsi, le role de l' Etat keynesien est bien de créer les conditions objectives du developpement.

Une phrase de Keynes que j'aime bien: Seul l' Etat "est en mesure de calculer l'efficacité marginale des biens capitaux avec des vues lointaines et sur la base de l'interet general de de la communauté".

Notez, "avec des vues lointaines"……!

Mon propos était simplement de donner l'explication que l'on m'a proposé de l'obsolescence de la théorie macroéconomique keynésienne, la raison pour laquelle elle est aujourd'hui, de façon objective, dépassée.

Sinon, certains points de son analyse sont peut être vrais mais rien est vraiment tranché entre les propositions monétaristes et keynésiennes: ils expliquent souvent un même phénomène de 2 façons différentes, et aucun test empirique n'est en mesure de donner raison à l'un d'entre eux.

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Mon propos était simplement de donner l'explication que l'on m'a proposé de l'obsolescence de la théorie macroéconomique keynésienne, la raison pour laquelle elle est aujourd'hui, de façon objective, dépassée.

Sinon, certains points de son analyse sont peut être vrais mais rien est vraiment tranché entre les propositions monétaristes et keynésiennes: ils expliquent souvent un même phénomène de 2 façons différentes, et aucun test empirique n'est en mesure de donner raison à l'un d'entre eux.

C'est sur………..! C'est un peu le debat rntre la vision en termes réelles, defendue par les liberaux et la vision keyn'esienne.

Je ne saurais te dire qui a raison!

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Les deux facteurs classiques de production sont le travail et le capital. Si l'écart dont tu parles entraîne du chômage, c'est que l'économie n'est pas au niveau de production de plein emploi du facteur travail puisqu'il y a chômage justement. En revanche, et c'est là que revient la thésaurisation, le niveau de production est bloqué du fait du plein emploi du facteur capital (à cause de ces encaisses oisives).

C'est donc le plein emploi du facteur capital (dont l'importance n'est pas suffisante à cause du phénomène de thésaurisation), qui bloquerait à un certain niveau la production et donc l'emploi puisque ce dernier dépend entièrement du niveau de la production, qui provoquerait ce mal profond qu'est le chômage.

Ce n'est pas l'analyse de Keynes.

La demande effective chez Keynes, je le rappelle, c'est la demande globale anticipé par les entrepreuneurs. La thésaurisation, si mes souvenirs sont bons, n'intervient pas chez Keynes dans sa détermination.

Ainsi, ce niveau, selon keynes, détermine le niveau de production et le niveau de l'emploi. C'est alors que Keynes considère que le cas général, c'est une situation de sous emploi, contrairement aux classiques. Et toujours, selon lui, il n'y a aucun mécanisme endogène capable de sortir d'un équilibre de sous emploi. C'est pourquoi l'état intervient.

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Justement, je me rends bien compte qu'une des clés du probleme que je pose est de comprendre COMMENT l'augmentation de la masse monétaire (meme dissimulée par hypothèse) créé de l'inflation. Pense tu que le mécanisme que tu décris soit le seul a intervenir? On pourrait imaginer d'autres biais, par exemple la monnaie qui se déprécie sur le marché des changes, ce qui crérait de l'inflation également. (l'inflation importée comme on dit)

A part ca, l'autre aspect c'est de quantifier cette relation…

Et ce qui m'intéresserait aussi c'est d'avoir des exemples historiques, car vous avez beau appeler ca du vol, il n'en reste pas moins que :

1/ cette pratique a existé

2/ entre la planche a billets et l'endettement public tel qu'il est pratiqué aujourd'hui, il y a certes une différence mais il y a aussi des points communs

C'est scandaleux d'être en bac+4 éco sans savoir ça ! (remarque pour l'enseignement, pas pour Leepose qui au moins cherche à s'instruire)

L'utilisation de la planche à billet est une pratique hyper-courrante qui génère systématiquement de l'inflation (à quantité de biens échangés constants)

P(prix) = M (masse monétaire) / Q (quantité de biens échangés)

Tu diminues Q -> inflation

tu augmentes M -> inflation

Tu augmentes Q avec M stable -> déflation

Tout le monde sait que c'est mauvais, mais il faut environ 18 mois pour que le marché rattrape la planche à billet se fasse sentir. Donc il y a une euphorie au début, l'Etat peut financer plein de trucs sans lever d'impots visibles. Mais une fois que le processus est enclenché, il faut l'entretenir pour maintenir le niveau acquis -> hyperinflation. Celui qui veut stopper l'inflation n'a qu'à arrêter la planche à billet, mais il faut 18 mois pour que les prix se stabilisent de nouveaux -> quasi impossibilité politique

Comme disait Friedman, l'inflation c'est comme l'alcool. On est joyeux le soir et on a la gueule de bois le lendemain.

