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Le Café Liberté: Annonces, Compte-rendus, Comments


ricotrutt

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Invité Aurel
Je te sens vèxé mon chou,

Exactement, vexé d'être pris pour un con par sa majesté suprême Dovobo, de sa très haute supériorité évidente pour lui-même.

Laisse tomber, je peux pas blairer les prétentieux de ton espèce.

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Compte rendu du café liberté du 14 Mars 2005 concernant le partage des fruits de la croissance

Nous avions de droit cette semaine à un débat en plein cœur de l’actualité puisqu’il s’agissait de discuter du bien nommé « partage des fruits de la croissance ». En 2004, le PIB français a augmenté de 1 ,9%, la dette s’élève à plus de mille milliards d’euros, et Raffarin veut absolument partager les fruits de cette croissance. Bref il veut partager les fruits de la misère. Concernant cela, Chitah nous a fait une présentation très structurée en trois points : tout d’abord un bref historique de l’apparition de ce débat sur la voie publique, puis une réfutation des faits avancés par les étatistes constructivistes par leurs propres armes ; enfin une discussion plus large sur l’éthique du problème.

La thématique du partage des fruits de la croissance a été lancée par la caisse des dépôts et consignations lorsqu’elle a observé que les taux de marge des entreprises ont augmenté ; en parallèle les politiques ont lu leurs journaux qui expliquaient que les chiffres d’affaire des entreprises du CAC 40 avaient augmenté. En est né un scandale basé sur une confusion essentielle entre les chiffres d’affaire et les taux de marge.

En effet la valeur ajoutée est la chiffre d’affaire auquel on retire les coûts. Lorsque l’on retire également les salaires et la participation, on obtient l’excédent brut d’exploitation (EBE). En divisant alors l’EBE par la Valeur ajoutée, on obtient le taux de marge. Pour cela il représente la part allouée au capital pour le gauchiste (en effet, traditionnellement on oppose la part de la valeur ajoutée allouée au capital à celle allouée au travail). Donc s’il augmente, c’est parce que la part d’argent qui revient au patron et aux actionnaires (schématisation volontaire de ma part) augmente, au détriment de celle revenant aux salariés. Mais en réalité, depuis 1987 ce taux est resté stable, oscillant entre 62% et 67%. Donc il augmente un peu en ce moment, mais il reste dans son intervalle de fluctuation.

D’autre part le concept de Valeur Ajoutée ne correspond pas réellement à la réalité. Par exemple, les intérimaires sont comptés comme une charge externe. Comment cela se passe t il alors lorsqu’une entreprise utilise uniquement des intérimaires ? De plus quand une entreprise sous traite, un partie de son budget alloué aux contrôles sert au contrôle de ses sous traitants, donc pas à sa création de valeur ajoutée. En ce qui concerne les super profits du CAC 40, pourquoi ne parle t on pas de la valeur ajoutée crée à l’étranger ? Pour l’EBE, on retranche les impôts et les taxes. Donc dans le débats de la scène politique française où l’on appelle à aller chercher « l’argent là où il se trouve », on oublie que l’argent disponible est fortement diminué du fait de taxes trop fortes (rappelons par exemple que l’augmentation du taux de CSG est supérieure à la croissance économique) Bref tout cela pour dire que ce sont des concepts statistiques facilement retournables et qui n’ont pas grande valeur.

En ce qui concerne les superprofits du CAC 40, prenons quelques exemples : AGF a dû essuyer les tempêtes de 1999, le 11 Septembre, le Tsunami d’Asie. Pourquoi gagnent-ils de l’argent ? Parce qu’ils ont commencé à réduire leurs coûts il y a quatre ans. Ce n’est donc absolument pas dû à un fait conjoncturel. Il n’y a pas de raison de les taxer pour leur bonne gestion. Préfèrerait on en France les entreprises mal gérées ? (l’habitude des entreprises publiques sûrement…). D’ailleurs le ratio combiné (sinistres/frais de gestion) est de 96.9% à l’international et de 98.8% en France, donc les 3.3% représentent le chiffre d’affaire à l’étranger et les 1.2% en France, il n’y a donc pas de raison que ce soient les français qui profitent de ces résultats. Dans le même cas, Carrefour a changé son management il y a peu, a réalisé de gros profits malgré des pertes de terrain en France.

