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D'où viennent les libéraux ?


Avant d'être libéral, vous étiez ...  

450 membres ont voté

  1. 1. Avant d'être libéral, vous étiez ...

    • plutôt d'extrême gauche
      25
    • plutôt de gauche
      83
    • plutôt centriste
      43
    • plutôt de droite
      138
    • plutôt d'extrême droite
      39
    • sans opinion politique
      37
    • ... libéral
      55
    • anarchiste
      33


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zoup là j'avais fait cet article pour décrire mon parcours personnel

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Je suis né en 1985, chez des parents plutôt jeunes et totalement apolitiques. Mon père étudiait la chimie et ma mère était institutrice.

A l'âge de 4 ans, nous sommes partis un an au Canada pour le travail de mon père.

Nous avons vécu là-bas une année formidable: nos voisins étaient des gens formidables qui nous ont merveilleusement bien accueilli, les copains de boulot de mon père étaient super, nous avons découvert le Québec,… bref tout allait pour le mieux.

En Europe, au même moment la chute du mur condamnait le système soviétique et Tienanmen le modèle chinois. A l'époque je ne comprenais bien sûr pas tout les enjeux.

Un peu plus âgé je découvris le nazisme, tout d'abord la guerre et le totalitarisme par les cours d'histoire à l'école mais aussi par mes propres lectures car j'étais curieux . J'ignorais alors beaucoup sur les camps de concentration et tout de la collaboration .. je pensais qu'on n'avait juste été occupé. J'étais, on peut le dire, "fier être français". On ne parlait pas non plus du rôle des Russes qui étaient juste des alliés.

Au même moment, les grands espaces m'attirent de plus en plus, je rêve de nature.. je suis presque un écolo patriote.. en fait j'acquière surtout le goût de ma liberté individuelle

Vers ma dixième année je découvre le christianisme: mes parents n'étaient pas très pratiquants et ne m'avaient pas fait baptiser petit, ne voulant pas me contraindre -une bonne décision, s'il en est-. Ce fut mes petits camarades qui me parlèrent du catéchisme et je demanda à y'aller.. On nous apprenait l'amour du prochain et les autres valeurs chrétiennes. Au collège, je continue à l'aumônerie et je me documente encre plus jusqu'à découvrir le carnage nazi dans toute sa violence. Je me souviens alors d'une discussion avec mon grand-père je devais avoir 13 ans "Mais grand-père, lui ai-je dit, le communisme est basé sur l'amour et le partage, il est donc bon -Non, me répondit-il, il est au contraire le plus dangereux car il se dissimule sous des bons sentiments pour arriver à son but" J'avoue volontiers ne pas l'avoir cru: je n'avais jamais vu de photos de goulags, de laogaï, des victimes de la famine en Ukraine.. En quelques sortes, mes idées sur l'extrème-droite et sur l'égalité à la naissance des hommes sont déjà là.

Au collège Jeanne d' Albret à Pau, je découvre aussi la violence: il est d'ailleurs classé en ZEP et accueille les enfants des citées, dont la plus tristement fameuse, Ousse-des-bois. Je considère alors ces comportements comme choquants (à l'époque on commençait à peine à parler d'insécurité, mais fallait pas faire de vague): je suis déjà victime de quelques agressions. Malgré mes plaintes à la Vie Scolaire, rien ne change. Je sais que ça peut paraître étrange de parler de ça pour expliquer mes idées politiques toutefois je crois avoir été sans exagéré choqué de l'inefficacité du système. Quand certains me donnent pour explication leur pauvreté, je m'interroge pour finalement me rendre compte que mes propres arrières grands-parents étaient pauvres et que mon grand-père s'en était bien sorti. La responsabilité individuelle des "racailles" est donc entière. Je découvre aussi les dysfonctionnements de la ville: les routes sont dans un état déplorable alors que la mairie subventionne les clubs sportifs… que le maire est là depuis trop d'années.. que rien ne bouge.. Or le maire en question est socialiste. Le gouvernement change aussi et passe au main de Jospin. En même temps la situation au plan national se casse la figure.. Arrive le débat sur les 35 heures: jusqu'ici je ne m'étais pas trop intéressé à la législation sur le travail, et là je découvre avec stupeur qu'on veut faire baisser le chômage en travaillant moins et en étant moins concurrentiel.. je devais avoir 15 ans et cela me semblait évident que l’on faisait fausse route.

En histoire j'avais compris un peu mieux le régime communiste de l'Est et réalisé avec ma classe un travail documentaire filmé sur les camp de concentration allemand ( un concours avec un ministère et des organisations de déportés).Je n'osais encore comparer les deux. Au lycée je deviens de plus en plus outré par le comportement des syndicats qui se permettent de bloquer un pays pour leurs intérêts personnels et surtout de pourrir les entreprises.. Prenant le bus, je suis alors moi-même sujet aux mouvement d'humeur des chauffeurs et me retrouve plusieurs fois sans moyen de locomotion.

