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En finir avec l'hystérie anti-ogm


Tarzan

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Si quand je barbouille un Picasso, tu estime que le dommage est prouvé, c'est que tu estime que la modification des motifs sur le Picasso constitue un dommage, ce dommage, en est un parce que la valeur du tableau en est altérée.

Il me semble que le cas est plus simple pour le Picasso car l'altération est visible (la preuve est donc beaucoup plus simple à faire). En outre, si tu barbouilles le Picasso, tu fais preuve d'un acte de volonté dont tu es responsable (a priori :icon_up: ).

Dans le cas de l'OGM, la contamination est moins claire : entraîne-t-elle ou pas une altération des qualités générales du champ bio ? Dans quelle proportion ? Tu es responsable de ton champ OGM, mais il est difficile de te tenir pour responsable (si oui, dans quelle proportion ? où dresser la limite ?) pour les parachutages de spores d'un champ vers l'autre.

Il faut bien entendu prouver que la contamination est réelle, mais non que les OGM sont objectivement nocifs, sinon il faudrait aussi prouver dans le cas précédent que mes gribouillage ont objectivement moins de valeur artistique que ceux de Picasso.

Oui, exprimé comme ceci, je suis tout à fait d'accord.

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Il me semble qu'Eti-N a répondu à ça, c'est le droit de première utilisation qui résoud le problème.

Sûrement pas. Il s'agit là d'un dévoiement manifeste du droit de propriété et du droit du premier installé. Le droit de première utilisation n'existe pas. Comme je le disais plus haut, cette dérive est dangereuse car elle sous entend que les nouveaux venus doivent se soumettre au desiderata des anciens. Finalement c'est une forme d'esclavage sournoise.

De la même façon, toute nouveauté est condamnée à l'approbation des découvreurs précédents.

Cela me semble intolérable et anti-libéral au possible.

C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis contre le droit de propriété intellectuelle mais c'est dériver un peu trop loin du fil.

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Il me semble qu'Eti-N a répondu à ça, c'est le droit de première utilisation qui résoud le problème. Un producteur bio ne pourrait s'installer après un producteur OGM et lui imposer de cesser son activité parce que ses cultures sont contaminées par des OGM.

Donc, puisqu'il y a des sites communistes sur le web, liberaux.org ne devrait pas exister, pour éviter la contamination?

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Non, l'inverse : le web est décentralisé, il a été créé au départ par de bons américains libéraux épris de liberté et ce sont donc les communistes et les collectivistes qui doivent gicler  :icon_up:  :doigt:  :warez:

Sauf que l'opposition n'est pas entre "bons Américains libéraux" et "collectivistes", mais entre "libéraux" et "collectivistes/étatistes".

Et, pour le cas d'internet, je ne suis même pas certain que cela ait quelque rapport avec le libéralisme.

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- américains car internet a bien été inventé par des américains (darpa, tout ça…)

- et internet v/a/v du libéralisme : effectivement, aucun, mais comme Vibescu parlait du web…

… bhmpf, j'admets que c'était pas très finaud, mais tout de même.

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Je répondais à Wapiti. La première occupation n'est pas un argument: surtout pour les voisins!

… et je suis d'accord avec ça - ça se rapproche d'ailleurs de :

Le droit de première utilisation n'existe pas.

Ma remarque était une tentative (ratée, semble-t-il) d'humour…

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Sûrement pas. Il s'agit là d'un dévoiement manifeste du droit de propriété et du droit du premier installé. Le droit de première utilisation n'existe pas. Comme je le disais plus haut, cette dérive est dangereuse car elle sous entend que les nouveaux venus doivent se soumettre au desiderata des anciens. Finalement c'est une forme d'esclavage sournoise.

De la même façon, toute nouveauté est condamnée à l'approbation des découvreurs précédents.

Cela me semble intolérable et anti-libéral au possible.

J'ai du mal à voir de quoi tu parles.

Je m'installe dans une une maison, dans un coin ou il est d'usage qu'à 10h du soir tout le monde soit couché, si un gars vient à coté et décide de mettre de la musique à fond dehors jusqu'à 4h du mat tous les soirs, il me parait bien normal de pouvoir le lui interdire, s'il veut écouter de la musique à fond, il insonorise sa maison.