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C'est scandaleux d'être en bac+4 éco sans savoir ça ! (remarque pour l'enseignement, pas pour Leepose qui au moins cherche à s'instruire)

L'utilisation de la planche à billet est une pratique hyper-courrante qui génère systématiquement de l'inflation (à quantité de biens échangés constants)

P(prix) = M (masse monétaire) / Q (quantité de biens échangés)

Tu diminues Q -> inflation

tu augmentes M -> inflation

Tu augmentes Q avec M stable -> déflation

Tout le monde sait que c'est mauvais, mais il faut environ 18 mois pour que le marché rattrape la planche à billet se fasse sentir. Donc il y a une euphorie au début, l'Etat peut financer plein de trucs sans lever d'impots visibles. Mais une fois que le processus est enclenché, il faut l'entretenir pour maintenir le niveau acquis -> hyperinflation. Celui qui veut stopper l'inflation n'a qu'à arrêter la planche à billet, mais il faut 18 mois pour que les prix se stabilisent de nouveaux -> quasi impossibilité politique

Comme disait Friedman, l'inflation c'est comme l'alcool. On est joyeux le soir et on a la gueule de bois le lendemain.

Mais on peut en reboire une pour combattre la gueule de bois. C'est commeça qu'on devient alcoolo.

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Ceci est complètement faux. Une inflation (et forcément avec l'aide de la BCE puisque l'état ne produit plus que des pièces) entraine de forts bouleversement de la structure de production, des revenus. C'est justement pour cela que l'inflation entraine des crises économiques à moyen et/ou long terme

:icon_up:

La planche à billet, c'est une image !

L'augmentation de la masse monétaire passe par des mécanismes purement scripturaux du genre lignes de crédits et taux d'intérêts artificiellement bas.

ex: Une carte visa, c'est un "droit à consommer" pas des vrais billets. Si on distribue plein de cartes visas, on augmente la masse monétaire. (En réalité, ca se joue avec des cartes visas "super-gold" pour construire des usines, des autoroutes etc)

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Oui, mais en cas de greves, de conflits qui portent sur les salaires….

Je pense qu'une des raisons de la crise, de l'entrée dans une periode de croissance molle depuis les année 70, resulte du fait que les salaires ont augmenté plus vite que la productivité.

La hausse du prix du petrole a egalement jouée dans la diminution des profits des entreprises!

L'augmentation des salaires sans augmentations de la productivité n'est qu'un déplacement de la richesse d'un groupe vers un autre. Ca ne crée pas d'inflation en soi, juste une distribution différente. L'augmentation des salaires en monnaie de singe crée de l'inflation.

Quant à la hausse du pétrole, elle est directement liée à l'inflation américaine. Pour financer la guerre du viet-nam, les US ont fait tourné la planche à billet à tour de bras, le dollar a perdu sa valeur, les petro-tyrans ont eu des sueurs froides et se sont mis d'accord pour quadrupler le prix du pétrole et limiter la production (création de l'OPEP à cette période) -> chaco pétrolier et crise -> politiques keynésiennes inflationnistes pour cacher la réalité en Europe -> transformation d'une problème conjoncturel en problème structurel.

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L'augmentation des salaires sans augmentations de la productivité n'est qu'un déplacement de la richesse d'un groupe vers un autre. Ca ne crée pas d'inflation en soi, juste une distribution différente. L'augmentation des salaires en monnaie de singe crée de l'inflation.

Quant à la hausse du pétrole, elle est directement liée à l'inflation américaine. Pour financer la guerre du viet-nam, les US ont fait tourné la planche à billet à tour de bras, le dollar a perdu sa valeur, les petro-tyrans ont eu des sueurs froides et se sont mis d'accord pour quadrupler le prix du pétrole et limiter la production (création de l'OPEP à cette période) -> chaco pétrolier et crise -> politiques keynésiennes inflationnistes pour cacher la réalité en Europe -> transformation d'une problème conjoncturel en problème structurel.

non, c'etait suite a la guerre de Kippour contre Israel et en reaction contre la defaite des pays arabes que les pays de l'OPEP ont decidé d'augmenter le prix du petrole!

