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Les 10/15 meilleurs essais non politiques


Punu

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Si on le prend dans le sens de "peur de l'an 1000 et 1033", sens qui n'est pas très étroit, j'ai totalement raison. Maintenant, si on le prend dans le sens de "secte millénariste", alors en effet ça a existé, Joachim de Flore en ayant été l'un des premiers théoriciens.

Si tu aimes l'eschatologie, le bouquin de Boia vaut plus que la peine. Je pense même qu'il a été traduit en anglais.

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Bon, on ne vas pas jouer sur les mots, disons que nous sommes d'accords sur le fond.

Joachim de Flore est de fait un personnage intéressant. Cohn met ses écrits en regard de certaines idées hégéliennes, marxistes et nazies, c'est tout à fait passionnant !

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  • 2 weeks later...

J'ai profité de la foire du livre de Bruxelles pour faire quelques emplettes. Ce que j'ai déjà lu :

L'âge du roman, textes de Simenon. Franchement, je l'ai lu d'une traite tellement c'est bon. Il a une vision si claire du roman, de ses enjeux, du romancier, que c'est un vrai plaisir. On découvre que Simenon, malgré sa réputation de tâcheron, avait des vues très pertinentes sur son art.

Ceci n'est pas la Belgique, de Luc De Heusch. Ancien ami d'Alechinsky, ses analyses de Cobra ne sont pas bonnes, à part celles de Dotremont. L'analyse de la peinture d'Ensor est par contre de première classe. Le texte éponyme sur l'histoire de la Belgique en accéléré est, lui, très décevant. Le récit de ses tribulations esthétiques au Congo amusant. Je ne conseille pas.

La norme et le caprice, de Francis Haskell. Très très mauvais. Un thème génial : l'évolution des goûts dans la peinture entre 1780 et 1850 par l'étude du contexte historique et culturel ainsi que des relations commerciales, mais au final c'est un catalogue d'expositions et de ventes aux enchères. Sans le moindre intérêt.

Travail du bois pour débutants, de Chris Simpson. Pas cher et très complet. Pour tous ceux qui en ont marre d'Ikea. :icon_up:

La suite la semaine prochaine. Miam-miam !

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De l'écriture, de Francis Scott Fitzgerald. Nul.

La bêtise, l'art et la vie, de Gustave Flaubert. Parfois intéressant, le bouquin est une suite de lettres de Flaubert à Louise Collet sur la création artistique (surtout celle de Madame Bovary). Pour les mordus.

Partis pris, de Vladimir Nabokov. Grosse déception. Il lance des anathèmes sans explication et est très imbu de sa personne (dès la première page, il confie qu'il pense comme un génie (sic !!!)).

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  • 3 weeks later...

J'ai récemment relu La Trahison des Clercs, de Julien Benda. La richesse de ce livre (analyse de l'idéologie et de la prise de conscience nationalistes au 19è et au début 20è / analyse du rôle du "clerc", de l'infiltration de la politique dans la société) et la clairvoyance incroyable de Benda (en 1927, il prévoit sans équivoque la shoah, par exemple) sont particulièrement stimulants. J'en suis arrivé à me dire que le mouvement relativiste/post-moderniste actuel est en fait totalement dérivé, idéologiquement, du nationalisme du 19è. Benda analyse également les modifications induites par l'apparition de la démocratie dans les sociétés européennes, il analyse l'influence des philosophes allemands de la deuxième moitié du 19è (un peu comme Hayek dans La Route de la Servitude). Il traite également, rapidement mais avec tant de perspicacité, de la conversion à l'étatisme de toute l'intelligentsia dans la 2è moitié du 19è, et, cerise sur le gâteau, il considère, entre les lignes, le libéralisme comme un humanisme, même s'il n'est pas libéral consciemment (après la deuxième guerre mondiale, il est (presque) incompréhensiblement devenu communiste). C'est vraiment un très grand livre, que je conseille.

Propos sur l'art, de Picasso. Je cherchais depuis longtemps un livre qui reprenne les diverses lettres, discours, interviews, etc. de Picasso, et le voilà. Il y parle principalement du cubisme (de façon éclairante !), de l'art qui le précédait (Cézanne, Manet, Monet, Gauguin, Van Gogh, etc.) et de l'art abstrait (qu'il qualifie d'art décoratif, totalement non subversif). Il parle également de ses intuitions, de ses interrogations, de sa vision de l'art en général, et de mille autres choses. C'est vraiment une lecture passionnante.

