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Le Vatican Contre Les Libertés


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Une fois de plus le Vatican prétend imposer sa prétendue "morale" à l'ensemble de la population :

"Le Vatican condamne les clients des prostitués

Le Vatican : Hervé Yannou

[Le Figaro du 13 juillet 2005]

Sauver les prostituées et punir les clients. C'est ce que propose le Vatican dans un document publié hier par le conseil ponti fical pour les migrants. Cet organisme du Saint-Siège a réuni fin juin à Rome la première rencontre internationale sur le thème de «la libération des femmes de la rue». Ce n'est bien entendu pas la première fois que le Vatican condamne le «plus vieux métier du monde». En revanche, ce n'est plus les proxénètes qui se trouvent directement en ligne de mire, mais les clients. Contre eux, le Vatican demande une sévère répression.

Le Vatican s'est alarmé de la «croissance dramatique» du marché du sexe dans le monde, et surtout en Europe. En France, il représente près de 3 milliards d'euros par an, selon l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains. Le Saint-Siège souligne que le trafic organisé pour «répondre à une demande croissante» est alimenté par les ex-pays du bloc de l'Est et le tiers-monde. Cette prostitution forcée est un «esclavage moderne». Avec «l'exploitation sexuelle» et le trafic des êtres humains, c'est un «acte de violence contre les femmes», une «offense» à leur dignité et une «grave violation» des droits de l'homme.

Pour aider à la réinsertion des prostituées qui veulent quitter le trottoir, le Vatican appelle à la mobilisation des ressources publiques et privées. Mais le document, issu des réflexions à huis clos d'une cinquantaine d'évêques, de religieuses et religieux, de membres d'associations et de psychologues venus de vingt-quatre pays, va plus loin. Il stigmatise avant tout les «consommateurs», de plus en plus jeunes. Selon Mgr Agostino Marchetto, l'une des chevilles ouvrières du texte, le client doit être «responsabilisé». Il doit sortir de la logique qu'avec l'argent «tout est possible», même au prix de la dignité humaine.

Pour lutter contre les racines du mal, les amendes ne suffisent pas. Il faut des sanctions pénales. Les clients doivent recevoir plus qu'une simple «condamnation sociale». Ils doivent subir toute «la rigueur de la loi».

Cependant, le Vatican ne perd pas de vue qu'il faut les aider à résoudre «leurs profonds problèmes». Ceux qui paient des prostituées cherchent «davantage la domination que la satisfaction sexuelle». Et si cela ne suffisait pas, le texte souligne aussi que les clients «subissent dans leurs relations sociales et personnelles une perte de pouvoir et de masculi nité» et «ne parviennent pas à développer des relations de réciprocité et de respect».

Le Vatican lance une pierre dans la mare des débats et des réformes législatives européennes pour tenter d'endiguer la prostitution et l'industrie du sexe. Les positions oscillent entre prohibition, régulation, abolition ou criminalisation.

Pour le Saint-Siège, en la matière, la loi suédoise est un exemple à suivre. En Suède, depuis plus de six ans, les juges verbalisent lourdement ou condamnent à des peines de prison «les acheteurs» de «faveurs sexuelles». Les résultats sont très probants."

Si le Vatican a tout à fait le droit de condamner "moralement" les prostitués et ceux qui utilisent librement leurs services, son appel à utiliser la loi pour imposer ses conceptions est totalement inacceptable.

Il n'y a pas si longtemps, la hiérarchie catholique s'inquiétait du climat systématiquement hostile au christianisme qui règne ici et en appelait à la liberté d'expression. Quelques temps plus tard, la même hiérarchie catholique obtenait l'interdiction par la justice française d'une campagne de publicité utilisant une photo inspirée du tableau de Léonard de Vinci "La Cène". Aujourd'hui, c'est le Vatican lui-même qui prétend utiliser le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire pour arriver à ses propres fins. L'immoralité et le cynisme de ce comportement est évident.

Conclusion : la hiérarchie catholique ne renoncera jamais à imposer par la force ses idées mais après tout, est-ce vraiment une surprise ? En effet, comme le service proposé à la population par les appareils religieux est difficile à quantifier, ces derniers ne peuvent imposer leurs conceptions des choses que par la force et doivent se rapprocher du pouvoir politique pour survivre et si possible, en prendre le contrôle…

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Si le Vatican a tout à fait le droit de condamner "moralement" les prostitués et ceux qui utilisent librement  leurs services, son appel à utiliser la loi pour imposer ses conceptions est totalement inacceptable.

