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Philosophie De L'entreprise


Chitah

Messages recommandés

On parle souvent de cet être désincarné qui s'appele "l'entreprise", que l'on affuble de capacités d'actions, de but, etc…

Explorons un peu ce que l'on pourrait appeler la philosophie de l'entreprise. (ici, lorsque l'on parlera d'entreprise, on parlera en général, sachant que la plupart des choses que j'écrirai ne concernent en fait que les très grosses boites.

A - A la suite de Rob, blogger de Business Pundit, je vous propose de nous interroger sur le but de l'entreprise.

http://www.businesspundit.com/archives/002006.html

Quelques exemples des bétises que l'on entend à ce sujet: Le gauchiste de base répondra "le profit", le dirigiste colbertiste dira "créer de l'emploi", le libéral répondra que c'est pour "rémunérer le risque de l'actionnaire", etc…. Personne n'a vraiment tort, mais la mauvaise analyse du problème pousse à raconter des choses peu précises.

1 - j'analyse le problème que je pose en le subdivisant en DEUX questions tout à fait distinctes:

a - Quelle est la raison d'être de l'entreprise?

Il n'existe ici AUCUNE ambiguité, la raison d'être d'une entreprise est de satisfaire le besoin d'un client. Je connais des entreprises avec des salariés, des actionnaires, des managers, qui ne trouvent pas de clients: leur destin est la disparition.

b - Quel est le but des managers de l'entreprise?

Ici, la réponse est assez simple aussi: on observe que depuis le début du siècle, des modèles différents d'entreprise; avant, le dirigeant et l'actionnaire étaient les mêmes personnes (comme Ford, Bouygues, Michelin, etc..) ainsi, ce modèle paternaliste pouvait laisser penser que les managers avaient pour but de satisfaire leurs salariés.

Aujourd'hui, avec l'avènement du capitalisme financier, on peut dire que les managers deviennent de plus en plus des mercenaires, à la recherche de profits rapides, liés aux stocks-options (source de nombreuses dérives entre 1995 et 2000) et à l'intérêt de satisfaire l'actionnaire, par un Retour sur Investissement élevé.

2 - On comprend mieux pourquoi les gauchistes, confondant délibérement les deux questions, posent par principe que, ici et maintenant, "le but de l'entreprise est le profit". De même, le libéral de base, ou le colbertiste comment le même genre d'erreur, en essayant de faire passer ses propres opinions pour une analyse philosophique ou scientifique de l'entreprise.

Que pensez-vous de tout cela?

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Précisions: dire que le but de l'entreprise est de servir les clients, est-ce à dire que l'on se moque du profit, de faire du profit?

Pas du tout: voici ce que dit un grand gourou de la stratégie d'entreprise, Peter Drucker:

Business management must always, in every decision and action, put economic performance first.

--

Profit is not the explanation, cause, or rationale of business behavior and business decisions, but rather the test of their validity.

En clair, le profit est une condition de perennité de l'entreprise, le minimum à attendre étant que ce profit soit nul, mais surtout pas durablement et structurellement négatif.

Finalement, tel que le mentionne quelqu'un sur Business Pundit, dire que le profit est le but de l'entreprise revient exactement à dire que manger est le but de la vie humaine.

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Que pensez-vous de tout cela?

A priori d'accord avec la distinction, mais en pratique l'entreprise ne prend pas les décisions, ce sont les managers qui le font.

On peut donc confirmer 'aux gauchistes' que certains managers prennent des décisions visant à maximiser ce retour financier aux actionnaires, en se souçiant moins de conserver des emplois ou satisfaire le client.

Bien sûr c'est ce qu'on voit.

Pour tenir compte de ce que l'on ne voit pas, on pourrait ajouter qu'il est préférable que l'entreprise se spécialise dans ce qu'elle fait de mieux (car c'est dans ce domaine qu'elle parvient sans doute le mieux à satisfaire le client) et laisse à d'autres les autres activités…

Et puis que devient l'argent reçu par les actionnaires? etc.

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A priori d'accord avec la distinction, mais en pratique l'entreprise ne prend pas les décisions, ce sont les managers qui le font.

Attention, ici mon but est de discuter de la philosophie de l'entreprise, pas de concevoir un argumentaire anti-gauchiste.

En clair, j'ai l'impression que tu penses que j'ai lancé le sujet suivant "aidez-moi à contrer l'affirmation gauchiste selon laquelle le profit est le seul moteur de l'entreprise", alors que ce n'était qu'un exemple.

Par exemple, j'ai déjà entendu des libéraux (au Café Liberté) "le but d'une entreprise est de faire du profit", ce qui est tout aussi débile.

EDIT: j'ai réécrit une partie de mon premier post.

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Par exemple, j'ai déjà entendu des libéraux (au Café Liberté) "le but d'une entreprise est de faire du profit", ce qui est tout aussi débile.

Ha bon? Le but de la mienne est de faire du profit. Et pour cela je dois avant tout satisfaire mes clients. Pour que mes clients soient satisfaits, je dois motiver les salariés. Et pour motiver les salariés, c'est avant tout le fric qui compte. Le reste, c'est un pet de bonimenteur.
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Attention, ici mon but est de discuter de la philosophie de l'entreprise, pas de concevoir un argumentaire anti-gauchiste.

En clair, j'ai l'impression que tu penses que j'ai lancé le sujet suivant "aidez-moi à contrer l'affirmation gauchiste selon laquelle le profit est le seul moteur de l'entreprise", alors que ce n'était qu'un exemple.

