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Classe, Lutte Des Classes :


Dostix

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Classe, lutte des classes : shadokismes sociologiques.

Dans la plus pure tradition totalitaire, certains philosophes se sont élevés en scientifiques savants (en prenant volontiers le nom de sociologue) afin de mieux imposer leurs idées. Karl Marx fut de ceux-là le plus fameux (remarquez néanmoins qu’il peut ainsi figurer dans les manuels d’économie français où l’on ignore Salin). Cette supercherie s’exprime notamment dans son analyse de ce qu’il appelle la lutte des classes.

Marx imagine la société divisée en plusieurs classes sociales, dont le nombre varie selon l’époque de ses écrits entre trois et sept. Le prolétariat par exemple n’a que sa force de travail à vendre. Les « bourgeois capitalistes » possèdent quant à eux le capital ainsi que les moyens de production qu’ils tentent de faire fructifier en exploitant le prolétariat. Une troisième classe, « classe moyenne » , « petite et moyenne bourgeoisie » (majoritairement les professions libérales), subsiste par ses propres moyens. A certains moments, Marx parle aussi de classe paysanne. Des politiques (Lénine) ou des « sociologues » (Weber, Bourdieu, plus docteurs Es Marxisme que scientifiques) ont peaufiné cette analyse en rajoutant des critères : l’aspect social statutaire, les mœurs, conscience de classe, le pouvoir.. Les classes se transmettent par filiation, lourd héritage s’il en est, ce qui conduira (selon moi) tout droit au situationnisme.

Il apparaît évident que cette séparation caricaturale de la société ne résiste pas trente secondes à l’homme qui pense sans idéologie (laquelle, à l’instar de ce que dit Revel, pense à votre place). Il est notoire que de nombreux ouvriers gagnent aussi bien leur vie qu’un patron, il faut bien en être conscient (je connais une entreprise dans la région toulousaine où un des ouvriers a un salaire plus haut que son patron). Les revenus, s’ils sont étalés, le sont d’une façon relativement homogène, ce qui ne permet pas de différencier les classes sur ce critère (Notons d’ailleurs que l’Etat en fixant les salaires hors des réalités économiques a réussi à créer des classes dans les pays communistes). Les histoires bourdivines de mœurs (habitus, apprenez bien ce mot si vous voulez faire socio) ne tiennent pas plus la route si, par miracle, vous arrivez à déchiffrer le langage inhabitable sociologique. Dans « La Distinction », Bourdieu utilise tous ses mots pédants pour simplement exprimer que les ouvriers mangent uniquement pour se nourrir, qu’ils n’apprécient l’art que quand il est réaliste, bref qu’ils recherchent plus la fonctionnalité qu’autre chose. D’un point de vue personnel, je considère ces propos comme une insulte aux ouvriers relégués par le Béarnais au rang d’abrutis stupides incapables de s’adonner à la réflexion ou à l’art. L’aspect statutaire de la classe semble tout aussi peu pertinent : en étant suffisamment reconnu socialement, vous réussiriez à changer de classe? Allons donc…Les tenants du rôle dans la production, dans la chaîne de la consommation, devraient, quant à eux, pousser leur peu d’intelligence jusqu’à se rendre compte que si le « prolétaire » reçoit une part de capital (le salaire qu’il touche mensuellement), il entre dans la classe des affreux capitalistes (imaginons un prolétaire qui emploie une baby-sitter : il devient patron..).On retrouve souvent dans les écrits marxistes l’expression « conscience de classe », qui définit la prise de conscience d’un individu en tant que membre de la classe. Il est particulièrement amusant de constater que cette conscience n’apparaît que tardivement (et très minoritairement) après les écrits de Marx et ce sous l’influence de syndicats socialo-marxistes. En fait, on se doit de reconnaître que l’homme a bien plus le sentiment d’appartenir à une communauté nationale, ethnique, religieuse, politique, que de classe. L’idée de classe vise principalement à réduire l’indépendance de l’individu par rapport à sa naissance. Ce point de vue très déterministe nie donc en même temps que la place, le libre-arbitre (ici, l’envie m’a pris de citer Novalis : «La liberté est une matière dont les phénomènes singuliers sont les individus »), la réussite « sociale » de l’individu en tant que tel, la réalité qui nous montre que l’on peut très vite monter, ou très vite descendre, que deux personnes parties du même point n’arrivent pas à la même destination. La plupart des Français de la « classe moyenne » ont pour aïeux des paysans, ce qui met à mort, je crois, la notion de classe par filiation. Ma famille constitue une excellente illustration de cette possibilité de mobilité sociale : en quelques dizaines d’années, nous sommes passés de petites fermes à des conditions de vie plutôt au-dessus de la moyenne.

