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Philosophie De L'entreprise


Chitah

Messages recommandés

Pour cela, je la divise en deux questions distinctes:

1 - quel est la condition d'existence, de perennité, de l'entité juridique "entreprise"? Quels sont les conditions qui permettent la naissance de l'entité juridique "entreprise"?

En dehors du cas ou une grosse entreprise en crée une autre pour ses propres besoins. ex : création de Dassault système par Dassault.

Le plus intéressant je pense est la création ex nihilo. Et cela dépend de la seule figure de l'entrepreneur. Je dis figure et non pas personne car il peut s'agir d'un groupe. L'entrepreneur aperçoit une opportunité de service non encore exploitée qui va lui permettre de dégager un profit jugé suffisamment substantiel pour le récompenser de ses efforts.

Sur les qualités de l'entrepreneur selon Kirzner http://www.gunning.cafeprogressive.com/sub…pe/kirz_ent.htm

2 - quels sont LES buts des managers de l'entreprise? (ceux-ci étant les individus impliqués dans l'entité juridique "entreprise" que l'on confond souvent, par souci de simplicité (voir le commentaire de Rocou) avec "l'entreprise")

Pour l'entrepreneur ayant réussi il est peut probable qu'une grosse rentabilité soit le facteur principal. Assurer la solidité et pérennité de l'entreprise doit certainement l'emporter. Ex : Bellon de la Sodexo. Idem pour beaucoup de PDG d'entreprises familiales.

Pour d'autres, c'est le désir de faire des coups, prendre le contrôle d'entreprises. Il semble bien que Bolloré par exemple fonctionne sur ce mode là.

Pour ceux qui ont été nommés à leur poste, là j'ai quand même l'impression que c'est le désir de faire fortune qui l'emporte. Mais une fois cet objectif atteint le désir de laisser le souvenir d'un grand capitaine d'industrie n'est peut être pas absent. Exemple Jack Welsh l'ex Pdg de Général Electric.

Quant aux managers moins haut placés il s'agit d'acquérir de l'expérience pour pouvoir, un jour, accéder à une fonction de dirigeant.

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Peut être faudrait'il mieux définir ce qu'est le profit comme le suggère Chitah…

Puis je suggérer de relier la notion de profit avec la nature de l'homme ?

"Le profit a pour origine l'imprévisibilité inhérente, absolue des choses, le fait brut et abrupt que les conséquences de l'activité humaine ne peuvent pas être anticipées, dans la mesure où même un calcul de probabilités les concernant est impossible et n'a pas de sens".

Frank Knight, Risk, Uncertainty and Profit , 1921, p. 311.

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[

La question est: "quel est le but d'une entreprise?"

Un fait indéniable, est qu'une entreprise n'est pas un humain. Or seul les humains ont des buts. Donc l'entreprise n'a pas de but.

Ce que tu dis c'est seules les personnes physiques peuvent avoir des buts et non des personnes morales. C'est tout à fait discutable. Prenons l'exemple d'une association : ne peut-on pas dire : "le but de cette association est d'aider les personnes en difficulté" ? D'ailleurs, il s'agit d'association à but non lucratif.

Mais admettons que la question soit floue. Si je propose de remplacer " le but de l'entreprise" par sa raison d'être, qu'en penses tu?

Parce-que sa raison d'être c'est de gagner de l'argent, toujours plus. Et c'est très bien comme çà.

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En fait, je crois qu'il faudrait se poser la question en deux temps diféremment :

1) Pourquoi des entreprises sont-elles créées ?

      1.a) Quelles sont les motivations qui poussent les individus à créer des entreprises ?

      1.b ) Quels sont les facteurs poussant les individus à la création d'entreprise ?

      1.c) Quels sont les avantages de l'institution "entreprise" par rapport : aux relations marchandes ? aux autres formes d'actions collectives organisées?

2) Une fois l'entreprise créée :a quelles conditions peut-elle se maintenir et être pérenne  ?