L'éthologie ne se limite pas à Lorenz. Ce livre, très récent, est vraiment génial pour celui qui veut dépasser la superficie de cette discipline. Vraiment excellent, rien à redire.

L'éthologie contemporaine a opéré une révolution majeure dont on n'a pas encore pris la mesure. Les représentations classiques de l'animal ne sont plus tenables : l'opposition entre nature et culture ne suffit plus à rendre compte de la différence qui sépare l'homme de l'animal. Une véritable ethnologie est désormais nécessaire pour comprendre de nombreuses sociétés animales comme celles des chimpanzés, des éléphants ou de certains mammifères marins. Réexaminant les notions d'outils, de communication, de rationalité, Dominique Lestel montre que les comportements culturels ne constituent pas une rupture propre à l'humain, mais qu'ils émergent progressivement dans l'histoire du vivant. Il suggère par ailleurs que certains animaux doivent être considérés comme d'authentiques sujets dotés d'une histoire, d'une conscience de soi et de représentations complexes. Autant dire que le statut de l'humain doit être repensé de façon radicale : c'est là une des questions majeures du XXIe siècle.

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J'ai récemment relu La Trahison des Clercs, de Julien Benda. La richesse de ce livre (analyse de l'idéologie et de la prise de conscience nationalistes au 19è et au début 20è / analyse du rôle du "clerc", de l'infiltration de la politique dans la société) et la clairvoyance incroyable de Benda (en 1927, il prévoit sans équivoque la shoah, par exemple) sont particulièrement stimulants. J'en suis arrivé à me dire que le mouvement relativiste/post-moderniste actuel est en fait totalement dérivé, idéologiquement, du nationalisme du 19è. Benda analyse également les modifications induites par l'apparition de la démocratie dans les sociétés européennes, il analyse l'influence des philosophes allemands de la deuxième moitié du 19è (un peu comme Hayek dans La Route de la Servitude). Il traite également, rapidement mais avec tant de perspicacité, de la conversion à l'étatisme de toute l'intelligentsia dans la 2è moitié du 19è, et, cerise sur le gâteau, il considère, entre les lignes, le libéralisme comme un humanisme, même s'il n'est pas libéral consciemment (après la deuxième guerre mondiale, il est (presque) incompréhensiblement devenu communiste). C'est vraiment un très grand livre, que je conseille.

Je confirme! Excellent livre.

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… Mais essai politique.

Pour ma part, j'ai lu dernièrement ce petit essai divertissant, qui tourne autour de la polysémie du mot "transport". L'auteur est un spécialiste de la littérature libertine du XVIIIe siècle et se distingue par une belle érudition qu'équilibre une plume légère.

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  • 7 months later...

Dernièrement, j'ai lu avec profit :

Les grands mythes de l'histoire de Belgique, chez EVO-Histoire, sous la direction d'Anne Morelli (elle a écrit un article sur la vingtaine). Livre assez intéressant, avec entre autres un excellent article de Stengers sur la révolution de 1830. Le bouquin n'est toutefois pas référencé sur Amazon.fr

Un excellent livre sur les manipulations des images dans les régimes communistes, fasciste et nazi :

La voix du maître (intéressant par rapport à son oeuvre mais également dans sa compréhension de l'art cinématographique) :

Un bouquin de psychologie mainstream qui présente la psychologie de gestion de la violence. Un peu bêbête au début, mais on en tire de nombreux enseignements très intéressants, principalement (pour moi) sur la formulation des besoins et envies :

Un de mes grands centres d'intérêt, les cultures (pas au sens agricole) animales. Un bouquin intéressant sur le sujet mais qui manque peut-être d'esprit synthétique et verse trop dans l'anecdote. Toutefois une excellente introduction.

Je lui préfère celui-ci (plus difficile) :

Et enfin, un essai intéressant même s'il est totalement anecdotique :

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Je conseillerai ce livre qui, bien qu'un peu fouilli dans la démonstration, est une mine intéressante de références diverses et variées :

Il y a aussi (je l'avais évoqué dans un fil sur les nanotech) :

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Effectivement, Ost est un des très rares professeurs qui m'ait jamais séduit… intellectuellement s'entend.  :doigt:

Pour avoir suivi son cours de droit naturel, je ne suis jamais parvenu à comprendre le rapport qu'il avait à l'Ethique de la Liberté (ce rapport était clair dans l'ordonnancement du cours, mais il ne l'a pas cité une seule fois :icon_up:)

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Comme je suis historien, la liste des travaux d'historien qui m'ont marqué serait longue mais voici sans doute un des plus grands historiens français dans une de ses oeuvres les plus brillantes. Admirable reflexion sur la façon d'écrire l'histoire (Marrou est pas mal aussi).