Mais reprenons notre analyse de la pensée marxiste des classes : ces dernières s’opposeraient dans une lutte permanente depuis la nuit des temps. Ce combat ancestral concernant principalement le prolétariat et la haute bourgeoisie serait le véritable moteur de l’Histoire. Une vision aussi matérialiste ne lasse pas de surprendre par son manque de pertinence. Pour nous en convaincre, regardons les différents conflits majeurs des siècles écoulés. Les deux dernières Guerres mondiales ont été des conflits entre nations, ethnies, partisans de la liberté ou totalitaristes. Les grandes Révolutions (Américaines, Française, de 1848, Russes) ne correspondent pas non plus à des critères de classe (les paysans vendéens monarchistes sont-ils moins prolétaires que la bourgeoisie parisienne ? Pour quelle mystérieuse raison l’ensemble des paysans n’a pas eu les mêmes réactions ? ). Marx imagine pour son siècle une volonté des capitalistes de réduire la part du travail des prolétaires, lesquels par la lutte syndicale tentent d’augmenter leurs revenus, les acquis sociaux ne traduisant qu’une astucieuse parade des horribles bourgeois en vue de préserver la société capitaliste (« le patron cède ? attention au complot visant à nuire à la classe prolétarienne, camarade. »). Les prolétaires doivent renverser les capitalistes puis installer la dictature du prolétariat. Bref, autrement dit, le marxiste n’assimile pas le concept d’accord entre l’employé et l’employeur : un salaire contre du travail. Personne n’a le droit de forcer quelqu’un à travailler contre son gré (du moins dans une société libérale… en revanche, la militarisation du travail par les soviétiques a conduit à une obligation du travail, comme quoi..). Grâce à ce contrat (qu’on explicite le plus souvent à l’écrit), chacune des deux parties en présence a une rétribution bien définie, qu’elle peut essayer de faire évoluer de plusieurs manières (la grève étant la « solution finale ») tout en respectant bien entendu les Droits Naturels de l’autre partie (je pense ici aux scènes de séquestrations, de prises d’otages des personnels administratifs ou aux blocages des autoroutes par des chauffeurs mécontents). Soulignons d’ailleurs que l’accord se signe entre deux entités (entreprise/indivu, individu/individu, entreprise/entreprise…), non entre deux « classes » du fait même qu’il y’ait concurrence. Je voudrais vous faire part de ces quelques lignes de l’excellent Jacques de Guenin « Les théories de gauche et de la pseudo droite sur l'entreprise, généralement conçues et propagées par des gens qui n'ont jamais mis les pieds dans une entreprise, partent de l'idée qu'il existe une opposition irréductible entre les intérêts des travailleurs et ceux des patrons. Il n'y a rien de plus contraire à la réalité, au moins dans un marché libre. Car dans un marché libre, il n'y a pas de chômage permanent, et les patrons sont en concurrence les uns avec les autres pour attirer les meilleurs salariés. ».Pour l’anecdote et pour souligner le talent prophétique de l’auteur du Kapital, Marx a imaginé pour les décennies suivant ses écrits … la régression de la classe moyenne, laquelle n’aurait pu soutenir la compétition avec les capitalistes. Karl, est-ce la religion du riche (i.e l’opium) qui t’a perdu ?

