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Vers Une école Libérale


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Salut à tous!

Aujourd'hui, nous nous accordons tous pour dire que le système éducatif français est … comment dire … pourri. L'illusion que maintient l'Etat en faisant croire aux citoyens que l'école est égalitaire, né du fait que l'école gratuite n'est qu'un mirage. On croit que l'école est égale pour tous car elle gratuite, alors que dans la pratique, les bons lycées sont dans le 6ème arrondissement, et les mauvais à Grigny et autres banlieues. C'est un fait. L'école est inégalitaire.

C'est donc en bon libéral que je me demande quelle serait la réforme la plus appropriée. Voilà ce que je pense.

Une privatisation de l'école pourrait permettre à l'Etat de passer du financement de l'entreprise "école" au financement de l'éducation, ce qui est déjà plus intéressant dans une perspective d'égalité des chances. Faisons ça schématiquement

-Privatisation des établissements scolaires

-Distribution de bons "écoles" à tous les élèves, sans distinction de revenu ou autre = égalité des chances

-Ces bons peuvent permettre le financement des études dans n'importe quel établissement que ce soit H4 ou le lycée de banlieue:le coût des études est le même.

-Le seul trait distinctif entre les élèves est leur mérite, leurs résultats.

Vous me direz: comment rendre une école rentable si toutes les écoles sont accessibles au même prix? Qui prendrait une telle entreprise en charge?

La rentabilité des écoles se feraient:

-Non pas sur le dos des élèves (pas de corruption)

-Grâce à des sponsorings

-Grâce à la mise en place d'une concurrence entre les écoles (ce qui manque aujourd'hui) et donc par des compétitions et récompenses

-Par un réseau d'anciens élèves.

etc…

Qu'en pensez vous?

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Il n'est pas nécessaire que toutes les écoles soient au même prix. D'abord celà n'aurait pas de sens de privatiser pour que les prix soient fixés par la loi. Ensuite, c'est la concurrence qui motive les écoles à fournir de meilleurs services. L'argent est bien sûr le moteur de cette concurrence.

A un certain niveau de service, il existerait un prix de marché plus ou moins équivalent aux chèques éducation. Ceux qui veulent mieux pour leurs enfants paient la différence.

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La situation de l'EN en France est tellement pourrite que je crains que la seule solution envisageable sur le court et moyen terme soit le homeschooling.

C'est d'ailleurs ce qui est en train de se produire tout doucement : les entreprises de cours particuliers sont en plein essor…

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Je verrai bien des écoles demandant (par contrant) de verser de l'argent à l'école une fois le diplome obtenu, à condition que la personne trouve du travail bien sûr.

Il y a des écoles d'art martiaux au japon où, passé un certain grade, on est considéré comme membre à vie : On paye tous les mois, tous les ans, même si on ne vient plus.

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Et tu ne trouves pas justement que ce n est pas le rôle de l école???

D ailleurs a ce propos ce genre d école est plus souvent occupée par des enfants auxquels les parents imposent une discipline très stricte, et, ne supportent pas de voir revenir leurs rejetons avec toute leur éducation gâchée, car d autres écoles les laissent plus libres et qu ils y prennent goût…

Par contre le procès que vous faites a l éducation nationale me parait exagéré je en pense pas qu elle soit si mauvaise que ça, le niveau des étudiants français est plus qu honorable en comparaison avec d autres pays… Donc oui le système est sclérosé et infiltré par les cocos mais ses résultats en sont pas si mauvais que ça…

Que l éducation deviennent privée, oui bien sur, mais ne tuez le peu de bonnes choses qu il restent de l EN…

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Il n'est pas nécessaire que toutes les écoles soient au même prix. D'abord celà n'aurait pas de sens de privatiser pour que les prix soient fixés par la loi. Ensuite, c'est la concurrence qui motive les écoles à fournir de meilleurs services. L'argent est bien sûr le moteur de cette concurrence.

A un certain niveau de service, il existerait un prix de marché plus ou moins équivalent aux chèques éducation. Ceux qui veulent mieux pour leurs enfants paient la différence.

Je ne suis pas d'accord. Si l'éducation doit être une affaire d'argent et que seul l'argent motive la qualité de l'enseignement, alors les plus riches vont recevoir la meilleure éducation et les plus pauvres la moins bonne. Ce n'est pas très libéral comme conception de l'égalité des chances et des individus.