Autre situation pour des entreprises comme Total ou Air France puisqu’elles dépendant fortement des matières premières. Or le cours de ces dernières est haut depuis quelques années, et les bénéfices records sont fait là dessus, c’est à dire sur la production et non pas l’apport de valeur ajoutée (par exemple ce ne sont pas les stations Total donc le travail des français qui rapportent de l’argent) Il faut d’ailleurs noter que ceux qui s’offusquent des bénéfices de Total (Vauzelle, DSK, et De Villiers) le font chacun pour des raisons politiciennes différentes (problème régional avec un fournisseur, parce qu’il est dans l’opposition, pour l’Erika).

On pourrait opposer à cet argumentaire que ce sont les petits épargnants qui voient leur revenu fondre quand les gros actionnaires empochent la mise. Mais en réalité beaucoup de petits épargnants ont acheté à l’heure de la bulle Internet. On peut penser aussi qu’il s’est passé quelque chose depuis la bulle avec les faillites d’Enron, de Worldcom, et de Vivendi. Et en effet ce qui s’est passé c’est que l’on a perdu confiance, on a plus le goût du risque. On se demandera plus tard pourquoi.

Dans cette première partie Chitah  a donc attaqué sur les faits, uniquement sur les faits. Chitah  a utilisé le constructivisme pour aller à son encontre. La deuxième partie du débat a été plus orientée vers la réflexion sur la légitimité de la répartition collective du profit.

On croit dans les rangs rougeâtres qu’une entreprise est quelque chose qui existe en dehors des hommes, que c’est une vache qu’on peut traire. En réalité c’est un ensemble d’hommes. C’est un entrepreneur qui prend des risques, et des employés qui louent leur capital qui est mobile (puisqu’ils peuvent retirer leur force de travail à tout moment, alors que l’entrepreneur ne peut pas nécessairement retirer facilement son capital investit). « l’entreprise est un nœud de contrats ». Pour illustrer cela, Chitah  nous a rapporté le cas d’une entreprise qui avait son siège avec 20 personnes en Californie et ses 700 employés en haut de world trade center. Le 12 septembre 2001, cette entreprise est morte. Parce qu’une entreprise ce n’est pas quelque chose d’abstrait, c’est un ensemble d’hommes liés par contrat. Notons qu’il y a eu débat là dessus puisque certains ont considéré que la réalité d’un entrepreneur c’est de tout mettre en œuvre pour que ses employés ne se considèrent pas uniquement comme les signataires d’un contrat, pour qu’ils s’investissent. Mais c’est oublier qu’ils parlaient là du contrat tripartite passé avec l’Etat et ses normes. Le vrai contrat, c’est le contrat moral entre l’employeur et l’employé. C’est en ce sens que l’entreprise est un nœud de contrats.

Chitah  a ensuite défendu l’idée que la participation était une mauvaise idée parce que l’actionnaire inscrit son action dans le temps alors que l’ouvrier inscrit la sienne dans la production immédiate, et qu’il y a alors deux mondes assez distincts. Il a assez rapidement été traité de marxiste et a donc expliqué que cette classification avait été faite de manière statique dans le temps et à but théorique. En réalité ils sont très liés. Ce qui importe c’est que pour Chitah  il n’y a pas de déterminisme sociologique à être actionnaire ou salarié, or c’est ce déterminisme qui est l’essence du marxisme justement.

Pour conclure sur le sujet, Chitah  a expliqué qu’il ne faut pas changer les règles en cours de route, que c’est une mentalité de pillards (« il faut prendre l’argent là où il y en a » comme ils disent), que c’est ceux qui créent l’argent qui décident comment le répartir, et en l’occurrence ce sont les employés et le patron de chaque entreprise, dans le cadre des contrats établis, qui en décident au cas par cas. Et pour conclure quand on nous parle de démocratiser l’entreprise, on parle d’un changement du management alors que le rôle de l’entreprise n’est pas de bien encadrer mais de créer des richesses. L’encadrement est nécessairement optimal relativement aux conditions d’accès à l’information du management.