Devrions-nous pour autant rejeter l’idée de lutte des classes ? En se basant sur le droit, les libertariens (à l’attention des néophytes : des libéraux anarchistes)ont repris à leur compte cette notion : ceux qui volent contre ceux qui sont volés. A mes yeux, cette analyse quoiqu’ intéressante reste ( outre le fait qu’en faisant intervenir le mot « classe », elle pourrait prêter à confusion sur la responsabilité individuelle) reste incomplète : il s’agit plus d’une lutte entre les pourfendeurs du Droit Naturel et leurs victimes, lesquelles n’en ont que rarement conscience, ce qui exclue de fait que cette lutte constitue le moteur de l’Histoire.

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NB: je ne suis pas un expert alors n'hésitez pas à me corriger (oh oui, encore :icon_up: )

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Voir aussi ce texte du toujours génialement simple Christian Michel:

http://bastiat.net/fr/cercle/rencontres/2000-2.html

C'est un des premiers textes libéraux que j'ai lus. Il a contribué à me faire sortir de l'impasse de la politique française actuelle, tout simplement en faisant demi-tour.

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3 remarques :

- salin pas dans les bouquins d'éco? normal, il n'a rien inventé. c'est avt tout un excellent prof qui a participé au renouveau libéral des années 80; comme sorman, revel ou lepage (qui ont l'avantage d'avoir été plus lus). marx quant à lui a été un moment important de la pensée économique et surtout l'un des premiers à mettre le doigt sur les mécanismes créateurs d'etats de faits non voulus mais réels de toute société. en cela, il est logique qu'il soit l'un des péres de la sociologie.

- weber marxiste?

- la sociologie marxiste? et l'école allemande, boudon…. et les anglo-saxons et les modernes…. limiter la socio à bourdieu, c'est comme limiter l'économie à keynes.

désolé mais quand je vois autant d'aneries ds un texte ça ne me donne pas envie de le lire

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où ai-je dit que tous les sociologues étaient marxistes??

weber n'est peut-être pas marxiste mais en tout cas il est l'un des sociologues les plus cités par nos petits cocos…

en ce qui concerne les bouquins d'eco et de SES on retrouve des articles de Cassen.. il n'a pas inventé grand chose non plus..

eh oui ce sont les défauts d'une lecture en diagonale… :icon_up:

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pour faire plaisir à machin, j'ai modofier le début: "Classe, lutte des classes : shadokismes sociologiques.

Dans la plus pure tradition totalitaire, certains philosophes se sont élevés en scientifiques savants (en prenant volontiers le nom de sociologue) afin de mieux imposer leurs idées. Karl Marx fut de ceux-là le plus fameux (remarquez néanmoins qu’il peut ainsi figurer dans les manuels d’économie français où l’on ignore Tocqueville, Bastiat, Hayek, Salin…). Cette supercherie s’exprime notamment dans son analyse de ce qu’il appelle la lutte des classes.

Marx imagine la société divisée en plusieurs classes sociales, dont le nombre varie selon l’époque de ses écrits entre trois et sept. Le prolétariat par exemple n’a que sa force de travail à vendre. Les « bourgeois capitalistes » possèdent quant à eux le capital ainsi que les moyens de production qu’ils tentent de faire fructifier en exploitant le prolétariat. Une troisième classe, « classe moyenne » , « petite et moyenne bourgeoisie » (majoritairement les professions libérales), subsiste par ses propres moyens . A certains moments, Marx parle aussi de classe paysanne. Des politiques (Lénine) ou des « sociologues » (Weber, Bourdieu, Durkheim, souvent plus docteurs Es Marxisme que scientifiques) ont peaufiné cette analyse en rajoutant des critères : l’aspect social statutaire, les mœurs, conscience de classe, le pouvoir.. Les classes se transmettent par filiation, lourd héritage s’il en est, ce qui conduira (selon moi) tout droit au situationnisme."