En revanche, s'il est d'usage dans le quartier où je m'installe qu'on discute dehors jusqu'à 11h du soir, je n'ai pas le droit d'empêcher tout le voisinage de manger sous prétexte que je veux dormir à 10h, c'est à moi d'insonoriser ma maison.

Pour la cohabitation OGM/bio, c'est pareil, si le bio était installé avant, le producteur OGM n'a pas le droit de venir lui fouttre en l'air son label, il doit cultiver sous serre, ou utiliser des plants stériles. Si le producteur OGM était là avant, le producteur bio se démerde comme il veut pour protéger ses champs des semences OGM, à ses frais.

Quant à la comparaison avec le web, merci d'arrêter vos gamineries, la cohabitation de sites communistes et libéraux sur le web n'a rien à voir avec le problème qui nous occuppe ici puisqu'il n'y a aucune interférence entre les deux.

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Sûrement pas. Il s'agit là d'un dévoiement manifeste du droit de propriété et du droit du premier installé. Le droit de première utilisation n'existe pas. Comme je le disais plus haut, cette dérive est dangereuse car elle sous entend que les nouveaux venus doivent se soumettre au desiderata des anciens. Finalement c'est une forme d'esclavage sournoise.

De la même façon, toute nouveauté est condamnée à l'approbation des découvreurs précédents.

Cela me semble intolérable et anti-libéral au possible.

C'est absolument hors de propos, et à coté de la plaque. Le fait est que la liberté (désolé) "consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui". A partir du moment, où il y a interférence/externalités négatives, on est en droit, et il est absolument nécessaire de se poser la question de la gestion de ceci, via le droit.

Il est absolument avéré que si un agriculteur bio perd son label bio, à cause de la contamination par du pollen OGM, il y a un préjudice évident. Il ne s'agit pas du tout de dire que les ventes des OGM augmentent et celles du bio baissent, et que les OGMs par conséquent nuissent au bio, puisque c'est une affirmation bien en aval d'une interférence directe, à la base.

La question est quand même moins simpliste que celle que tu formules, la question de la "première utilisation" ne sous-entend pas que "les nouveaux venus doivent se soumettre au desiderata des anciens", mais bien plus que "les nouveaux venus doivent composer avec les desiderata des anciens, dans la mesure où ces nouveaux seraient succeptibles d'interférer de manière directe avec le mode de vie des anciens." Les anciens en l'occurrence n'ont pas le droit d'imposer systèmatiquement un mode de vie, mais bien plus un certain cadre pour un mode de vie "publique" (cad dans l'espace commun).

A titre d'exemple d'ailleurs, les réglementations des villes anarcaps seraient bien plus réglementées, et pointilleuses - puisque elles sont en droit d'affecter des contraintes à la vie privée (dixit HHH, tout du moins). Alors l'objection est comique venant d'un anarcap, qui ne voit le propos que de manière purement formelle.

Donc, puisqu'il y a des sites communistes sur le web, liberaux.org ne devrait pas exister, pour éviter la contamination?

Aucune interférence. Des "lieux" aux propriétés bien définies, et pas d'externalités négatives (hormis le hacking, qui est hors le droit). Remarque hors de propos donc.

PS : Coucou wapiti. :icon_up:

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J'ai du mal à voir de quoi tu parles.

Je m'installe dans une une maison, dans un coin ou il est d'usage qu'à 10h du soir tout le monde soit couché, si un gars vient à coté et décide de mettre de la musique à fond dehors jusqu'à 4h du mat tous les soirs, il me parait bien normal de pouvoir le lui interdire, s'il veut écouter de la musique à fond, il insonorise sa maison.

En revanche, s'il est d'usage dans le quartier où je m'installe qu'on discute dehors jusqu'à 11h du soir, je n'ai pas le droit d'empêcher tout le voisinage de manger sous prétexte que je veux dormir à 10h, c'est à moi d'insonoriser ma maison.