     2.a) Contraintes organisationnelles avec notamment la question du rôle des managers dans le maintien de l'efficacité organisationnelle

     2.b ) Contraintes économiques et juridiques: comment l'entreprise intéragit-elle avec son environnement ?

     2.c) La question "culturelle" : quel est l'incidence de l'environnement culturel et institutionnel (valeurs, normes) sur le fonctionnement et sur les objectifs de l'entreprise. Sur ce point, une lecture intéressante est "La logique de l'honneur" de Philippe D'iribarne.

En clair, à la question  "quel est le but d'une entreprise?", il faut déjà se demander pourquoi créé-t-on des entreprises, et ensuite, une fois créée, quels sont ces objectifs et contraintes pour qu'elle puisse se maintenir.

C'est bien pour cela que d'échafauder un raisonnement sur ce qu'est une entreprise en partant de sa définition "l'entreprise est un noeud de contrat" me semble peu, voir pas judicieux du tout.

Le fait que l'entreprise soit un noeud de contrat est une conséquence de son existence. Pas l'inverse.

De plus, le but d'une entreprise est défini dans les statuts de l'entreprise. C'est en général le premier article des statuts : l'objet de l'entreprise. Affirmer qu'une entreprise n'a pas de but est :icon_up:

Comme exemple, je vais choisir une entreprise qui construit des routes :doigt: .

En tant qu'actionnaire, mon but n'est pas de construire une route sur un terrain sur lequel je n'ai pas beaucoup de chance de me rendre. Investir du capital pour quelque chose qui ne me concerne pas n'est simplement pas logique donc pas humain.

Mais j'ai confiance dans l'idée qu'une route est une chose utile pour les humains, donc je choisi d'apporter un capital à une société qui a pour but de construire des routes. Le fait de créer ou d'investir dans une société déjà existante n'est pas important. La vrai différence est la confiance que l'on peut avoir dans un "nouveau marché" (quand il s'agit d'une création) ou dans un marché déjà existant.

J'ajoute que la motivation des créateurs n'a pas d'importance parce qu'elle peut être philosophique ou pécuniaire. L'important est l'acte de confiance qui a été fait en achetant des actions. On place (une partie de) sa propriété privée dans une entreprise, cela est bien un acte de confiance.

Le choix de la structure juridique est seulement opportuniste. Je veux dire que nous avons, compte tenu de l'activité et des lois en vigueur, le choix entre plusieurs cadres juridiques et de mode de fonctionnement.

Il n'est pas obligatoire de faire de l'humanitaire sous forme d'association à but non lucratif. Cela peut être fait sous forme de S.A. parce que ce cadre juridique permet de bien mieux gérer certains points.

Le cadre juridique n'impose pas une activité spécifique.

Les ONG par exemple, préfère le cadre spécifique de "ONG" pour les raisons détaillées ici : http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i2250.asp

Le maintient d'une entreprise est de toujours inciter les investisseurs comme les clients à la confiance. Confiance en la gestion pour les investisseurs, confiance dans les services rendus pour les clients.

Je fais noter ici que le couple gestion/services rendus aux clients est nécessaire pour maintenir la viabilité du but de l'entreprise.

Une gestion qui ne tient pas compte des investissements et par la même offre un service rendu beaucoup trop important n'est pas viable.

L'art du gestionnaire est de maintenir un équilibre positif, sachant que si il y a profit pour les investisseurs, les investisseurs auront tout intérêts à faire en sorte d'augmenter le service rendu afin d'augmenter encore leurs propres profits.

En ce qui concerne l'organisation d'une société, il convient d'établir une hiérarchie afin de répartir les tâches à effectuer pour mener à bien le but de l'entreprise.

Il me semble évident que plus l'entreprise grandit, plus le besoin de hiérarchisation s'impose. Une entreprise nécessite des compétences dans beaucoup de domaines et pour conjuguer les talents, il faut des personnes qui mettent à profit les talents pour l'entreprise. Un inventeur par exemple peut inventer quelque chose d'inutile pour l'entreprise, il faut bien une personne qui doit canaliser le génie. L'inventeur n'ayant pas forcément le moyen de le faire.

