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Evénements En Côte D'ivoire


Copeau

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Invité bob321
"Pourquoi la France voudrait-elle, par exemple, que toutes les ressources naturelles, tous les marchés publics, tous les projets de développement lui soient attribués en priorité, avant tous les autres pays du monde ? Qu'elle nous donne une seule raison. Pour le moment, on n'en a pas."

Mamadouh Koulibaly in

http://fr.news.yahoo.com/041206/85/466hz.html

Salut

Je vai etre un peu cynique mais bon c'est la realite.

La france veut se voir attribuer tout les marchés car elle le peut, c'est aussi simple que ca.

Donc vient la question et pourquoi le peut-elle, car c'est elle qui fait marcher toute l'administration de se pays au travers d'aide international, et surtout c'est elle qui garenti le franc cfa ce qui lui coute fort chere, donc en retour elle aime se voir attribuer les constructions de pont ou autre.

En gros pour la france ce sont des subventions publiques a des entreprises privees du batiment ou des telecom, l'avantage pour le peuple de cote d'ivoire c'est qu'il dispose des produit finis.

Dans le delire de mr Koulibaly il aimerai que l'etat francais paye mais qu'en plus ce soit les chinois ou les americains qui construise.

Perso je serait plutot pour que la france arrete les aides qu'elle laisse le franc cfa suivre son cour normal, et qu'elle laisse la cote d'ivoir choisir ces partenaires economiques sur des bases saines. mais je pense que les gens au pouvoir trouverai ca mauvais pour le rayonnement de la France.

Un lien vraiment interessant si vous voulez aprofondir sur le quotidien ivoirien c'est http://abidjan.net/ il regroupe toute les publications ivoiriennes et depeche de l'afp/reuters. Ce site par contre ne differencie pas les differente propagande il diffuse tout, c'est pas mal pour juger de l'etats de la presse en CI. Un conseil prennez pas ca au premier degres, faut avoir un esprit ac critique pour lire la presse ivoirienne sans risquer l'intoxication :icon_up:

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Je vois aussi que cette histoire affecte toute l'afrique, j'ai lu des déclarations d'intellectuels sénégalais qui s'étonnaient du soutien de l'union africaine à la france, en se demandant si les dirigeants africains continueront encore longtemps de se soumettre à la France plutot que de couper le cordon ombilical (ce que réclame apparemment une bonne partie de la population).

Au fait une info : les individus africains que j'ai croisé au Tchad et au Cameroun font bien la différence entre les politiques français et les ressortissants français. Parce que eux même n'ont pas l'habitude d'un gouvernement dans lequel ils pourraient se reconnaître.

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Salut

Dans le delire de mr Koulibaly il aimerai que l'etat francais paye mais qu'en plus ce soit les chinois ou les americains qui construise.

Ben lis ce qu'il écrit avant de dire ça, car c faux, dans son livre "liberalisme une chance pour l'afrique" Koulibaly dénonce le Franc CFA, les "aides" de la France etc..

Lors de ses conférences il explique comment les diplomates français graissent la patte des dirigeants Ivoiriens pour obtenir des marchés, que la Franc ne finance pas intégralement (donc qui ont un cout pour la population ivoirienne, déjà assez pauvre comme ça).

Perso je serait plutot pour que la france arrete les aides qu'elle laisse le franc cfa suivre son cour normal, et  qu'elle laisse la cote d'ivoir choisir ces partenaires economiques sur des bases saines. mais je pense que les gens au pouvoir trouverai ca mauvais pour le rayonnement de la France.

Je suis pour la suppression des subventions agricloes européennes et US, les Ivoiriens nous inonderons de produits agricoles et gagneront mieux leur vie ainsi.

Je suis pour que la France comprenne enfin qu'elle ne possède plus la RCI (et le reste des anciennes colonies au passage).

En attendant, le Burkina est le pays le + "aidé" par la France et aussi le + pauvre.

Et pour en savoir un peu + sur les aides au developpement, lire l'excellent dossier de l'iFRAP à ce sujet, où ils montrent que sur 100 FF, seuls 1 FF arrive effectivement pour l'aide.