Et bien je ne suis pas d'accord. Toute intrusion dans l'espace privé de quelqu'un doit pouvoir se négocier, se dédommager quelque soit le premier arrivé. Si je construis ma maison près de celle d'un individu qui joue du clairon, je suis en droit de lui demander des comptes. Il n'avait qu'a acheter suffisamment de terrain pour être tranquille. De la même façon, si ma maison à une belle vue sur la mer et que quelqu'un construit juste devant et cache ma super vue, je n'ai rien à dire. Je n'avais qu'a acheter tout le terrain nécessaire pour conserver cette vue.

Le "droit du premier arrivé" ne se conçoit que pour l'appropriation de biens appartenant à personne, de terres vierges. Mais une fois le système de droit de propriété classique activé (ie: il n'existe plus de terre vierge), ça n'a plus aucun sens.

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C'est absolument hors de propos, et à coté de la plaque.

Je pense que tu n'a pas compris: je me positionne toujours dans le cadre d'un monde libre.

Pas dans celui que nous connaissons, régit par autrui. Cela ne m'intéresse pas et j'ai du mal à voir ce qu'une telle discussion vient faire dans un forum libéral.

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Je pense que tu n'a pas compris: je me positionne toujours dans le cadre d'un monde libre.

Pas dans celui que nous connaissons, régit par autrui. Cela ne m'intéresse pas et j'ai du mal à voir ce qu'une telle discussion vient faire dans un forum libéral.

Amen.

A titre d'exemple d'ailleurs, les réglementations des villes anarcaps seraient bien plus réglementées, et pointilleuses - puisque elles sont en droit d'affecter des contraintes à la vie privée (dixit HHH, tout du moins). Alors l'objection est comique venant d'un anarcap, qui ne voit le propos que de manière purement formelle.

Bis repetita & paradis anarcap.

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Je pense que tu n'a pas compris: je me positionne toujours dans le cadre d'un monde libre.

Pas dans celui que nous connaissons, régit par autrui. Cela ne m'intéresse pas et j'ai du mal à voir ce qu'une telle discussion vient faire dans un forum libéral.

Régit par autrui….mais la société de propriété privée dont tu es un fan incontestable est régi par autrui!

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J'avoue que des fois, j'ai du mal, Rocou à distinguer dans tes propos un monde non régi par autrui d'un monde régi par toi seul !

Une dernière tentative : si tu es en droit de demander des comptes à ton voisin qui jooue du clairon, même s'il est le premier arrivé, c'est que l'usage dans le coin est de ne pas jouer du clairon à toute heure, par conséquent le droit de propriété sur un terrain n'inclu pas la possibilité de polluer l'espace sonore sur des kilomètres carrés. Ton exemple caricatural du clairon est bien moins parlant que celui que je donnais sur le tapage nocturne, qui montre bien que le droit naturel, tout universel qu'il soit s'applique dans un contexte social, où les usages et les traditions sont à prendre en compte. Une dernière fois l'idée d'un droit naturel froidement rationnel et qui déterminerait toutes les règles de justice sans égard pour les usages, les traditions et les compromis sociaux est une chimère, dont les libertariens auraient tout avantage à se débarrasser au plus vite.

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Labbekak, malgré ton changement de pseudo, je te reconnais bien !

J'ai changé de pseudo parce qu'un beau matin, en essayant de me connecter, mon ancien pseudo n'existait plus. Je ne me suis jamais caché …

Mais bon, je ne vois pas pourquoi je m'embête à chercher des analogies alors que tu n'a même pas fait l'effort de comprendre la première (Picasso).

Ma formation de base est artistique, j'ai préféré ignorer le mépris que tu affiches par rapport aux "gribouillages" de Picasso !

Après tout, matériellement, rien ne distingue mes gribouillages de ceux de Picasso.

Ceci dit, je comprends qu'à partir du moment où tu refuses de reconnaître de la valeur au travail d'un artiste, tu raisonnes de même par rapport au travail d'un scientifique, mais paradoxalement pas du tout par rapport aux marchands de bonne conscience.

Une dernière fois l'idée d'un droit naturel froidement rationnel et qui déterminerait toutes les règles de justice sans égard pour les usages, les traditions et les compromis sociaux est une chimère, dont les libertariens auraient tout avantage à se débarrasser au plus vite.