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C'est bien pour cela que d'échafauder un raisonnement sur ce qu'est une entreprise en partant de sa définition "l'entreprise est un noeud de contrat" me semble peu, voir pas judicieux du tout.

Le fait que l'entreprise soit un noeud de contrat est une conséquence de son existence. Pas l'inverse.

Si on dit "l'entreprise est un noeud de contrats", on ne parle pas de conséquence ou d'existence, on parle de caractéristiques. On parle de définition de la structure "entreprise", et non de "comment les contrats se mettent en place?" (ce que tu entends par "conséquence de son existence").

De plus, le but d'une entreprise est défini dans les statuts de l'entreprise. C'est en général le premier article des statuts : l'objet de l'entreprise. Affirmer qu'une entreprise n'a pas de but est  :icon_up:

Sauf que cet objet est propre à chaque entreprise, et que là on cherche une définition général de ce qu'est l'entreprise. Dans l'objet légal, il y a marqué que telle association, telle entreprise a prévu d'exercer ses compétences dans tels domaines, mais on a aucun moyen de ce fait pour voir quel est le "but" de l'entreprise, globablement, en tant que concept.

(En plus, si on prend la définition "le but de l'entreprise est de faire du profit", l'objet légal n'est qu'un moyen pour arriver à ce "but". Donc, l'objet légal définit le domaine d'activité de l'entreprise et non son "but")

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……..

Sauf que cet objet est propre à chaque entreprise, et que là on cherche une définition général de ce qu'est l'entreprise. Dans l'objet légal, il y a marqué que telle association, telle entreprise a prévu d'exercer ses compétences dans tels domaines, mais on a aucun moyen de ce fait pour voir quel est le "but" de l'entreprise, globablement, en tant que concept.

(En plus, si on prend la définition "le but de l'entreprise est de faire du profit", l'objet légal n'est qu'un moyen pour arriver à ce "but". Donc, l'objet légal définit le domaine d'activité de l'entreprise et non son "but")

Donc :

J'aime le saussisson. Mais ce qui se trouve sur le marché ne me plait pas. Alors, j'apprends une façon différente de faire du saussisson.

Je me régale et tout va bien. Un jour, j'invite mon voisin et je lui fais gouter mon saussisson. Il aime mon saussisson. Puis il fait gouter mon saucisson à ses voisins. La consomation de mes saussissons est de plus en plus grande.

En l'échange du temps que je passe à faire mes saussissons, mon voisin me paye pour assouvir sa fringale de saussisson.

Finalement, mon marché ainsi crée me permet d'industrialiser ma fabrique de saussissons.

Mon but, a bien été de manger du bon saussisson. C'est bien mon profit personnel qui est ma motivation. Mon profit étant de manger du saussisson. Le fait que mon voisin veuille mon saussisson n'est que secondaire mais met en évidence mon "instinct" sociable.

Je peux augmenter mon profit en achetant une maison ce qui me motivera pour augmenter le prix de mon saussisson mais pas trop cher pour garder mon voisin comme client.

Tous cela pour démontrer qu'il faut éliminer toute les connotations marxistes au mot "profit". Le profit en capital humain et en capital financier étant indivisible.

Alors je comprends qu'après plus d'un siècle de "marketing marxiste" le reflexe de séparation du capital humain du capital financier soit très prononcé. Mais il n'en est pas moins faux.

Le profit est bien la motivation des entrepreneurs. Mais le modèle marxiste ne s'applique pas.

Je tiens à dire également que c'est de ce point de départ que l'on obtient du coté marxiste, la non légitimité de la propriété. C'est ainsi que le marxisme "permet" d'imposer sa propriété sur le financier sans parler "d'esclavage" de la personne physique.

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Comme ce fil me tient à coeur, je le reprends depuis le début, en gardant en tête toutefois que des éléments ont été apportés.

La question est: "quel est le but d'une entreprise?"