Landes est un prodigieux historien de l'économie. On lui doit un ouvrage époustouflant, l'Europe technicienne et aussi ce Riches et Pauvres très brillant.

Passionné de questions religieuses, j'ai beaucoup lu mais peu d'ouvrages m'ont épaté comme celui-ci sur les liens entre zoroastrisme, judaïsme et christianisme, sur le millenarisme et les apocalypses.

Girard m'a beaucoup marqué à un moment de mon existence. J'ai lu quasiment tous ces ouvrages (mais il se répète), le premier a été celui-là.

L'ouvrage de Georges Minois peut être discuté mais il a fait prendre conscience que j'étais détaché de toute croyance religieuse.

Parmi les ouvrages sur le cinéma, l'un des plus passionnants que je connaisse.

Enfin, la bible de l'amateur d'opéra que je suis (nul n'est parfait) : une interprétation très personnelle mais très documentée.

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Le livre de Coursodon et Tavernier est effectivement passionnant, même si affreusement partial. Je leur dois de très belles découvertes ou re-découvertes comme Tourneur que je n'aimais pas avant de revoir ses films à la lumière de leurs analyses.

Sur Gone With The Wind en revanche, je suis désolé de dire qu'ils ont tout faux.

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Le livre de Coursodon et Tavernier est effectivement passionnant, même si affreusement partial.

Je rectifie délicieusement partial.

C'est de toute façon un regard personnel et pertinent que l'on attend.

Je ne partage pas tous les enthousiasmes ni tous les dégoûts des auteurs mais ils m'ont permis de redécouvrir Henry Hathaway.

J'étais un admirateur des films fantastiques de Tourneur, très loin du grotesque sanguinolent d'un certain cinéma plus récent.

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  • 4 months later...

Quelques nouvelles lectures intéressantes :

Manque de rigueur et de cohérence, mais un petit plaisir littéraire à déguster lentement, un ou deux articles par jour à l'heure du goûter…

Sans même être passionné par l'oeuvre de Giacometti, ce livre vaut la peine d'être lu car il y parle de son art, la sculpture, avec un talent et une perspicacité rares. Rivalise avec les "Propos sur l'art" de Picasso.

Si le style riche et parfois précieux de Matzneff ne vous rebute pas, ce livre est un must have. Il n'aborde pas que la rupture amoureuse mais la rupture en général, celle que nous vivons au quotidien : rupture avec nos rêves, changement de vie, perte d'objets et d'idées…

L'auteur est marxiste mais il n'est pas trop lourd (il cite surtout les textes et donne des explications assez neutres - même si l'on sent le mépris-, à quelques envolées près). On y découvre (je m'en doutais) que la presque totalité des écrivains français de l'époque se sont prononcés contre la Commune, dans des textes qui manquent de cohérence idéologique mais qui sont captivants. L'auteur aborde également la création concomitante de la théorie de "l'art pour l'art" et de l'aristocratisme esthétique. Les passages sur le style et les ressorts narratifs utilisés dans les oeuvres et textes anti-communards sont passionnants, on y retrouve déjà toute les caractéristiques de la littérature propagandiste.

Un livre très intéressant sur les sources de l'ultra-hygiénisme contemporain. Dans "La guerre des nazis contre le cancer", on découvre que l'Allemagne nazie avait des décennies d'avance sur les autres nations dans la mise en place de réformes sanitaires que les médias présentent aujourd'hui comme progressistes et socialement responsables. Ainsi, médecins et gouvernement nazis entreprirent de lutter contre l'amiante, les radiations, les pesticides et les colorants alimentaires, tandis que, après la découverte d'un lien entre la consommation de tabac et le cancer du poumon, furent lancées de virulentes campagnes anti-tabac, accompagnées de diverses interdictions.

L'ouvrage de Proctor ne fait pas que révéler, grâce à des documents et des archives inexploités à ce jour, un aspect inconnu et surprenant du nazisme, il pose aussi des questions fondamentales sur la science - un régime maléfique peut-il engendrer une « bonne science » ? - et surtout sur « l'activisme sanitaire » de nos

propres sociétés.

