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En finir avec l'hystérie anti-ogm


Tarzan

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Bis repetita & paradis anarcap.

Ce n'est pas en ânonnant des bêtises qu'elles deviennent des vérités.

Petites piques mise à part, j'ai bien compris, Eti-N, que tu n'es pas libertarien.

Je note régulièrement toutes les contorsions intellectuelles que tu dois faire pour tenter de justifier ton idéal minarchiste.

Pour ma part, à chaque fois qu'un problème semble survenir, je constate que revenir aux fondamentaux permet de s'en sortir systématiquement. A chaque fois que l'on tente de faire intervenir l'Etat, fusse-t-il minimum, les discussions n'en finissent plus et les constructions intellectuelles se muent en cathédrales bancales.

Cette discussion sur les OGM et les éventuelles contaminations associées devient surréaliste. Le droit du premier usage, le droit coutumier, le droit traditionnel, le droit d'usage, autant de constructions bancales qui se mêlent à la subjectivité de la valeur des choses: Le BIO serait "supérieur" à l'OGM. De constructions en constructions, de droits en droits on finit par pondre un "code civil" qui prend un kilo d'injustices et de contradictions tous les dix ans.

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@ labbekak

S'il y a pollution, et personnellement je n'en sais strictement rien, je ne vois pas pourquoi le droit ne pourrait pas être respecté. Il faut prendre garde à ne pas tomber dans le travers de ces juges au XIXe siècle qui donnaient systématiquement gain de cause aux compagnies de chemins de fer dont les trains foutaient accidentellement le feu aux fermes à côté desquelles ils passaient (exemple de la compagnie New York Penn Central). Le motif de tels rendus était que la protection de la propriété s'arrêtait là où intervenaient les impératifs du progrès économique.

Sur ce déclin de la responsabilité industrielle, B. Bouckaert a écrit un article instructif: http://www.euro92.com/acrob/bouckaert.pdf

Mon propos n'était pas là, j'ai dit et répété qu'il ne fallait pas abuser du droit, qu'il existe un trouble normal du voisinage, s'il entraîne un préjudice insignifiant pour le voisin.

Ce qui me hérisse, c'est le sacro-saint principe de précaution des écologistes qui établit une responsabilité sans victime.

La productivité de l'agriculture biologique est faite pour donner raison aux thèses malthusiennes. Tant que des gens auront faim en Inde ou ailleurs, la condamnation de l'agriculture transgénique intensive par certains restera un crime !

http://www.ogm.org/pages/ogm.php?cat=06

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Mon propos n'était pas là, j'ai dit et répété qu'il ne fallait pas abuser du droit, qu'il existe un trouble normal du voisinage, s'il entraîne un préjudice insignifiant pour le voisin.

Ce qui me hérisse, c'est le sacro-saint principe de précaution des écologistes qui établit une responsabilité sans victime.

La productivité de l'agriculture biologique est faite pour donner raison aux thèses malthusiennes. Tant que des gens auront faim en Inde ou ailleurs, la condamnation de l'agriculture transgénique intensive par certains restera un crime !

http://www.ogm.org/pages/ogm.php?cat=06

Mais le propos de wapiti et Eti-N n'est pas là non plus.

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Je n'accepte pas non plus le rejet systématique de la modernité au nom de la tradition.

Je ne suis pas spécialement "pour" le bio, ou "pour" les OGMs, ni "contre" la modernité, et les traditions sont en général quelque chose qui m'indiffére profondément. Alors, il serait peut-être bien de ne pas déplacer le débat. Et, je ne voudrais pas être vulgaire, mais il y a souvent une idée de "pluralisme" dans la pensée libérale, et je considére qu'il y a un fond d'injustice à introduire une culture, dont la conséquence sera d'anhiler toute possibilité d'un autre mode d'alimentation (en l'occurrence bio). Que ceux qui veulent manger du bio puissent en manger, et que ceux qui veulent manger des OGMs puissent en manger de même (bien que l'intérêt des OGMs n'est pas tout à fait sur ce plan-là, en ce moment).

Selon toi, je pourrais grâce à mon droit de première utilisation continuer impunément à empuantir le voisinage et ainsi pourrir la vie des nouveaux arrivés et dévaloriser fortement les terrains alentours.

