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Si J'étais Ministre Des Finances


William White

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Schnappi a écrit :

Si je deviens insolvable, la banque va aller taper dans le porte-feuille de ma caution, ou s'accaparer le bien que j'ai acheté avec cet emprunt, il ne va pas prélever dans les autres comptes de la banque.

Pourquoi refusent-elle certains crédits ? De peur de ne pas être remboursée.

Milton Friedman n'est pas dans mes lectures, et je préfère rester à l'écart.

Quelle idée ! Il leur suffit de se rembourser en créant de la monnaie ex nihilo.

Il vaut mieux éviter Friedman : on ne sait jamais, cela pourrait être dangereux.

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Schnappi a écrit :" inflation au moment de la création monétaire, déflation lors de l'hypothétique destruction monétaire."

Voilà pourquoi je proposais création monétaire étatique ou de la part de la BCE au fil de l'eau, sauf dans le cas que tu n'as pas compris, où les banques avaient contracté les titres de dettes d'état sur création monétaire.

Dès lors, la création de monnaie par l'état ou la BCE pour financer leur dette serait compensée par la destruction équivalente des investisseurs bancaires. CQFD.

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Schnappi a écrit :

"Qu'est-ce que ca change que la création monétaire se fasse là ou ailleurs ?"

Et les 600 Ma d'€ prélevés depuis 1980 en intérêts sur le budget de l'état, t'en fais quoi ?

Pourquoi aujourd'hui une surabondance monétaire dans les milieux financiers et spéculatifs, à hauteur de 97 % et pourquoi est-ce si rare dans les milieux productifs (les miettes, 3%) ?

Mais on peut conserver la situation telle quelle, avec l'explosion de dettes des états, un anarcap devrait s'en féliciter. :icon_up:

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Pourquoi aujourd'hui une surabondance monétaire dans les milieux financiers et spéculatifs, à hauteur de 97 % et pourquoi est-ce si rare dans les milieux productifs (les miettes, 3%) ?

ah ! ah ! les voilà ces affreux qui s'enrichissent en dormant, des parasites inutiles quui s'engraissent sur le dos des producteurs.

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Dardanus, ce n'est pas vraiment cela.

Comme le dit très justement le lien du sous-commandant Marco ci-dessus( lire la fin), la création monétaire de la FED par exemple reste d'abord dans les cercles financiers.

Mais il me semble évident que les créateurs de monnaie, puis les investisseurs, réclament plus de masse monétaire de par les intérêts qu'ils n'en fourbissent aux milieux productifs, ormis du fait de leur consommation (ce n'est pas la moindre chose aujourd'hui pour l'humain moyen).

Dès lors, la hiérarchisation entre milieux financiers et milieux productifs ne cesse de s'accroitre.

L'inflation est pour moi essentiellement la réplique du milieu productif aux intérêts du milieu financier.

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Schnappi a écrit :

"Qu'est-ce que ca change que la création monétaire se fasse là ou ailleurs ?"

Et les 600 Ma d'€ prélevés depuis 1980 en intérêts sur le budget de l'état, t'en fais quoi ?

Les premiers responsables de cette situation et de ces cadeaux faits aux marchés financiers sont les hommes politiques. Ils préfèrent annoncer des hausses de dépenses et des baisses des impôts plutôt que rappeler que les impôts ont pour but de couvrir les dépenses et que les déficits publics ne sont jamais que des impôts différés dans le temps. Autrement dit, ce sont des menteurs.

Ce n'est certainement pas en donnant plus de pouvoir à ces gens-là que l'on règlera les problèmes qu'ils causent.

Pourquoi aujourd'hui une surabondance monétaire dans les milieux financiers et spéculatifs, à hauteur de 97 % et pourquoi est-ce si rare dans les milieux productifs (les miettes, 3%) ?
A cause de l'état, qui crée une demande supplémentaire pour des prêts financiers, détournant ainsi de l'argent qui devrait être investi dans la production.
Mais on peut conserver la situation telle quelle, avec l'explosion de dettes des états, un anarcap devrait s'en féliciter. :icon_up:
Certes non, compte tenu que la prochaine étape est l'inflation, qui ne fera que ruiner encore un peu plus l'économie réelle. Au plus tôt on réagit, moins les dégâts seront grands et plus il sera facile d'avancer vers le libéralisme.
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Tezcatl, il me semble très souhaitable que chacun ait la possibilité de créer de la monnaie, mais si chacun peut créer à loisir la même monnaie, cette monnaie ne vaut plus un clou.

En revanche, s'il s'agit de monnaie différentes, il est fort probable qu'au final, personne ne s'amusera à créer de la monnaie qui ne repose pas sur une valeur quasi-certaine, car personne ne voudra utiliser une telle monnaie.

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Sous-commandant Marco a écrit :

"Les premiers responsables de cette situation et de ces cadeaux faits aux marchés financiers sont les hommes politiques."