Par exemple, j'ai déjà entendu des libéraux (au Café Liberté) "le but d'une entreprise est de faire du profit", ce qui est tout aussi débile.

EDIT: j'ai réécrit une partie de mon premier post.

Non non ok. D'ailleurs moi je suis plutôt d'accord avec le 'résumé gauchiste' ou libéral du Café :icon_up: disant que l'objectif de l'entreprise c'est de faire du profit. L'entreprise est une structure qui apparait parce que des investisseurs pensent pouvoir realiser un profit plus ou moins grand en satisfaisant des clients. C'est une manière de voir qui n'est pas fausse. De même, l'entreprise disparait notamment si les investisseurs ne trouvent plus intéressant de réaliser un profit par ce moyen (puisque les gauchistes en ont après les fermetures d'entreprises rentables).

EDIT

La question c'est comment empêche-t-on la fermeture d'entreprises rentables?

Et vu que souvent aujourd'hui c'est formé de groupes et de montages financiers, cela ne revient-il pas aussi à empêcher une entreprise de choisir les contrats qu'elle veut?

Evidemment, toute contrainte sur les actionnaires et investisseurs dissuadera encore toute prise de risque, etc…

EDIT2:

je veux dire la question que suscite la plainte des gauchises.. mais vu que c'est pas ton but de leur répondre.. :doigt:

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Le but d'une entreprise est de répondre aux désir de son propriétaire, lui faire gagner de l'argent, certes, mais aussi l'amuser, lui donner une raison de se lever le matin, lui garantir un statut social dans sa région, lui permettre de lancer ce produit révolutionnaire dont il rève depuis qu'il est gosse (puce anale, maison pyramidial, etc.)

La survie de l'entreprise n'est conditionnée que par l'existence d'une trésorie suffisante pour payer les créantiers. Une entreprise peut vivre en déficit pendant de très longues périodes (Amazon, p.e.)

La satisfaction du client passe au dernier rang des priorités et c'est pour ça qu'il faut tant insister dans les discours pour que les gens ne l'oublient pas. Toutes les entreprises aimeraient se débarasser de leurs clients si elles le pouvaient.

Pour une grosse entreprise coté en bourse, les choses diffèrent un peu. Son seul but est de faire du profit afin d'offrir du dividende et maintenir le cours de l'action. Pour atteindre ce but, il faut sans cesse lié le sort du top-management au cours de la bourse, sinon il va privilégier l'augmentation du chiffre d'affaire par rapport à la rentabilité. Tous les top-managers rêvent d'acheter une entreprise à Milan pour avoir un prétexte pour visiter ce temple de la mode masculine sur le compte de l'entreprise (ce qui n'est pas conforme aux intérêts de l'actionnaire)

Donc, totalement en désaccord avec Chitah. MAIS, la beauté du capitalisme, c'est que la réalisation de tous ces buts passe nécessairement par la satisfaction d'un client -> raison pour laquelle les patrons d'entreprises sont loin d'être tous capitalistes.

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Je suis assez d'accord avec ton découpage en deux parties.

1- Ton 1er point j'appelle ça la fonction économique de l'entreprise. La fonction économique de Michelin est de fabriquer des pneus. En cela la satisfaction du client est primordiale et c'est bien l'objectif de l'entreprise. Si Michelin ne satisfait pas les consommateurs de pneus, il ne remplit pas sa fonction et va à sa perte.

2- L'objectif des managers. C'est très logiquement de satisfaire les propriétaires, c'est-à-dire les actionnaires.

De fait dans la grande majorité des cas il s'agit bien de faire du profit. Encore que c'est imprécis (à long terme, à court terme etc…). Mais cela peut être tout autre chose. On peut imaginer que les propriétaires de l'entreprise aient un autre objectif en tête : satisfaire leur égo en étant Numéro 1 dans tel secteur (mais en étant que moyennement rentable), assouvir une passion (l'actionnaire de l'Olympique de Marseille par exemple) etc… Personne ne peut dire quel est l'objectif de l'actionnaire. La seule chose qu'on peut c'est que le job de la direction est de remplir les objectifs que ses proprios lui ont signifié.

C'est bon sens.

Il est évident que la création d'emploi est le plus souvent un simple effet collatéral (positif) de l'entreprise. Ce n'est ni la fonction de l'entreprise, ni l'objectif final des dirigeants ou actionnaires.

Edit : posté en même temps que Schnappi d'où une partie en doublon :icon_up:

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La question c'est comment empêche-t-on la fermeture d'entreprises rentables?

En France, c'est très simple (cas vécu par un copain). Le papier administratif n'est pas la même pour les entreprises rentables et les entreprises faillies. Et personne ne sait où est rangé ce foutu papier tellement ca leur parait inimaginable de fermer une boite rentable.

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@Rocou et Patrick.

Une seule chose est sûr, c'est que toute phrase qui commence par "le but d'une entreprise" est bancale dès le départ,. Or toute phrase et position de problème bancale offre un cadre d'analyse imprécis et flou.

Donc, toute phrase commençant par "le but d'une entreprise est…" est par construction fausse.

Par exemple:

Ha bon? Le but de la mienne est de faire du profit. Et pour cela je dois avant tout satisfaire mes clients. Pour que mes clients soient satisfaits, je dois motiver les salariés. Et pour motiver les salariés, c'est avant tout le fric qui compte. Le reste, c'est un pet de bonimenteur.
Le but d'une entreprise est de répondre ….

Donc, ce qui a été écrit pas Rocou d'une part et Schnappi d'autre part est par construction faux. (pour être plus précis et moins méchant, la seule chance pour que ce qu'ils ont écrit ne soit pas faux relève du hasard pur et du coup de bol).

Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas analysé le problème, et pense qu'une entreprise est un être doué de but, un peu comme certains pensent que "il y a un but dans la vie".

Bref: à analyse foireuse, réponse fausse.

Commencez donc par me dire si vous etes d'accord avec ceci:

se poser la question "quel est le but de l'entreprise?" nécessite d'analyser:

- sa raison d'être.

- le but de ses managers.

Question à Rocou et Schappi: etes vous d'accord? Réponse possible: oui (dans ce cas, expliquez moi le rapport entre mon post et le votre) ou non (auquel cas proposez votre analyse du probleme).

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Je suis assez d'accord avec ton découpage en deux parties.

OK

1- Ton 1er point j'appelle ça la fonction économique de l'entreprise. La fonction économique de Michelin est de fabriquer des pneus. En cela la satisfaction du client est primordiale et c'est bien l'objectif de l'entreprise. Si Michelin ne satisfait pas les consommateurs de pneus, il ne remplit pas sa fonction et va à sa perte.

Bon, moi j'appele cela la "raison d'être", mais ça me va aussi.

2- L'objectif des managers. C'est très logiquement de satisfaire les propriétaires, c'est-à-dire les actionnaires.

Justement, je pense que ce second point est plus complexe à traiter, par le fait qu'il dépend de plusieurs facteurs:

- la mission assignée aux managers par les actionnaires (si en plus, ces deux catégories sont une seule et même personne, ça complique encore l'analyse)

- l'époque où l'on se trouve (argument historique)

- le lieu où l'entreprise existe (argument culturel)

- la personnalité des actionnaires (argument individuel, à quoi roule le manger: l'argent, l'estime des autres, etc…)

- etc…

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Bon, en fait, j'abandonne le fil, c'était manifestement une mauvaise idée, trop de gens se précipitent pour raconter nimp. Tiens, ça me rappele le fil sur l'avortement, tout ça. Il faudra que j'explique un jour sur ce forum ce que signifie "poser et résoudre un problème", par opposition à "raconter ce qui me passe par la tête".

Avant cela, la suite de ce qui se trouve sur Business Pundit:

Marx's Theory of Worker Alienation and What It Means For Managers

Let me begin by saying that I disagree with most of what Karl Marx wrote. His observations about work and the world as he knew it were very accurate, but the conclusions he drew from those observations were both impractical and problematic.

On thing Marx is known for is his theory of worker alienation. Marx noted that in the days of feudalism, workers actually got to keep some portion of the crops they harvested, but with the rise of manufacturing, the worker became increasingly separated from the product of his work.

In his Economic and Philosophical Manuscripts of 1844, he writes

    In what, then, consists the alienation of labor? First, in the fact that labor is external to the worker, i.e., that it does not belong to his nature, that therefore he does not realize himself in his work, that he denies himself in it, that he does not feel at ease in it, but rather unhappy, that he does not develop any free physical or mental energy, but rather mortifies his flesh and ruins his spirit. The worker, therefore, is only himself when he does not work, and in his work he feels outside himself. He feels at home when he is not working, and when he is working he does not feel at home. His labor, therefore, is not voluntary, but forced--forced labor. It is not the gratification of a need, but only a means to gratify needs outside itself. Its alien nature shows itself clearly by the fact that work is shunned like the plague as soon as no physical or other kind of coercion exists.

That sounds like the attitude of many workers today, and that is why I think Marx is still relevant. He has put his finger on the reason that people don't like work. There is a dissociation between working, the final product, and the fruits of that final product. That leads to a view of work as meaningless.

Marx thought that capitalism was at fault here, but I disagree. This problem can exist in any type of economic system. So what is the cause of worker alienation? I blame management.

Bad managers take workers for granted. They don't match skills and desires with business needs. They usually either micromanage, or provide vague and ambiguous direction - both of which make workers miserable.

Marx contrasted his alientated worker with an artist. Artists often work for in poor conditions for little money because they find their work meaningful. It is larger than they are, and is an expression of something about the world. What managers today need to do is help their employees become artists.

I think there is a trend in this country to make work meaningful because those who have done work that they love have seen how powerful it can be - not just from a psychological perspective, but from a profit perspective as well. Doing what you love often translates into financial success. With the increasing popularity of magazines like WorthWhile, I think we are moving in the right direction. Maybe someday we can prove Marx wrong. Maybe someday we will have a workforce that is driven and excited by work, yet totally capitalistic.

The next Philosophy of Business will look at "sin based businesses."

Lisez donc, ces posts sont assez intéressants!

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Précisions: dire que le but de l'entreprise est de servir les clients, est-ce à dire que l'on se moque du profit, de faire du profit?

Pas du tout: voici ce que dit un grand gourou de la stratégie d'entreprise, Peter Drucker:

En clair, le profit est une condition de perennité de l'entreprise, le minimum à attendre étant que ce profit soit nul, mais surtout pas durablement et structurellement négatif.

Finalement, tel que le mentionne quelqu'un sur Business Pundit, dire que le profit est le but de l'entreprise revient exactement à dire que manger est le but de la vie humaine.

De mon point de vue, "l'entreprise" est juste une étiquette que l'on colle sur une activité humaine, comme "faire la vaisselle" ou "le folklore". La définition que je donne de l'entreprise est "toute action, d'une seule ou de plusieurs personnes, ayant pour but la réalisation d'une idée ou d'un projet répondant aux besoins d'autrui". Ainsi, une association de lutte contre la pauvreté (par exemple) est une entreprise.