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Je ne comprends pas, tu vois le marxisme comme de la sociologie? Quels sont les points communs à ton avis avec le holisme? Il y en a, mais bon…

Le marxisme, en sociologie, c'est du "déterminisme historique", pas du "holisme". (Sauf erreur de ma part, le fonctionalisme est holiste, pas le déterminisme. Il faudrait demander des précisions à Schnappi).

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je parle des points communs entre la vision sociologique de Marx et celle de Durkheim: voire l'individu uniquement comme morceau de la sociétè et non comme entité particulière

Pour moi c'est très compliqué pour moi tout ça.. je m'intéresse que depuis peu et je n'ai pas vu ça en cours..

Pour weber, c'est un coco qui m'a induit en erreur le fourbe

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Le holisme c'est considérer que :

a) le tout social est supérieur à la somme des parties

b ) le tout social influence et conditionne significativement le comportement ou le fonctionnement des parties

c) le comportement des individus doit être déduit de lois sociales, de forces ou d'objectifs qui s'appliquent au système social comme un tout, et ceci à partir de la position ou de la fonction des individus dans ce tout

a) et b ) correspondent au holisme ontologique et c) renvoi plus spécifiquement au holisme méthodologique.

Si l'on suit cette définition, marxisme, Bourdieu, Durkheim et le fonctionnalisme renvoient tous au holisme. Ca ne veut pas pour autant dire qu'ils racontent tous la même chose. A l'inverse, Weber est plus proche de l'individualisme méthodologique (et encore, c'est à discuter), ça n'en fait pas pour autant un économiste autrichien ou néoclassique.

De toutes façons ce genre de découpages individualistes/holistes est à prendre avec des pincettes. Il découle le plus souvent d'une récupération postérieur par certains auteurs (voir par exemple le récupération de Weber par Boudon). Or, quand on lit les travaux de type comme Weber ou Durkheim, on se rend compte que les choses sont beaucoup plus nuancées que ce qui est dit généralement.

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Bon sang de bon diou, de la nuance, que diable !

Je suis très loin d'être un expert en sociologie, mais Durkheim ou Weber sotn très très loin d'être des marxistes. A ce compte-là, on aurait pu prendre une bonne partie des catholiques du XIXéme via la doctrine sociale pour des marxistes, et notamment le pape Léon XIII.

Sinon, sur les économistes, je m'y connais un peu plus : Salin n'a rien inventé, Bastiat guère plus (dixit Schumpeter, entre autres) bien qu'il fut un excellent pamphlétaire… Quant à la conscience de classe marxiste, elle n'existe pas avant le marxisme - mais le fait que les individus s'identifient à une notion et se considérent comme membres d'une classe, la rend au moins politiquement opérante. Une sorte de prophétie auto-réalisatrice en quelque sorte.

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vous pouriez vous mettre d'accord que je comprenne un peu?? :icon_up: je suis totalement paumé là…

Ok pour Weber j'ai compris mon erreur ( à peu près) mais sur le holisme je ne vois toujours pas bien la différence avec la pensée de marx…

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Dostix, tout ce que l'on dit, c'est que l'on peut être holiste sans être nécessairement marxiste. Il est important de ne pas faire de confusions de ce genre si tu ne veux pas que ton discours perde toute crédibilité. Imagine, un type se pointe sur le forum et qualifie Sarkozy de libertarien… Et bien quand tu dis que Durkheim ou Weber sont marxistes, c'est pareil.

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Dostix, tout ce que l'on dit, c'est que l'on peut être holiste sans être nécessairement marxiste. Et n'en déplaise aux imbéciles, il est important de ne pas faire de confusions de ce genre si tu ne veux pas que ton discours perde toute crédibilité. Imagine, un type se pointe sur le forum et qualifie Sarkozy de libertarien… Et bien quand tu dis que Durkheim ou Weber sont marxistes, c'est pareil.