Donc les richesses ça ne se répartit pas. Poser la question de la répartition des richesses est MORALEMENT répréhensible, et donc discuter des modalités serait aberrant.

Un débat assez vif a suivi cette présentation. Plusieurs thèmes ont été abordés, notamment celui de la Justice dans l’égalité. C’est ce que présuppose la redistribution des richesses, c’est ce qui hérisse le poil des libéraux : imposer l’égalité, ce n’est pas juste, c’est « moralement répréhensible » même.

De même il n’existe pas de droit à être payé à tel salaire. Cela se négocie au cas par cas : en fonction de l’utilité de l’employé en un endroit donné, il pourra gagner plus qu’un autre employé exécutant exactement les mêmes tâches.

Il a aussi été rappelé qu’en France la question du partage des richesse n’était pas posée à l’entreprise mais à l’Etat. Mais il ne faut pas non plus oublier que l’Etat n’envisage de partager de richesses que celles des entreprises. Donc les deux sont liés sur ce point. Mais en réalité la véritable mesure de répartition des richesses serait l’incitation à créer une entreprise. Donc si les politiques veulent parler de la répartition des richesses avec le secteur privé qu’ils commencent par laisser les gens créer leur entreprise pour créer leur enrichissement, et qu’ils arrêtent de sur-taxer.

Surtout, le problème du partage des richesses est liés avec la problématique de l’ascenseur social. On considère en France qu’il est bloqué. Ce qui signifie que les français n’espèrent plus progresser, qu’ils ne croient plus que leurs enfants vivront mieux. Cela s’explique par le fait que le SMIC est tellement élevé qu’il y a une tension à la baisse des emplois légèrement plus productifs que le SMIC pour compenser les emplois légèrement moins productifs. C’est un véritable tunnel des salaires. Toute la frustration des gens qui s’y retrouvent piégés est instrumentalisée par les syndicats contre l’entreprise, alors que c’est l’Etat qui le crée. LE problème du français n’est pas celui de la richesse des entreprises mais celui de la richesse tout court. Par exemple à Paris une loi est en train de passer qui saisira les appartements des propriétaires qui en ont 5 ou plus inoccupés. C’est une vraie collectivisation. Mais personne ne dit rien parce qu’on est dans un pays où l’Etat affame la classe moyenne en lui faisant croire que c’est l’entreprise qui en est fautive pour pouvoir ensuite piller les entreprises et ainsi s’auto-entretenir.

Le débat s’est conclu sur la remarque que l’interrogation sur l’éthique de la répartition des richesses n’a pas été assez soulevée, mais il faut rappeler que Chitah a conclu son commentaire en parlant d’un problème qu’il serait moralement répréhensible de poser, donc il semble bien que l’aspect éthique ait été abordé.

Chitah corrigera les imperfections, surtout dans la première partie un peu technique

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J'ai repris quelques points, très marginaux, mais dans l'ensemble je suis 100% d'accord avec ce compte rendu.

A titre d'info: les Echos sortent une etude sur la question aujourd'hui, et ils utilisent peu ou prou les mêmes arguments pour relativiser cette manne qui semble tomber du ciel.

Compte rendu du café liberté du 14 Mars 2005 concernant le partage des fruits de la croissance

Nous avions de droit cette semaine à un débat en plein cœur de l’actualité puisqu’il s’agissait de discuter du bien nommé « partage des fruits de la croissance ». En 2004, le PIB français a augmenté de 1 ,9%, la dette s’élève à plus de mille milliards d’euros, et Raffarin veut absolument partager les fruits de cette croissance. Bref il veut partager les fruits de la misère.

Concernant cela, Chitah nous a fait une présentation très structurée en trois points :

- tout d’abord un bref historique de l’apparition de ce débat sur la voie publique,

- puis une réfutation des faits avancés par les étatistes constructivistes par leurs propres armes ;

- enfin une discussion plus large sur l’éthique du problème.

