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Le Contrat Nouvelle Embauche


ULYSSE

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Il ne me semble pas que la cause de la liberté ait spécialement progressé ces derniers temps

Je ne suis pas pro-Villepin, que je trouve trop gaulliste, mais les dernières réformes du droit du travail, qui vont permettre de licencier facilement les nouveaux employés dans les petites boites, c'est un gros progrès de la liberté, que n'aurait pas amené la gauche.

Désormais on peut tester un employé, et s'il travaille mal le virer à moindre frais dans les deux premières années. On peut embaucher sans crainte, et en cas de difficultés économiques ou de baisse des commandes, licencier facilement.

C'est loin d'être suffisant, mais c'est typiquement un progrès de la liberté, sur lequel les philosophes de la Liberté pourront chipoter, mais qui est très appréciable quand on dirige une boite. Et même quand on postule pour un job, car on trouvera plus facilement si l'employeur peut licencier plus facilement.

Note de Chitah: ce message et les suivants sont extraits d'un fil d'un autre sous-forum de Liberaux.org, ce qui explique que le message de AK peut paraître abrupt. Il me paraissait intéressant de l'amener ici pour lancer le sujet sur le contrat nouvel embauche.

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http://www.les4verites.com/articles/Bernar…E9meau-646.html

Le plan Villepin va dans le bon sens

Bernard Trémeau - dimanche 19 juin 2005

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Le premier ministre a annoncé les mesures qu’il compte prendre pour lutter contre le chômage. Nous en retiendrons d’abord deux que l’on pourrait qualifier de libérales.

– Créer un nouveau contrat d’embauche valable uniquement pour les entreprises de moins de dix salariés (elles sont plus d’un million en France). Le contrat dure deux ans au maximum et, pendant cette période, les frais de licenciement sont pratiquement supprimés…

– Supprimer les charges sociales de ceux qui sont embauchés au SMIC. Ce qui réduira de façon importante le coût du SMIC pour l’entreprise, en augmentant les impôts des Français…

Ces deux mesures tiennent enfin compte de la réalité économique. Ce sont, en effet, les employeurs qui créent les emplois et ce sont les employeurs qui payent les charges sociales. Dans une économie rongée par le chômage, donc avec une clientèle potentielle qui se réduit, les employeurs de petites entreprises n’ont pas les moyens financiers de payer des indemnités de licenciement élevées ou des charges sociales. Grâce à ces deux mesures, ils hésiteront moins à embaucher.

Sarkozy pourrait aller encore plus loin en multipliant ce genre d'assouplissements.

Il faut vraiment vivre dans une grotte et attendre le 7e millénaire, pour trouver sans importance ce genre de mesures qui changent la vie d'un entrepreneur, et dire que l'UMP est le pire ennemi du libéralisme.

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Je ne suis pas pro-Villepin, que je trouve trop gaulliste, mais les dernières réformes du droit du travail, qui vont permettre de licencier facilement les nouveaux employés dans les petites boites, c'est un gros progrès de la liberté, que n'aurait pas amené la gauche.

Intéressant, la gauche organise le droit du travail de façon à avantager les salariés, la droite l'organise de façon à avantager les employeurs.

Même méthode, clientèle différente.

Tu décris cela mieux que moi dans ton passage suivant:

Désormais on peut tester un employé, et s'il travaille mal le virer à moindre frais dans les deux premières années. On peut embaucher sans crainte, et en cas de difficultés économiques ou de baisse des commandes, licencier facilement.

Les libéraux ne sont pas pro-employeurs, ni pro-salariés, ils sont pro-individus.

Voilà, pour être plus précis, tu en rajoutes une couche

C'est loin d'être suffisant, mais c'est typiquement un progrès de la liberté, sur lequel les philosophes de la Liberté pourront chipoter, mais qui est très appréciable quand on dirige une boite.

Très appréciable quand on dirige une boite, mais quand on est salarié? Parce que, depuis des décennies, les employeurs se font niquer au profit des salariés, il faudrait que eux aussi se tapent quelques décennies où ils niquent les salariés?

Et même quand on postule pour un job, car on trouvera plus facilement si l'employeur peut licencier plus facilement.

Gravissime erreur, jusqu'à une époque récente, mon travail consistait à aider les entrepreneurs à monter leur boite, et je t'assure qu'ils ne raisonnent pas comme cela.