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Quant aux politiques monétaires keynésiennes.

Contrairement à la conception des monétaristes, pour lesquels la monnaie est neutre, Keynes imaginait pouvoir influer sur la demande de biens et services par une simple augmentation de la masse monétaire (action qui selon les quantitativistes, défenseurs de l'équation quantitative des échanges MV=PT a pour seul effet une augmentattion de l'inflation).

Enfin, le point interessant à soulever c'est en quoi la théorie macroéconomique keynésienne est obsolète. Un spécialiste de l'analyse monétaire (dont je ne citerai pas le nom car je ne sais si j'y suis autorisé) donne l'explication suivante qui m'est apparue fort interessante:

Dans l'offre et la demande d'encaisses monétaires, Keynes distinguait encaisses actives d'encaisses oisives. Les actives sont celles placées (en titres ou sur un compte) qui participent donc au financement de l'économie, là où les oisives représentent ce phénomène bien connu depuis, la fameuse thésaurisation.

Il faut voir qu'à l'époque de Keynes, cette thésaurisation, compte tenu de la précarité et de la fragilité du système bancaire de l'époque, représentait un phénomène tout à fait important.

Keynes justifiait la nécessité de l'intervention de l'Etat par le fait que les "mécanismes naturels" du marché, n'étaient pas assez puissants pour empêcher le chômage, qui est le Mal de l'économie de marché selon lui. 

Ce chômage chronique est alors du, pour lui, à l'insuffisance de la demande effective de B et S (=demande de consommation des ménages + demande d'investissements des entreprises). Il voyait alors naturellement la cause de cette insuffisance dans l'importance du phénomène de thésaurisation.

C'est en ce sens que ce qui pouvait être vrai à son époque ne l'est définitivement plus car, si la thésaurisation n'est pas nulle aujourd'hui, elle tend largement vers 0.

Je ne sais pas si c'est l'explication la plus répandue de l'obsolescence de la théorie keynésienne ou si elle lui est personnelle, elle me semble quoi qu'il en soit interessante et pertinente. En connaissez vous d'autres?

Encore et toujours

Keynes pensait que l'épargne était un phénomène passif, que les gens ne mettaient en banque que ce qu'ils n'avaient pas dépensés et qu'ils n'arbitraient pas entre consommation et épargne -> toute la théorie s'éffondre.

En plus, un truc avec un gouffre à liquidité que j'ai pas tout compris mais qui semble faux.

De toute façon, le keynésianisme est un exercice en chambre pour économiste. Il n'y a aucune chance qu'aucun politicien ne l'applique réellement, car il s'agit de mener une politique contra-cyclique en relançant lacroissance par les dépenses en période de crise (ca tous les politicards ont compris) et de freiner la croissance en période favorable (ce qu'aucun politicien ne peut proposer s'il veut se faire élire). Les théories keynésiennes, si elles étaient exactes, nécessiteraient de toute façon un despote éclairé pour les mettre en oeuvre….

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La planche à billet, c'est une image !

L'augmentation de la masse monétaire passe par des mécanismes purement scripturaux du genre lignes de crédits et taux d'intérêts artificiellement bas.

ex: Une carte visa, c'est un "droit à consommer" pas des vrais billets. Si on distribue plein de cartes visas, on augmente la masse monétaire. (En réalité, ca se joue avec des cartes visas "super-gold" pour construire des usines, des autoroutes etc)

Donc tu dis bien que c'est la BCE qui est à la base de la création monétaire. Elle intervient à 3 niveaux:

- Le niveau des taux d'intéret qui permet d'augmenter artifiellement le niveau des crédits, c'est à dire la plus grande partie de la création monétaire

- Le niveau des réserves obligatoires

- La quantité de billets qui contraint (avec les RO) le niveau de crédit alloué.

Le moyen est certes le crédit, l'origine par contre c'est la BCE.

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Encore et toujours

Keynes pensait que l'épargne était un phénomène passif, que les gens ne mettaient en banque que ce qu'ils n'avaient pas dépensés et qu'ils n'arbitraient pas entre consommation et épargne -> toute la théorie s'éffondre.

En plus, un truc avec un gouffre à liquidité que j'ai pas tout compris mais qui semble faux.