Un fait indéniable, est qu'une entreprise n'est pas un humain. Or seul les humains ont des buts. Donc l'entreprise n'a pas de but.

De deux choses l'une:soit la question est débile, soit elle est floue.

Si elle est débile, le fil s'arrête là.

Si on considère qu'elle est floue, alors il faut la préciser.

Proposition de Chitah:

Je considère qu'elle est floue. Donc, je cherche à la préciser.

Pour cela, je la divise en deux questions distinctes:

1 - quel est la condition d'existence, de perennité, de l'entité juridique "entreprise"? Quels sont les conditions qui permettent la naissance de l'entité juridique "entreprise"?

2 - quels sont LES buts des managers de l'entreprise? (ceux-ci étant les individus impliqués dans l'entité juridique "entreprise" que l'on confond souvent, par souci de simplicité (voir le commentaire de Rocou) avec "l'entreprise")

Tant que ce travail-là n'aura pas été critiqué convenablement, on n'avancera pas. Lorsque je dis "on n'avancera pas", cela signifie que ce fil stagnera autour de commentaires du style "mais non c'est le profit qui est le but" ou bien "mais si c'est le profit qui est le but".

Quel est votre avis sur cette division de la question? En existe-t-il d'autres, plus pertinentes, plus claires, plus précises?

1) la raison d'être de l'entreprise

déja ce n'est pas le profit; simplement parce que dire "tiens aujourdhui je vais faire du profit" n'a pas de sens. le profit n'est qu'un des moteurs des entrepreneurs et un critère de validité de ses choix.

la 1ere raison d'être de l'entreprise c'est le service qu'elle rend à ses clients.

Il se trouve que pour rendre un service, les coûts de transaction obligent à sortir des relations de marché pour entrer dans une relation hiérarchique.

L'entreprise est alors créée.

La dimension noeud de contrat est donc évidemment susbtanciel à l'entreprise.

Elle peut néanmoins nous faire oublier qu'on parle ici d'une structure

1) hiérarchique 2) dans laquelle des normes créées par personne mais néanmoins réelles s'appliquent.

La dimension sociologique de l'organisation entreprise me paraît donc tout aussi essentielle à la compréhension de la nature de l'entreprise.

2) les buts des managers

Pourquoi te limites tu au top management?

l'entreprise est une organisation humaine dans laquelle chacun poursuit ses propres buts en essayant de faire en sorte qu'ils ne soient pas incompatibles avec ceux de l'actionnaire et avec la pérénnité économique.

Le top management peut être motivé par l'argent, l'image, le pouvoir, l'envie, le plaisir, …peu importe.

En tout cas il n'est jamais motivé par le profit, autrement que comme instrument d'évaluation qui lui permet de revendiquer ce qui lui permet d'atteindre son objectif.

C'est probablement l'une des causes essentielles de tant de surinvestissements, fusions fumeuses…

3) ce qui me semble manquer dans ton questionnement c'est une analyse de l'entreprise comme entité réelle soumise à des lois sociologiques. (je précise : réel en ce sens que le comportement des acteurs est influencé)

c'est essentiel d'un point de vue théorique mais aussi parce que elle explique souvent de nombreux comportements parfois essentiels(ex : virage technologique raté par conformisme, défense de baronnies ou habitudes)

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Comment ça des normes crées par personne ? Si il y a bien un endroit où l'on peut identifié facilement les créateurs de normes, c'est dans l'entreprise.

je n'ai pas dit le contraire. j'ai commencé par dire que l'entreprise est une organisation hiérarchique.

Néanmoins l'entreprise existe aussi comme réalité sociologique déterminée par des codes, des habitudes, des non-dits, une pyramide des âges, des valeurs…. qui déterminent aussi le comportement des salariés.

La culture d'entreprise n'est pas qu'une construction du management

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je n'ai pas dit le contraire. j'ai commencé par dire que l'entreprise est une organisation hiérarchique.