Quand je pense que mon beau frère a juste besoin de 400 € pour créer 2 entreprises qui feraient vivre toute la famille :icon_up:

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François Hollande, hier, dans 100 minutes pour convaincre, avait une argumentation en deux points:

* les vrais vilains, ce sont les ivoiriens que ce soit coté Forces Nouvelles ou coté Gbagbo, les deux factions ayant a de multiples reprises violé les droits de l'homme, etc… (dixit Hollande) donc, dans l'absolu, la France n'a rien à se reprocher.

* sur ce qui s'est passé avec les militaires français, il a dit texto: pas besoin de justice internationale (tiens, tiens) on peut gérer cette affaire en France, en interne.

Ainsi, on voit que le comportement du chef de l'opposition en France, est tout à fait analogue à ce que l'on reproche aux USA et à son armée: arrogance, suffisance, et sentiment d'absolue impunité.

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François Hollande, hier, dans 100 minutes pour convaincre, avait une argumentation en deux points:

* les vrais vilains, ce sont les ivoiriens que ce soit coté Forces Nouvelles ou coté Gbagbo, les deux factions ayant a de multiples reprises violé les droits de l'homme, etc… (dixit Hollande) donc, dans l'absolu, la France n'a rien à se reprocher.

* sur ce qui s'est passé avec les militaires français, il a dit texto: pas besoin de justice internationale (tiens, tiens) on peut gérer cette affaire en France, en interne.

Ainsi, on voit que le comportement du chef de l'opposition en France, est tout à fait analogue à ce que l'on reproche aux USA et à son armée: arrogance, suffisance, et sentiment d'absolue impunité.

Pas croyable….Quel pitoyable pantin!

Il faut noter cela soigneusement, çà peut resservir à l'occasion! :icon_up:

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Magie d'internet, le script de l'émission me permet d'extraire le passage suivant: (observez comment Duhamel prépare le terrain)

ALAIN DUHAMEL

La Côte d’Ivoire, les autorités officielles ivoiriennes ont demandé aux Nations unies qu’une enquête internationale soit ouverte à propos du comportement des troupes françaises en Côte d’Ivoire. Alors je voudrais savoir comment vous, vous voyez les choses, est-ce que vous considérez que c’est une manipulation du pouvoir ivoirien, qui en a déjà mis quelques-unes en œuvre depuis les dernières semaines, ou au contraire une requête légitime ?

FRANÇOIS HOLLANDE

Je pense que s’il y a une enquête à mener en Côte d’Ivoire, c’est sur le comportement du pouvoir ivoirien, et même des rebelles ivoiriens, de l’ensemble des protagonistes depuis maintenant 2 ans en Côte d’Ivoire, et des atteintes multiples aux droits de l’homme, là est la première enquête. Puis il y a une enquête que nous demandons, les socialistes français, sur la politique de la France en Côte d’Ivoire depuis 2 ans, et subsidiairement ce qui s’est passé ces derniers jours. Nous voulons connaître, nous voulons savoir, et je souhaite que dans notre Parlement, nous puissions avoir cette commission d’enquête. Je ne souhaite pas d’enquête internationale, ça n’a pas de sens, et je pense que là c’est une manœuvre du régime, ce que je souhaite c’est une enquête en France, au sein du Parlement français, et avec les moyens qui peuvent nous être donnés par la République.

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Côte d'Ivoire: nouveau bilan des incidents de novembre

ABIDJAN (AFP),

le 18-12-2004

Le nombre de blessés par balles lors des événements de novembre, publié vendredi par le ministère de la Santé et relativement faible par rapport au nombre total de victimes, atténue la responsabilité de l'armée française accusée de "massacre" par les partisans du régime.

Selon le directeur de cabinet du ministère de la Santé, les affrontements du 5 au 11 novembre entre soldats du contingent français Licorne et manifestants ont fait 291 blessés par balles, sur un total de 2.226 blessés ivoiriens recensés et de 57 tués.

Ce responsable a confirmé vendredi les chiffres cités par le ministre de la Santé, Albert Mabri Toikeusse (opposition), fin novembre lors d'une communication en Conseil des ministres. Selon cette note, publiée mercredi par le quotidien français Libération, 10% des 2.226 personnes hospitalisées ont été blessés par armes de guerre, c'est-à-dire "par balles ou éclats d'obus".

En d'autres termes, expliquait cette note, "les 90% restants résultent des effets collatéraux liés aux manifestations, à savoir les piétinements, blessures par armes blanches et par armes à feu traditionnelles" (chevrotine).