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Je verrai bien des écoles demandant (par contrat) de verser de l'argent à l'école une fois le diplome obtenu, à condition que la personne trouve du travail bien sûr.

les écoles de commerce (qui sont privées, je trouve que c'est donc une bonne illustration de ce qui pourrait se passer) les anciens sont sollicités pour aider l'école à se développer. Ils ne donnent pas parce qu'ils sont liés par contrat (je ne serais jamais allé dans une école imposant ce genre de contrat perso) mais parce que l'école a su créer un esprit de corps très fort alors qu'ils étaient élèves

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Je ne suis pas d'accord. Si l'éducation doit être une affaire d'argent et que seul l'argent motive la qualité de l'enseignement, alors les plus riches vont recevoir la meilleure éducation et les plus pauvres la moins bonne. Ce n'est pas très libéral comme conception de l'égalité des chances et des individus.

de toute façon l'égalité des chances n'est pas très libéral comme concept (par contre l'égalité des individus oui)

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Je ne suis pas d'accord. Si l'éducation doit être une affaire d'argent et que seul l'argent motive la qualité de l'enseignement, alors les plus riches vont recevoir la meilleure éducation et les plus pauvres la moins bonne. Ce n'est pas très libéral comme conception de l'égalité des chances et des individus.

Pour mettre en place le système auquel tu penses il faudrait des lois donc les libertariens seront tous contre. Deux conceptions : la liberté des parents (égalité devant la loi) ou l'égalité des chances des enfants (égalité par la loi, c'est un système dirigiste). Pour moi, le sujet de l'éducation est un des plus difficiles en libéralisme.

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les écoles de commerce (qui sont privées, je trouve que c'est donc une bonne illustration de ce qui pourrait se passer) les anciens sont sollicités pour aider l'école à se développer. Ils ne donnent pas parce qu'ils sont liés par contrat (je ne serais jamais allé dans une école imposant ce genre de contrat perso) mais parce que l'école a su créer un esprit de corps très fort alors qu'ils étaient élèves

Et surtout pour entretenir un réseau relationnel dont la croissance fait la force de ceux qui y appartiennent…. ce qui leur permet d'obtenir des avantages par copinage, via des relations dans le privé comme dans le public. Ceci n'est pas une critique.

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L'école rend-elle les enfants idiots ?

Dans un article trouve aujourd´hui dans Le Figaro, j ai du relire la phrase pour me persuader que je n avais pas mal lu…

Jean-Paul Brighelli, ancien militant d'extrême gauche, agrégé de lettres, auteur de manuels de littérature aux éditions Magnard, et aujourd'hui d'un brûlot, La Fabrique à crétins (2), où il réclame le rétablissement de normes dont l'absence pénalise les élèves les plus démunis.

et le libre arbitre dans tout cela???

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-Privatisation des établissements scolaires

-Distribution de bons "écoles" à tous les élèves, sans distinction de revenu ou autre = égalité des chances

Qu'en pensez vous?

Pourquoi toujours parler et vouloir l'égalité des chances. Elle n'existe pas et n'existera jamais. C'est une utopie qui sert de pretexte à toutes les gabegies financières dans l'EN.

En réalité dès l'âge de 1 an les enfants ne font plus la même course selon l'éducation qu'ils recoivent chez eux.

En clair, on peut mettre tous les moyens qu'on veut dans un lycée, si le soir en rentrant chez eux les enfants peuvent se vautrer devant leur Playstation et devant la Star'AC, ils n'auront aucune chance de réussir les mêmes études que mes enfants qui ne regardent pas la télé le soir, qui font leurs devoirs, qui lisent des livres tous les soirs et qui se couchent à 08h (ils sont encore petits).

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Je ne suis pas d'accord. Si l'éducation doit être une affaire d'argent et que seul l'argent motive la qualité de l'enseignement, alors les plus riches vont recevoir la meilleure éducation et les plus pauvres la moins bonne. Ce n'est pas très libéral comme conception de l'égalité des chances et des individus.

Si les écoles sont privatisées, les investisseurs cherchent à gagner de l'argent. Si les écoles n'en rapportent pas, ils investissent dans autre chose. Donc les meilleures écoles sont plus chères, comme les bons profs sont mieux payés que les mauvais.

J'ajoute que dans un système privé, sans règlementation stupide et avec une fiscalité supportable, il est probable que des banques, des entreprises et des associations se spécialisent dans le financement des études. Un bon élève obtiendrait facilement prêts et bourses lui permettant d'aller dans les meilleures écoles. Ce système est certainement meilleur en tout point que l'égalité pour tous, solution qui tend toujours vers des services de mauvaise qualité.

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J'ajoute que dans un système privé, sans règlementation stupide et avec une fiscalité supportable, il est probable que des banques, des entreprises et des associations se spécialisent dans le financement des études. Un bon élève obtiendrait facilement prêts et bourses lui permettant d'aller dans les meilleures écoles.