Néanmoins l'entreprise existe aussi comme réalité sociologique

:icon_up: Alleeeez, ben merde alors ! :doigt:

déterminée par des codes, des habitudes, des non-dits, une pyramide des âges, des valeurs…. qui déterminent aussi le comportement des salariés.

La culture d'entreprise n'est pas qu'une construction du management

certes, mais ces normes sociales ne sont pas "crées par personne". Elles sont évidemment(comme toute norme sociale) crées par certaines personnes (pas nécessairement le management) et en plus particulièrement facile à tracer (en tout cas, bien plus facile à tracer que l'origine du français, par exemple)

PS: les non-dits et la pyramide des ages ne sont pas des normes sociales, mais des comportements d'acteur pour les premiers (répondant éventuellement à des normes) et une réalité systémique pour les seconds.mais peu importe.

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:icon_up:  Alleeeez, ben merde alors ! :doigt:

certes, mais ces normes sociales ne sont pas "crées par personne". Elles sont évidemment(comme toute norme sociale) crées par certaines personnes (pas nécessairement le management) et en plus particulièrement facile à tracer (en tout cas, bien plus facile à tracer que l'origine du français, par exemple)

PS: les non-dits et la pyramide des ages ne sont pas des normes sociales, mais des comportements d'acteur pour les premiers (répondant éventuellement à des normes) et une réalité systémique pour les seconds.mais peu importe.

Ok puisque nous jouons sur les mots :

1) Ces normes ne sont créées par personne volontairement. Bien sûr elles sont le fruit d'ineteractions que l'on peut identifier et reconstruire.

C'est justement ce travail que laisse de côté l'approche de chitah. Et c'est dommage compte tenu de l'importance qu'elles ont.

2) concernant les non dits et la pyramides des âges, ce ne sont pas des normes mais des éléments qui interviennent dans leur construction. comme la dimension technique du produit ou l'environnement concurrentiel

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C'est justement ce travail que laisse de côté l'approche de chitah. Et c'est dommage compte tenu de l'importance qu'elles ont.

Ce fil n'a été, modestement, que lancé par Chitah, celui-ci se doutant bien qu'il n'a pas été exhaustif.

Chitah n'a jamais pensé que son premier post était l'ultime post, sinon il l'aurait publié sur Chacun Pour Soi. Chitah pense que ce fil est un travail de recherche commun, autour d'une problématique qu'il n'a fait que lancer.

Donc, please, cessez de vous adresser à moi comme si j'avais cherché à expliquer la vie aux gens, ce n'était pas le cas, je ne suis pas le seul à être intervenu.

————-

Au passage, le bouquin dont j'ai parlé, Strategor, une sorte de bible de la stratégie d'entreprise (qui est un de mes livres de chevets, actuellement), appuie ses développements autour de quatre concepts: STRATEGIE, STRUCTURE, DECISION, IDENTITE.

Pour ceux que ça intéresse, la version abrégée: http://campus.hec.fr/strategor/

@Schnappi: tu peux jeter un oeil à la partie identité sur le site que j'indique, les concepts-clés y sont résumés (tu dois déjà connaitre le bouquin, j'imagine).

Je conseille également ceci: http://www.lesechos.fr/formations/strategi…t_strategie.htm, un ensemble de suppléments des Echos que j'ai trouvé redoutablement intéressant.

Il en existe plein d'autres:

L'art du marketing

L'art de la finance

L'art d'entreprendre

L'art de l'entreprise globale

L'art de la stratégie

L'art du management de l'information

L'art de la gestion des risques

L'art du management

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1) la raison d'être de l'entreprise

déja ce n'est pas le profit; simplement parce que dire "tiens aujourdhui je vais faire du profit" n'a pas de sens. le profit n'est qu'un des moteurs des entrepreneurs et un critère de validité de ses choix.

la 1ere raison d'être de l'entreprise c'est le service qu'elle rend à ses clients.

Alors quelle est la motivation du créateur d'une nouvelle entreprise qui n'a pas encore de client ? Satisfaire un client qu'elle n'a pas ?