Ce bilan officiel ivoirien contredit les accusations de "massacre" formulées par les partisans du président Laurent Gbagbo, dénonçant l'usage d'armes de guerre contre la foule et du chef de l'Etat lui-même qui comparait l'attitude française aux événements de Prague, en 1968, quand les chars de Moscou avaient tiré sur les manifestants. Le détail des blessés par balles hospitalisés dans chaque établissement publié par le ministère de la Santé est lui aussi éloquent.

Ainsi, 954 personnes ont été hospitalisées à Cocody, dont 71 seulement (environ 8%) ont été blessées par balles. Le CHU de Cocody (quartier chic d'Abidjan), est voisin de l'Hôtel Ivoire, où un face-à-face entre militaires français et "jeunes patriotes" avait dégénéré en une fusillade le 9 novembre. Les autorités ivoiriennes accusaient les soldats de Licorne d'y avoir tiré "directement et sans sommation" sur la foule.

Par ailleurs, 35O blessés ont été pris en charge au CHU de Treichville, dont seulement 25 par balles ou éclats d'obus. Cet hôpital est situé près des ponts séparant le nord et le sud d'Abidjan, où des milliers de manifestants avaient été contenus par des tirs d'hélicoptères français au canon de 20mm dans la nuit du 6 au 7 novembre.

A l'hôpital de Port-Bouët, en revanche, 167 des 350 personnes admises ont été blessées par "armes de guerre". Cet établissement est proche de l'aéroport et de la base française du 43e Bataillon d'infanterie de marine (BIMa), pris d'assaut aux premières heures des manifestations. Le nombre des blessés par balles confirme la violence de ces affrontements. Cette partie sud de la ville, où vivaient de nombreux expatriés, avait été également le théâtre d'importants pillages et saccages.

Que les Français aient riposté avec vigueur à Duékoué (ouest du pays) ne fait guère de doute non plus: neuf personnes ont été tuées et 29 blessées, dont 21 par balles dans cette ville, où des manifestants et des militaires ivoiriens avaient tenté de bloquer l'avance d'une colonne de blindés français. Enfin, on relève des victimes à Gagnoa (7 tués, 55 blessés dont 4 par balles), Abobo (1 mort, 91 blessés dont 1 par balles), où l'armée française n'était pas présente, ou encore Yopougon (7 morts, 297 blessés dont 19 par balles), quartier populaire sous le contrôle des "jeunes patriotes".

Le nombre total des blessés par armes de guerre est encore susceptible d'évoluer, selon les autorités sanitaires. Sur les 57 morts, le nombre de victimes par balles est également encore en cours de recensement. Le ministère de la Santé souhaite éviter "toute manipulation sur les chiffres", a-t-il expliqué. En prenant à contre-pied la thèse des "patriotes", il encourt cependant les foudres du clan présidentiel et des ministres du Front patriotique ivoirien (FPI, parti de M. Gbagbo) au sein du gouvernement de "réconciliation nationale".

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Côte d'Ivoire: La piste étrangère

Des Français ont joué un rôle pour le moins troubledans les événements. Des experts israéliens aussi.

Jean Guisnel

Le calme précaire prévalant en Côte d'Ivoire pourrait encore durer plusieurs semaines, au moins jusqu'à la fin de la récolte des fèves de cacao au mois de mars : telle est l'analyse des autorités militaires françaises, qui cherchent à éviter le piège dans lequel pourraient tenter de les enfermer le régime ivoirien et ses milices (voir l'interview de Charles Blé Goudé page 10). Car tous les services de renseignement français s'efforcent de discerner la stratégie du gouvernement ivoirien, et certaines données les inquiètent.

« Electrochoc créatif »

Parmi celles-ci, le rôle de plusieurs ressortissants israéliens est décortiqué avec d'autant plus d'attention que les troupes françaises de Licorne n'ont pas digéré le rôle des drones fournis par la firme israélienne Aeronautics Defense Systems aux Forces armées ivoiriennes (Fanci). Plusieurs de ces avions sans pilote avaient été saisis à l'aéroport d'Abidjan lors des événements de novembre. Après examen en France, il s'est avéré que le système photo de certains de ces appareils contenait des prises de vue de la base du 43e BIMa « photographiée sous toutes les coutures ». Mais les Français ne possèdent pas la preuve que les drones basés à Yamoussoukro aient filmé leur camp militaire attaqué par des avions Sukhoi, le 6 novembre, bombardement qui avait causé neuf morts. De source proche du ministère de la Défense à Paris, on remarque également que les systèmes d'interception des télécommunications fournis par la société israélienne Verint Systems, dont plusieurs dizaines de techniciens étaient présents à Abidjan, n'étaient pas seulement installés à l'hôtel Ivoire, mais également au centre de télécommunications de la capitale, de même que dans les locaux de la présidence.