Je dirais même plus: dans ma boite précédente, une entreprise d'investissement, on a viré des entrepreneurs parce qu'ils traitaient mal leurs employés.

La réalité du business, c'est ça, une relation win-win.

Que les socialistes de droite, dont la clientèle sont les patrons, aient envie de prendre leur revanche sur les socialistes de gauche, je le comprends aisément, c'est cela la politique.

Que l'on fasse passer cela pour un progrès de la liberté contractuelle me paraît assez stupéfiant.

Une question: connais-tu juste une seule, je demande simplement une seule, mesure de l'UMP que tu rejettes, que tu critiques?

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http://www.les4verites.com/articles/Bernar…E9meau-646.html

Sarkozy pourrait aller encore plus loin en multipliant ce genre d'assouplissements.

Tu pourrais citer le Monde Diplomatique, cela me convaincrait autant; depuis quand ce journal, les 4 vérités, est un journal libéral?

Il faut vraiment vivre dans une grotte et attendre le 7e millénaire, pour trouver sans importance ce genre de mesures qui changent la vie d'un entrepreneur, et dire que l'UMP est le pire ennemi du libéralisme.

Le libéralisme n'est pas une théorie pro-entrepreneur, je crois que tu te méprends.

J'ajoute une chose: j'adore les entrepreneurs, et ma sensibilité devrait me pousser, de ce fait, à approuver ces mesures.

Mais je suis libéral, pas pro-entrepreneur: il me paraît crucial de promouvoir la liberté contractuelle, plutôt que de promouvoir le socialisme de droite, proche des patrons et des banquiers. (Sarkozy, notamment, dans l'affaire Alstom, a sauvé la mise des banquiers de la BNP et de la SoGé notamment, via le Ciasi, que les Pébereau et autres Bouton ont du reste hanté durant l'époque Balladur).

J'imagine que tu vois mieux ce que j'appele le socialisme de droite, je suis à ta disposition pour tout complément au cas où tu trouves cela obscur.

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Je suis sidéré de voir que l'on peut prendre le libéralisme pour un corps théorique qui permette de justifier que l'on puisse licencier facilement les salariés.

La réalité de l'entreprise n'est pas du tout celle-ci, on a d'ores et déjà démontré que la rentabilité d'une entreprise et le bonheur (si l'on puit appeler cela comme ça) des salariés étaient correlés.

Si ils sont sous la menace du licenciement à chaque instant, comme ce que les socialistes de droite tentent de promouvoir, la perennité de l'entreprise est menacée.

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Si ils sont sous la menace du licenciement à chaque instant, comme ce que les socialistes de droite tentent de promouvoir,

C'est la meilleure façon de forcer les gens à être performants et responsables, et de changer leur mentalité. Aujourd'hui la mentalité c'est : "on a droit à …" Mentalité socialiste.

Avec le licenciement possible à tout moment, la mentalité devient "on est tenu d'être performant, d'être utile" Mentalité libérale du gagnant-gagnant : je garde mon poste si je suis utile à l'entreprise, à moi d'être utile pour garder mon poste. Je ne reste pas simplement parce que le droit du travail empêche mon employeur de me licencier.

Il va de soi qu'il faut aussi multiplier les systèmes de formation continue et de reconversions, pour ne pas laisser sur le carreau ceux qui sont inadaptés.

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C'est la meilleure façon de forcer les gens à être performants et responsables, et de changer leur mentalité. Aujourd'hui la mentalité c'est : "on a droit à …" Mentalité socialiste.

de gauche, mentalité socialiste de gauche.

Avec le licenciement possible à tout moment, la mentalité devient "on est tenu d'être performant, d'être utile" Mentalité libérale du gagnant-gagnant : je garde mon poste si je suis utile à l'entreprise, à moi d'être utile pour garder mon poste. Je ne reste pas simplement parce que le droit du travail empêche mon employeur de me licencier.

Je crois que tu as une vision quelque peu biaisée de la vie en entreprise, la plupart de celles que je connais (PME de 5 à 80 personnes) ne sont pas DU TOUT dans ce cas, et c'est l'écrasante majorité des employeurs français.

C'est une relation qui se doit d'être contractuelle, et aucun avantage n'a a être donné à qui que ce soit, que ce soit l'employeur, le salarié, le syndicaliste.

Sinon, c'est du socialisme, c'est pas plus compliqué que cela. Tu perçois vraisemblablement les options du gouvernement Villepin comme des options libérales parce que tu TIENS à ce qu'elle le soit, mais malheureusement, cela ne résiste pas une seule seconde à l'analyse.