:doigt::warez::icon_up:

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Un livre très intéressant sur les sources de l'ultra-hygiénisme contemporain. Dans "La guerre des nazis contre le cancer", on découvre que l'Allemagne nazie avait des décennies d'avance sur les autres nations dans la mise en place de réformes sanitaires que les médias présentent aujourd'hui comme progressistes et socialement responsables. Ainsi, médecins et gouvernement nazis entreprirent de lutter contre l'amiante, les radiations, les pesticides et les colorants alimentaires, tandis que, après la découverte d'un lien entre la consommation de tabac et le cancer du poumon, furent lancées de virulentes campagnes anti-tabac, accompagnées de diverses interdictions.

L'ouvrage de Proctor ne fait pas que révéler, grâce à des documents et des archives inexploités à ce jour, un aspect inconnu et surprenant du nazisme, il pose aussi des questions fondamentales sur la science - un régime maléfique peut-il engendrer une « bonne science » ? - et surtout sur « l'activisme sanitaire » de nos

propres sociétés.

Question pertinente aussi concernant la communisme soviétique riche en scientifiques de valeur (Lyssenko n'est pas du nombre).

Rappelons en passant que les Nazis ont été des précurseurs aussi dans la défense de nos amis les bêtes sauvages menacées d'extinction par la brutalité de nos frères humains.

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J'ai récemment relu La Trahison des Clercs, de Julien Benda. La richesse de ce livre (analyse de l'idéologie et de la prise de conscience nationalistes au 19è et au début 20è / analyse du rôle du "clerc", de l'infiltration de la politique dans la société) et la clairvoyance incroyable de Benda (en 1927, il prévoit sans équivoque la shoah, par exemple) sont particulièrement stimulants. J'en suis arrivé à me dire que le mouvement relativiste/post-moderniste actuel est en fait totalement dérivé, idéologiquement, du nationalisme du 19è. Benda analyse également les modifications induites par l'apparition de la démocratie dans les sociétés européennes, il analyse l'influence des philosophes allemands de la deuxième moitié du 19è (un peu comme Hayek dans La Route de la Servitude). Il traite également, rapidement mais avec tant de perspicacité, de la conversion à l'étatisme de toute l'intelligentsia dans la 2è moitié du 19è, et, cerise sur le gâteau, il considère, entre les lignes, le libéralisme comme un humanisme, même s'il n'est pas libéral consciemment (après la deuxième guerre mondiale, il est (presque) incompréhensiblement devenu communiste). C'est vraiment un très grand livre, que je conseille.

Je confirme aussi: excellent livre. Je l'ai lu parce que le titre a donné une expression que les journalistes utilisent souvent. Je voulais connaitre son sens exact après être tombé sur un article du crétin réseau voltaire qui qualifiait Aron de clerc traitre. :| Il m'a fallu 9 (neuf!) librairies pour le trouver !

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Guns, Germs and Steel de Jared Diamond (hideusement traduit : de l'inégalité parmi les civilisations, que les français peuvent être pompeux).

De l'influence de l'orientation des continents (Est-Ouest ou Nord-Sud) et de leur superficie, et de la présence d'espèces domestiquables, sur les différences de dévloppemnt aujourd'hui sur Terre.

Les historiens objecterons, à juste titre, que c'est trop généralisant, mais ça reste un ouvrage qui change comment on regarde le monde.

Les autres Jared Diamond : The Third Chimpanzee et Why Sex is Fun, sont essentiels pour savoir ce que c'est que l'humain. Exemple de question auxquels vous trouverez une réponse: pourquoi la ménopause existe-elle, pourquoi les humains font l'amour même quand la femme n'a pas un ovule à fertiliser, pourquoi les hommes chassent (alors que la cueillette est plus "rentable" en terme de retour sur dépense énergétique).

Autre essentiel: le gène égoïste de Dawkins. Si on est intéressé par le fonctionnement de la vie.

En Psycho : Evil de Roy Baumeister, sur les causes de la violense et de la cruauté. Hormis son omission du simple sentiment raciste / xénophobe, le reste est superbe, et remet en cause des idées trop répandues (exemple: un faible estime de soit génère la violence. Tou faux, c'est exactement le contraire). Un sujet rarement traité, ce qui est bizarre (il faut dire que bien sur c'est déplaisant à lire, mais on n'a rien sans rien).