Ces équipements, généralement considérés comme les plus performants au monde, permettent d'intercepter les communications filaires et celles des portables dont de nombreux soldats français sont équipés à titre personnel. A l'hôtel Ivoire, les « grandes oreilles » israéliennes captaient essentiellement les émissions des bandes VHF, UHF et HF, tout en étant en mesure de mener des opérations de guerre électronique : brouillage et radiogoniométrie, notamment. Les communications de l'armée française sont protégées contre ces équipements.Par ailleurs, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a pris connaissance le 8 décembre d'une synthèse de ses services et de ceux du ministère de l'Intérieur se penchant en particulier sur le rôle de quatre Français proches de la présidence ivoirienne et considérés comme ayant organisé sa réponse médiatique, notamment à destination de la presse française. Un ancien officier de gendarmerie se serait vu confier une « mission d'enquête » sur la riposte française à la frappe de Bouaké, et un professeur d'université aurait fait bénéficier Laurent Gbagbo de ses conseils. L'avocat parisien Robert Bourgi est également cité. Sa version est différente, ainsi qu'il l'a confié au Point : « Je ne suis pas plus lié à Laurent Gbagbo qu'à Guillaume Soro. Avant que les Sukhoi aient foudroyé neuf de nos enfants, j'avais dit à Gbagbo : Attention, tu prends des risques en montant vers le nord. Le Vieux [Jacques Chirac, NDLR] ne te loupera pas si tu fais une connerie. Depuis, mes relations avec M. Gbagbo se sont tendues. » Le dernier nom cité est celui de Lorrain de Saint-Affrique, ancien conseiller en communication de Jean-Marie Le Pen. Il a assuré au Point être animé par une « amitié active » pour les Ivoiriens et considère que Laurent Gbagbo est « diabolisé ». « Il est vrai que si des images ivoiriennes ont circulé en France, dit-il, j'y suis pour quelque chose. Il est également exact que j'ai présenté le porte-parole du Front patriotique ivoirien en France, Léonard Guédé, dans plusieurs rédactions. » Et M. de Saint-Affrique d'ajouter : « Ce qui se passe en Côte d'Ivoire depuis 1999 est un électrochoc créatif. C'est une révolution qui ira loin.

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Sursis onusien

CÔTE D'IVOIRE - 19 décembre 2004- par CHEIKH YÉRIM SECK

Les acteurs de la crise respirent : le Conseil de sécurité a reporté l’entrée en vigueur des sanctions contre les personnalités responsables du blocage du processus de paix.

Pas d'interdiction de voyager ni de gel des avoirs avant le 10 janvier 2005. L'alerte a toutefois été chaude dans les jours qui ont précédé ou suivi le 15 décembre, échéance fixée par la résolution 1572 pour l'entrée en vigueur de sanctions individuelles à l'encontre des personnalités ivoiriennes responsables du blocage du processus de paix dans leur pays.

Dès le 13 décembre, deux jours avant la date fatidique, les quinze membres du Conseil de sécurité se sont réunis pour écouter le rapport de Kofi Annan sur l'état d'avancement de l'application des accords de paix de Marcoussis et d'Accra III. La séance s'est déroulée en présence d'Albert Tévoédjrè, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire, qui en a profité pour faire ses adieux et exprimer le souhait d'avoir pour successeur un Africain, à ses yeux plus à même de comprendre la complexité sociologique de la crise ivoirienne.

La deuxième réunion du Conseil de sécurité a eu lieu le jour J, 15 décembre, sans que l'on parvienne à arrêter une position commune. Deux approches se sont affrontées. D'une part, celle de John Danforth, représentant des États-Unis, qui s'est appuyé sur l'inachèvement des réformes prévues par les accords de paix pour réclamer l'application immédiate de l'interdiction de voyager et du gel des avoirs à des personnalités ivoiriennes à répertorier sans délai sur une liste. De l'autre, celle de Jean-Marc de La Sablière, ambassadeur de France, qui a souligné la nécessité de « temporiser » afin de donner toutes les chances de réussite à la médiation entreprise par le chef de l'État sud-africain Thabo Mbeki au nom de l'Union africaine (UA).