La valeur que tu donnes aux usages, traditions et compromis sociaux est totalement abusive par rapport à la liberté individuelle. C'est le type de raisonnement que certains utilisent dans des pays musulmans pour imposer la loi coranique.

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Une dernière fois l'idée d'un droit naturel froidement rationnel et qui déterminerait toutes les règles de justice sans égard pour les usages, les traditions et les compromis sociaux est une chimère, dont les libertariens auraient tout avantage à se débarrasser au plus vite.

Disons qu'un des traits caractéristiques d'une bonne partie de la "pensée" libertarienne, est de s'imaginer la toute puissance du contrat dans le respect du droit naturel, et de ne pas réflechir sur l'exécutabilité ou non des contrats privés (que Rothbard prend très mal puisqu'il renvoie promesse à "morale personnelle"-fourre-tout, alors que ce n'est pas le problème, qui est celui de l'esclavage, et de certains problèmes d'externalités.)

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J'ai changé de pseudo parce qu'un beau matin, en essayant de me connecter, mon ancien pseudo n'existait plus. Je ne me suis jamais caché …

Ce n'était nullement une critique, j'ai bien lu le message où tu expliquais les raisons de ton changement de pseudo, mais je ne t'avais pas encore reconnu, ce fil m'en a donné l'occasion :-).

Ceci dit, je comprends qu'à partir du moment où tu refuses de reconnaître de la valeur au travail d'un artiste, tu raisonnes de même par rapport au travail d'un scientifique, mais paradoxalement pas du tout par rapport aux marchands de bonne conscience.

Mais bon Dieu, ou as-tu lu que je refusais de reconnaître la valeur du travail d'un artiste ou d'un scientifique ?

Je me suis contenté de mettre en valeur le fait que si tu refusait que le non-OGM ait une valeur pour certaines personnes, alors on pouvait tout aussi bien refuser la valeur artistique d'un Picasso. Il est bien entendu que je considère comme une violation de propriété le barbouillage d'un Picasso.

Ce n'est pas moi qui suis arbitraire dans mes opinions mais bien toi. Je reconnais tout autant que toi la valeur des Picasso où des expérimentations sur les OGM, et je suis le premier à condamner les exactions des faucheurs, pourvu qu'on veuille bien reconnaître que les agriculteurs qui ne veulent pas cultiver et vendre d'OGM sont dans leur droit, et qu'il serait totalement injuste de les contraindre à quitter leurs champs sous peine de voir leur champs contaminés sans aucun recours possible. C'est d'ailleurs si j'ai bien compris aussi l'avis de Xavier Méra dont l'article motive ce fil.

La valeur que tu donnes aux usages, traditions et compromis sociaux est totalement abusive par rapport à la liberté individuelle. C'est le type de raisonnement que certains utilisent dans des pays musulmans pour imposer la loi coranique.

Montre-moi donc où j'accorde aux usages une valeur abusive par rapport à la liberté individuelle (est-ce dans mon exemple sur le tapage nocturne ?) plutôt que de t'approcher dangereusement du point Godwin.

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Je pense que tu n'a pas compris: je me positionne toujours dans le cadre d'un monde libre.

Pas dans celui que nous connaissons, régit par autrui. Cela ne m'intéresse pas et j'ai du mal à voir ce qu'une telle discussion vient faire dans un forum libéral.

Hé bien, à mon estime, c'est un tort. Il importe de trouver des solutions qui permettent d'abandonner les délires réglementaires actuels tout en conservant des acquis légaux compatibles avec la liberté *. L'intérêt des travaux d'un Hoppe - quoi que l'on en pense par ailleurs - est notamment de réfléchir aux possibilités libertariennes hic et nunc.

__________

* D'où mon refus franc et net de balancer aux chiottes le Code civil comme tel.

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Montre-moi donc où j'accorde aux usages une valeur abusive par rapport à la liberté individuelle (est-ce dans mon exemple sur le tapage nocturne ?) plutôt que de t'approcher dangereusement du point Godwin.

