Aller au contenu

La Fin De La Mondialisation?


timburton

Messages recommandés

Ce n'est qu'une question de vocabulaire: "informel" signifie "non officiel". L'informel officiel me fait le même effet que le mouillé sec, le froid chaud et le beau laid: rire.

Ici je pense qu' "informel" signifie plutôt "qui n'a pas de forme écrite". Ce qui est le cas de la plupart des contrats au quartier. Par exemple, j'ai travaillé 6 mois en contrat local. Mais ce contrat n'existait que oralement. Je n'ai jamais eu ça sur papier. On s'est arrangé par téléphone à l'origine, puis je suis venu, c'est tout.

Il est heureux que la loi rende légal ce type de relations. Le secteur extra-légal décrit par Hernando de Soto ne pourrait d'ailleurs pas être rendu légal sans ce type de cadre juridique.

Lien vers le commentaire
Les contrats oraux existent aussi en France !

Oui je sais mais impossible pour des embauches. Et puis il n'y a pas que les contrats : tout ce qui est écrit est optionnel dans le système informel. Tu peux faire appel à n'importe qui sans demander de factures. Mon patron perdait les factures qu'on lui donnait au fur et à mesure. Alors qu'ici sans justificatif de paiement, même pour un sandwich grec à midi, tu te fais aligner par le fisc.

Lien vers le commentaire
Sans même aller jusqu'à porter des accusations, le secteur étant informel, dans des activités de services comme en France, il serait très difficilement transposable : comment définir ce qu'on doit déclarer aux impôts ? En effet, tout étant informel, rien ne prouve que vos activités ne sont pas double ou triple de celles que vous allez déclarer pour le forfait fiscal d'une année.

Avec par exemple deux niveaux arbitraires :

1) Définir un impôt fixe standard pour les petites entreprises, toujours le même quel que soit les bénéfices

2) Définir un montant de facturation maximal par mois et par client du système réel. Ou bien un nombre de salariés maximal.

Le deuxième point est une proposition comme une autre, dans le but de rendre attractif quand même le système réel/habituel (puisqu'on n'est pas en anarcapie).

Je suis pour ma part convaincu qu'il y aurait de quoi creuser dans cette idée de système informel. S'il y en avait un légal en France, les petites gens pourraient se mettre à leur compte. Et il y aurait à mon avis beaucoup moins de sdf.

Lien vers le commentaire
Avec par exemple deux niveaux arbitraires :

1) Définir un impôt fixe standard pour les petites entreprises, toujours le même quel que soit les bénéfices

2) Définir un montant de facturation maximal par mois et par client du système réel. Ou bien un nombre de salariés maximal.

Le deuxième point est une proposition comme une autre, dans le but de rendre attractif quand même le système réel/habituel (puisqu'on n'est pas en anarcapie).

Je suis pour ma part convaincu qu'il y aurait de quoi creuser dans cette idée de système informel. S'il y en avait un légal en France, les petites gens pourraient se mettre à leur compte. Et il y aurait à mon avis beaucoup moins de sdf.

Intéressant. Il y a tout de même un problème de culture : je ne suis pas sûr que les gens, devenus procéduriers par défaut, puissent se passer de papier. En outre, même si je suis tout à fait d'accord pour dire que "les petites gens pourraient se mettre à leur compte. Et il y aurait à mon avis beaucoup moins de sdf", le fait de mettre un impôt fixe quels que soient les bénéfices serait violemment critiqués par tous les socialobienpensants… (levée de boucliers, manifs, etc…).

Je ne sais pas si la mise en place d'un tel système a été étudié en théorie, partant d'un système formel. Si quelqu'un a des références ou des pointeurs permettant de se faire une opinion, je suis preneur.

Lien vers le commentaire
L'article principal du dossier est à mon sens principalement un contresens majeur, au moins sur les motivations des "néolibéraux"… Il ferait bien de (re)lire leur Coase, et d'arrêter leur obsession délirante de l'influence du forum de Davos. Quant à la puissance des entreprises multinationales par rapport aux Etats, n'en parlons même pas. Et l'allusion aux "libéralisations" en Amérique du Sud est une vaste blague. CI m'avait habitué à mieux.

Ta copie de l'article est tronquee. Dans la version papier, il y a quelques paragraphes supplementaires, dont cette remarque qui me semble pertinente dans une perspective liberale :

"Il ne fait aucun doute que le nationalisme, dans ce qu'il a de meilleur et de pire, a fait un retour spectaculaire et inattendu. Nous ignorons encore s'il deviendra la nouvelle ideologie dominante, mais nous savons deja qu'il est revenu dans toute l'Europe sous une forme nefaste qui rappelle le XIXe siecle : partout, des nationalistes font partie des gouvernements au pouvoir ou sont a la tete de l'opposition."

Bien que l'auteur tente d'expliquer en suivant en quoi il y a egalement des "formes positives du nationalisme", ces quelques lignes contrastent fort avec le reste et semblent s'imposer comme la conclusion principale. Et c'est d'autant plus interessant d'y aboutir a la suite d'un argumentaire en termes constructivistes altermondialistes (voire completement marxistes - cf. "seule l'Histoire pourra donner un sens a tous ces signaux contradictoires", etc.). L'auteur reconnait aux antimondialistes qu'ils se battaient contre un adversaire qui etait bien reel, pour mieux leur dire qu'aujourd'hui cet adversaire n'est plus, que ce sont eux qui dominent et que leur combat n'a donc plus lieu d'etre - et, meme, que le combat plus general contre "le systeme" pourrait bien se retourner contre eux. C'est, d'une certaine maniere, un pied de nez a tous ceux qui continuent de stigmatiser une soi-disant "ideologie mondialiste" qui n'a jamais ete formalisee ou systematisee que par ses pourfendeurs, qui ne peut etre incarnee par les institutions que les veritables mondialistes denoncent eux-memes, qui, finalement, n'a jamais pu trouver les conditions favorables a son essor veritable. Je ne connais pas assez John Ralston Saul pour supposer exactement ou il veut aller, du moins je trouve la voie qu'il ouvre plutot interessante, notament en ce que les mondialistes eux-memes peuvent s'y engoufrer, pour retourner la critique de l'ideologie dominante a leur avantage.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...