Et voilà, la diplomatie à deux boules de la France fait encore des merveilles: un deal a été passé, le co-contractat fait le vilain, mais il faut temporiser.

Plusieurs questions ont été soulevées au cours des débats, qui furent vifs. Faut-il inscrire les noms du président Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro sur la liste des personnalités à sanctionner, au risque d'empêcher matériellement toute négociation future par la restriction de leurs déplacements ? Doit-on viser tous les barons du régime ivoirien ? Ne convient-il pas d'en épargner certains, y compris parmi ceux qui méritent d'être sanctionnés, pour s'aménager des passerelles et éviter une radicalisation du camp présidentiel ?

Après d'âpres discussions, mandat a été donné à Abdallah Baali, ambassadeur d'Algérie et président du Conseil, pour préparer une déclaration sur les grandes lignes de la position onusienne. Ce qui fut fait le 16 décembre. Le document, lapidaire, a annoncé la mise en place d'un comité d'experts chargé de dresser la liste des personnalités ivoiriennes qui seront frappées par les sanctions individuelles. Mais également noté « les perspectives encourageantes » de la médiation de Mbeki, tout en assurant que « le Conseil de sécurité suivra avec vigilance la pleine application des engagements pris vis-à-vis [du président sud-africain] ». Cette pirouette diplomatique signifie que l'ONU attendra jusqu'au 10 janvier 2005 (date à laquelle le rapport Mbeki sera examiné par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA), pour publier sa liste. Une épée de Damoclès au-dessus de la tête des acteurs ivoiriens, en somme.

Tiens tiens, où pourrait-on trouver cette liste?

Mais le résultat aurait pu être pire pour les autorités d'Abidjan, qui ont bataillé ferme en coulisses pour éviter que la sentence ne tombe le 15 décembre. Quelques jours avant cette date, a débarqué à New York la directrice adjointe du cabinet de Gbagbo, Sarata Touré, « connectée » à la nouvelle secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice. En charge du lobbying aux États-Unis, elle a multiplié les rencontres. Est également entré en action, en direction du gouvernement américain, Quinn Gillespie & Associates, un cabinet de lobbying auquel a fait appel le gouvernement ivoirien à l'issue d'un voyage aux États-Unis, en octobre, de Désiré Tagro, porte-parole de Laurent Gbagbo.

Tiens tiens, intéressant ça: le club s'agrandit, après les voisins de la CI, les israëliens, les russes, maintenant les américains.

Vis-à-vis de la France, le pouvoir ivoirien a soufflé le chaud et le froid : de dures réactions publiques et une apaisante diplomatie secrète. Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre des Finances et homme de confiance de Gbagbo, a ainsi été dépêché à la mi-décembre par le chef de l'État ivoirien auprès du ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier.

Parallèlement à cette intense activité souterraine, Laurent Gbagbo a pris de nombreuses initiatives internes, en parfaite concertation avec Mbeki, opposé au principe même des sanctions, intimement convaincu que celles-ci n'auraient pas plus de résultats en Côte d'Ivoire qu'au Zimbabwe.

Face aux risques de débordements que présentait la marche que devaient organiser les « Jeunes patriotes » le 11 décembre à Abidjan, Gbagbo a pris un décret la veille pour interdire toute manifestation sur la voie publique jusqu'au 10 mars 2005. Dans le même registre, le ministre ivoirien de la Sécurité, Martin Bléou, a annoncé, le 16 décembre, la mise en place « très prochaine » à Abidjan de patrouilles mixtes formées d'éléments des Fanci (armée loyaliste) et de Casques bleus de l'Onuci pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Cette décision n'a rien de fortuit. Le rapport sur les tueries du 25 au 27 mars 2004 et celui sur les violations des droits de l'homme depuis le 19 septembre 2002, dans lesquels figurent les noms de personnalités jugées responsables des abus, sont aujourd'hui au coeur des débats au Conseil de sécurité et risquent de peser dans l'élaboration de la liste tant redoutée.