Je suis entièrement d'accord avec cette assertion. Je rajouterai que malheureusement, ambition politique est synonyme d'espérance en avantages financiers. Dès lors, le problème n'est plus de critiquer l'état, mais des démocraties qui s'apparentent comme le craignait Platon, à des ploutocraties ou des timocraties. Le vrai libéralisme réclame une vraie démocratie, et vice et versa.

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Le vrai libéralisme réclame une vraie démocratie, et vice et versa.

Ca n'a rien à voir. Le libéralisme est une démarche individuelle, la démocratie une méthode d'accès au pouvoir.

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Wapiti a écrit :

"Tezcatl, il me semble très souhaitable que chacun ait la possibilité de créer de la monnaie, mais si chacun peut créer à loisir la même monnaie, cette monnaie ne vaut plus un clou.

En revanche, s'il s'agit de monnaie différentes, il est fort probable qu'au final, personne ne s'amusera à créer de la monnaie qui ne repose pas sur une valeur quasi-certaine, car personne ne voudra utiliser une telle monnaie."

Cela aurait certainement l'avantage de disperser la concentration monétaire actuelle. On peut considérer que celui qui tient les manettes doit avoir une probité hors-norme, on ne fait donc qu'émietter ce problème.

Le problème, c'est que ces monnaies privées sont assorties souvent de non-convertibilités, relocalisant dès lors les économies. Vous rejoignez dès lors les intérêts des alter-mondialistes et peak-oilistes qui s'en réjouiront.

Mais pourquoi, de ma part critiquer des convergences d'intérêt, de philosophies si différentes ?

Une autre novation, afin d'éradiquer l'inflation monétaire est l'étrange proposition des sociétalistes : créer la monnaie lors de la production, la détruire lors de la consommation. La masse monétaire est dès lors strictement fonction des biens à la vente. C'est une étrange proposition dont je ne cerne pas la portée, d'autant plus que le programme proposé par les sociétalistes (societal.org) est un big brother financier. Avant de crier au loup néo-communiste (ce que j'ai fait :icon_up: ), regardons de plus près.

Ils rejettent par exemple toute notion de plus-value sur produit créé, ce que je réfute complètement.

Mais ils sont néocommunistes dans le sens qu'ils suppriment quasiment toute notion de capital. Et l'état redevient extrêmement fort.

Je leur ai proposé un système hybride où création-destruction de monnaie n'est plus l'apanage du capital, mais également de la production-consommation.

Si le sociétalisme est libéré de son carcan ultra-anti-capitaliste, il peut devenir intéressant.

Je m'attends à quelques foudres de vos parts.

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[…]

Une autre novation, afin d'éradiquer l'inflation monétaire est l'étrange proposition des sociétalistes : créer la monnaie lors de la production, la détruire lors de la consommation. La masse monétaire est dès lors strictement fonction des biens à la vente. C'est une étrange proposition dont je ne cerne pas la portée,

:icon_up:

Ha le sociétalisme… :doigt:

Le sociétalisme est une utopie de plus. La proposition que tu cites est en fait équivalente à la destruction de la monnaie (puisque tout le monde obtient des "mercis", en fonction d'un plan centralisé de détermination des revenus). Cela pose deux problèmes:

-d'abord, le sociétalisme exige des contraintes très fortes car beaucoup de personnes refuseraient d'être payés en monnaie de singe "mercis" s'ils n'y sont pas obligés. Le programme sociétaliste n'est d'ailleurs, comme tu l'as remarqué, qu'un tissu de contraintes et d'interdictions,

-en second lieu, sans monnaie, l'économie de marché est complètement détruite. Le programme sociétaliste se propose de la remplacer par une super-planification du travail, des besoins et des revenus. En fait, le sociétalisme est une espèce de super-marxisme.

[…]Si le sociétalisme est libéré de son carcan ultra-anti-capitaliste, il peut devenir intéressant.

Je m'attends à quelques foudres de vos parts.

Oh ça c'est sûr, cela serait très intéressant à regarder, de loin, de très très loin… On pourrait lancer des paris sur l'apparition des goulags ou sur la dékoulakisation.
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Tout ce que je retiens d'eux (ou ce que j'en ai déduit), c'est que la création-destruction monétaire n'est plus l'apanage des banques, mais des entreprises elles-même (sauf que dans le sociétalisme tout passe par l'état).

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L'inflation est pour moi essentiellement la réplique du milieu productif aux intérêts du milieu financier.

Ah ! Nous y voilà. Effectivement, c'était d'ailleurs le but avoué de Keynes. L'inflation devait servir à "l'euthanasie des rentiers"… Quel beau programme.

Donc, ton but, en fait, c'est l'inflation ! Pas spécialement regler les problèmes de dettes…. Alors effectivement ton programme peut atteindre son but.

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Je mets en place un impôt unique à 10 % pour tous, et je veille à ce que les contribuables ne paient jamais plus de 15 % d'impôts ( ce serait garantit par la Constitution ).