Le 11 Septembre va aussi me traumatiser: en entendant ces infos à la radio (je n'ai jamais eu de télévision), je me suis mis à pleurer. Je deviens un ardent défenseur de l'Amérique et soutiens la guerre en Afghanistan. Quelques mois plus tard, c'est celle en Irak que je soutiendrais au nom de la démocratie universelle.

Je suis alors en quelques sortes un sarkoziste et je n'hésite pas déjà à critiquer les positions suicidaires de la gauche. Pourtant la fibre libérale est en moi, sans que je m'en rende compte : un amour de la liberté, de la responsabilité, de la démocratie aussi, une haine des totalitarismes liberticides qu'ils soient étatiques ou non. Je suis devenu aussi très individualiste, me construisant tout seul, ayant des préoccupations lointaines de celles de mes camarades de classe.

Mais l'année scolaire 2004-2005 fut celle de la découverte de la philosophie libérale grâce à internet.. Etrangement c'est sur un forum de jeu vidéo (enfin dans sa partie politique) que j'exerce mes idées, les confrontent à d'autres et commence à comprendre la finalité de mes idées. C'est là qu'on m'explique le libéralisme, là aussi où on me fait connaître une jeune association libérale Liberté Chérie à laquelle j'ai adhéré depuis. Je commence à lire des Revel, des récits sur le communisme,à me documenter sur l'économie, à comprendre la véritable ampleur des régimes totalitaires, à défendre la démocratie bec et ongles…

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en fait le plus dingue quand j'y pense c'est le nombre de gens qui ignorent tout du libéralisme :icon_up:

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Pour ma part, j'avais voté à ce sondage en son heure, sans pour autant avoir le temps de détailler mon magnifique parcours. Mon vote fut, en décembre : centriste.

Pour résumer mes anciennes opinions, on peut dire que je ne me suis jamais bien senti proche d'une polarité ou l'autre de l'échiquier politique, à savoir gauche ou droite. Après un détour par Madelin, je suis devenu plus mainstream, en me rattachant au centre(-droit). En réalité, j'ai toujours eu des positions libérales sur le domaine sociétal, que ce soit sur le mariage homo, sur la légalisation des drogues, sur les sans-papiers, comme sur la laïcité (ce qui est assez atypique sur le paysage politique français), tout en ayant une position économique qui se rapprochait plus de la droite. C'est-à-dire que je n'avais pas de méfiance vis-à-vis du marché, ou autre, et que, dans la mesure où l'on excepte mes tabous de l'époque (privatisation/libéralisation de l'EN, ou de la Sécu), je tenais un discours parfaitement libéral. C'est d'ailleurs plus par compromis entre ces deux positions, qui m'a rapproché du centre, ne voyant pas d'homme de droite ("libérale"), ou de gauche ("libérale"), capable de me satisfaire. Disons que les partis et personnes dont je me sentais le plus proche étaient Strauss-Kahn, dans ses moments de raison, et l'UdF (plus d'ailleurs par réaction allergique, à l'UMP et à une immense frange du PS).

Ensuite, je suis venu sur ce forum en septembre 2004, et j'ai eu un électrochoc. Je suis parti, puis au hasard des recherches sur internet, j'en suis venu à parler avec Eskoh, qui m'a finalement convaincu (après quelques ultimes soubresauts) de rejoindre les libéraux. Depuis toujours, je crois pouvoir dire que je suis individualiste, et culturellement libéral. :doigt:

Etrangement c'est sur un forum de jeu vidéo (enfin dans sa partie politique) que j'exerce mes idées, les confrontent à d'autres et commence à comprendre la finalité de mes idées.

JoL? :icon_up:

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Invité khano-et-khayek

Moi j'ai mis centriste. J'ai commencé par être socialiste dur (tendance: la défunte "gauche socialiste", Mélenchon, Emmanuelli), mais ça a duré environ une semaine (c'est dire la force des convictions d'alors…), puis suis devenu socialo-jospinisme avant d'être assez vite attiré par le blairisme. A force de me faire traiter de social-traitre (à la Rochelle quand j'ai dit être blairiste, une dirigeante du Mouvement m'a demandé ce que je faisais là : les gars sont pourtant dans la même Internationale que je sache, et font partie de la même famille politique…), de batailler avec des crypto-marxistes aussi dogmatiques que peu cultivés, je suis parti de moi-même du Mouvement des Jeunes Socialistes (le réservoire de tracteurs du PS, dans lequel on récupère un panel de jeune pour foutre sur les estrades des meetings, qui s'ingénient à reprendre la doctrine officielle du Parti avec l'impression d'inventer l'eau chaude). J'avais, à défaut d'être delorien, et parce que Jean-Marie Bockel n'est - encore, peut-être - rien au sein du PS, pensé être fabusien qui était alors à la droite du PS (qu'est-ce que je m'en serais mordu les doigts :icon_up: ) mais leur pratique était très sectaire et la seule doctrine fixe du groupe est : le culte du chef (je plains ses hommes de main, genre Bartholone).