De toute façon, le keynésianisme est un exercice en chambre pour économiste. Il n'y a aucune chance qu'aucun politicien ne l'applique réellement, car il s'agit de mener une politique contra-cyclique en relançant lacroissance par les dépenses en période de crise (ca tous les politicards ont compris) et de freiner la croissance en période favorable (ce qu'aucun politicien ne peut proposer s'il veut se faire élire). Les théories keynésiennes, si elles étaient exactes, nécessiteraient de toute façon un despote éclairé pour les mettre en oeuvre….

Effectivement JMK pensait que L'épargne était ontologiquement égal à l'investissement. Donc pas besoin de rémunérer l'epargne puisque l'investissement suffit à générer l'épargne.

Un taux d'interêt bas est néanmoins utile pour que l'épargne ne soit pas thésaurisée (fameuse trappe à liquidité : des taux trop bas sont inutiles pour relancer l'investissemnt si l'epargnant stocke son epargne).

A la limite si le besoin de liquidité a effectivement diminué depuis JMK, la baisse des taux devient plus efficace puisque la trappe est fermée.

Le probléme de sa théorie n'est pas la thésaurisation, ni même l'ouverture internationale mais la fameuse question de la poule et l'oeuf…l'offre ou la demande.

est ce c'est l'épargne qui crée l'investissement (auquel cas il faut la rémunérer)ou le contraire?

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La demande effective chez Keynes, je le rappelle, c'est la demande globale anticipé par les entrepreuneurs. La thésaurisation, si mes souvenirs sont bons, n'intervient pas chez Keynes dans sa détermination.

Ils sont bons.

Ainsi, ce niveau, selon keynes, détermine le niveau de production et le niveau de l'emploi. C'est alors que Keynes considère que le cas général, c'est une situation de sous emploi, contrairement aux classiques. Et toujours, selon lui, il n'y a aucun mécanisme endogène capable de sortir d'un équilibre de sous emploi. C'est pourquoi l'état intervient.

Quelle explication donnait-il selon toi de ce cas général, des causes de cette situation?

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Keynes pensait que l'épargne était un phénomène passif, que les gens ne mettaient en banque que ce qu'ils n'avaient pas dépensés et qu'ils n'arbitraient pas entre consommation et épargne -> toute la théorie s'éffondre.

En plus, un truc avec un gouffre à liquidité que j'ai pas tout compris mais qui semble faux.

Ils n'arbitraient pas entre consommation et épargne, en revanche ils arbitraient au sein de l'épargne entre épargne placée et épargne thésaurisée.

Je n'ai pas lu les leçons de Simonnot. Je voudrais juste savoir s'il évoque l'obsolescence de la théorie keynésienne, et si oui, l'explication qu'il en donne (l'explique t-il aussi par le phénomène de thésaurisation aujourd'hui disparu?)

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Simonnot consacre quelques chapitres à démonter les thèses de Keynes.

C'est quoi la différence entre épargne thésaurisée et placée ? Thésaurisée, ca veut quand même pas dire cacher sous son matelas ? Comment peut-on constituer une épargne qui ne soit pas investie quelque part ?

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Simonnot consacre quelques chapitres à démonter les thèses de Keynes.

C'est quoi la différence entre épargne thésaurisée et placée ? Thésaurisée, ca veut quand même pas dire cacher sous son matelas ? Comment peut-on constituer une épargne qui ne soit pas investie quelque part ?

Si il me semble que thésaurisée c'est de l'épargne non investie. L'image classique est d'ailleurs le dessous de matelas, mais de l'argent qui dort dans un coffre fort de ta maison pendant un temps assez long, c'est de l'épargne thésaurisée.

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Si il me semble que thésaurisée c'est de l'épargne non investie. L'image classique est d'ailleurs le dessous de matelas, mais de l'argent qui dort dans un coffre fort de ta maison pendant un temps assez long, c'est de l'épargne thésaurisée.

:icon_up: A part quelques grands mères, je ne vois pas qui se passerait ne fut-ce qu'un d'un bon de caisse. En plus, l'épargne individuelle pèse-t-elle vraiment lourd dans l'économie ?

Ca représente quelque chose d'important au niveau macro ?

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:icon_up: A part quelques grands mères, je ne vois pas qui se passerait ne fut-ce qu'un d'un bon de caisse. En plus, l'épargne individuelle pèse-t-elle vraiment lourd dans l'économie ?

Ca représente quelque chose d'important au niveau macro ?

Dans l'Europe ou l'Amérique du Nord du XXIème siècle, je pense que c'est insignifiant. Ce n'était pas le cas à l'époque de Keynes. Il me semble également que dans d'autres régions du globe, la thésaurisation est encore un phénomène répandu. En cas de déflation généralisée par xemple, c'est un choix rationnel.