Dans le domaine "controversé" (injustement àmha) / Les bourreaux volontaires de Hitler, de Goldhagen. Le quotidien vu du point de vue des gens normaux qui étaient des tueurs de masse. Par contre, il faut avoué que c'est mal écrit, avec beaucoup de répétitions. L'éditeur n'a pas faait sont boulot. C'est donc carrémen fastidieux (en plus d'être très dur puisque très détaillé).

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Je conseille la prudence. Ce bouquin est basé sur un faux concept, heureusement en train de sombrer aussi vite qu'il est devenu à la mode. Compte tenu de la popularité de cette thèse débile, ça peut être utile de l'avoir à l'oeil, mais elle n'est reste pas moins débile (et parfaitement inutile, car n'expliquant rien et ne permettant pas la moindre action concrète pour un biologiste).

C'est l'équivalent en biologie de la thèse Bourdieusienne : la culture / le gène, = de l'information, est à la fois le critère de sélection et l'élément sélectionné.

Bref : lisez ce bouquin comme vous pourriez lire Das Kapital. Vous y apprendrez (?) ainsi que les interactions peuvent favoriser des éléments qui ont des effets nuisibles sur les autres. Gross Découverte…

Maintenant, si c'est le "darwinisme" qui vous intéresse, il est compréhensible par un enfant de 7 ans, pourvu qu'on ne lui ait pas déjà bourré le mou avec des sottises. Pas besoin d'un bouquin épais pour le comprendre, même si Darwin a eut besoin d'une vaste collection d'exemple pour faire passer ses idées, et même si on sait maintenant que les choses sont infiniment plus complexes que le pensait Darwin en raison des multiples niveaux et objets de sélection (société, individu, cellules, chromosomes, gènes, système de transcription, etc. ).

euh… il est bon de rappeler que, principalement, le livre ne traite pas de l'humain. Je dois dire que (je ne dis pas ça pour vous), les critiques (souvent agressives) que j'en ai lues étaient toutes écrites soit par des gens qui ne l'avaient de toute évidence pas lu (le meilleurs des cas), soit pas compris.

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Comment peut-on lire Dawkins puis ne pas lancer de grands rires dès qu'on lit Diamond ? Mystère de l'incohérence.

Je conseille plutôt :

Et

Pourriez vous développer? Ne sous estimez pas mon ignorance (elle est infinie, par définition, puisqu'elle englobe tout ce que je ne sais pas), je suis intrigué par votre commentaire et interessé de savoir pourquoi vous l'avez fait (allez y carrément, je ferai gracieusement semblant de ne pas être susceptible).

Pour préciser ma question: je n'ai vu aucune incohérence entre Diamond et Dawkins (vu votre réaction initiale, vous devez bien rigoler maintenant).

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En lisant le sommaire du livre de Murray, je pensais immédiatement à Thomas Carlyle, glorificateur de l'autoritarisme, qui estimait d'ailleurs que :

"No sadder proof can be given by a man of his own littleness than disbelief in great men." (Heroes and Hero Worship)
Modifié par ronan
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Pourriez vous développer? Ne sous estimez pas mon ignorance (elle est infinie, par définition, puisqu'elle englobe tout ce que je ne sais pas), je suis intrigué par votre commentaire et interessé de savoir pourquoi vous l'avez fait (allez y carrément, je ferai gracieusement semblant de ne pas être susceptible).

Pour préciser ma question: je n'ai vu aucune incohérence entre Diamond et Dawkins (vu votre réaction initiale, vous devez bien rigoler maintenant).

Les thèses de Diamond sont du culturalisme pour les nuls (à part en ce qui concerne les habitants de la Nouvelle Guinée, qui forment inexplicablement un groupe supérieur aux autres et dont le statut ne dépend donc pas uniquement de l'environnement) alors que Dawkins, étant un scientifique d'obédience darwinienne, bat en brèche le mythe culturaliste (l'environnement étant un agent participant à la sélection de façon passive, c-à-d que les organismes qui sont les mieux adaptés à un environnement donné augmentent leur fitness/nbre de descendants à long terme, alors que pour Diamond l'environnement est une sorte de révélateur magique de potentialités fondamentalement équivalentes).