Maintenant, vous savez comme moi hélas que les Constitutions se révisent… :icon_up:

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Je mets en place un impôt unique à 10 % pour tous, et je veille à ce que les contribuables ne paient jamais plus de 15 % d'impôts ( ce serait garantit par la Constitution ).

Maintenant, vous savez comme moi hélas que les Constitutions se révisent… :icon_up:

Ce ne sera guère difficile, il suffira de vous faire élire : une formalité n'est-ce pas avec un tel charisme ?

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Schnappi a écrit :

"

Ah ! Nous y voilà. Effectivement, c'était d'ailleurs le but avoué de Keynes. L'inflation devait servir à "l'euthanasie des rentiers"… Quel beau programme.

Donc, ton but, en fait, c'est l'inflation ! Pas spécialement regler les problèmes de dettes…. Alors effectivement ton programme peut atteindre son but."

Ce n'est pas un but, mais un constat, et derrière, un raisonnement.

Comment un agent productif peut-il compenser le fait que l'agent créancier réclame plus de monnaie (capital + intérêts) qu'il ne lui en a créé-donné (capital) ? En transférant le coüt des intérêts sur ses prix, donc inflation. L'équité n'est assurée que si l'agent financier consomme pour le même montant que son produit bancaire, sinon il y a endettement boule de neige, puis faillite : aucun des deux agents n'a intérêt à arriver à cette situation.

Mais, à mon avis, l'inflation réelle est quasiment la même que les taux d'intérêts aujourd'hui en France (immobilier, matières premières, etc).

Je te le répète, je ne démordrai pas du fait que les intérêts engendre l'inflation (entre autres ), du fait de la difficulté de la circulation monétaire à atteindre le milieu productif, et par effet compensatoire.

Vous défendez le droit aux créateurs de monnaie de pratiquer une plus-value sur coquille vide, comment dès lors ne pas défendre l'intérêt du producteur à ne pas s'appauvrir sur coquille pleine ?

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Sous-commandant Marco a écrit :

"Oui, mais voilà, la tentation serait bien trop grande pour les hommes de l'état de faire tourner la planche à billets sans détruire de masse monétaire par ailleurs. Autrement dit, de faire ce qu'ils faisaient avant la monnaie commune: de l'inflation."

On est d'accord, c'est la principale raison de l'échec par le passé, ce qui fait peur à Waldlanger. Mais c'est un problème de probité, voilà tout, qui pourrait être réglé par une séparation de pouvoirs au sein de l'état.

:icon_up: C'est sûr, ça n'a jamais été essayé!

(et utilise les quote nondedjû!)

Dites les gars, il ne vous rappelle pas quelqu'un? Full "Lark's tongue in aspic" Cannelonni?

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Sincèrement, j'ai relu deux fois ce message et je ne comprends rien à ce que tu dis.

Les banquiers gagnent leur vie en prêtant de l'argent. Quelle grande nouvelle ! et ils gagnent d'autant plus qu'ils pretent plus ? Oui, et alors ? C'est mal de preter de l'argent et de gagner sa vie comme ça ? Vous voulez interdire le pret à interet comme au moyen-age, ou quoi ? Super ! Il n'y aura plus de système banquaire et donc une difficulté plus grande d'investissement, donc crise économique. Génial ! Qui a quoi que ce soit à y gagner ?

Par ailleurs, l'inflation n'est pas crée par les intérêts, mais par le montant des crédits accordés. Quand la banque centrale veut contracter la masse monétaire, à cause du risque d'inflation, elle augmente les taux directeurs, elle ne les diminue pas.

Enfin, la création monétaire est aux mains des banques, mais dans des limites fixés par la BCE via les taux directeurs et le monopole de réescompte.

Je reprends une question posé précédemment, tu as quel age ? tu étudies ou à étudié quoi ? Dans quels livres as-tu puisé ces idées ?

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Ben, disons que quand qqun débarque en annonçant révolutionner l'économie politique et nous ressort dans un français approximative les vieilles rengaines qui ont mis l'Europe au bord de la faillite, on a parfois un peu attivement tendance à le prendre pour un bouffon….

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Je te le répète, je ne démordrai pas du fait que les intérêts engendre l'inflation (entre autres ), du fait de la difficulté de la circulation monétaire à atteindre le milieu productif, et par effet compensatoire.

j'aimerais bien vous répondre mais je ne comprends rien. Est ce que vous avez un texte quelque part (de vous ou pas) qui décrirait dans le détail et de façon logique votre vision de la monnaie et vos propositions?

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Pour vous répondre, je dirais que je mettais à l'épreuve une de mes idées concernant la réduction du déficit budgétaire.

Si je reste persuadé du bien-fondé de mon analyse et logique de surcroit, elle n'est visiblement pas la bienvenue chez les libéraux.

Pour répondre à Waldlanger, la définition dans wikipedia des causes de l'inflation relate la pratique des intérêts.

Et je n'ai pas de fond de commerce politique à vendre, donc pas de site.

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