La confusion de l'entreprise avec le profit naît de ce que beaucoup d'entreprises ont une activité commerciale, ce qui signifie que l'entreprise monnaye ce qu'elle produit, et une forme juridique "à but lucratif", c'est à dire que l'un des buts des entrepreneurs est de gagner de l'argent (ou de ne pas en perdre). Mais c'est loin de la totalité.

Du fait de l'aspect folklorique (dans le sens de varié) de l'entreprise, la société a éprouvé le besoin de créer un vocabulaire: association, fondation, société, commerce, etc… mais ce sont tous des entreprises de mon point de vue.

En outre, l'état étant l'organisation assoiffée d'argent que nous connaissons tous, toujours prête à faire les poches de ses sujets, il a établi une subtile nomenclature, distinguant par exemple les entreprises à but lucratif d'autres formes d'entreprises (associations, fondations, etc…). En fait, ces appellations sont quelque peu artificielles et ne consistent guère qu'en des formules de taxation ou de responsabilité juridique différentes. Le profit est alors juste un résultat comptable qui peut fournir matière à un impôt.

Donc, je ne suis pas tout-à-fait d'accord avec la définition du profit, telle que la donne Business Pundit. Je suis d'accord avec la première partie de la phrase: toute entreprise n'est pas motivée par le profit, mais pas avec la seconde: le profit n'est pas forcément un test de validité de l'entreprise.

De mon point de vue, seuls les entrepreneurs peuvent décider d'un test de validité de leur entreprise.

Certains penseront avoir réussi tout en ayant perdu de l'argent. Par exemple, beaucoup de start-ups commencent par perdre de l'argent, tout en ayant rempli leur objectif, mettons le développement d'un logiciel ou d'un produit. Exactement comme quelqu'un qui pense avoir fait une bonne affaire dans les magasins, alors qu'il a dépensé de l'argent pour acheter une babiole sans intérêt pour quelqu'un d'autre.

Inversement, une entreprise peut très bien faire du profit sans pour autant que l'entrepreneur soit satisfait. On voit souvent des entrepreneurs sortir d'un projet "gagnant" qu'ils ont créé parce qu'ils estiment que leurs idées ou leurs projets ne peuvent pas être réalisés dans cette ancienne structure. Comme quelqu'un qui gagne bien sa vie mais n'est pas heureux dans son travail.

Donc, l'entreprise, c'est le folklore et le profit, c'est juste un chiffre sur lequel les comptables tombent d'accord pour l'appeler ainsi. :icon_up:

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Bon, en fait, j'abandonne le fil, c'était manifestement une mauvaise idée, trop de gens se précipitent pour raconter nimp. Tiens, ça me rappele le fil sur l'avortement, tout ça. Il faudra que j'explique un jour sur ce forum ce que signifie "poser et résoudre un problème", par opposition à "raconter ce qui me passe par la tête".

Beuh pourquoi tu dis ça? :icon_up:

Ta question c'est "Que pensez-vous de ce que j'ai écrit?". Ben les gens te répondent… Tout le monde est plus ou moins d'accord qu'on peut distinguer (quelque soit les noms qu'on leur donne) une raison d'etre / fonction economique de l'entreprise, si on la voit "de près", qui est de satisfaire le client, et puis une fonction de satisfaction pour l'actionnaire / le propriétaire qui est comme tu le dis (et c'est il me semble qu'on est d'accord) très complexe à déterminer parce que dépendant de multiples facteurs qui s'additionnent (tes facteurs, et puis les facteurs cités par Schnappi, etc…).

Bon je lis le truc.

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Précisions: dire que le but de l'entreprise est de servir les clients, est-ce à dire que l'on se moque du profit, de faire du profit?

Pas du tout: voici ce que dit un grand gourou de la stratégie d'entreprise, Peter Drucker:

En clair, le profit est une condition de perennité de l'entreprise, le minimum à attendre étant que ce profit soit nul, mais surtout pas durablement et structurellement négatif.

Finalement, tel que le mentionne quelqu'un sur Business Pundit, dire que le profit est le but de l'entreprise revient exactement à dire que manger est le but de la vie humaine.

Une entreprise est un ensemble d'individus divisé en deux sous ensembles.

1 Les investisseurs

2 Les travailleurs

Dans chaque sous ensemble je distinguerai 2 catégories qui curieusement sont soumis des deux côtés à une incertitude plus grande.

Il y a les investisseurs disons à revenus variables et les autres a revenus fixes les banquiers.

Parmi les travailleurs je ferais la distinction entre le mandataire social et le reste du personnel. Le premier pouvant être licencié ad nutum. (on peut étendre ça à l'équipe de direction qui généralement dégage avec son patron dans les grosses boîtes).

Alors quel est le but de l'entreprise ?

Pour les investisseurs à revenu variable c'est d'obtenir le meilleur retour sur investissement sur la période de détention de leurs actions. A la limite que l'entreprise ne fasse aucun profit et qu'elle ne génère aucun dividende n'a aucune importance si, quand on revend ses actions, on fait une culbute phénoménale.

Pour les autres c'est de toucher leurs intérêts et de récupérer leur mise à échéance.

Pour les travailleurs c'est beaucoup plus complexe.

Avoir une source de revenu

Bénéficier d'un statut social

Se réaliser professionnellement

Avoir des contacts sociaux

S'occuper

etc…

Au passage d'ailleurs il convient de remarquer que l'on n'est pas vraiment propriétaire d'une entreprise (mais seulement de l'outil de production) puisque les salariés qui la composent en partie ne sont pas la propriété des investisseurs.

