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Et Vos Enfants Ne Sauront Pas Lire ... Ni Compter


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Par Marc Le bris.

Ce livre m'a terrifié. J'en ai mal dormi et j'en ai eu l'humeur affectée pendant une semaine. Faut dire qu'après ce livre j'ai regardé la méthode de lecture utilisée dans l'école de mes enfants : elle a été faite par deux spécialistes des débiles mentaux, et conçue pour "tous les enfants" (comprendre : y compris les plus faibles des plus faibles). Je commence tout juste à m'en remettre, après avoir vu la maitresse.

Et pourtant, ce livre est écrit par un gauchiste revendiqué, pestant contre les "économies" en matière d'éducation, le manque de profs, de pions, de moyens, etc.

Mais il décrit une sombre réalité de l'éducation nationale :

* une machine de guerre idéologique contre toutes les "dominations", qui, constatant que l'évaluation et même le savoir sont des outils de domination, préfère ne rien transmettre pour permettre "l'autoconstruction" des connaissances par les élèves, procédé supposé plus égalitaire.

Bref, un système qui a jeté les savoirs pour laisser la place à la "pédagogie", comme si le contenant tenait lieu de contenu, et abolit toute autorité. Sauf que ça ne marche pas, et qu'au contraire cela laisse le champs libre aux avantages culturels et aux comportement tribaux les plus détestables.

* une machine qui ne s'interesse pas à l'instruction, mais à l'éducation (en gros, qui prétend d'abord faire des citoyens bien socialisé, sans s'interresser à ce qu'il savent)

* une machine stalinienne, qui évalue ses membres non sur leur résultats (c'est-à-dire ceux de leurs élèves, éventuellement corrigés par l'appui parental ), mais sur la conformité de leur méthode aux dogmes pédagogistes en vigueur.

C'est le point qui m'a le plus choqué (Cf. ma maxime de signature), car à partir de là toutes les dérives sont possible, et cela explique la baisse de niveau, la lutte permanente pour supprimer les examens, etc.

* une machine ségrégative.

Les syndicats ne s'y trompe pas : ils protestent, à coup de passage tronqués et de citations approximatives, en évitant soigneusement les passages dérangeants, et bien sur en niant les défauts du système (toute critique étant, par définition, une attaque ignoble contre le corps professoral)

http://www.eostig.net/sgen35/article.php3?id_article=82

D'autres le renvoie dans la catégorie des épiphénomènes sociologiques, témoignage d'une "souffrance".

http://dirlo.net/modules.php?name=News&file=article&sid=299

Cf.

http://www.sauv.net/lebris.php

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* une machine qui ne s'interesse pas à l'instruction, mais à l'éducation (en gros, qui prétend d'abord faire des citoyens bien socialisé, sans s'interresser à ce qu'il savent)

Ah! Enfin quelqu'un qui a compris… Le Ministère de l'éducation nationale devrait s'appeler en réalité "Ministère de l'Instruction Nationale" (ou "de l'instruction publique"). Le mot "éducation" étant déplacé. Depuis quand est-ce le rôle de l'Ecole de faire l'Education des enfants? L'instruction c'est l'école et l'éducation c'est l'entourage (famille…). Ne pas se tromper de rôles.

On me dira : "Oui, mais les jeunes en difficulté, qui n'ont pas leurs parents disponibles,… comment feront-ils sans l'école pour assurer leur éducation? On va voir augmenter l'incivilité et la violence…"

Peut-être. Dans la théorie. Dans la pratique, le système en place a vu la violence augmenter de 12% rien que dans l'année 2003-2004… :icon_up:

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Il faut bien préparer les jeunes aux défis du futur : obéir comme des toutous à l'Etat sans réfléchir.

Personnellement, j'ai toujours penser que le ministère de l'éducation nationale était plutôt un ministère de la sélection nationale chargée de repérer les futurs fonctionnaires d'élite qui composeront notre beau paysage économique français.

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