Non, c'est encore un contresens. Quand tu es arrivé sur ce terrain, pour faire une décharge, ou un endroit de stockage, cela suppose qu'il n'y ait personne au voisinage pour que tu aies le droit de le faire (puisque si tu le respectes pas, tu vas te heurter assez rapidement à des riverains arrivés avant toi). Et tu ne crois pas, par hasard, que les gens ne s'installeront pas autour d'une décharge, et que les terrains y seront fortement dévalorisés (y compris le tien, en terme de construction). Il ne faut pas oublier que le "droit de première utilisation" est plongé dans un contexte d'interaction, et qu'il faut tenir compte des autres personnes précédemment dans l'endroit, et également de la nature de l'externalité négative eu égard aux activités des autres personnes présentes. (Par exemple, une certaine odeur est très génante pour des habitations, mais beaucoup moins, voir pas du tout, pour des cultures).

@Ronnie :

Tes dernières remarques sont pleines de bon sens, je les partage entièrement.

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Rocou, tu as peut-être bien raison sur ton exemple de la plateforme de compostage, j'avoue mettre laissé convaincre par Eti-N afin de ménager la chèvre et le chou.

Mais dans ce cas, en revenant au cas des OGM, il faut bien définir une règle concernant la cohabitation des cultures OGM et bio :

Est-ce que oui ou non, la contamination par des OGM peut constituer une pollution. Si l'on répond non, on fait supporter tous les coûts aux agriculteurs bio, alors que ce ne sont pas eux qui sont à l'origine de ce qui représente pour eux une pollution. Un peu comme si l'on décrétait du jour au lendemain que l'odeur de fumier n'est pas une nuisance sous prétexte que X % de la population n'a pas d'odorat.

C'est pour ça qu'à mon avis la seule raison ne peut trancher sur cette question sans faire intervenir la loi de la majorité (qui en l'occurrence ne donnerait peut-être pas raison aux producteurs OGM) qu'en prenant en considération que la culture d'OGM est postérieure à l'existence d'un label bio. Une règle de cohabitation attribuant au producteur d'OGM la responsabilité d'éviter une contamination des champs voisins n'empècherait nullement le développement des OGM.

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Ce n'est pas en ânonnant des bêtises qu'elles deviennent des vérités.

Ce qui est également une phrase rhétorique, qui tient pas lieu d'argumentation…

Petites piques mise à part, j'ai bien compris, Eti-N, que tu n'es pas libertarien.

Disons que j'en suis sorti, là est la nuance.

Je note régulièrement toutes les contorsions intellectuelles que tu dois faire pour tenter de justifier ton idéal minarchiste.

Je ne cherche pas à justifier mon "idéal" minarchiste. Je recherche ce qui est juste, après ce à quoi cela mène, on vera ensuite (et c'est tout vu d'ailleurs). Je ne pense pas en disant : "je suis minarchiste, donc je dois penser comme cela. et si j'étais anarcap, comment penserais-je?"

Pour ma part, à chaque fois qu'un problème semble survenir, je constate que revenir aux fondamentaux permet de s'en sortir systématiquement. A chaque fois que l'on tente de faire intervenir l'Etat, fusse-t-il minimum, les discussions n'en finissent plus et les constructions intellectuelles se muent en cathédrales bancales.

La question n'est pas "de faire intervenir l'Etat", puisque la question du libéralisme est fondalement le respect du droit le plus juste. La lubbie de l'Etat ne devrait peut-être pas faire oublier cet objectif premier.

Quant au reste, force est de constater que tout n'est pas aussi simpliste que tu pourrais le penser. (Ce n'est d'ailleurs pas tellement un reproche, mais surement une auto-persuasion intellectuelle de ta part).

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@labbekak

Tu crois en la supériorité des OGM sur l'agriculture bio pour résoudre les problèmes alimentaires, je crois exactement le contraire. Il s'agit là d'un débat à la fois agricole (l'agriculture bio est-elle viable à long terme, les OGM sont-ils viables à long terme) et économique (les rendements obtenus à l'aide des OGM compensent-il la dépendance des agriculteus vis-à-vis des semenciers).

On pourrait en discuter des heures, mais ce n'est pas le sujet : le sujet, c'est de savoir de quelle manière peuvent cohabiter ces deux conceptions de l'agriculture de manière à ce que chacun soit libre de choisir la voie qui lui semble la plus viable. L'avenir dira qui a fait le meilleur choix.

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Rocou, tu as peut-être bien raison sur ton exemple de la plateforme de compostage, j'avoue mettre laissé convaincre par Eti-N afin de ménager la chèvre et le chou.

:icon_up:

Une règle de cohabitation attribuant au producteur d'OGM la responsabilité d'éviter une contamination des champs voisins n'empècherait nullement le développement des OGM.