Ma conclusion est que l'entreprise n'a pas de but puisque c'est une abstraction. Il y a une pluralité de buts qui sont ceux des individus partie prenante à l'entreprise.

(je laisse délibérément de côté la fonction économique, puisque tu parles de but).

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Donc, ce qui a été écrit pas Rocou d'une part et Schnappi d'autre part est par construction faux. (pour être plus précis et moins méchant, la seule chance pour que ce qu'ils ont écrit ne soit pas faux relève du hasard pur et du coup de bol).

Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas analysé le problème, et pense qu'une entreprise est un être doué de but, un peu comme certains pensent que "il y a un but dans la vie".

Je disais entreprise par abus de langage. J'aurais du dire: j'ai monté une entreprise dans le but essentiel de faire du profit.

Etait-ce le but de ton message de montrer qu'il est dangereux de ne pas systématiquement s'exprimer de façon précise?

Est-il nécessaire de dire systématiquement les hommes de l'Etat plutôt que l'Etat?

Ou les dirigeants/propriétaires de l'entreprise plutôt que l'entreprise?

Une chose me semble cependant sûre: Tout le monde à intérêt que l'entreprise fasse du profit:

- les propriétaires évidemment

- les salariés qui ont tout de même plus de chance de voir leur salaires évoluer à la hausse dans une entreprise qui fait du profit que dans une société qui fait des pertes…

- Les clients/consommateurs qui sont rassurés par la solidité de leur fournisseur et de sa qualité.

La phrase: le but de l'entreprise est de faire du profit ne me semble donc pas totalement incohérente.

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Avant cela, la suite de ce qui se trouve sur Business Pundit:

Marx's Theory of Worker Alienation and What It Means For Managers

Oui je trouve ça gentil mais je me demande s'il pense que tous les travailleurs peuvent devenir artistes (ou plutôt être amenés à voir leur boulot comme un travail d'artiste).

C'est dommage qu'il y ait des boulots chiants et que certains soient limités à des boulots chiants mais… je vois pas trop comment y remédier.

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b - Quel est le but des managers de l'entreprise?

Ici, la réponse est assez simple aussi: on observe que depuis le début du siècle, des modèles différents d'entreprise; avant, le dirigeant et l'actionnaire étaient les mêmes personnes (comme Ford, Bouygues, Michelin, etc..) ainsi, ce modèle paternaliste pouvait laisser penser que les managers avaient pour but de satisfaire leurs salariés.

Aujourd'hui, avec l'avènement du capitalisme financier, on peut dire que les managers deviennent de plus en plus des mercenaires, à la recherche de profits rapides, liés aux stocks-options (source de nombreuses dérives entre 1995 et 2000) et à l'intérêt de satisfaire l'actionnaire, par un Retour sur Investissement élevé.

Ceci n'est vrai que dans une entreprise non soumise à la concurrence.
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Commencez donc par me dire si vous etes d'accord avec ceci:

se poser la question "quel est le but de l'entreprise?" nécessite d'analyser:

- sa raison d'être.

- le but de ses managers.

Question à Rocou et Schappi: etes vous d'accord? Réponse possible: oui (dans ce cas, expliquez moi le rapport entre mon post et le votre) ou non (auquel cas proposez votre analyse du probleme).

Même si je suis un jeunot, même si ce sont des trucs qui se discutent un peu dans la famille, je me permet de ramener ma fraise.

Déjà, une théorie - que je crois avoir lue sous la plume de Simonnot - sur l'entreprise, qui s'appelle la théorie de l'agence : http://www.eleves.ens.fr/home/mlnguyen/eco/entreprise.html.

Théorie de l'agence

Une relation d'agence est «un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (le principal) engage une autre personne (l'agent) pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à l'agent» (Jensen et Meckling, 1976). Toute relation contractuelle entre deux individus peut être considérés comme une relation d'agence. Cette relation pose problème du fait de la divergence d'intérêt et de l'asymétrie d'information entre les deux parties, lesquelles engendrent des coûts d'agence :

    * les dépenses de surveillance et d'incitation

    * les coûts d'assurance

    * le coût d'opportunité (écart entre le résultat de l'action pour le principal et le comportement optimal pour le principal)

Le problème est alors de déterminer la forme d'organisation qui minimise les coûts d'agence.

La firme peut être définie comme un «noeud de contrats» (Jensen et Meckling) écrits ou tacites, entre les détenteurs de moyen de production et les les clients. Elle est une simple «fiction légale qui sert de noyau à des rapports contractuels et qui est caractérisée de plus par l'existence de créances individuelles divisibles sur les actifs et les revenus de l'organisation qui peuvent en général être vendues sans l'autorisation des autres contractants.» La firme n'est donc pas un individu ayant des motivations propres, le caractère interne ou externe à la firme des transactions est indifférent, il n'y a pas d'opposition fondamentale entre firme et marché. De même il n'y a pas de hiérarchie entre les différents agents, ni de rapports de pouvoir, puisque toutes les relations sont contractuelles. Finalement, la notion même de firme perd beaucoup de son sens, Meckling affirmant même que «la firme, c'est le marché.»

Jargonnons un peu maintenant.

Cette théorie est interessante parce qu'elle introduit la notion de l'agent/mandataire, et de la différence des buts dans les entreprises. En fait, avant de se poser la question du "but d'une entreprise", dont je perçois d'ailleurs assez mal la nuance avec "sa raison d'être", il faut d'abord se demander comme on concoit une entreprise.