Pour mettre le maximum de chances de son côté, Laurent Gbagbo a rencontré à plusieurs reprises, dans les jours qui ont précédé le 15 décembre, les membres du Comité international de suivi des accords de paix. Le numéro un ivoirien a ainsi tenté de convaincre de sa bonne foi Alan Doss (représentant spécial adjoint du secrétaire général de l'ONU), André Salifou (représentant du président de la commission de l'UA), Lansana Kouyaté (représentant du secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie) et Aubrey Hooks (ambassadeur des États-Unis en Côte d'Ivoire).

Le 15 décembre, Gbagbo est revenu à la charge, déclarant qu'il avait fait adopter en Conseil des ministres tous les projets de loi prévus par les accords et transmis tous les textes au Parlement, qui en a voté une bonne partie. Dont, le 17 décembre, la révision de l'article 35 de la Constitution relatif aux conditions d'éligibilité à la présidence de la République. C'est fort de tout cela que Gbagbo entend continuer à demander à la communauté internationale de contraindre l'opposition politique et la rébellion armée à « exécuter leur part des accords ».

Devant ces nombreuses initiatives du camp présidentiel, une délégation des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion), dirigée par le secrétaire général adjoint Dacoury Tabley et le porte-parole Sidiki Konaté, est arrivée dans la nuit du 15 au 16 décembre à Johannesburg pour présenter à Mbeki un « plan de relance du processus de paix ». Une façon de convaincre le Conseil de sécurité que les dirigeants des FN ne sont pas passibles de sanctions pour obstruction au retour de la paix.

L'interdiction de voyager et le gel des avoirs font visiblement peur aux différents protagonistes. Seront-ils appliqués après le 10 janvier ? Rien n'est moins sûr, surtout si Mbeki conserve jusque-là l'espoir de faire aboutir sa médiation et s'il continue à être en phase avec la France sur l'idée que les sanctions ne sont pas une fin en soi, mais un élément du règlement global de la crise ivoirienne. Un premier délai obtenu, le président sud-africain pourrait en solliciter un autre, étant convaincu de ne pas pouvoir faire de miracle d'ici au 10 janvier. Son porte-parole, Bheki Khumalo, l'a clairement signifié, le 17 décembre : « L'Afrique du Sud ne s'attend pas à un règlement rapide de la crise en Côte d'Ivoire. »

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BENTEGEAT – GBAGBO : UN FACE A FACE TRES ATTENDU

C’est la première personnalité française qui visite la Côte d’Ivoire après les violentes manifestations du mois dernier.

Le patron de l’armée française arrive en Côte d’Ivoire pour célébrer la fin de l’année avec les soldats français en opération à l’extérieur, selon Paris. Mais, pour bien d’observateurs c’est l’occasion de recréer le contact direct entre les autorités de Côte d’Ivoire et de France.

   

A Abidjan, l’agenda du séjour annoncé du général Henri Bentégeat n’est pas encore connu mais on peut imaginer aisément que le chef d’Etat major de l’armée française rencontrera le président Gbagbo. Conformément à ses précédentes visites en terre ivoirienne. Les deux hommes pourraient donc inaugurer des contacts directs entre Paris et Abidjan, après les événements qui ont fait des victimes de chaque côté, le mois dernier.

C’est en effet la première personnalité française qui visite la Côte d’Ivoire après les violentes manifestations du mois dernier.

Avec l’annonce de la mort d’une dizaine de soldats français dans un casernement de Bouaké, suivie plus tard de celle de la mort de soixante quatre manifestants civils, les autorités ivoiriennes et françaises ont fait des déclarations qui n’ont pas toujours milité en faveur du réchauffement des relations entre les deux pays.

Auteur: Barthélemy Kouamé

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Pour apaiser le coin il est necessaire que Ouattara puisse se présenter aux elections, que les Ivoiriens puisse élire leur president de manière honnete (arg, c moi qui écrit ça, sur la democratie !!), si possible.

et je conseille à tous le dernier album de Tiken jah fakoly, la chanson n°8 "ou veux que j'ailles" le cri d'un dioula né en RCI qui demande à ses compatriotes "'ou veux tu que j'ailles, pourquoi vux tu que je m'en ailles" je suis né ici etc etc.

Génial, et basile, Bété (les pires patriotes) est super ému par cette chanson, il comprend de + en + de choses (sur le racisme notamment), qu'l n'aurait ptet aps pu comprendre en étant en RCI en plein dans le conflit.