Mon bête exemple sur la loi coranique vient du fait que j'étais en train d'analyser un Arrêt de la Cour de Strasbourg touchant à l'invariabilité du droit soutenue par certains islamistes, je ne pensais pas à mal.

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Mais bon Dieu, ou as-tu lu que je refusais de reconnaître la valeur du travail d'un artiste ou d'un scientifique ?

Je me suis contenté de mettre en valeur le fait que si tu refusait que le non-OGM ait une valeur pour certaines personnes, alors on pouvait tout aussi bien refuser la valeur artistique d'un Picasso. Il est bien entendu que je considère comme une violation de propriété le barbouillage d'un Picasso.

Je suis le premier à ne pas être un libertarien sectaire en refusant l'abus de droit, en admettant des troubles normaux du voisinage, s'ils sont limités et ne causent qu'un préjudice insignifiant.

Par contre si les partisans du biologique deviennent sectaires, je trouve normal que les partisans du transgénique le soient aussi, il n'y a, à mon sens aucune raison de favoriser une démarche par rapport à l'autre.

Quant à l'argument des usages généralement admis, je les refuse purement et simplement à partir du moment où ils sont incompatibles avec l'évolution des mentalités. C'est la raison pour laquelle j'ai pris le contre-exemple de la loi coranique intangible.

Je te dirais enfin que la volonté de faire du transgénique est plus ancienne que le réveil de conscience du biologique. (Ca fait des siècles que les botanistes cherchent à créer de nouvelles espèces tandis que les agriculteurs pestent contre les réalités de la nature) …

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A mon avis, wapiti et Eti-N ne parlaient pas des cultures bio et transgéniques dans l'Histoire en général, mais d'exemples bien localisés. Et leurs arguments ont, à cet égard, du poids.

J'admets leurs arguments, je refuse la tolérance zéro, dans un sens comme dans l'autre. Je n'accepte pas non plus le rejet systématique de la modernité au nom de la tradition.

D'autant plus que le label bio est accordé même avec un faible pourcentage de transgénique dans le produit … Il ne faut pas être plus catholique que le pape.

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J'admets leurs arguments, je refuse la tolérance zéro, dans un sens comme dans l'autre. Je n'accepte pas non plus le rejet systématique de la modernité au nom de la tradition.

D'autant plus que le label bio est accordé même avec un faible pourcentage de transgénique dans le produit … Il ne faut pas être plus catholique que le pape.

Où y a-t-il dans leurs propos un rejet systématique de la modernité ?

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J'avoue que des fois, j'ai du mal, Rocou à distinguer dans tes propos un monde non régi par autrui d'un monde régi par toi seul !

Une dernière tentative : si tu es en droit de demander des comptes à ton voisin qui jooue du clairon, même s'il est le premier arrivé, c'est que l'usage dans le coin est de ne pas jouer du clairon à toute heure, par conséquent le droit de propriété sur un terrain n'inclu pas la possibilité de polluer l'espace sonore sur des kilomètres carrés. Ton exemple caricatural du clairon est bien moins parlant que celui que je donnais sur le tapage nocturne, qui montre bien que le droit naturel, tout universel qu'il soit s'applique dans un contexte social, où les usages et les traditions sont à prendre en compte. Une dernière fois l'idée d'un droit naturel froidement rationnel et qui déterminerait toutes les règles de justice sans égard pour les usages, les traditions et les compromis sociaux est une chimère, dont les libertariens auraient tout avantage à se débarrasser au plus vite.

Je préfère conserver mes "chimères" qui sont pour moi la garantie la plus sérieuse pour la sauvegarde de nos libertés.

Je hais les usages et les traditions qui ne sont que le mode de vie de certains imposé à autrui. Je conçois parfaitement que l'on puisse se réunir par affinité, activité, etc. mais surtout que l'on puisse en sortir!

Pour en revenir a quelque chose de plus concret et bien te faire comprendre que mes propos ne concernent pas seulement quelques libertariens ahuris, voici un exemple qui me concerne au premier chef en tant qu'entrepreneur. J'envisage de mettre en place une plate-forme de compostage de déchets. Malgré des progrès techniques importants, un des inconvénients majeurs d'un tel site est l'odeur épouvantable qui s'en dégage.