Il va de soi qu'il faut aussi multiplier les systèmes de formation continue et de reconversions, pour ne pas laisser sur le carreau ceux qui sont inadaptés.

Encore une fois, cette mentalité qui consiste à considérer les citoyens de ce pays comme un cheptel à développer, à reconvertir est et restera une mentalité typiquement socialiste.

Tu rejettes la gauche, pas le dirigisme, et c'est cela qui fait que sur ce genre d'options typiquement économiques, je doute vraiment de ta volonté de vouloir promouvoir la liberté (des salariés comme des entrepreneurs).

Tu prends plus soin du cheptel des entrepreneurs (encore que…. mais bon, faisons simple), la gauche prend soin du cheptel des salariés, dans les deux cas, la relation de travail entre l'entrepreneur et le salarié est socialisée, est politisée, autrement dit ce sont deux facettes d'un seul et unique courant de pensée, le dirigisme socialisant, le socialisme.

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La France "crève" (comme dirait ton copain Dassault) d'appliquer jusqu'à l'absurde le principe socialisant de Lacordaire ("entre le faible et le fort, c'est la liberté qui opprime et c'est la loi qui libère").

Tout ce qui va vers un peu plus de liberté contractuelle, je prends!

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Il faut vraiment vivre dans une grotte et attendre le 7e millénaire, pour trouver sans importance ce genre de mesures qui changent la vie d'un entrepreneur, et dire que l'UMP est le pire ennemi du libéralisme.

Il faut vraiment vivre dans les palais luxueux de la noblesse d'Etat pour s'auto-proclamer hommes providentiels et croire que ce genre de mesures change la vie d'un entrepreneur.

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C'est la meilleure façon de forcer les gens à être performants et responsables, et de changer leur mentalité. Aujourd'hui la mentalité c'est : "on a droit à …" Mentalité socialiste.

Avec le licenciement possible à tout moment, la mentalité devient "on est tenu d'être performant, d'être utile" Mentalité libérale du gagnant-gagnant : je garde mon poste si je suis utile à l'entreprise, à moi d'être utile pour garder mon poste. Je ne reste pas simplement parce que le droit du travail empêche mon employeur de me licencier.

Mesures totalement creuses car déjà aujourd'hui, il est assez facile pour un entrepreneur de licencier un salarié qui n'atteint pas ses objectifs.

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Tu rejettes la gauche, pas le dirigisme, et c'est cela qui fait que sur ce genre d'options typiquement économiques, je doute vraiment de ta volonté de vouloir promouvoir la liberté (des salariés comme des entrepreneurs).

Tu prends plus soin du cheptel des entrepreneurs (encore que…. mais bon, faisons simple), la gauche prend soin du cheptel des salariés, dans les deux cas, la relation de travail entre l'entrepreneur et le salarié est socialisée, est politisée, autrement dit ce sont deux facettes d'un seul et unique courant de pensée, le dirigisme socialisant, le socialisme.

:icon_up: Tout à fait.

AK illustre ici à merveille le travers de l'UMP et de Sarkozy qui veulent faire passer un discours gestionnaire pour du libéralisme.

(en plus, quand on voit leur approche de la gestion, ça laisse rêveur… :doigt: )

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– Créer un nouveau contrat d’embauche valable uniquement pour les entreprises de moins de dix salariés (elles sont plus d’un million en France). Le contrat dure deux ans au maximum et, pendant cette période, les frais de licenciement sont pratiquement supprimés…

Génial ! Voilà une mesure qui crée des traitements différents selon la taille de l'entreprise. Si je suis entrepreneur de 13 personnes, je n'ai pas les mêmes droits que mon concurrent qui en a 9. Si je suis salarié, mieux vaut être embauché dans une grosse boite que dans une petite.

– Supprimer les charges sociales de ceux qui sont embauchés au SMIC. Ce qui réduira de façon importante le coût du SMIC pour l’entreprise, en augmentant les impôts des Français…

Encore mieux ! Voilà une mesure qui va créer un joli effet de déversement : les allègements de charges sociales seront compensés par plus d'impôts.