Après avoir lu les libéraux, dont Smith puis Hayek qui a été un tournant pour moi, j'ai essayé de jeter des ponts en socialistes et UDF dans l'espoir de forger les bases d'un grand parti travailliste… La Route de la servitude m'a fait prendre conscience que je ne croyais plus qu'au despotisme éclairé pour faire avancer les choses (je serai vite devenu despote tout court) et j'ai quitté tout engagement politique pour voter Madelin en 2002, puis parti fédéraliste aux cantonales.

Aujourd'hui je ne crois plus que la solution soit politique, pas même un Madelin miraculeusement resssucité et porter par une quelconque dynamique.

Donc, j'aurais pu mettre "gauche", mais pour correspondre à la situation française j'ai trouvé que centriste était plus approprié.

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ah!!! je ne savais pas qu'il y avait un membre du NKVD sur ce forum ( Ronnie Hayek )

comme référence vous avez mis ROTHBARD alors lisez le populisme de droite .

Je crois que RH a été soupçonné de pas mal de choses, mais être membre du NKVD, je crois qu'on tient une exclu !

Et se référer à un penseur uniquement par rapport à un texte, c'est un peu léger.

Par contre, je suis de son avis sur l'absence de place pour les adorateurs du borgne sur ce forum.

Et franchement croire pouvoir faire une synthèse entre le libéralisme et le front national, c'est s'appréter à faire le grand écart.

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  • 3 weeks later...
Les libéraux sont majoritairement issus de droite, au sens large.

Personnellement, je suis libéral, attaché aux valeurs de l'Occident, conservateur, je me considère donc de droite (pas la fausse droite UMPique).

On peut très bien être libéral et sensible aux idées de droite. On peut de même être libéral et sensible aux idées de gauche. Le principal est d'être libéral : c'est à dire de ne pas chercher à obliger les autres à partager son propre opinion.

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  • 2 months later...

J'ai honte, mais c'était plutôt centriste. Je ne voulais ni droite, ni gauche, je cherchais la jonction entre les deux mais j'ai compris qu'il n'y avait rien à attendre de ce côté là non plus. Enfin fort heureusement cela n'a pas durer très longtemps. Après un petit retour au nihilisme politique (qui tenait plus du mépris) j'en suis venu au libéralisme. Très simplement et dans la continuité de mes lectures. J'ai toujours eu des lectures impies. Et pas que dans le domaine libéral. En toute logique j'aurai du finir bien à droite, mais bizarrement je n'ai jamais franchis le pas. Le passé peut-être. Je m'en étonne encore aujourd'hui, moi qui désirait tellement le vrai contre-courant à un certain moment. Chose que j'ai toujours posséder ceci-dit au niveau géopolitique. Je n'ai jamais compris le pacifisme, pour moi c'était de la redditon face aux crapules. C'est mon côté "Bush" (est-il l'homme approprié ?) finalement et je le revendique le cas échéant.

Enfin durant mon adolescence, je pense que comme bien des jeunes d'aujourd'hui, j'ai eu ma période d'assimilation de la vulgate de l'EN qui m'avait bien fait comprendre que la gauche c'était quand même mieux que la droite, l'histoire le prouve, d'ailleurs c'est moi qui en assure le cours.

Je crois qu'à moins de vivre dans une famille spécialement politisée dans un camp adverse, on y passe tous à un moment donné. Une subversion parfaitement en phase avec l'idéologie dominante. Ceux qui s'en extirpent choisissent généralement une autre mais tout aussi dominante ou alors tout simplement l'indifférence la plus totale. On arrête de voter car cela leur donne raison.

L'étatisme nous fait choisir entre l'aliénation ou le désespoir.

En fait tout ça c'est presque l’identique de mon parcours religieux.

Intéressant, je viens de le remarquer à l'instant :icon_up:

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J'ai longtemps voté à gauche : je me souviens de ma joie à la victoire de Mitterrand en 1981 (c'est dire !).

Cette présidence a été importante dans mon cheminement : j'ai perdu mes illusions pendant les trois ans qui ont suivi.

Ceci dit, j'ai toujours été attaché à la démocratie libérale et hostile au marxisme, ce qui a facilité mon évolution vers toujours plus de libéralisme.

Les utopies m'ont toujours laissé indifférents.

La bêtise de la droite française m'a toujours laissé pantois.

J'apprécie dans ce forum le libéralisme dans tous les domaines, pas seulement l'économie. La liberté ne se divise pas.

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  • 3 weeks later...

c'est bizarre que beaucoup se disent de droite. Pour moi un libéral est centriste par définition:

- de droite sur l'économique et le social

- de gauche sur l'évolution des moeurs

- au centre sur l'identité et la responsabilité

Et si on fait une moyenne, sa donne le centre.

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