Par conséquent, je dois impérativement trouver un terrain très isolé et acquérir une surface suffisamment grande afin de prévenir l'arrivée d'éventuels voisins. En effet, si des voisins s'installent et sont incommodés par les odeurs, ils sont parfaitement en droit d'exiger un dédommagement ou une fermeture du site. Il ne s'agit pas de délire libertarien mais bel est bien du cadre législatif (Loi et jurisprudence) français qui s'applique.

Pour une fois, ce cadre législatif ressemble au droit naturel et il me convient parfaitement.

Selon toi, je pourrais grâce à mon droit de première utilisation continuer impunément à empuantir le voisinage et ainsi pourrir la vie des nouveaux arrivés et dévaloriser fortement les terrains alentours.

Rien à voir avec une tradition ou un usage? Sans doute. Il n'en reste pas moins que malgré la connotation souvent positive qui émane de ces termes, une agression reste une agression.

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Où y a-t-il dans leurs propos un rejet systématique de la modernité ?

Celui-là n'est pas dans leur propos, mais est latent dans la mouvance bio en général. Le transgénique, en tant que nouvelle agriculture est une nouveauté dans le paysage traditionnel de l'agriculture et pourrait se voir refuser, à ce titre, le droit de venir polluer les cultures avoisinantes.

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Par conséquent, je dois impérativement trouver un terrain très isolé et acquérir une surface suffisamment grande afin de prévenir l'arrivée d'éventuels voisins. En effet, si des voisins s'installent et sont incommodés par les odeurs, ils sont parfaitement en droit d'exiger un dédommagement ou une fermeture du site. Il ne s'agit pas de délire libertarien mais bel est bien du cadre législatif (Loi et jurisprudence) français qui s'applique.

J'ai ce qu'il te faut :

http://www.vivreaupays.fr/parc/larzac.htm

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Je crois que le remarque de Ronnie vient à point pour nous mettre d'accord.

Bien entendu je suis contre toute interdiction absolue de la culture d'OGM, que cette technique d'amélioration des plantes soit plus moderne et porteuse d'avenir que les techniques agricoles biologiques, j'en doute je pourrais débattre de ce sujet pendant longtemps. Je tiens tout de même à signaler que classer les défenseurs de l'agriculture biologique dans la catégories des anti-progrès dénote un manque avéré de culture sur le sujet : les travaux des pionniers de l'agriculture "organique" (première moitié du XXème siecle) sur la biologie des sols par exemple sont actuellement reconnus par les spécialistes de ce domaine comme de loin plus exacts que les théories simplistes qui étaient en vigueur à l'époque et qui justifière l'emploi des fertilisants minéraux et autres produits phytosanitaires.

Mais là n'est pas la question, ça ne rentre pas en compte dans mon avis sur les règles à appliquer concernant la cohabitation des différentes cultures.

Enfin un dernier mot sur le seuil de tolérance du label bio : son niveau élevé n'est pas étranger à mon avis au fait que cette certification ait été accaparée par l'Etat. S'il n'en avait pas été ainsi, je doute que le seuil de tolérance aurait été si élevé, même si l'on peut penser qu'un compromis raisonnable aurait tout de même été trouvé afin de préserver le droit légitime des uns à expérimenter de nouvelles techniques et des autres à ne pas vouloir être les cobayes de ces expérimentations.

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@ labbekak

S'il y a pollution, et personnellement je n'en sais strictement rien, je ne vois pas pourquoi le droit ne pourrait pas être respecté. Il faut prendre garde à ne pas tomber dans le travers de ces juges au XIXe siècle qui donnaient systématiquement gain de cause aux compagnies de chemins de fer dont les trains foutaient accidentellement le feu aux fermes à côté desquelles ils passaient (exemple de la compagnie New York Penn Central). Le motif de tels rendus était que la protection de la propriété s'arrêtait là où intervenaient les impératifs du progrès économique.

Sur ce déclin de la responsabilité industrielle, B. Bouckaert a écrit un article instructif: http://www.euro92.com/acrob/bouckaert.pdf

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