Tu disais que le problème est que "les français n'aiment pas le libéralisme". On ne peut pas aimer quelque chose qu'on ne connaît pas. Tant que les français ne comprendront pas de quoi il s'agit, ils ne pourront pas le désirer. Or, le PS fait de l'interventionnisme en s'opposant clairement au libéralisme, ça ne pose pas de problème. Au moins, il n'y a pas de confusion. Mais quand l'UMP veut faire de l'interventionnisme en le faisant passer pour du libéralisme, alors les français s'en feront une mauvaise image. Ce sera foutu. Bref, je ne suis pas prêt de changer d'avis : le problème n°1 du libéralisme en France, c'est Sarko.

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Or, le PS fait de l'interventionnisme en s'opposant clairement au libéralisme, ça ne pose pas de problème. Au moins, il n'y a pas de confusion. Mais quand l'UMP veut faire de l'interventionnisme en le faisant passer pour du libéralisme, alors les français s'en feront une mauvaise image.

C'est en plein ce que je trouve ridicule. Au nom de l'image du libéralisme, vous préférez une politique clairement anti-libérale qui ne crée pas de confusion.

Mais d'ici à ce que la meilleure image hypothétiquement donnée au libéralisme par l'absence de confusion due à une politique demi-libérale, débouche sur l'arrivée de meilleurs libéraux au pouvoir, on peut attendre mille ans.

Sans parler que ce que vous appelez confusion profite à mon sens bcp au libéralisme.

Car votre libéralisme à qui plait-il? Vous aurez les grandes entreprises et le MEDEF contre vous, en plus d'avoir les anti-libéraux contre vous.

C'est à dire que vous aurez à la fois la foule et les puissants contre vous.

Vous serez comme Jésus et tous les puristes : seuls avec une douzaine d'apôtres, et crucifiés. Belle avancée!

Et la résurrection des libéraux crucifiés, c'est aussi au programme?

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C'est en plein ce que je trouve ridicule. Au nom de l'image du libéralisme, vous préférez une politique clairement anti-libérale qui ne crée pas de confusion.

Effectivement, je préfère une politique anti-libérale qui se proclame comme telle plutôt qu'une politique anti-libérale qui feint de l'être.

En outre, tu fais semblant de ne pas comprendre. Quand je dis "les français s'en feront une mauvaise image", cela veut dire tout simplement : les français en auront une mauvaise compréhension. Ce n'est pas juste une "question d'image".

Enfin, il ne faudrait pas inverser les rôles. Ce sont les politiciens qui sont avant tout préoccupés par leur image. C'est d'ailleurs uniquement pour soigner son image que l'ami Sarko aime à se faire passer pour le libéral qu'il n'est pas.

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AK, d'abord la vérité n'est pas affaire de nombre.

Mais raisonnons en termes d'efficacité: en fait, vous militez en faveur de quelques grands patrons en faisant passer des mesures qui leur sont favorables pour des avancées libérales. En France, "Big Businness" et "Big Government" (de gauche ou de droite - car, contrairement à ce que prétend votre propagande, la gauche aime l'entreprise autant que la droite… comme outil réglementaire et fiscal) jouent au "Big Bisou" continuellement. Donc, vous ne faites que consolider une situation déjà existante et qui est l'une des causes du désamour français pour le libéralisme ainsi que des problèmes économiques présents.

Votre problème, ce n'est pas que vous proposiez des réformes timides, c'est que vous proposiez de préserver la machinerie socialo-interventionniste en changeant l'huile servant à graisser sa mécanique.

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Effectivement, je préfère une politique anti-libérale qui se proclame comme telle plutôt qu'une politique anti-libérale qui feint de l'être.

Tout à fait d'accord. Ce n'est pas pour rien que pour la maçonnerie les trois grands défauts contre lesquels lutter sont l'ignorance, l'hypocrisie et le fanatisme.

Ensuite, pour ceux qui aiment le pragmatisme, il faut distinguer dans la philosophie libérale ce qui pourrait être (ou devrait) de ce que l'on ferait concrètement hic et nunc pour tendre vers cet idéal.

Et il faut arrêter de croire que seuls des changements radicaux peuvent avoir un impact global. Même l'action individuelle, de chacun à son niveau et dans sa vie quotidienne, a un impact. Certes ces gouttes d'eau dans l'océan ont tendance à décourager les gens et les amènent à faire défection vis à vis du groupe ou des autres, croyant qu'ils ne peuvent rien faire. Rien n'est plus faux, cela demande juste un peu de courage et de confiance, voire de patience. D'un autre côté c'est une chimère de croire que seuls les politiques changent la société.