Quelle est la motivation d'un créateur d'entreprise sur un nouveau marché ? De rendre un service aux clients ? Clients qui n'ont pas encore constaté l'utilité du service ou bien offert ?

Ca ne tient pas debout non ?

De plus, vous n'avez pas besoin de vous lever le matin avec l'idée de faire du profit. De par votre nature, vous essayez de faire du profit. En prenant la définition du profit comme fruit de l'activité humaine, dès que vous respirez, vous faites du profit.

Le top management peut être motivé par l'argent, l'image, le pouvoir, l'envie, le plaisir,  …peu importe.

En tout cas il n'est jamais motivé par le profit, autrement que comme instrument d'évaluation qui lui permet de revendiquer ce qui lui permet d'atteindre son objectif.

Vous avez des bases économiques marxistes. Ce n'est pas une insulte, c'est une constatation. Le profit n'est définitivement pas la cupidité.

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L'Etat aussi est soumis aux mêmes règles. Les Etats font faillites nécessairement quand ils sont despotiques. Comme une entreprise, l'Etat a besoin de client : d'individus qui ont confiance.

L'état ne fait pas faillite, au mieux est en cessation de paiement. D'ailleurs la fin d'un régime se traduit pas par la fin des dettes, mais par une décision unilatérale de ne plus les honorér. Meme la Russie a due payer une partie des dettes passées.
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"Le profit a pour origine l'imprévisibilité inhérente, absolue des choses, le fait brut et abrupt que les conséquences de l'activité humaine ne peuvent pas être anticipées, dans la mesure où même un calcul de probabilités les concernant est impossible et n'a pas de sens".

Frank Knight, Risk, Uncertainty and Profit , 1921, p. 311.

Le profit ne provient il justement pas du fait que l'entrepreuneur a bien anticipé le futur?
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L'état ne fait pas faillite, au mieux est en cessation de paiement. D'ailleurs la fin d'un régime se traduit pas par la fin des dettes, mais par une décision unilatérale de ne plus les honorér. Meme la Russie a due payer une partie des dettes passées.

Vous avez raison, ce n'est pas l'Etat qui fait faillite mais le gouvernement. Mais comme vous le précisez, les dettes se doivent d'être honorées… Question d'honeur… :icon_up:

Mais en fait, si le gouvernement peut être en cessation de paiement, n'est ce pas qu'il est soumis aux mêmes règles que n'importe quelle "entreprise" ?

Le fait qu'un gouvernement soit reformé est simplement un changement de direction… non ? Comme dans les entreprises…

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Invité jabial

Vous évacuez complètement le fait que l'entreprise n'est pas un lieu abstrait qui existe en soi, mais une chose réellement implémentée qui provient de l'initiative indivuelle (et pas celle de ses salariés, sauf quelques rares coopératives).

Dire que l'entreprise est là pour rendre service à ses clients est un contresens total. Si demain ce service ne rapporte pas, elle cessera de le rendre et se réorientera vers quelque chose qui rapporte.

Une entreprise existe pour faire du profit. Si ça ne vous plait pas, vous n'avez qu'à essayer d'en créer une qui fonctionne selon un autre modèle - seulement je vous préviens, une entreprise qui ne fait pas de profit doit être financée par ailleurs, et il n'y a que deux moyens de le faire :

a) faire du profit par ailleurs (ce qui revient à déshabiller pierre pour habiller paul)

:icon_up: utiliser la violence

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Dire que l'entreprise est là pour rendre service à ses clients est un contresens total. Si demain ce service ne rapporte pas, elle cessera de le rendre et se réorientera vers quelque chose qui rapporte.

Une entreprise existe pour faire du profit.

:icon_up: Euh… comment peut-elle faire du profit sans violence si elle ne rend pas service à ses clients ?

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Invité jabial
:icon_up: Euh… comment peut-elle faire du profit sans violence si elle ne rend pas service à ses clients ?

Je n'ai pas dit qu'elle ne rendait pas service à ses clients. J'ai dit que c'était un moyen, au service d'un but, et que ce but était le profit.