En lisant le sommaire du livre de Murray, je pensais immédiatement à Thomas Carlyle, glorificateur de l'autoritarisme, qui estimait d'ailleurs que :

:icon_up: Aucune référence aux nazis, juste à Thomas Carlyle ? Je sais que tu peux faire mieux que ça !

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Dans le domaine "controversé" (injustement àmha) / Les bourreaux volontaires de Hitler, de Goldhagen. Le quotidien vu du point de vue des gens normaux qui étaient des tueurs de masse. Par contre, il faut avoué que c'est mal écrit, avec beaucoup de répétitions. L'éditeur n'a pas faait sont boulot. C'est donc carrémen fastidieux (en plus d'être très dur puisque très détaillé).

Injustement, en effet; il n'y a pas lieu à controverse, ce bouquin est une merde.

Les thèses de Diamond sont du culturalisme pour les nuls

Je crois que tu t'avances un peu. Il parle surtout des effets du milieu naturel sur les sociétés humaines, ce n'est pas vraiment ce que j'appelerais du culturalisme.

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:warez: Aucune référence aux nazis, juste à Thomas Carlyle ? Je sais que tu peux faire mieux que ça !

Si tu me le proposes, alors… :doigt:

J'ai un problème mnésique avec l'écrivain victorien : son nom m'échappe dès que je veux m'en souvenir. En google-isant pour le retrouver rapidement (termes clés : "first translation goethe kant"=> je croyais me souvenir que Carlyle avait été le premier introducteur des deux en Grande-Bretagne), un lien s'est affiché tiré des grandioses oeuvres de Houston Stewart Chamberlain, auteur de sinistre mémoire. Comme quoi ! :ninja:

Ma libre association mentale se fondant sur le lien que tu as donné, voici un extrait du sommaire (c'est moi qui souligne, et c'est un statisticien qui se marre :blink: ) :

PART TWO



Identifying the People and Events that Matter

5 - Excellence and its identification

6 - The Lotka Curve [Sic :warez: ]

7 - The People Who Matter I : Significant Figures [Re Sic :icon_up: ]

8 - The People Who Matter II : The Giants

De toute façon, hors miracle le concernant, je n'irai jamais acheter un bouquin de Charles Murray, ni même de Thomas Carlyle d'ailleurs. Pour Maurice Barrès, en revanche, c'est probable.

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De toute façon, hors miracle le concernant, je n'irai jamais acheter un bouquin de Charles Murray, ni même de Thomas Carlyle d'ailleurs. Pour Maurice Barrès, en revanche, c'est probable.

Le bon vieux nationalisme antisémite à la française, rien de tel pour s'ouvrir l'esprit, en effet ! Bonne continuation dans ton cheminement idéologique. :icon_up:

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Les thèses de Diamond sont du culturalisme pour les nuls (à part en ce qui concerne les habitants de la Nouvelle Guinée, qui forment inexplicablement un groupe supérieur aux autres et dont le statut ne dépend donc pas uniquement de l'environnement) alors que Dawkins, étant un scientifique d'obédience darwinienne, bat en brèche le mythe culturaliste (l'environnement étant un agent participant à la sélection de façon passive, c-à-d que les organismes qui sont les mieux adaptés à un environnement donné augmentent leur fitness/nbre de descendants à long terme, alors que pour Diamond l'environnement est une sorte de révélateur magique de potentialités fondamentalement équivalentes).

:icon_up: Aucune référence aux nazis, juste à Thomas Carlyle ? Je sais que tu peux faire mieux que ça !

Me vois-je traité de nul?

Je ne suis pas convaincu que Dawkins partage votre racialisme. Encore une fois, Dawkins ne traite que très peu des humains, c'est dans la tête des lecteurs inattentifs que se créent des liens parfois fantastiques.

Bon, je vois où vous voulez en venir, vous rejoignez le côté décevant que je trouve à certains participants des fora libéraux, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs.

Injustement, en effet; il n'y a pas lieu à controverse, ce bouquin est une merde.

Pourriez vous développer? Là c'est un peu court.

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Je ne suis pas convaincu que Dawkins partage votre racialisme. Encore une fois, Dawkins ne traite que très peu des humains, c'est dans la tête des lecteurs inattentifs que se créent des liens parfois fantastiques.

Quelque chose m'échappe : les êtres humains n'auraient pas de gènes ? Parce que c'est la seule raison qui permettrait de dire que "Dawkins ne traite que très peu des humains". Ah, les mystères de la Création…

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