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Et il faut arrêter de croire que seuls des changements radicaux peuvent avoir un impact global. Même l'action individuelle, de chacun à son niveau et dans sa vie quotidienne, a un impact. Certes ces gouttes d'eau dans l'océan ont tendance à décourager les gens et les amènent à faire défection vis à vis du groupe ou des autres, croyant qu'ils ne peuvent rien faire. Rien n'est plus faux, cela demande juste un peu de courage et de confiance, voire de patience. D'un autre côté c'est une chimère de croire que seuls les politiques changent la société.
:icon_up::doigt:
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J'ai du mal à comprendre la stratégie d'AK, qui est, à peu de choses près "je suis pragmatique, donc je soutiens des mesures anti-libérales". D'autre part, d'un simple point de vue politicien, les mesures préconisées par l'UMP aujourd'hui ne serviront à rien du tout, alors je te pose la question, tu préfères qu'on y voit l'échec du libéralisme ou du socialisme ?

Il n'est pas impossible d'être pragmatique et de proposer de vraies mesures libérales, même adoucies.

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AK, d'abord la vérité n'est pas affaire de nombre.

Mais raisonnons en termes d'efficacité: en fait, vous militez en faveur de quelques grands patrons en faisant passer des mesures qui leur sont favorables pour des avancées libérales. En France, "Big Businness" et "Big Government" (de gauche ou de droite - car, contrairement à ce que prétend votre propagande, la gauche aime l'entreprise autant que la droite… comme outil réglementaire et fiscal) jouent au "Big Bisou" continuellement. Donc, vous ne faites que consolidez une situation déjà existante et qui est l'une des causes du désamour français pour le libéralisme ainsi que des problèmes économiques présents.

Votre problème, ce n'est pas que vous proposiez des réformes timides, c'est que vous proposiez de préserver la machinerie socialo-interventionniste en changeant l'huile servant à graisser sa mécanique.

Très juste. AK72 recherche juste les 51 autres pourcents (et plus si affinités) qui lui permettront de jouer tranquillement avec son club de copains.

Il n'y aura pas de la place pour tout le monde, alors mieux vaut être dans la bonne barque, c'est à peu près ce que tu disais à propos de l'immigration.

C'est aussi ce qui devait se dire sur le Titanic.

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La France "crève" (comme dirait ton copain Dassault) d'appliquer jusqu'à l'absurde le principe socialisant de Lacordaire ("entre le faible et le fort, c'est la liberté qui opprime et c'est la loi qui libère").

Tout ce qui va vers un peu plus de liberté contractuelle, je prends!

:icon_up:

Je crois que tu ne comprends pas très bien le français, tu dis toi-même que dans le droit du travail, la balance est, une fois de plus, déséquilibrée! Cette fois, au profit des entrepreneurs, tu l'as toi-même très bien décrit!

C'est incroyable de ne pas l'admettre, tu l'as écrit toi-même!

Comme le souligne DMT, la mesure de Villepin, ce truc nouvelle embauche n'est pas un progrès de la liberté contractuelle, ce n'est donc pas DU TOUT une mesure libérale.

Après, tu as le droit de vivre dans un monde imaginaire où les définitions des mots ont changé, et décréter que nationaliser Danone, faire un contrat nouvelle embauche, augmenter le nombre de fonctionnaires, c'est du libéralisme.

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Vous serez comme Jésus et tous les puristes : seuls avec une douzaine d'apôtres, et crucifiés. Belle avancée!

Et la résurrection des libéraux crucifiés, c'est aussi au programme?

Tu sais quoi, quelqu'un a écrit "le sarcasme et la raillerie ne sont pas des preuves d'intelligence", c'est la nouvelle présidente du MEDEF.

Si c'est pour raconter ce genre de trucs, tu perds ton temps.

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Analysons ensemble ce nouveau truc, le contrat nouvelle embauche!

Cette mesure: va-t-elle dans le bon sens (suppression du droit du Travail), est-elle libérale, ou n'est-ce encore qu'une nouvelle version du dirigisme façon UMP, légèrement différente de celui du Parti Socialiste.

EMPLOI Deux mois après l'arrivée du premier ministre, la mesure phare du «plan d'urgence» prend effet demain

Le contrat «nouvelle embauche», l'arme de Villepin contre le chômage

Marie Visot

[03 août 2005]

Le premier ministre avait averti qu'il ne perdrait pas de temps dans la bataille pour l'emploi. Démonstration faite avec le contrat nouvelle embauche (CNE). Ce ne sera finalement pas au 1er septembre, mais dès demain, que le nouveau dispositif destiné à relancer l'embauche dans les petites entreprises prendra effet.