Parce qu'avant de l'affubler d'un verbe d'action : "l'entreprise a pour but, a pour raison d'être, fait ceci-cela", il faut réellement voir ce que l'on entend par "l'entreprise", et qui est à l'origine de son "intertionnalité", de "son action".

Dans la théorie économique, il est de bon ton d'appeller une entreprise comme une abstraction plus qu'une réalité définie de manière "rigoureuse", par l'appellation de "noeud de contrats".

Ceci n'est bien sur pas incompable avec la théorie de l'agence, puisque ce noeud de contrats inclut des contrats d'exécutions, de surbordinations, de management, de directions…

La question est : "qui est à l'origine des contrats?". Bon, la réponse logique en économie capitaliste est : "le ou les propriétaires".

Ce sont donc les propriétaires (actionnaires, dans le cas des SA/SCA/SARL) qui décident des contrats, qui sont à l'origine de l'entreprise, mais ils déléguent une partie de leurs pouvoirs au management, et à la direction, qu'ils ne contrôlent qu'à intervalles réguliers (assemblées annuelles).

Le point principal que nous apporte la théorie de l'agence est alors qu'il peut y avoir (qu'il y a toujours en fait) des divergences d'objectifs entre les différents parties impliquées dans l'entreprise (actionnaires, management/directions, travailleurs lambda, clients), et que la fonction de l'entreprise, là où réside son utilisé est que les buts ne soient pas trop discordants (sinon, l'association est dissoute).

Alors, dire finalement le but de l'entreprise n'a pas de sens, il n'y a que le but des différentes composantes de l'entreprise, qui ont des buts différents (bien qu'ils ressemblent en général à la maximisation de l'utilité) et qui s'expriment sur des plans différents.

Tiens, par exemple, pour les buts des actionnaires de grandes firmes : http://www.quebecoislibre.org/04/040615-3.htm

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@Rocou et Patrick.

Une seule chose est sûr, c'est que toute phrase qui commence par "le but d'une entreprise" est bancale dès le départ,. Or toute phrase et position de problème bancale offre un cadre d'analyse imprécis et flou.

Donc, toute phrase commençant par "le but d'une entreprise est…" est par construction fausse.

Par exemple:

Donc, ce qui a été écrit pas Rocou d'une part et Schnappi d'autre part est par construction faux. (pour être plus précis et moins méchant, la seule chance pour que ce qu'ils ont écrit ne soit pas faux relève du hasard pur et du coup de bol).

Pourquoi? Parce qu'ils n'ont pas analysé le problème, et pense qu'une entreprise est un être doué de but, un peu comme certains pensent que "il y a un but dans la vie".

Bref: à analyse foireuse, réponse fausse.

Commencez donc par me dire si vous etes d'accord avec ceci:

se poser la question "quel est le but de l'entreprise?" nécessite d'analyser:

- sa raison d'être.

- le but de ses managers.

Question à Rocou et Schappi: etes vous d'accord? Réponse possible: oui (dans ce cas, expliquez moi le rapport entre mon post et le votre) ou non (auquel cas proposez votre analyse du probleme).

Je pense qu'une entreprise est une coalition de personnes qui cherchent a satisfaire leurs besoins et qui a travers cette action personnelle de satisfaction ameliorent egalement les besoins des consommateurs: Le but premier d'une entreprise, étant donnée que les hommes agissent par interet, est donc d'abord de satisfaire les besoins de ses membres! Ainsi je pense que Rocu a raison, et il doit le savoir puisqu'il gere une boite, le but de l'entreprise est le profit!

Pourquoi il y-t-il coalition ou cooperation plutot que rien? C'est a dire pourquoi les entreprises existent? Je pense que la réponse de Coase est particulierement pertinente: Il explique l'existence des entreprises par des couts de transaction, ces couts representent les couts d'utilisation du marché (couts de recherches du meilleur prix par exemple). Fondamentalement, les hommes en s'associant reduisent ces couts liés a l'utilisation du marché, car aucun homme ne peut tout seul gerer ces couts, et également les risques qu'entrainent l'utilisation du marché!

On peut egalement etudier l'entreprise comme étant un lieu ou differentes rationnalités s'affrontent: Celle du manager, celle des actionnaires, celle des salariés…..L'entreprise est donc egalement un lieu de confrontation!

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Jargonnons un peu maintenant. Cette théorie est interessante parce qu'elle introduit la notion de l'agent/mandataire, et de la différence des buts dans les entreprises. En fait, avant de se poser la question du "but d'une entreprise", dont je perçois d'ailleurs assez mal la nuance avec "sa raison d'être", il faut d'abord se demander comme on concoit une entreprise.

Parce qu'avant de l'affubler d'un verbe d'action : "l'entreprise a pour but, a pour raison d'être, fait ceci-cela", il faut réellement voir ce que l'on entend par "l'entreprise", et qui est à l'origine de son "intertionnalité", de "son action".

Dans la théorie économique, il est de bon ton d'appeller une entreprise comme une abstraction plus qu'une réalité définie de manière "rigoureuse", par l'appellation de "noeud de contrats".

Ceci n'est bien sur pas incompable avec la théorie de l'agence, puisque ce noeud de contrats inclut des contrats d'exécutions, de surbordinations, de management, de directions…

La question est : "qui est à l'origine des contrats?". Bon, la réponse logique en économie capitaliste est : "le ou les propriétaires".

Ce sont donc les propriétaires (actionnaires, dans le cas des SA/SCA/SARL) qui décident des contrats, qui sont à l'origine de l'entreprise, mais ils déléguent une partie de leurs pouvoirs au management, et à la direction, qu'ils ne contrôlent qu'à intervalles réguliers (assemblées annuelles).