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Quelle explication donnait-il selon toi de ce cas général, des causes de cette situation?

*Ressort sa Theorie Ganérale de l'emploi, de l'intéret et de la monnaie"

alors, Keynes, nous dit, p 56 (édition Payot):

"Le volume d'équilibre de l'emploi dépend:a) de la fonction de l'offre globlale, :icon_up: de la propension à consommer, et c) du montant de l'investissement."

Alors, il ne peut avoir de plein emploi que si,et uniquement si, le salaire réel soit strictement égal ou supérieur au niveau de désutilité marginale du travail.

De plus, Le revenu n'est pas entièrement consommé (propension margianale à consommer (Pmc)). Or, si on suppose la PM(Moyenne)C est constante ou plus réalistiquement pour Keynes, diminue avec le niveau de revenu, alors l'écart entre production et consommation des ménages s'accroit, et donc le maintient du PE devient de plus en plus précaire.

C'est alors qu'intervient l'investissement qui est supposé comblé cet écart. Malheureusement, meme s'il augmente, son évolution ne permet pas de combler cet écart. C'est ainsi qu'apparait la sous-consommation et le sous emploi, et donc le chomage involontaire.

C'est pourquoi Keynes précise pp.57-58:

"Cette analyse nous explique le paradoxe de la pauvreté au sein de l'abondance. Le seul fait qu'il existe une insuffisance de la demande effective peut arrêter et arrête souvent l'augmentation de l'emploi avant qu'il ait atteint son maximum. L'insuffisance de la demande effective met un frein au progrès de la production alors que la productivité marginale du travail est encore supérieure à sa désutilité.

En outre, plus la communauté est riche, plus la marge tend à s'élargir entre sa production potentielle et sa production réelle; et plus par conséquent les défauts du système économique sont apparents et choquants. Car une communauté pauvre à tendance à consommer la part de beaucoup la plus importante de sa production et un très faible montant d'investissement suffit à y assurer le plein emploi. Une communauté riche au contraire, est obligée de découvrir les occasions d'investissement beaucoup plus nombreuses, pour pouvoir concilier la propension à épargner [à moins consommer donc] de ses membres les plus riches avec l'emploi de ses membres les plus pauvres. si dans une communauté qui est riche en puissance l'incitation à investir est faible, l'insuffisance de demande effective l'obligera à réduire sa production jusqu'à ce que, en dépit de sa richesse potentielle, elle soit devenue assez pauvre pour que l'excès de sa production sur sa consommation tombe au niveau qui correspond à sa faible incitation à investir.

Pis encore; non seulement dans une communauté riche, la propension marginale à consommer est plus faible, mais, du fait que le capital déjà accumulé est plus considérable, les occasions d'investissement supplémentaire sont moins attrayantes, sauf si le taux de l'intéret fléchi à une cadence assez rapide."

Comme tu peux le voir, c'est une théorie assez pessimiste. En gros, l'enrichissement est possible à court terme, mais possède en son sein, les germes de sa destruction. Elle implique que le monde est destiné à rester pauvre, avec des phase d'enrechissement. L'un est le cas général, l'autre l'exception.

On comprend ainsi mieux sa célèbre phrase sur les rentiers.

J'aurai bien aimé avoir une explication de Keynes du développement économique tout en étant cohérent avec ses conclusions fondamentales et sachant que l'état était un très petit acteur de l'économie historiquement.

J'espère que j'ai répondu à ta question.

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En gros:

- Loi psycho (PmC) veut que plus t'es riche moins tu consommes (relativement) => baisse de la production anticipée

- Investissements pas suffisants et intéressants => ne permet à de couvrir la baisse relative de la consommation

<=> production d'équilibre plus faible que production de PE => apparait le sauveur, l'état :icon_up:

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Non c'est bon je te remercie. Je préfère m'en tenir à mes souvenirs, aussi imprécis soient ils.

Non pas vraiment mais ce n'est rien  :icon_up:

Ta question porte sur la pertinence de la loi psychologique fondamentale? Si c'est cela, des etudes, notamment celles de Kuznets montrent qu'aux USA le rapport de l'epargne au revenu national ne s'esr pas modifié durant la periode etudiée malgré l'important accroissement du revenu par tete au cours de cette periode.

On peut egalement citer Friedman et l'hypothese du revenu permanent, que tu dois surement connaitre!

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