Par manque de visibilité économique, les très petites entreprises (TPE) sont souvent réticentes à prendre le risque d'embaucher un salarié supplémentaire, quand ce n'est pas leur premier collaborateur. C'est en fait à une modification en profondeur du Code du travail que s'est attelé le gouvernement. «On ne peut pas demander à une entreprise d'un ou deux salariés d'avoir le même droit du travail qu'Elf ou Renault», ne cesse de répéter le ministre des PME, Renaud Dutreil, soulignant qu'une petite entreprise doit générer 30 000 euros de chiffre d'affaires supplémentaire pour assurer la pérennité d'un nouvel emploi.

Le nouveau contrat sera réservé aux entreprises «de moins de vingt salariés et ne sera pas étendu au-delà», a confirmé hier le premier ministre. Ce contrat «établi par écrit» aménage les conditions de rupture – de la part de l'employeur ou de l'employé – pendant les deux premières années. Après cette période de «consolidation», il redevient un CDI normal. Entre-temps, l'employeur peut donc, au grand dam des syndicats, se séparer de son salarié par simple «lettre recommandée avec accusé de réception». Un motif de rupture n'est pas nécessaire.

En contrepartie de cette flexibilité, l'employeur doit à son salarié une indemnité de rupture de 8% des rémunérations brutes. Il devra aussi verser aux Assedic une contribution de 2% pour les actions de reclassement du salarié. Pour éviter la fraude, le salarié ne pourra pas être réembauché par le même employeur pendant une durée de trois mois. Le salarié en CNE a ensuite droit au congé formation et au droit individuel de formation dans les mêmes conditions qu'un CDD. Il bénéficiera aussi d'une allocation chômage forfaitaire financée par l'Etat – s'il n'a pas réuni les six mois réglementaires exigés par l'Unedic. D'ici au 31 décembre 2008 au plus tard, les résultats de ce nouveau contrat seront évalués.

Pour l'heure, les effets de la mesure restent inconnus. Si le premier ministre s'est refusé hier à donner toute estimation chiffrée, certains membres de son gouvernement ont d'ores et déjà été plus diserts. Il y a quelques jours, Renaud Dutreil assurait dans les colonnes du Figaro économie attendre une retombée de 350 000 emplois, «autant que les 35 heures». Le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher, a calculé pour sa part que «si 10% des entreprises qui n'ont aucun salarié en embauchaient un, nous aurions 150 000 emplois créés». Les économistes sont partagés.

Les autres mesures du plan d'urgence pour l'emploi concernent la création d'un service chèque-emploi pour les entreprises de moins de cinq salariés, la sortie des jeunes de moins de 26 ans du décompte des seuils sociaux, la neutralisation du coût financier lié au passage du seuil de dix salariés, un dispositif d'insertion pour les jeunes sans qualification par le biais d'un «service militaire adapté» et enfin la suppression des limites d'âge pour l'accès aux différents concours de la fonction publique.

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C'est la meilleure façon de forcer les gens à être performants et responsables, et de changer leur mentalité. Aujourd'hui la mentalité c'est : "on a droit à …" Mentalité socialiste.

Avec le licenciement possible à tout moment, la mentalité devient "on est tenu d'être performant, d'être utile" Mentalité libérale du gagnant-gagnant : je garde mon poste si je suis utile à l'entreprise, à moi d'être utile pour garder mon poste. Je ne reste pas simplement parce que le droit du travail empêche mon employeur de me licencier.

Il va de soi qu'il faut aussi multiplier les systèmes de formation continue et de reconversions, pour ne pas laisser sur le carreau ceux qui sont inadaptés.

C'est quelquefois vrai pour certains et surtout au début, mais le plus souvent, c'est l'inverse qui se produit à terme :

un bon exemple : dans ma boîte ou l'on est passé en deux ans d'un quasi laxisme à la tolérance zéro avec licenciements minutes, bref, une ambiance de terreur et les têtes qui tombaient à la moindre erreur, les résultats vont surement vous interesser :

Au début, la première année, tout le monde serrait les fesses et tremblait pour son job, le zèle était de mise, petit à petit, vu que ça ne suffisait jamais à la Direction qui demandait : toujours plus, toujours mieux à effectifs et moyens constants, retournement complet de situation avec la création de deux syndicats ( du jamais vu ici auparavant ) dont un tres actif et trés efficace, qui a carrément raflé la mise aux dernières élections et renouvellé tout le comité d'Entreprise qui était à la botte du patron, je ne parle pas des nombreuses démissions juste avant ni de l'émorragie d'arrêts maladie dues au dépressions.