Absolument, ce genre de catégorisation est totalement inepte et antiscientifique. C'est à peu près aussi rigoureux que de traiter de "gauchiste" tout antilibéral (ou non libéral, à plus forte raison).

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Absolument, ce genre de catégorisation est totalement inepte et antiscientifique. C'est à peu près aussi rigoureux que de traiter de "gauchiste" tout antilibéral (ou non libéral, à plus forte raison).

Effectivement. Détestant les gens qui se regardent parler où les discours volontairement nébuleux j'ai décoché un peu vite et dit une connerie :icon_up:

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je parle des points communs entre la vision sociologique de Marx et celle de Durkheim: voire l'individu uniquement comme morceau de la sociétè et non comme entité particulière

Non, ce n'est justement pas la vision de l'homme que développe Durkheim…

Ses raisonnements reposent sur le holisme méthodologique, mais il avait de la sympathie pour l'individualisme.

Durkheim, 1898 :

"Il faut montrer que l'individualisme, quoi qu'on fasse, est notre seule fin collective; que loin de nous disperser, il est le seul centre possible de ralliement; qu'il était déjà tout le contenu positif, tout l'acquêt réel et durable du chritianisme (…) que l'individualisme, bien entendu, n'est pas l'égoïsme mais la pitié et la sympathie de l'homme pour l'homme et que je mets au défi qu'on nous propose une autre fin que celle-là. (…) L'individualisme ainsi entendu, c'est la glorification, non du moi, mais de l'individu en général. Il a pour ressort non l'égoïsme, mais la sympathie pour tout ce qui est homme. N'y a-t-il pas là de quoi faire communier toutes les bonnes volonté ? (…) Non seulement l'individualisme n'est pas l'anarchie, mais c'est désormais le seul système de croyances qui puisse assurer l'unité morale du pays."

En outre, quand Durkheim formule sa célèbre distinction entre les 2 formes de solidarité, il prend plutôt position en faveur de la solidarité organique.

Pour rappel, il distingue la solidarité mécanique (celle des "sociétés traditionnelles") qui est fondée sur la ressemblance entre les individus et le grégarisme, et la solidarité organique (celle de la société moderne, marchande, industrielle) qui repose sur la complémentarité de gens différents. En clair, il penche plus pour un lien social fondé sur une libre coopération entre les individus que sur la cohésion. En cela, il s'oppose au marxisme.

En revanche, il considère que l'Etat doit assurer la régulation des actes coopératifs, car il ne fait pas confiance au libre marché. En cela, il s'oppose au libéralisme.

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En outre, quand Durkheim formule sa célèbre distinction entre les 2 formes de solidarité, il prend plutôt position en faveur de la solidarité organique.

Pour rappel, il distingue la solidarité mécanique (celle des "sociétés traditionnelles") qui est fondée sur la ressemblance entre les individus et le grégarisme, et la solidarité organique (celle de la société moderne, marchande, industrielle) qui repose sur la complémentarité de gens différents. En clair, il penche plus pour un lien social fondé sur une libre coopération entre les individus que sur la cohésion. En cela, il s'oppose au marxisme.

N'a-t-il pas repris cette distinction à Herbert Spencer, d'ailleurs ?

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N'a-t-il pas repris cette distinction à Herbert Spencer, d'ailleurs ?

Oui, tout à fait. La distinction entre la "société militaire" fondée sur le "status" et la société industrielle fondée sur le contrat.

Il s'est inspiré aussi de Tönnies, qui faisait une distinction entre communauté et société (en affichant sa préférance pour le modèle "communautaire").

Je crois me souvenir que Durkheim se positionnait lui-même à l'intermédiaire des deux précédents : plus ouvert à la société moderne que Tönnies, mais pas libéral comme Spencer.

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