Le point principal que nous apporte la théorie de l'agence est alors qu'il peut y avoir (qu'il y a toujours en fait) des divergences d'objectifs entre les différents parties impliquées dans l'entreprise (actionnaires, management/directions, travailleurs lambda, clients), et que la fonction de l'entreprise, là où réside son utilisé est que les buts ne soient pas trop discordants (sinon, l'association est dissoute).

Effectivement, la théorie de l'agence est un des moyens d'analyser la raison d'être des entreprises, en l'occurence, mettre en place des incitations optimales. Mais autant je trouve la théorie de l'agence pertinente pour analyser certaines relations économiques (notamment celles entre assureurs et assurés), autant je la trouve insuffisante pour analyser l'entreprise. La raison vient du fait que, comme tu l'as remarqué Eti-n, dans cette perspective, l'entreprise est appréhendée comme un noeud de contrat, mais pas en tant que telle. En fait, elle n'existe pas…

La question à se poser c'est : pourquoi y-a-t-il des entreprises qui se substituent aux relations marchandes?

Coase et Williamson diraient que l'entreprise a pour fonction de diminuer les coûts de transaction, Kirzner dirait que l'entreprise est le produit des processus de marché et qu'elle émerge dans le but de profiter des opportunités de profits qui se présentent. Une autre façon est de voir l'entreprise comme une institution relativement bien adaptée pour articuler deux logiques : industrielle (la production) et marchande (la commercialisation), ou encore un moyen de faire émerger des "compétences organisationnelles" qui soient plus que l'addition de compétences individuelles etc… Beaucoup de raisons d'être donc qui ont toutes un point commun cependant : améliorer la coordination des agents et donc, in fine, rendre l'action économique plus efficiente : satisfaire le plus possible la demande à un coût qui soit le moindre possible.

Après, au sein de la firme, chaque acteur (les salariés, les managers etc…) a ses propres objectifs et attentes qui n'ont bien souvent rien à voir avec les objectifs de l'entreprise. Mais là, on sort d'une analyse purement économique… et y'a beaucoup à dire.

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Effectivement, la théorie de l'agence est un des moyens d'analyser la raison d'être des entreprises, en l'occurence, mettre en place des incitations optimales. Mais autant je trouve la théorie de l'agence pertinente pour analyser certaines relations économiques (notamment celles entre assureurs et assurés), autant je la trouve insuffisante pour analyser l'entreprise. La raison vient du fait que, comme tu l'as remarqué Eti-n, dans cette perspective, l'entreprise est appréhendée comme un noeud de contrat, mais pas en tant que telle. En fait, elle n'existe pas…

La question à se poser c'est : pourquoi y-a-t-il des entreprises qui se substituent aux relations marchandes?

Coase et Williamson diraient que l'entreprise a pour fonction de diminuer les coûts de transaction, Kirzner dirait que l'entreprise est le produit des processus de marché et qu'elle émerge dans le but de profiter des opportunités de profits qui se présentent. Une autre façon est de voir l'entreprise comme une institution relativement bien adaptée pour articuler deux logiques : industrielle (la production) et marchande (la commercialisation), ou encore un moyen de faire émerger des "compétences organisationnelles" qui soient plus que l'addition de compétences individuelles etc… Beaucoup de raisons d'être donc qui ont toutes un point commun cependant : améliorer la coordination des agents et donc, in fine, rendre l'action économique plus efficiente : satisfaire le plus possible la demande à un coût qui soit le moindre possible.

Après, au sein de la firme, chaque acteur (les salariés, les managers etc…) a ses propres objectifs et attentes qui n'ont bien souvent rien à voir avec les objectifs de l'entreprise. Mais là, on sort d'une analyse purement économique… et y'a beaucoup à dire.

Je suis d'accord sauf sur la derniere phrase "Mais la, on sort d'une analyse purement economique"! Je pense que la justement on entre dans un des domaines qui interesse la science economique au plus haut point: A savoir celui du partage des fruits de l'activité de l'homme au sein de l'entreprise! C'est un peu un des objets de la science economique selon Ricardo!

Aujourd'hui on constate une baisse relative des salaires par rapport aux dividendes, profits et autres dans le partage de la valeur ajoutée! C'est surtout la place des dividendes qui ne cesse de grimper……!

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Je suis d'accord sauf sur la derniere phrase "Mais la, on sort d'une analyse purement economique"! Je pense que la justement on entre dans un des domaines qui interesse la science economique au plus haut point: A savoir celui du partage des fruits de l'activité de l'homme au sein de l'entreprise! C'est un peu un des objets de la science economique selon Ricardo!

Aujourd'hui on constate une baisse relative des salaires par rapport aux dividendes, profits et autres dans le partage de la valeur ajoutée! C'est surtout la place des dividendes qui ne cesse de grimper……!

So what ?

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Je suis d'accord sauf sur la derniere phrase "Mais la, on sort d'une analyse purement economique"! Je pense que la justement on entre dans un des domaines qui interesse la science economique au plus haut point: A savoir celui du partage des fruits de l'activité de l'homme au sein de l'entreprise! C'est un peu un des objets de la science economique selon Ricardo!

Je dis "on sort d'une analyse purement économique", sous-entendu analyse économique "standard" dans le sens où on ne peut pas traiter de ces questions par le biais de la "rationalité économique" (il n'est même pas sur que cette optique permette de bien analyser la raison d'être d'une entreprise) : on rentre dans des considérations d'ordre plutôt sociologique avec l'introduction des notions de pouvoir, de négociation… Des choses que l'économie standard (néoclassique) traite très mal. Maintenant, il y a des approches économiques alternatives qui ont des choses à dire, c'est vrai (économie des conventions, théorie de la régulation et toutes les approches dites "institutionnalistes").