Oui, puisque, par exemple, une stérilisation des OGMs suffit à régler le problème. (Ce qui n'est actuellement pas le cas de tous.)

(Toujours cette foutue capacité de synthèse, wapiti.)

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La pollution d'une culture sur une autre étant inévitable (vent, oiseaux, …), la labélisation bio ayant une valeur objective, que fait-on des autres ? Si ils ne peuvent plus produire, qui va nourrir la population ???

Ils se mettront à la bio :icon_up:

Blague à part, d'une part je considèrerais le fait pour les producteurs bio d'exiger une absence totale de contamination comme aussi absurde qu'une plainte pour violation de domicile par trois photons d'un lampadaire, d'autre part, il existe assurément des solutions pour que les cultures puissent cohabiter, il faut les chercher plutôt que de vouloir absolument anéantir l'un des deux modes de culture comme le font les faucheurs.

Le principal reproche que je fais aux militant anti-OGM quand j'ai à débattre avec eux est justement d'ammener le débat dans une impasse en ussant de moyens violents plutôt que de chercher des solutions constructives.

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@Eti-N,

Je crois que finalement tu as raison. Dans la situation hypothétique ou Rocou s'installerait sur un terrain non approprié, les éventuels voisins qui s'installerait postérieurement n'auraient rien à dire. Ce qui fait qu'il doit prendre ses précautions est qu'il n'existe pas de terrain non approprié et qu'en s'installant, il lèse forcément ses voisins en diminuant la valeur de leurs terrains.

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Blague à part, d'une part je considèrerais le fait pour les producteurs bio d'exiger une absence totale de contamination comme aussi absurde qu'une plainte pour violation de domicile par trois photons d'un lampadaire

:icon_up:

Tout ça pour en arriver à dire la même chose que moi …

Wapiti, ça fait un an et demi que tu ne m'as plus fait le coup, mais tu fais très fort :doigt:

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Désolé, j'avais zappé ce message, mais pour être sûr, tu es bien d'accord avec moi que si je suis un producteur bio, qu'un mec arrive avec ses OGM à coté de mon champ et que ma production perd son label, c'est à lui et non à moi de construire un mur de 20m de haut autour de son champ ?

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Désolé, j'avais zappé ce message, mais pour être sûr, tu es bien d'accord avec moi que si je suis un producteur bio, qu'un mec arrive avec ses OGM à coté de mon champ et que ma production perd son label, c'est à lui et non à moi de construire un mur de 20m de haut autour de son champ ?

Comme pour les trois photons du lampadaire de ton voisin d'en face … s'ils te dérangent, tu lui demandes d'installer des volets chez lui ?

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Donc finalement, nous ne sommes pas d'accord !

Tu considère toi que le label bio est un enfantillage de bobo, par conséquent tu refuse que sa valeur soit reconnues et défendue, alors que des milliers de gens lui accordent une valeur. Je te prie de reprendre l'exemple du Picasso et de me dire en quoi la valeur des gribouillage de ce M. est plus objective que celle que les agriculteurs bio accordent à leur label.

Dans les deux cas, il y a modification matérielle et prouvable de la propriété d'autrui, dans les deux cas, tout le monde ne s'accorde pas unanimement sur la valeur à accorder à cette modification, mais dans le cas du Picasso, tu reconnais qu'il y a violation de la propriété dans le cas des légumes bio, tu ne la reconnais pas.

Explique-moi, fichtre, comment tu compte te dépatouiller de cette contradiction sans invoquer la supériorité évidente de tes propres jugements de valeur sur ceux des autres ?

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:icon_up:

Mais je suis tout à fait d'accord qu'un enfantillage de bobo ait de la valeur, puisque le bobo est prêt à payer pour ça.

Idem pour Picasso (mais je doute que l'acheteur de Picasso soit prêt à payer pour tes gribouillages sur la toile … si tu ne vois pas la différence, lui, la voit.)

Mais, je me répète, le producteur OGM pourrait retourner sa plainte au producteur BIO pour la pollution dans l'autre sens.

Exemple, le blé transgénique de Duchmol permet d'avoir une farine multi-vitaminée, la pollution par un blé bio (sans la moindre qualité) diminue la teneur en vitamines de la farine. Il y a préjudice.

Ce que je dis depuis le départ est que les pollutions, dans les deux sens, sont minimes et ne créent pas de préjudices signifiants, et que toute action, dans ce cas, relève de l'abus de droit.