Alors, l'insécurité pour les salariés, non, le revers de la médaille est que cela rend surtout les salariés plus combattifs et plus agresssifs : soit ils foutent le camp, et ce sont rarement les moins bons qui démissionnent, soit ils deviennent fonctionnaires, soit ils se créent des sections syndicales.

Il faut vraiment arreter de fantasmer avec : " on ne peut pas licencier " c'est faux, quand un patron veut virer un salarié, il le fait, j'ai eu 6 licenciements dans ma boite en moins d'un an, la boite savait qu'elle aurait les Prud'hommes au cul mais elle s'en fout, elle préfere payer que garder qui ne lui plait pas

Ce que je t'écris c 'est du vécu,

je pense que le pragmatisme doit l'emporter sur l'idéologie,

Le code du travail n'a pas été écrit par des Communistes ni par des salariés mais par des Juristes; s'il est si " pro salarié " c est forcément en raison du rapport de force trés déséquilibré entre l'employeur et l'employé, et si l'on y réfléchit, les salariés en France sont frileux malgré eux, ils le seraient moins si les autres acteurs sociaux jouaient le jeu de plus de libéralisme : mais va voir ton banquier quand t'a un cdd ou essaie de louer un appart ou de demander un crédit et là, tu verra toutes les portes se fermer, donc, frilieux oui, attaché à la sécurité oui, parce que pas le choix.

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Je suis assez d'accord avec le fait qu'une loi de plus n'est pas libérale. Le libéralisme pour le cas de la France ça ne peut être que des lois de moins.

D'un autre côté cette loi aurait été vachement adaptée à ce que je cherchais, depuis 5 ans que je bosse j'ai toujours cherché des missions de 6 mois maxi. La solution la moins coûteuse avec mes divers employeurs a été surtout des CDI en contrat cadre, en restant en période d'essai de 3 mois renouvellée une fois. Mais le défaut, c'est que si on se rendait compte au bout des six mois qu'on avait besoin de quelques semaines de plus on était bloqué. Si je me mets à mon compte, c'est en partie pour échapper à ces contrats préfabriqués. Donc pour ma pomme et celle de mes employeurs ça nous aurait bien arrangé.

De plus je ne pense pas que ce nouveau contrat soit obligatoire. Ou bien j'ai mal compris ? Si c'est un choix de contrat en plus, je ne vois pas où est le mal.

Christo pour ton expérience qui ressemble au fond à celle de mon père, j'ai l'impression qu'elle est dû au peu de compétence de l'équipe dirigeante. Je ne vois pas en quoi des assouplissements aggraveraient le cas, ou même provoqueraient des cas similaires dans d'autres entreprises.

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Christo pour ton expérience qui ressemble au fond à celle de mon père, j'ai l'impression qu'elle est dû au peu de compétence de l'équipe dirigeante. Je ne vois pas en quoi des assouplissements aggraveraient le cas, ou même provoqueraient des cas similaires dans d'autres entreprises.

Je n'en faisait pas non plus une généralité mais c'était plutôt pour répondre à un membre qui semblait dire que si un salarié se savait menacé de licenciement, il serait plus performant, je voulais juste prouver que l'insécurité pouvait amener des réactions inverses à celles espérées, mon exemple à la clef.

Quant à dire que l'équipe dirigeante dans ma boite est incompétence, je ne pense pas vu que le Cadre qui avait été embauché pour " faire le ménage" vient d'être promu Directeur.

Et pour la petite histoire, la vingtaine de salariés qui à crée la section syndicale ( CFDT ) est composée des salariés considérés comme les meilleurs éléments.

Pour en revenir au contrat nouvelle embauche, je crains pour ma part un boycot des petites Entreprises qui pourront appliquer ce contrat par les salariés.

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Ok et je suis d'accord que l'insécurité n'est pas une "solution". Tout dépend de à qui on a à faire. Ce que j'espère, c'est qu'il y aura un jour de la place pour chaque type de profil. Aujourd'hui dans une offre d'embauche on regarde essentiellement le salaire et les avantages. Avec des possibilités plus larges de contrats, la sécurité deviendra un nouveau critère. Pour ma part je pense que ça va dans le bon sens.