A écouter, vraiment !

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Pour apaiser le coin il est necessaire que Ouattara puisse se présenter aux elections, que les Ivoiriens puisse élire leur president de manière honnete (arg, c moi qui écrit ça, sur la democratie !!), si possible.

Gbagbo veut faire un referendum pour proposer aux ivoiriens de se pronconcer sur la necessité de changer la constitution selon des termes qui permettraient à Ouattara et les autres opposants de se présenter.

Ca a l'air d'etre bien le bordel, en tout cas. Et c'est Barnier qui le dit, "ça s'est calmé jusqu'aux prochaines emmerdements", d'après le palmipède du mercredi.

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C le bordel, mais c apparemment comme ça dans toute l'afrique, quand ça pete, c pas à moitié.

Gbagbo ne prend pas de risque avec ce referendum, en effet, selon le code actuel seuls les Ivoiriens pourront voter, et auront tendance à voter "contre", c pour cela que les rebelles ne veulent pas entendre parler de referendum.

Sinon, des nouvelles sympas, pas du tout relayées en France :

Un cousin nous a demandé pourquoi nous n'étions pas venus avec Basile, nous lui avons répondu que pour les blancs c'était risqué, il nous a répondu "nenni ! tous mes copains blancs sont rentrés, par le burkina principalement" on etait sur le cul, des français sont retournés en RCI et la TV ne l'a pas dit (qd ils osnt partis ça a fait grand bruit)..

De 2 : des amis reviennent du Burkina, où ils ont passé 1 mois, ils ont rencontré bcp d'africains et d'Occidentaux vivant en RCI qui ont juste traversé la frotnière le temps du conflit, nombreux sont ceux qui commencent à repartir. Plusieurs occidentaux ont juste quitté Abidjan et se sont installés dans des villes comme Gagnoa, Daloa, bcp plus calmes.

De 3 : j'ai vu un reportage sur la 4 (je crois) où un blanc etait resté en RCI et n'avait pas été inquiété, il disait tout simplement qu'il se considérait comme Ivoirien, qu'il n'acvait rien a se reprocher et en voyait donc pas pourquoi partir.

Ce monsieur intervenait sur la place publique au milieu des patriotes pour dénoncer l'attitude de la France, il dénonçait ausi le fait que lors des saccages de villas de français etc l'armée ne les avait pas protégé.

Bref, ça bouge, c tjrs dangereux mais les nhouvelles de là bas sont moins terribles que celles d'ici (où j'ai l'impression qu'on nous vend le pb comme étant insoluble)

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Ce qui m'étonne surtout, ce n'est pas tant le fait que les journalistes sont des menteurs ou des idiots (voir par exemple ceci: http://chacun-pour-soi.blogspot.com/2004/1…s-sources.html), ce qui m'étonne c'est le peu d'intérêt que j'ai remarqué dans la blogosphère libérale.

Est-ce par manque de connaissances? De ce que j'ai pu juger, l'ignorance quasi générale sur le cas irakien montre qu'on peut ne rien savoir et pourtant donner son avis de façon dogmatique.

En clair: sont-ce les fêtes, ou est-ce que le silence de la TV et des journaux donne le "la" du contenu de la blogosphère: PPDA en parle, alors on en parle, si il n'en parle pas, alors on n'en parle pas.

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Pour apaiser le coin il est necessaire que Ouattara puisse se présenter aux elections, que les Ivoiriens puisse élire leur president de manière honnete (arg, c moi qui écrit ça, sur la democratie !!), si possible.

Peut-être parce que dans l'évolution des sociétés, si le libéralisme est une étape, alors la démocratie se trouve être une étape précédente.

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Il y a quelques jours, Malbrunot et Chesnot étaient libérés.

Un autre journaliste a aussi disparu, mais dans un autre pays. Il ne bénéficie manifestement pas de la même attention que les deux journalistes capturés en Irak il y a quatre mois environ.

http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20…26.OBS9906.html

256 jours sans nouvelles

de Guy-André Kieffer

NOUVELOBS.COM | 30.12.04 | 09:20

Guy-André Kieffer (AP) Le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer a disparu le 16 avril à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire. Depuis cette date, ses proches n'ont plus aucune nouvelle de lui.