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D'accord avec toi que l'inverse pourrait jouer aussi, pas d'accord en revanche sur le fait que les pollutions soit minimes. En tout cas pas a priori. La question mérite d'être posée, et des règles de cohabitation précisées.

Enfin je te rassure, je n'ai rien contre Picasso.

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D'accord avec toi que l'inverse pourrait jouer aussi, pas d'accord en revanche sur le fait que les pollutions soit minimes. En tout cas pas a priori. La question mérite d'être posée, et des règles de cohabitation précisées.

Enfin je te rassure, je n'ai rien contre Picasso.

Non, l'inverse ne peut pas jouer, dans le cas où le producteur OGM est arrivé après le producteur bio. Le cas est un peu similaire à celui que tu donnais plus tôt dans le fil, wapiti : si j'emménage dans un quartier où parler dans la rue est habituel à 11h du soir, je n'ai pas mon mot à dire (en droit, il s'entend) sur cette pratique. Je n'ai pas en soi "droit au calme", mais il est bien clair que ce bruit est également plongé dans un contexte où certains endroits calmes étaient apparus avant le tapage. Ca, c'est la première partie de la réponse : who changed the habits?

La seconde question sur les pollutions mérite effectivement d'être posée, et peut être jugée de façon totalement neutre :

- dans le cas des OGM, si plainte légitime il y a, le préjudice ne peut être évalué qu'en fonction du "rendement" vis-à-vis de l'avantage comparatif que l'agriculteur attendait des modifications génétiques de ses cultures.

- dans le cas du bio, si plainte légitime il y a, le préjudice peut être évalué en fonction de la perte ou non de la spécificité qui assure un statut alternatif à la culture en question, en l'occurrence, le label.

Bien entendu, ces deux cas peuvent faire l'objet d'une négociation sur le "droit à disperser" des OGMs et/ou du pollen "bio" ; il s'agit ni plus ni moins d'une clause contractuelle, mais la plainte légitime est recevable que dans la mesure où il y effectivement externalités négatives manifestes, au regard des objectifs poursuivis (il n'est donc nullement question de photons).

Après si les cultures OGMs et bio factuellement n'interférent pas via leurs pollens, les plaintes sont évidemment non recevables ; mais cette partie relève de l'étude empirique et non de la régle de droit valable a priori.

Ceci dit le mieux serait surement ce cas de figure de la stérilisation des cultures OGMs ou/et de l'incompatibilité de fécondation entre plantes "naturelles" et plantes génériquement modifiées.

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Désolé, j'avais zappé ce message, mais pour être sûr, tu es bien d'accord avec moi que si je suis un producteur bio, qu'un mec arrive avec ses OGM à coté de mon champ et que ma production perd son label, c'est à lui et non à moi de construire un mur de 20m de haut autour de son champ ?

C'est très simple (n'en déplaise à Eti-N :icon_up: ): Si tu perds ta certification Bio à cause du voisin OGM, c'est à lui de te dédommager. Par conséquent, il aura sûrement intérêt à mettre au point un système fiable pour éviter le problème.

Cependant, l'inverse est également vrai: si tes semences non OGM viennent contaminer celles de ton voisin, c'est à toi de le dédommager s'il estime que le préjudice est important.

Il est absurde de discuter et de déterminer pour qui le préjudice est le plus important: seul le producteur de semence (bio ou non) est capable de le déterminer.

Quand à la règle du "premier arrivé (ie de la première utilisation), de l'usage, de la coutume, etc. elle n'a rien à faire dans un monde régit par le Droit. Nous pouvons l'intégrer, l'accepter, la discuter avec nos voisins mais elle ne doit en aucun cas interférer avec des règles basées sur droit naturel.

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Cependant, l'inverse est également vrai: si tes semences non OGM viennent contaminer celles de ton voisin, c'est à toi de le dédommager s'il estime que le préjudice est important.

Vive le régne de l'arbitraire.

Il est absurde de discuter et de déterminer pour qui le préjudice est le plus important: seul le producteur de semence (bio ou non) est capable de le déterminer.

Non, en l'occurrence, c'est l'arbitre (si arbitrage devant la justice il y a), au regard des différents avantages recherchés et obtenus auparavant, par les cultures alternatives. C'est tout à fait évaluable, et ça évite d'avoir des objections absurdes dans le genre de la pollution par les photons de la veilleuse de mon voisin.