La thématique du partage des fruits de la croissance a été lancée par la caisse des dépôts et consignations lorsqu’elle a observé que les taux de marge des entreprises ont augmenté ; en parallèle les politiques ont lu leurs journaux qui expliquaient que les chiffres d’affaire des entreprises du CAC 40 avaient augmenté. En est né un scandale basé sur une confusion essentielle entre les chiffres d’affaire et les taux de marge.

En effet la valeur ajoutée est la chiffre d’affaire auquel on retire les coûts. Lorsque l’on retire également les salaires et la participation (ainsi que les impots et taxes liés à ces versements), on obtient l’excédent brut d’exploitation (EBE). En divisant alors l’EBE par la Valeur ajoutée, on obtient le taux de marge.

En quelque sorte, ce taux représente "la part" allouée au capital pour le gauchiste (en effet, traditionnellement on oppose la part de la valeur ajoutée allouée au capital à celle allouée au travail). Donc s’il augmente, c’est parce que la part d’argent qui revient au patron et aux actionnaires (schématisation volontaire de ma part) augmente, au détriment de celle revenant aux salariés.

Mais en réalité, depuis 1987 ce taux est resté stable, oscillant entre 62% et 63%. Donc il augmente un peu en ce moment, mais il reste dans son intervalle de fluctuation.

D’autre part le concept de Valeur Ajoutée ne correspond pas réellement à la réalité que l'on se fait du terme courant, la valeur que l'on ajoute.

Par exemple, les intérimaires sont comptés comme une charge externe. Comment cela se passe t il alors lorsqu’une entreprise utilise uniquement des intérimaires ? De plus quand une entreprise sous traite, un partie de son budget alloué aux contrôles sert au contrôle de ses sous traitants, donc pas à sa création de valeur ajoutée en interne. L'entreprise crée en externe uen VA non comptabilisée!

En ce qui concerne les super profits du CAC 40, pourquoi ne parle t on pas de la valeur ajoutée crée à l’étranger ? Pour l’EBE, on retranche les impôts et les taxes. Donc dans le débats de la scène politique française où l’on appelle à aller chercher « l’argent là où il se trouve », on oublie que l’argent disponible est fortement diminué du fait de taxes trop fortes (rappelons par exemple que l’augmentation du taux de CSG est supérieure à la croissance économique) Bref tout cela pour dire que ce sont des concepts statistiques facilement retournables et qui n’ont pas grande valeur.

En ce qui concerne les superprofits du CAC 40, prenons quelques exemples : AGF a dû essuyer les tempêtes de 1999, le 11 Septembre, le Tsunami d’Asie. Pourquoi gagnent-ils de l’argent ? Parce qu’ils ont commencé à réduire leurs coûts il y a quatre ans. Ce n’est donc absolument pas dû à un fait conjoncturel. Il n’y a pas de raison de les taxer pour leur bonne gestion. Préfèrerait on en France les entreprises mal gérées ? (l’habitude des entreprises publiques sûrement…). D’ailleurs le ratio combiné (sinistres/frais de gestion) est de 96.9% à l’international et de 98.8% en France, donc les 3.3% représentent le chiffre d’affaire à l’étranger et les 1.2% en France, il n’y a donc pas de raison que ce soient les français qui profitent de ces résultats. Dans le même cas, Carrefour a changé son management il y a peu, a réalisé de gros profits malgré des pertes de terrain en France.

Autre situation pour des entreprises comme Total ou Air France puisqu’elles dépendant fortement des matières premières. Or le cours de ces dernières est haut depuis quelques années, et les bénéfices records sont fait là dessus, c’est à dire sur la production et non pas l’apport de valeur ajoutée (par exemple ce ne sont pas les stations Total donc le travail des français qui rapportent de l’argent)

Il faut d’ailleurs noter que ceux qui s’offusquent des bénéfices de Total (Vauzelle, DSK, et De Villiers) le font chacun pour des raisons politiciennes différentes (problème régional avec un fournisseur, parce qu’il est dans l’opposition, pour l’Erika).