Et aussi une réflexion qui me trotte dans la tête depuis quelques semaines : j'ai toujours dit que si un jour dans ma vie d'indépendant j'ai trop de clients, j'en refuserais plutôt que d'embaucher. Avec le contrat de nouvelle embauche peut-être que je reverrai ma position. Mais je vais me faire traiter de méchant droitiste maintenant…

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Et aussi une réflexion qui me trotte dans la tête depuis quelques semaines : j'ai toujours dit que si un jour dans ma vie d'indépendant j'ai trop de clients, j'en refuserais plutôt que d'embaucher. Avec le contrat de nouvelle embauche peut-être que je reverrai ma position. Mais je vais me faire traiter de méchant droitiste maintenant…

Non, mais c'est étrange comme raisonnement : refuser des clients plutôt que d'embaucher, etrange lorsqu'on sait que la plupart des contrats aujourd'hui sont des CDD ou que dans les CDI il y a une période d'essai qui te permet de te débarrasser d'un salarié qui ne te convient pas.

Par ailleurs, il faut remettre les choses à leur place, licencier n'est pas interdit en France tout de même, et cela ne coute pas si cher que cela, surtout si le licenciement n'est pas arbitraire

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Non, mais c'est étrange comme raisonnement : refuser des clients plutôt que d'embaucher, etrange lorsqu'on sait que la plupart des contrats aujourd'hui sont des CDD ou que dans les CDI il y a une période d'essai qui te permet de te débarrasser d'un salarié qui ne te convient pas.

Par ailleurs, il faut remettre les choses à leur place, licencier n'est pas interdit en France tout de même, et cela ne coute pas si cher que cela, surtout si le licenciement n'est pas arbitraire

Par exemple si un jour on me propose un contrat de 60 jours/homme et que mon agenda est déjà rempli pour les deux prochains mois. Si je prends quelqu'un il faudra une semaine de mon temps pour que je le rende à peu près autonome. C'est une situation qui (me) parait réaliste. Le CDI semble inadapté parce qu'il n'y a pas création de poste. Mais le CDD a l'inconvénient d'une minuscule période d'essai, puis de ne pas être renouvellable de façon souple pour le cas où d'autres contrats viennent. Bon je passe sur le fait que je ne pourrai pas interrompre le CDD si le contrat client s'arrête, mais que le salarié peut interrompre s'il trouve un CDI à côté. Le CDI en période d'essai est peut-être tout de même le plus simple, mais limité à 6 mois. Jusqu'ici la bonne solution c'était de refiler ou sous-traiter le contrat à un indépendant partenaire. Avec le contrat de nouvelle embauche, ça donne une autre possibilité.

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Par exemple si un jour on me propose un contrat de 60 jours/homme et que mon agenda est déjà rempli pour les deux prochains mois. Si je prends quelqu'un il faudra une semaine de mon temps pour que je le rende à peu près autonome. C'est une situation qui (me) parait réaliste. Le CDI semble inadapté parce qu'il n'y a pas création de poste. Mais le CDD a l'inconvénient d'une minuscule période d'essai, puis de ne pas être renouvellable de façon souple pour le cas où d'autres contrats viennent. Bon je passe sur le fait que je ne pourrai pas interrompre le CDD si le contrat client s'arrête, mais que le salarié peut interrompre s'il trouve un CDI à côté. Le CDI en période d'essai est peut-être tout de même le plus simple, mais limité à 6 mois. Jusqu'ici la bonne solution c'était de refiler ou sous-traiter le contrat à un indépendant partenaire. Avec le contrat de nouvelle embauche, ça donne une autre possibilité.

Que tu le prennes en CDD ou en Contrat nouvelle embauche, il te faudra toujours prendre une semaine pour le former, ça, ça ne changera pas.

Le CDD est renouvelable, dans ton cas, 60 jours, il le serait largement.

Mais dans ton exemple, où tu envisagerait d'interrompre le CDD, alors oui, le Contrat Nouvelle Embauche serait parfait.

Je crains simplement que ce contrat n'entraine une concurence malsaine entre les TPE et les autres Entreprises, de nombreux salariés au chomage préfereront refuser ces contrats plutôt que se sentir pendant deux ans sur un siège éjectable.

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