Quand à la règle du "premier arrivé (ie de la première utilisation), de l'usage, de la coutume, etc. elle n'a rien à faire dans un monde régit par le Droit. Nous pouvons l'intégrer, l'accepter, la discuter avec nos voisins mais elle ne doit en aucun cas interférer avec des règles basées sur droit naturel.

Pétition de principe, comme dirait l'autre.

Il y a un fait, qui est la possession, et nous devons déterminer quelle est la manière la plus juste de l'agencer (i.e. "à chacun de sien", cad la propriété privée). Il y a un deuxième fait, qui est le problème des externalités, et nous devons déterminer quelle est la manière la plus juste de l'agencer - ou plutôt, dans quelle mesure et de quelle façon elle pose légitimement problème. Ou sinon, on peut choisir l'anomie et/ou le contrat sans aucune régle de droit. Mais, ça ne sera pas juste. Mais, ça ne sera pas "libéral".

Et il ne suffit pas de dire que "la régle du premier arrivé n'a rien à faire dans un monde régi par le droit", pour que cela soit effectif. D'autant plus que cette régle (qui a but de "fixer les régles du jeu") ne s'applique que dans le cas d'externalités négatives, et n'implique nullement une emprise de la coutume sur la vie privée.

(Mais comme dirait Sabato, c'est pernicieux pour les anarcaps, puisque cela réintroduit l'idée d'espace public).

Ce n'est pas de ma faute, si au bout d'un moment, le fait d'être anarcap jete une chape de plomb sur l'élaboration/découverte du droit ; ça relève plus de l'autopersuasion, mais malheureusement, l'optique de recherche est alors différente : droit à élaborer comme objectif premier, ou élimination de l'Etat comme objectif premier. Dommage.

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Vive le régne de l'arbitraire.

Arbitraire? Certainement pas, bien au contraire. Ce n'est pas autrui qui détermine arbitrairement la valeur que JE donne aux choses.

Non, en l'occurrence, c'est l'arbitre (si arbitrage devant la justice il y a), au regard des différents avantages recherchés et obtenus auparavant, par les cultures alternatives. C'est tout à fait évaluable, et ça évite d'avoir des objections absurdes dans le genre de la pollution par les photons de la veilleuse de mon voisin.

Si les négociations échouent on fait appel à un "arbitre". Pas avant.

Son rôle est de dire le droit et non de l'interpréter. Ainsi, si un individu se sent lésé par un autre, ce n'est pas à "l'arbitre" de contester cela. Son rôle est de déterminer si le droit naturel (ou le droit contractuel) a été bafoué et si c'est le cas, de calculer les dédommagements éventuels. Les émoluments de "l'arbitre" viendront freiner les ardeurs des procéduriers (cas des "photons"). Seuls ceux qui s'estiment véritablement lésés feront appel à un arbitre.

Pétition de principe, comme dirait l'autre.

Il y a un fait, qui est la possession, et nous devons déterminer quelle est la manière la plus juste de l'agencer (i.e. "à chacun de sien", cad la propriété privée). Il y a un deuxième fait, qui est le problème des externalités, et nous devons déterminer quelle est la manière la plus juste de l'agencer - ou plutôt, dans quelle mesure et de quelle façon elle pose légitimement problème. Ou sinon, on peut choisir l'anomie et/ou le contrat sans aucune régle de droit. Mais, ça ne sera pas juste. Mais, ça ne sera pas "libéral".

Et il ne suffit pas de dire que "la régle du premier arrivé n'a rien à faire dans un monde régi par le droit", pour que cela soit effectif. D'autant plus que cette régle (qui a but de "fixer les régles du jeu") ne s'applique que dans le cas d'externalités négatives, et n'implique nullement une emprise de la coutume sur la vie privée.

(Mais comme dirait Sabato, c'est pernicieux pour les anarcaps, puisque cela réintroduit l'idée d'espace public).

Tu cites Sabato à juste titre: je n'ai rien compris.

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Si les négociations échouent on fait appel à un "arbitre". Pas avant.

Evidemment.

Arbitraire? Certainement pas, bien au contraire. Ce n'est pas autrui qui détermine arbitrairement la valeur que JE donne aux choses. (…)

Son rôle est de dire le droit et non de l'interpréter. Ainsi, si un individu se sent lésé par un autre, ce n'est pas à "l'arbitre" de contester cela. Son rôle est de déterminer si le droit naturel (ou  le droit contractuel) a été bafoué et si c'est le cas, de calculer les dédommagements éventuels. Les émoluments de "l'arbitre" viendront freiner les ardeurs des procéduriers (cas des "photons"). Seuls ceux qui s'estiment véritablement lésés feront appel à un arbitre.