On pourrait opposer à cet argumentaire que ce sont les petits épargnants qui voient leur revenu fondre quand les gros actionnaires empochent la mise. Mais en réalité beaucoup de petits épargnants ont acheté à l’heure de la bulle Internet. On peut penser aussi qu’il s’est passé quelque chose depuis la bulle avec les faillites d’Enron, de Worldcom, et de Vivendi. Et en effet ce qui s’est passé c’est que l’on a perdu confiance, on a plus le goût du risque. On se demandera plus tard pourquoi.

Dans cette première partie Chitah  a donc attaqué sur les faits, uniquement sur les faits. Chitah  a utilisé le constructivisme pour aller à son encontre. La deuxième partie du débat a été plus orientée vers la réflexion sur la légitimité de la répartition collective du profit.

On croit dans les rangs rougeâtres qu’une entreprise est quelque chose qui existe en dehors des hommes, que c’est une vache qu’on peut traire. En réalité c’est un ensemble d’hommes. C’est un entrepreneur qui prend des risques, et des employés qui louent leur capital qui est mobile (puisqu’ils peuvent retirer leur force de travail à tout moment, alors que l’entrepreneur ne peut pas nécessairement retirer facilement son capital investit). « l’entreprise est un nœud de contrats ». Pour illustrer cela, Chitah  nous a rapporté le cas d’une entreprise qui avait son siège avec 20 personnes en Californie et ses 700 employés en haut de world trade center. Le 12 septembre 2001, cette entreprise est morte. Parce qu’une entreprise ce n’est pas quelque chose d’abstrait, c’est un ensemble d’hommes liés par contrat. Notons qu’il y a eu débat là dessus puisque certains ont considéré que la réalité d’un entrepreneur c’est de tout mettre en œuvre pour que ses employés ne se considèrent pas uniquement comme les signataires d’un contrat, pour qu’ils s’investissent. Mais c’est oublier qu’ils parlaient là du contrat tripartite passé avec l’Etat et ses normes. Le vrai contrat, c’est le contrat moral entre l’employeur et l’employé. C’est en ce sens que l’entreprise est un nœud de contrats.

Chitah  a ensuite défendu l’idée que la participation était une mauvaise idée parce que l’actionnaire inscrit son action dans le temps alors que l’ouvrier inscrit la sienne dans la production immédiate, et qu’il y a alors deux mondes assez distincts. Il a assez rapidement été traité de marxiste et a donc expliqué que cette classification avait été faite de manière statique dans le temps et à but théorique. En réalité ils sont très liés. Ce qui importe c’est que pour Chitah  il n’y a pas de déterminisme sociologique à être actionnaire ou salarié, or c’est ce déterminisme qui est l’essence du marxisme justement.

Pour conclure sur le sujet, Chitah  a expliqué qu’il ne faut pas changer les règles en cours de route, que c’est une mentalité de pillards (« il faut prendre l’argent là où il y en a » comme ils disent), que c’est ceux qui créent l’argent qui décident comment le répartir, et en l’occurrence ce sont les employés et le patron de chaque entreprise, dans le cadre des contrats établis, qui en décident au cas par cas. Et pour conclure quand on nous parle de démocratiser l’entreprise, on parle d’un changement du management alors que le rôle de l’entreprise n’est pas de bien encadrer mais de créer des richesses. L’encadrement est nécessairement optimal relativement aux conditions d’accès à l’information du management.

Donc les richesses ça ne se répartit pas. Poser la question de la répartition des richesses est MORALEMENT répréhensible, et donc discuter des modalités serait aberrant.

Un débat assez vif a suivi cette présentation. Plusieurs thèmes ont été abordés, notamment celui de la Justice dans l’égalité. C’est ce que présuppose la redistribution des richesses, c’est ce qui hérisse le poil des libéraux : imposer l’égalité, ce n’est pas juste, c’est « moralement répréhensible » même.

De même il n’existe pas de droit à être payé à tel salaire. Cela se négocie au cas par cas : en fonction de l’utilité de l’employé en un endroit donné, il pourra gagner plus qu’un autre employé exécutant exactement les mêmes tâches.