Ma réponse:

Je suis catholique pratiquant et j'emmerde le Vatican.

Voilà. :doigt::icon_up:

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Autant certaines positions du Vatican peuvent être incomprises, jugées stupides, rétrogrades par la majorité de la population, mais les divers recyclages des idées et positions du Vatican sont, à mon sens, beaucoup plus révoltants.

En effet, un bon nombre d' "intellectuels" français ont tenté de faire passer l'Eglise et le Vatican pour de farouches anticapitalistes. Tout un chacun a d'ailleurs pu assister à cette mascarade lors de la mort de Jean -Paul II, où l'homme paraissait avoir adhéré à ATTAC… Même si le Vatican a pu condamner quelques "abus" du capitalisme, ce n'est jamais le système tout entier qui a été conspué. D'ailleurs, il suffit d'évoquer l'encyclique populorum progressio de Paul VI où celui-ci disait : "La technocratie de

demain peut engendrer des maux non moins redoutables que le libéralisme d'hier" …

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Sur la question de la prostitution, j'ai l'impression qu'ils fonctionnent en boucle fermée, je ne susi pas certain que le Vatican ait particulièrement étudié la question.

Donc, ils donnent un avis de béotiens, comme lorsqu'ils s'exprimaient sur des sujets liés à l'astronomie.

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L'Eglise considère la prostitution comme un mal, à raison à mon avis. Elle essaie de trouver des solutions et là, de fait, elle n'est pas toujours fort inspirée.

Ceci étant, les mesures qu'elle propose sont tout à fait dans l'air du temps et elle ne fait donc ni mieux (hélas) ni pire que 99% des autres intervenants sur ce genre de questions.

Le titre de ce fil contient donc une généralisation d'autant plus abusive qu'il ne faut pas trop se fouler pour trouver nettement pire sous la plume des défenseurs habituels de la "laïcité".

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Cependant, le Vatican ne perd pas de vue qu'il faut les aider à résoudre «leurs profonds problèmes». Ceux qui paient des prostituées cherchent «davantage la domination que la satisfaction sexuelle». Et si cela ne suffisait pas, le texte souligne aussi que les clients «subissent dans leurs relations sociales et personnelles une perte de pouvoir et de masculi nité» et «ne parviennent pas à développer des relations de réciprocité et de respect».

Il faudra qu'on sorte de ce cliché du type déséquilibré qui va voir la pute au grand coeur. Les bordels comptaient parmi leurs clients nombre d'hommes très bien dans leur peau.

Je rejoins donc Chitah sur son point de vue à propos du manque de connaissances des autorités religieuses sur ce sujet. A moins que ce ne soit de l'hypocrisie.

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Tiens, une question: vous seriez heureux de voir votre fille/soeur/femme se livrer à la prostitution ?

Tout dépend de mon pourcentage. :icon_up:

Pour être sérieux je ne serais évidemment pas enchanté mais je ne me vois pas demander à son encontre ou celle de ses clients une quelconque amende ou peine de prison.

Qu'on s'entende, je ne critiquerai jamais les positions de l'Eglise sur le plan moral et je ne reprocherai jamais à un curé de faire son travail. Mais lorsqu'il demande à ce qu'un flic prolonge son action pour augmenter la portée de son message, ça me dérange au plus haut point.

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je ne me vois pas demander à son encontre ou celle de ses clients une quelconque amende ou peine de prison.

Qu'on s'entende, je ne critiquerai jamais les positions de l'Eglise sur le plan moral et je ne reprocherai jamais à un curé de faire son travail. Mais lorsqu'il demande à  ce qu'un flic prolonge son action pour augmenter la portée de son message, ça me dérange au plus haut point.

Moi aussi.

Il n'empêche que je trouve le titre du fil tendancieux.

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Toujours pour info: les associations renseignées dans le premier site sur lequel on arrive si on tape "laïcité" dans Google: http://www.laicite-republique.org/liens/index.htm#assos

On remarquera également les liens vers le GOF et le DH.

Franchement, balayons chacun devant chez nous, le libéralisme ne s'en portera que mieux.

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http://www.ulb.ac.be/cal/plaisirsdamour/textes/34laicite.htm

Pour info (voir notamment le dernier paragraphe).

Que voici pour les flemmards :

La conquête de l’émancipation nous permet de nous engager dans les multiples voies de l’amour et de la sexualité, débarrassée des sacro-saints modèles, des préjugés et du terrorisme clérical (prompt à réglementer la sexualité des fidèles, mais très complaisant à l’égard des outrances de ses prélats et officiants)…

Cependant l’exigence de dignité balise l’aventure qui n’est pas faite que de licences.