Ben oui, et non. Ce que tu dis ne différe pas fondamentalement de ce que je dis, factuellement, mais sur le fond, c'est différent. Le rôle de l'arbitre est bien entendu d'interpréter le droit, puisqu'il ne le crée pas ex nihilo (encore heureux d'ailleurs!). Il n'y a pas faute parce que je me sens lésé, mais parce qu'il y a effectivement faute (violation du droit). Et il n'est pas question de considérer qu'il y a faute si le propos est totalement insignifiant (cas des "photons"). Dans ce cas, ce n'est pas "il y a faute, mais les coûts de protestation sont dissuasifs", mais "il n'y a pas faute, point barre". Ce qui impose en conséquence que l'arbitre évalue (en concertation, il s'entend) le préjudice subi au regard… des avantages recherchés (et de la valeur accordée).

Mais ce n'est nullement le fait que je me sente lésé qui suffit à dire que tu dois me dédommager, puisque avec ça, je peux demander tout et n'importe quoi à n'importe qui. Et tu ne t'en sors qu'en passant par le "coût de protestation dissuasif". Mais autant faut-il savoir, quels contrats sont valables, et quelles plaintes sont recevables. C'est le propos d'une philosophie du droit, et ce n'est donc pas de faire des pseudo-arguments pour dire ce que feront les gens. Le propos est : c'est juste ou c'est injuste, point barre.

Considérer que l'émission de photons à faible dose 'normale' sur une porte est injuste (ou une violation du droit), c'est ne pas voir que l'on raconte réellement n'importe quoi (et ne pas en tirer les conséquences) - puisque dans l'exemple de Friedman, le problème et la violation du droit, c'est la destruction de la porte par un laser, chose que ne fait pas un lampe de chevet.

Tu cites Sabato à juste titre: je n'ai rien compris.

Je ne relève pas, mais je pourrais dire que c'est parce que tu n'as pas cherché à comprendre.

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Cependant, l'inverse est également vrai: si tes semences non OGM viennent contaminer celles de ton voisin, c'est à toi de le dédommager s'il estime que le préjudice est important.

Seulement, ça ne marche que dans un sens : OGM vers non-OGM (et au passage, à propos de l'échange entre labbekak et wapiti, ce qui est non-OGM n'est pas forcément "bio").

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Considérer que l'émission de photons à faible dose 'normale' sur une porte est injuste (ou une violation du droit), c'est ne pas voir que l'on raconte réellement n'importe quoi (et ne pas en tirer les conséquences) - puisque dans l'exemple de Friedman, le problème et la violation du droit, c'est la destruction de la porte par un laser, chose que ne fait pas un lampe de chevet.

Oui, je suis d'accord avec ton intervention mais j'aimerais davantage de précisions sur ce dernier paragraphe. "Les photons" paraissent à priori une intrusion insignifiante mais ils n'en restent pas moins une violation du droit. Sommes nous d'accord pour dire que si celui qui reçoit les photons en pleine tronche démontre un préjudice important, il doit être dédommagé?

Car l'exemple de la contamination entre semences est à mon sens un problème du même ordre:

violation du droit considérée à priori comme insignifiante. Or comme le faisait remarquer Wapiti, la perte du Label Bio est catastrophique et on pourrait imaginer une situation similaire pour le cultivateur de semences "garanties 100% OGM".

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Ronnie, je te l'ai dit gentiment samedi dernier : éviter d'employer cet anglicisme ! Tu peux aussi bien dire "tu interprètes mal leurs dires". Ne m'oblige pas à sévir…

Anglicisme peut-être, mais pas fautif.

Mésinterpréter (rare):

Mal interpréter, mal comprendre (quelque chose). Barrès se taisait, puis riait (…) d'un rire mêlé de tendresse et de réserve, mésinterprété par les malveillants (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 27). Il est nombre de menus faits (…) que je ne me suis expliqué que beaucoup plus tard (…) et qu'elle m'avait laissé mésinterpréter (GIDE, Et nunc manet, 1951, p. 1132).

Prononc.: [], (il) mésinterprète [-]. Étymol. et Hist. 1748 (DIDEROT, Les Bijoux indiscrets, p. 169). Dér. de interpréter*; préf. mé-*. Cf. l'angl. to misinterpret, de même sens que le fr., att. dep. 1589 ds NED.

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