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Ben je pense qu'etudier l'entreprise, son fonctionnement, sans tenir compte de cette dimension du partage est insuffisant!

Le fait que l'entreprise represente une coalition de personnes doit nous ramener a reflechir comment le partage des fruits de l'activité humaine s'y fait!

A ton avis existe-t-il un salaire juste? Ou au contraire cette question n'a pas de sens?

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Je dis "on sort d'une analyse purement économique", sous-entendu analyse économique "standard" dans le sens où on ne peut pas traiter de ces questions par le biais de la "rationalité économique" (il n'est même pas sur que cette optique permette de bien analyser la raison d'être d'une entreprise) : on rentre dans des considérations d'ordre plutôt sociologique avec l'introduction des notions de pouvoir, de négociation… Des choses que l'économie standard (néoclassique) traite très mal. Maintenant, il y a des approches économiques alternatives qui ont des choses à dire, c'est vrai (économie des conventions, théorie de la régulation et toutes les approches dites "institutionnalistes").

Oui……je pense également que l'analyse néo classique neglige trop cet aspect du partage! Pourtant c'est lui qui est a la base de toute la vie economique!

Si mes souvenirs sont bons, si chaque facteur est remuneré a sa productivité marginale, il n'y a pas de profit pur selon la theorie neo classique!

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Beaucoup de raisons d'être donc qui ont toutes un point commun cependant : améliorer la coordination des agents et donc, in fine, rendre l'action économique plus efficiente : satisfaire le plus possible la demande à un coût qui soit le moindre possible.

(Attention, je suis loin d'être un économiste professionnel).

Je sais que Chitah a lu l'Invention de l'Etat, de Simonnot, et est notamment "sensibilisé" aux différentes approches, et à la "résolution" du problème de l'existence de l'entreprise par Coase, avec les couts de transaction. Pour ceux qui ont le bouquin, ou pourraient se le procurer d'une manière plus ou moins légale, cela se trouve au Chapitre 9, de la page 267 à la page 284.

Sinon, je ne crois que la phrase à laquelle tu arrives en conclusion (que j'ai citée) soit fondamentalement très éloignée de la conclusion que l'on pourrait en tirer avec l'unique théorie de l'agence : il y a des objectifs plus ou moins divergents entre les différents acteurs de l'entreprise, l'entreprise existe pour coordonner ses objectifs pour qu'ils cohabitent ensemble, et soient tels que l'efficience soit maximale. Le corollaire de tout celà étant que si l'entreprise ne répond plus à ces critères, elle cesse simplement d'exister.

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Sinon, je ne crois que la phrase à laquelle tu arrives en conclusion (que j'ai citée) soit fondamentalement très éloignée de la conclusion que l'on pourrait en tirer avec l'unique théorie de l'agence : il y a des objectifs plus ou moins divergents entre les différents acteurs de l'entreprise, l'entreprise existe pour coordonner ses objectifs pour qu'ils cohabitent ensemble, et soient tels que l'efficience soit maximale. Le corollaire de tout celà étant que si l'entreprise ne répond à ces critères, elle cesse simplement d'exister

Oui, c'est vrai… mais disons que je n'adhère pas trop à la perspective donnée par la théorie de l'agence car elle ne décrit l'entreprise que comme un noeud de contrat. Cette vision, très proche de la perspective purement néoclassique, laisse de côté plein de choses, notamment la dimension institutionnelle spécifique de l'entreprise : en clair, la théorie de l'agence ne permet pas de dissocier les relations marchandes (celles qui ont lieu hors de l'entreprise) des relations dans l'entreprise qui, ici, sont abordées exclusivement sous la forme de contrats bilatéraux. Or, cela donne selon moi une vision particulièrement pauvre et simplificatrice de l'entreprise. Enfin, ce n'est que mon modeste avis :icon_up:

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Je suis d'accord sauf sur la derniere phrase "Mais la, on sort d'une analyse purement economique"! Je pense que la justement on entre dans un des domaines qui interesse la science economique au plus haut point: A savoir celui du partage des fruits de l'activité de l'homme au sein de l'entreprise! C'est un peu un des objets de la science economique selon Ricardo!

Aujourd'hui on constate une baisse relative des salaires par rapport aux dividendes, profits et autres dans le partage de la valeur ajoutée! C'est surtout la place des dividendes qui ne cesse de grimper……!

C'est là le résultat de la raréfaction des offres d'emploi (chômage), conséquence de l'intervention de l'état dans l'économie. Ceux qui peuvent, malgré tous les obstacles mis sur leur route par l'état, proposer des emplois salariés, profitent du chômage pour négocier les salaires les plus bas possibles, afin d'augmenter leur profit. La solution pour un "meilleur partage des fruits de la croissance": l'état doit cesser de se mêler de ce qui ne le regarde pas.

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Je précise que pour moi il n'y a pas de théorie économique (ou autre) ultime de la firme. Chacune d'entre elles met l'accent sur des aspects divers et son plus ou moins complémentaires et donc elles sont toutes dignes d'intérêt… même si pour moi les plus pertinentes (enfin, celles qui m'intéressent le plus) sont celles qui essaient d'articuler les aspects économiques (la firme comme organisation efficiente) et sociaux (la firme comme institution fondamentale du capitalisme) de l'entreprise.

Quand j'aurais un peu plus le temps, j'essaierai de développer ces dernières approches.

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