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La "vigilance" De Chirac Face Au Sida


Invité Lafronde

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Face au sida, Chirac prône "vigilance et compréhension"

mercredi 1 décembre 2004, 15h39 

Face au sida, Chirac prône "vigilance et compréhension"

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PARIS (Reuters) - Jacques Chirac a insisté mercredi, journée mondiale de lutte contre le sida, sur la "double exigence de vigilance et de compréhension" qui incombe au gouvernement face à une pandémie qui continue à progresser en France et dans le monde.

"Le président de la République a affirmé (…) la double exigence de vigilance (et) de compréhension et de solidarité à l'égard des personnes touchées par ce virus", a déclaré Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, lors du compte rendu du conseil des ministres.

"Cela implique une très grande fermeté dans la lutte contre les discriminations dont les malades peuvent encore faire l'objet", a poursuivi le chef de l'Etat, mettant en avant les "trois objectifs" principaux à atteindre: mise en place d'un vaccin, relance des efforts de prévention et aide aux pays les plus pauvres.

En France, où la lutte contre le sida a été déclarée "grande cause nationale" pour 2005, les dernières estimations qui remontent à la fin des années 1990 font état de 90.000 à 120.000 personnes porteuses du virus. Environ 6.000 personnes ont appris leur séropositivité en 2003.

Si l'épidémie semble maîtrisée chez les toxicomanes, elle est de nouveau en augmentation dans la communauté homosexuelle. Les personnes infectées par voie hétérosexuelle représentent plus de la moitié des cas.

Dans le monde, l'Onusida estime que 68 millions de personnes pourraient mourir du sida dans les vingt prochaines années.

Face à ce "défi international", Jacques Chirac a confirmé sa décision de tripler la contribution française au fonds mondial de lutte contre le sida, passant de 50 à 150 millions, ce qui fait de Paris le deuxième plus grand contributeur, a ajouté Jean-François Copé.

A l'occasion d'une réunion avec les principaux acteurs de la lutte contre le sida mardi, le chef de l'Etat avait réaffirmé sa volonté de financer une partie de ces efforts par le biais d'une taxation internationale sur les richesses produites par la mondialisation.

PAS DE STRATEGIE EUROPEENNE

"La France va être le premier pays européen à donner des génériques dans les pays du Sud", a déclaré le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, dénonçant la "honte planétaire" que représente à ses yeux l'inaction du monde occidental en faveur des pays du Sud.

"Sur le plan mondial, une personne toutes les six secondes est contaminée. Les pays occidentaux ne font presque rien pour les pays du Sud", a-t-il martelé dans la cour de l'Elysée.

Le ministre a également déploré un manque de "stratégie européenne" dans la recherche sur le vaccin contre le sida, en insistant sur les retombées "sanitaires mais aussi politiques et économiques" d'une telle découverte.

Dans cette optique, la France a obtenu l'accord des six autre pays européens les plus engagés dans la recherche - l'Allemagne, l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Italie, la Suède, les Pays-Bas - afin d'harmoniser les choix des scientifiques "pour atteindre une masse critique permettant le développement d'essais cliniques en Europe", a précisé le porte-parole du gouvernement.

De son côté, au lendemain d'un "happening" sur la façade du palais de l'Elysée, l'association Act Up a dénoncé la mise en examen et la convocation devant le tribunal de grande instance de Paris de huit de ses militants.

"Mettre les malades en détention, puis les poursuivre pénalement de manière totalement injustifiée, voici l'action du président Chirac pour la journée mondiale de lutte contre le sida", s'emporte l'association dans un communiqué.

Selon Act up, les huit militants, qui sont accusés de dégradation d'un bien classé, ont subi des conditions de détention "incompatibles avec leur état de santé" et ont fait l'objet de propos homophobes.

Mercredi matin, l'opération d'Act Up et le nettoyage de la peinture rouge lancée sur les grilles de l'Elysée mardi a provoqué un renforcement des mesures de sécurité rue du Faubourg-Saint-Honoré.

L'association affirme que le sang symbolique utilisé était "à base de colorants alimentaires", lavable à l'eau et avait disparu "une heure après l'action".

L'occasion pour notre président de droits divins de refaire parler "d'aide aux pays pauvres"..

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