Entre adultes consentants la loi n’a rien à interdire, mais dans rapports amoureux et dans nos jeux sexuels il reste à intégrer que la liberté de chacun se nourrit de la liberté de tous, ce qui exige que les amants soient toujours partenaires, jamais prisonniers ni objets d’un désir qui leur soit étranger.

Cette exigence est incompatible avec la marchandisation du sexe, la perversion de la sexualité enfantine et l’exploitation de la prostitution sous toutes ses formes….

L'auteur parle de "plusieurs formes de prostitution". Il en existe où l'offre un peu froide d'un service payant comme un autre peut choquer mais n'atteint pas à la liberté des personnes concernées.

De plus, nombre d'atteintes à la liberté dans le milieu de la prostitution sont liées au fait que la prohibition laisse champ libre aux voyous et mafieux de tout genre dont on connaît les dispositions naturelles pour le respect de la personne.

Après on peut se demander si une société a mérite à développer ce type de professions, mais ça n'exige pas à mon sens de s'y opposer comme actuellement (effet pervers de la prohibition) ou comme souhaité par le Vatican (la police comme bras armé de la morale catholique).

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:icon_up:

On n'a pas lu le même texte. Dans celui que j'ai lu, on trouve ce passage-ci:

Cette exigence est incompatible avec la marchandisation du sexe, la perversion de la sexualité enfantine et l’exploitation de la prostitution sous toutes ses formes

Je rappelle que les mêmes sont de farouches défenseurs des lois limitant la liberté d'expression, alors pour la prostitution, il n'y a pas photo, c'est tellement évident qu'il ne le mentionnent même pas.

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:icon_up:

On n'a pas lu le même texte. Dans celui que j'ai lu, on trouve ce passage-ci:

Je rappelle que les mêmes sont de farouches défenseurs des lois limitant la liberté d'expression, alors pour la prostitution, il n'y a pas photo, c'est tellement évident qu'il ne le mentionnent même pas.

Le type essaie bien de dire qu'il ne peut y avoir de pratiques dignes pour toute forme de prostitution ou j'ai mal compris son propos ?

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Invité jabial
Ils condamnent toute forme de prostitution et de "marchandisation du sexe" quelles qu'elles soient.

Moi, je condamne énergiquement toute sexuisation du fric.

Je veux dire, t'as mieux à faire avec ta monnaie que de le gâcher pour 5 minutes de plaisir.

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Tu m'étonnes.

Blague à part, je pense qu'il est lâche et surtout malhonnête de dire que "parfois on est pas d'accord avec le Vatican". Pour le coup, il va trop loin et je rejoins complètement Malik: le rôle de l'Eglise est de conseiller, de montrer le chemin et sûrement pas d'interdire quoique ce soit en ayant recours à la force.

Dans ces cas là, je répète: merde!

Bon, il est fort probable que cette histoire soit mise en avant par les anti-cléricaux de tout poil afin de tirer une fois de plus à boulets rouges sur l'Eglise. D'où ma réponse lapidaire à Sylvain.

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Bon, il est fort probable que cette histoire soit mise en avant par les anti-cléricaux de tout poil afin de tirer une fois de plus à boulets rouges sur l'Eglise. D'où ma réponse lapidaire à Sylvain.

En fait, je suis d'accord avec Mélodius quand il écrit que la position de la hiérarchie catholique est bien dans l'air du temps.

Le rôle de cette hiérarchie est d'abord de défendre son propre pouvoir et elle est prête à utiliser le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire si elle le peut. Il y a des comportements spécifiques aux appareils religieux qui sont obligés d'utiliser à leurs propres fins ces pouvoirs sous peine de disparaître sous l'effet de la concurrence.

Pour Mélodius : ça fait quand même au moins deux actions clairement hostiles aux libertés de la part de la hiérarchie catholique en quelques mois. La hiérarchie catholique, me semble-t-il, n'obéit à aucun principe ni à aucune morale, sinon le principe de sa propre conservation à tout prix. Quant aux "laïcards", je suis tout à fait d'accord avec toi, ils sont capables de faire pire, après tout, eux aussi tentent d'utiliser les pouvoirs politiques et judiciaires.

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De plus, nombre d'atteintes à la liberté dans le milieu de la prostitution sont liées au fait que la prohibition laisse champ libre aux voyous et mafieux de tout genre dont on connaît les dispositions naturelles pour le respect de la personne.

Voilà. C'est comme pour les "drogues", le véritable problème est celui de la prohibition.

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