Il a aussi été rappelé qu’en France la question du partage des richesse n’était pas posée à l’entreprise mais à l’Etat. Mais il ne faut pas non plus oublier que l’Etat n’envisage de partager de richesses que celles des entreprises. Donc les deux sont liés sur ce point. Mais en réalité la véritable mesure de répartition des richesses serait l’incitation à créer une entreprise. Donc si les politiques veulent parler de la répartition des richesses avec le secteur privé qu’ils commencent par laisser les gens créer leur entreprise pour créer leur enrichissement, et qu’ils arrêtent de sur-taxer.

Surtout, le problème du partage des richesses est liés avec la problématique de l’ascenseur social. On considère en France qu’il est bloqué. Ce qui signifie que les français n’espèrent plus progresser, qu’ils ne croient plus que leurs enfants vivront mieux. Cela s’explique par le fait que le SMIC est tellement élevé qu’il y a une tension à la baisse des emplois légèrement plus productifs que le SMIC pour compenser les emplois légèrement moins productifs. C’est un véritable tunnel des salaires. Toute la frustration des gens qui s’y retrouvent piégés est instrumentalisée par les syndicats contre l’entreprise, alors que c’est l’Etat qui le crée. LE problème du français n’est pas celui de la richesse des entreprises mais celui de la richesse tout court. Par exemple à Paris une loi est en train de passer qui saisira les appartements des propriétaires qui en ont 5 ou plus inoccupés. C’est une vraie collectivisation. Mais personne ne dit rien parce qu’on est dans un pays où l’Etat affame la classe moyenne en lui faisant croire que c’est l’entreprise qui en est fautive pour pouvoir ensuite piller les entreprises et ainsi s’auto-entretenir.

Le débat s’est conclu sur la remarque que l’interrogation sur l’éthique de la répartition des richesses n’a pas été assez soulevée, mais il faut rappeler que Chitah a conclu son commentaire en parlant d’un problème qu’il serait moralement répréhensible de poser, donc il semble bien que l’aspect éthique ait été abordé.

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jJ'y suis passé, il y avait personne. Je savais qu'on faisait relâche, mais c'était au cas où.

Je me suis rendu à ce qui a causé l'absence de séance ce soir: la conférence du Figaro au théâtre de la Madeleine.

Présentation de Nicolas Baverez, thème: Raymond Aron.

CR to come.

Moyenne d'âge de l'assistance: à l'évidence, au delà de l'âge obligatoire de la retraite.

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Moyenne d'âge de l'assistance: à l'évidence, au delà de l'âge obligatoire de la retraite.

C'est assez incroyable le foin qu'on fait autour des cent ans de Sartre et l'anonymat presque complet dans lequel se célebre le même anniversaire d'Aron, alors que dans beaucoup des éloges que j'ai pu lire du bigleux, on ne manque pas de souligner que politiquement il s'était toujours fourvoyé, au contraire d'Aron. J'imagine que s'est du à son inoubliable "philosophie".

Tiens, l'autre jour dans Campus, un de ses anciens condisciples disait de lui "politiquement, il s'est quand même mis le doigt dans l'oeil quelque fois". Je n'ai pas pu m'empeché de penser que ça se voyait sur son visage…

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C'est assez incroyable le foin qu'on fait autour des cent ans de Sartre et l'anonymat presque complet dans lequel se célebre le même anniversaire d'Aron, alors que dans beaucoup des éloges que j'ai pu lire du bigleux, on ne manque pas de souligner que politiquement il s'était toujours fourvoyé, au contraire d'Aron. J'imagine que s'est du à son inoubliable "philosophie".

Tiens, l'autre jour dans Campus, un de ses anciens condisciples disait de lui "politiquement, il s'est quand même mis le doigt dans l'oeil quelque fois". Je n'ai pas pu m'empeché de penser que ça se voyait sur son visage…

:icon_mrgreen:

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Tiens, l'autre jour dans Campus, un de ses anciens condisciples disait de lui "politiquement, il s'est quand même mis le doigt dans l'oeil quelque fois". Je n'ai pas pu m'empeché de penser que ça se voyait sur son visage…

Sartre était un aveugle volontaire.