Une entreprise vit du service qu'elle rend à ses clients, grâce à la collaboration des managers et des exécutants, et pour générer un profit pour ses propriétaires.

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Invité jabial
Pourquoi un entrepreneur n'aurait-il pas comme but premier de satisfaire ses clients ?

C'est parfaitement possible. Ceci n'empêche que les structures de type entreprises sont conçues pour le profit, et que la probabilité que ce noble but survive dans le temps est faible, et celle qu'elle survive à un rachat quasi nulle.

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Vous évacuez complètement le fait que l'entreprise n'est pas un lieu abstrait qui existe en soi, mais une chose réellement implémentée qui provient de l'initiative indivuelle (et pas celle de ses salariés, sauf quelques rares coopératives).

Dire que l'entreprise est là pour rendre service à ses clients est un contresens total. Si demain ce service ne rapporte pas, elle cessera de le rendre et se réorientera vers quelque chose qui rapporte.

Une entreprise existe pour faire du profit. Si ça ne vous plait pas, vous n'avez qu'à essayer d'en créer une qui fonctionne selon un autre modèle - seulement je vous préviens, une entreprise qui ne fait pas de profit doit être financée par ailleurs, et il n'y a que deux moyens de le faire :

a) faire du profit par ailleurs (ce qui revient à déshabiller pierre pour habiller paul)

:icon_up: utiliser la violence

Il manque:

C) Dépenser l'argent des actionnaires ou des propriétaires.

Comme je l'ai déjà expliqué dans mon premier message de ce fil, toutes les entreprises ne sont pas à but lucratif. En témoigne l'existence continue d'un certain nombre de structures qui perdent de l'argent de façon chronique mais qui développent des technologies qui intéressent certaines personnes ou d'autres entreprises (qui les financent à fonds perdus). En outre, j'inclus dans les entreprises les fondations et associations, qui ont pour objectifs les bonnes oeuvres du propriétaire ou bien des objectifs à caractère non-lucratif (lutte contre la pauvreté, etc…)

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Invité jabial
Il manque:

C) Dépenser l'argent des actionnaires ou des propriétaires.

Non. C'est inclus. L'argent des actionnaires et des propriétaires n'est pas une donnée magique, mais le résultat d'un profit présent ou passé ; il faut donc utiliser une activité profitable pour financer une activité qui ne l'est pas.

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C'est parfaitement possible. Ceci n'empêche que les structures de type entreprises sont conçues pour le profit, et que la probabilité que ce noble but survive dans le temps est faible, et celle qu'elle survive à un rachat quasi nulle.

Si l'entrepreneur veut satisfaire ses clients et qu'il y parvienne, il y a de fortes chances pour qu'il engrange des bénéfices et que, donc, sa boîte se développe.

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Invité jabial
Si l'entrepreneur veut satisfaire ses clients et qu'il y parvienne, il y a de fortes chances pour qu'il engrange des bénéfices et que, donc, sa boîte se développe.

Bien entendu… mais seulement s'il garde à l'esprit la réalité, c'est-à-dire qu'une entreprise ne peut fonctionner que si elle est profitable. J'ai personnellement connu quelqu'un dont l'entreprise s'est cassée la gueule parce qu'il sous-facturait tout. Les créanciers ont repris leurs billes, et ce sont les impôts qui l'ont achevé.

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Non. C'est inclus. L'argent des actionnaires et des propriétaires n'est pas une donnée magique, mais le résultat d'un profit présent ou passé ; il faut donc utiliser une activité profitable pour financer une activité qui ne l'est pas.

Peut-être, mais ce serait alors un profit réalisé au préalable dans une autre entreprise, autrement dit une autre entité et d'autres personnes qui n'ont rien à voir avec l'entreprise qui nous intéresse et qui acceptent de perdre de l'argent pour des raisons qui leur sont propres.

A mon avis, en généralisant la notion de profit financier à toutes les entreprises, tu commets une généralisation abusive. Il est possible que l'immense majorité des entreprises soient à but lucratif, mais pas toutes.

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