Correspondant de La Lettre du continent, lettre confidentielle consacrée à l'Afrique, Guy-André Kieffer, 54 ans, est spécialisé dans les matières premières, notamment le cacao dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, ainsi que les affaires économiques et financières.

En plusieurs occasions, après des articles gênants, il avait été la cible de sérieuses attaques dans la presse proche du pouvoir.

C'est la première fois que j'entends parler de ce type. Quelqu'un aurait-il des news, il semblerait que la disparition de ce journaliste soit le fait de proches du gouvernement ivoirien.

Affaire kieffer : Le juge français Patrick Ramaël de retour à Abidjan aujourd’hui

Fraternité Matin- 22/6/2004

 

Le juge d’instruction français Patrick Ramaël, chargé de l’affaire de la disparition il y a deux mois à Abidjan du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, arrive mardi à Abidjan pour une deuxième mission de dix jours, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Le juge, qui agit dans le cadre d’une commission rogatoire internationale, compte entendre toute une série de personnes, dont certaines proches du régime. Le 2 juin, M. Ramaël avait adressé un courrier au procureur de la République d’Abidjan dans lequel il indiquait vouloir réentendre Michel Legré, un des principaux témoins dans l’affaire.

“La mise en examen de M. Legré, du chef notamment de complicité d’assassinat, impose de le réentendre et d’effectuer un certain nombre d’investigations techniques sur l’ordinateur portable de M. Guy-André Kieffer qui aurait été retrouvé en possession de M. Legré”, écrivait le juge. Selon des sources proches du dossier, l’ordinateur serait sous scellés au bureau du procureur de la République. Dans la lettre, le juge précisait également qu’il comptait venir en Côte d’Ivoire avec des officiers de police judiciaire “agissant sur commission rogatoire” pour procéder “eux-même sous (ma) direction” aux auditions.

Dernière personne à avoir vu Guy-André Kieffer avant sa disparition, Michel Legré a été inculpé le 28 mai pour “complicité d’enlèvement”, “séquestration” et “assassinat” et déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Selon des sources judiciaires à Paris, M. Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, l’épouse du chef de l’Etat, avait cité lors de ses deux auditions devant le juge français les 18 et 19 mai une série de noms de proches du pouvoir et du monde de la finance, impliqués selon lui dans la disparition du journaliste. Correspondant de La Lettre du continent, publication confidentielle consacrée à l’Afrique, Guy-André Kieffer, 54 ans, est spécialisé dans les matières premières, notamment le cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, ainsi que les affaires économiques et financières.

Parmi les personnalités citées par Legré figurent notamment le pasteur Moïse Koré, “conseiller spirituel” et homme de confiance du chef de l’Etat; Victor Nembelissini, patron de la Banque Nationale d’investissement; et Aubert Zohoré, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de l’Economie et des Finances.

Une dernière chose: c'est le même juge d'instruction français qui était chargé de l'enquête sur le meurtre du journaliste Jean Hélène, le principal accusé étant un policier ivoirien.

Ca me paraît plus que louche, cette histoire.

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  • 5 weeks later...

J'ai eu des échos plutot négatifs, je ne peux pas vérifier…

En gros : 3 canadidats se présenteraient en octobre 2005 : Gbagbo, Bédié et Ouattara.

The pb is : si c Gbagbo qui est élu, alors le nord s'enflamme

Si c Bédié, c'est l'est qui s'enflamme (bédié à vivement réprimé une révolte des Bétés, Ivoiriens de l'Ouest, il y a qq années)

Si c Ouattara, alors c le sud qui s'enflamme.

Le gars qui écrivait ça est journaliste à fraternité matin, journal Ivoirien. Aavant, il avait défendu le concept d'Ivoirité de Houphouet, censé "rassembler" tous les Ivoiriens, y compris ceux d'origine étrangère.

Finalement ce concept fout la merde au possible et attise la xénophobie..

Tout comme en France, les actions politichiennes ne font qu'accroitre les pb.

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Ca a l'air d'etre bien le bordel, en tout cas. Et c'est Barnier qui le dit, "ça s'est calmé jusqu'aux prochaines emmerdements", d'après le palmipède du mercredi.

C'est le genre de remarque qui m'énerve (pas la tienne, celle de Barnier). Le Chirac à rajouter de la merde à la merde, et maintenant le Barnier vient se plaindre ? :icon_up:

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