Il me semble que c'est en partie ce qu'on voit aux USA, mais je me demande quand même ce que ces "banques, entreprises et associations" gagnent en contrepartie, dans le cas où il s'agit d'une bourse et pas d'un prêt. Je vois plutôt le système des bourses organisé par les écoles elles-mêmes : une bonne école fait payer les élèves "moyens", et accorde des bourses pour attirer les élèves les plus brillants. Un afflux d'élèves brillants augmente la réputation de l'école, attirant ainsi un contingent de nouveaux clients composé d'élèves "moyens". On entre dans un cercle vertueux.

Par contre, pour savoir détecter correctement les éléments "brillants", mieux vaut à mon sens qu'il y ait une base où une sélection aussi sévère ne s'effectue pas ; je veux parler des écoles primaires, qui doivent rester relativement égalitaires dans la mesure du possible. Sans quoi les gosses de pauvres iront d'emblée dans des écoles minables, sans possibilité de faire leurs preuves pour plus tard. Même les Américains n'ont pas un système éducatif privatisé de fond en comble. Ca ne les empêche pas d'avoir un système d'universités privées efficace.

Pour moi, le sujet de l'éducation est un des plus difficiles en libéralisme.

Je suis bien content de l'entendre dire ! J'essaie de savoir ce qu'est le libéralisme, et il m'apparaît un peu flou dès qu'on aborde ce point : comment faire pour respecter l'accès à la société en fonction du mérite ?

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J'aurai juste une remarque : on oublie un peu vite que le marché des classes les plus pauvres est un vrai marché à part entière. Pour les enfants les plus pauvres, les sommes "déboursables" sont plus faibles, mais en beaucoup plus grand nombre (il y a plus de pauvres que de riches, a priori). Ce qui veut dire qu'une société privée se plaçant dans ce marché pourrait offrir une école de qualité, à moindre coût, étudiée pour ce type de classes pauvres (faibles revenus).

(en pratique, si les revenus imputables à l'instructions sont 10x plus faibles pour les classes les moins aisées que les classes riches, il est probable qu'il y a en contre partie plus de 10x plus de pauvre que de riches, l'un compensant l'autre).

Il est cependant probable que les conditions d'études dans les écoles "pour les pauvres" seraient plus spartiates que les écoles "pour les riches". Ainsi, le nombre d'élèves par classe (pour rentabiliser l'heure de cours / enseignant) serait probablement plus élevé. On peut imaginer des classes de 20 élèves pour les écoles de riches, et de 40 pour les classes de pauvres. L'avantage de la privatisation serait d'avoir des classes composées d'éleves motivés (ou dont les parents motivent les élèves) puisque la part du revenu familial consacré serait proportionnellement plus grande.

On peut même envisager que les écoles supérieures les plus riches pourraient en partie (sur don volontaire, philantropie ou autre) financer les écoles élémentaires ou primaires les plus pauvres, afin de drainer vers elles les enfants pauvres mais brillants.

Accessoirement, il existe (en nombre faible, certes, mais tout de même non nul) des familles pauvres (ouvrières, etc…) qui n'hésitent pas à s'endetter sur plusieurs années pour payer à leurs enfants des écoles d'un bon niveau. Ce qui prouve que l'argent peut être trouvé pour des parents motivés.

Sous l'ancien régime, la proportion de jeunes qui passait par l'école (tenue par l'église) montre aussi que même dans un système où les gens sont très pauvres, l'instruction peut être dispensée à moindre frais dans des conditions décentes (pour l'époque).

Dans tous ces cas, le libéralisme introduit au final une notion à mon avis essentielle : la responsabilisation des parents dans l'instruction, la formation intellectuelle de leur progéniture. C'est la base de toute société solide, la seule méthode connue pour gagner l'indépendance (liberté) intellectuelle, et c'est exactement contre cette raison que les états socialistes font tout pour que l'école reste dans leur giron.

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En fait, il n'y a rien d'absurde à ce que les parents délèguent volontairement

certaines tâches d'éducation à l'école où ils choisissent de placer leurs enfants.

Cf. le succès des établissements privés sous contrat où la discipline est sévère.

VeloDeus

Certes, mais Thomas a écrit de façon très péremptoire:

Non point, l'éducation est un partenariat parents-écoles.

Laissant entendre que c'était ainsi et pas autrement.

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Je ne suis pas d'accord. Si l'éducation doit être une affaire d'argent et que seul l'argent motive la qualité de l'enseignement, alors les plus riches vont recevoir la meilleure éducation et les plus pauvres la moins bonne. Ce n'est pas très libéral comme conception de l'égalité des chances et des individus.

"Si la nourriture est affaire d'argent et que seul l'argent motive la qualité de la production de nourriture, alors les plus riches pourront bouffer, tandis que les pauvres crèveront de faim. Ce n'est pas très libéral comme conception de l'alimentation."

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