J'ai vu l'émission "Campus", et j'ai en effet apprécié le jugement que le quasi-centenaire Maurice de Gandillac a porté sur Jean-Sol Partre.

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J'ai vu l'émission "Campus", et j'ai en effet apprécié le jugement que le quasi-centenaire Maurice de Gandillac a porté sur Jean-Sol Partre.

C'était d'ailleurs le seul moment intéressant de l'émission. Le reste ne fut qu'éloge sur éloge, avec très peu de remise en question.

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C'est assez incroyable le foin qu'on fait autour des cent ans de Sartre et l'anonymat presque complet dans lequel se célebre le même anniversaire d'Aron, alors que dans beaucoup des éloges que j'ai pu lire du bigleux, on ne manque pas de souligner que politiquement il s'était toujours fourvoyé, au contraire d'Aron.

Ah oui?

Dans sa période pétainiste?

Ou comme quant il acceptait les pots de vin de la CIA? Fallait bien faire de la contre-propagande culturelle si on voulait préserver les élites du communisme. Ce qui faisait très peur à un certain Michael Josselson si mes souvenirs sont bon.

Allez, un peu d'information provocante : http://www.reseauvoltaire.net/article15295.html

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Bonjour à tous !

Le Café Liberté revient lundi prochain ( donc le 04 avril ) avec un menu

chargé. Lionel interviendra sur le sujet « la place de la pauvreté dans la

pensée Libérale », à partir de l'analyse de H de Sotto ( moi aussi je ne

sais pas qui c'est, mais c'est bien pour ça qu'on a besoin de Lionel, pour

nous instruire aussi.).

L'actu est chargé autour du projet de constitution, c'est pourquoi je vous

propose que l'on échange entre nous de la situation présente et que l'on

discute d'une éventuelle implication de notre Café dans la campagne ( rien

que ça !).

Rendez vous donc, lundi 04 avril à 20 H, au Café le Luxembourg, 58,

boulevard Saint Michel, 75006 Paris.

A lundi !

L'équipe du Café Liberté

Ps: même si certains d'entre vous sont irrités par certains points de l'annonce (le dernier paragraphe au hasard), je pense qu'il vaut mieux en parler dans un autre topic afin de ne pas surcharger celui ci concernant le CL et pas la constitution)

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Lionel a fait un exposé très intéressant sur le livre de De Soto. On a eu droit, j'ai trouvé, à quelques interventions brillantes de Valium, qui avait également lu le bouquin, et a fait valoir sa culture géopolitique.

De façon plus générale, je suis content que Valium nous ait rejoints, d'autant qu'il vient toutes les semaines depuis quelques temps.

Pour en revenir au débat, il s'est malheureusement conclu en tête-à-queue, car l'affrontement libéraux classiques - libertariens s'est embrouillé dans une incompréhension mutuelle. La problématique posée m'a semblé avoir été mal cernée et /ou mal posée par les participants.

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Deux remarques additionnelles:

Début de clash en début de réunion entre Camille et Jabial sur la question de la Constitution, qui va a priori longuement s'inviter dans les débats, ce qui me casse royalement les pieds (avec lesquels je compte voter). On aura cependant une mini-pause la semaine prochaine si comme je l'ai compris on parle de la prostitution. Je vais aller faire un tour du côté de Pigalle voir si certaines professionnelles peuvent superviser le débat (et seulement pour ça :icon_up: ).

Aurel a fait un petit speech à la fin, mais je le laisse vous en parler s'il le désire.

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Débat animé ce soir…

Curieuses coalitions: Camille, Lionel, Rico et sa douce, VS Gem, Harald, Valium … et un peu moi, car si je suis pro-abstentionniste, je penche aussi un peu beaucoup vers le non…

Présentation par Camille de la construction européenne, puis avec Lionel des apports du traité constitutionnel… puis discussions enflammées, avec un Gem chaud bouillant!

Ca valait le coup de cidre, dommage que Carlo ne se soit pas plus exprimé, je susi certain qu'il avait plus à dire!

Allez Rico, le CR, le CR!

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