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Quand La Mairesse S'en Mèle.


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Tu peux donner une pomme pour sauver mille personnes.

On ne peut pas te prendre une pomme pour sauver mille personnes.

Ainsi, le coeur reste à sa place. C'est là qu'il marche le mieux.

J'ai bien compris. Mais pour l'instant, je ne suis pas capable de dire en conscience que dans une situation (certes plus qu'hypothétique) où je pourrais sauver mille personnes de la mort en piquant la pomme qui pendouille sur l'arbre du voisin, je m'abstiendrais. Tu pourrais toi ?

C'est comme la fameuse histoire du canot de sauvetage. On a beau dire ce qu'on veut, mais si je suis à la flotte et que le gars qui possède le canot (avec de la place libre à bord bien entendu) refuse de me laisser monter, je ne vais pas me noyer volontairement en me réconfortant parce que j'agis selon les canons de la morale. Je lui pète sa gueule (enfin je tente) pour sauver ma peau…et je suis prêt à parier que l'immense majorité des libéraux hauts de gamme ici présents feraient la même chose dans cette situation. Et je ne parle même pas du cas où ce serait non pas pour sauver ta peau mais celle de, disons, ta femme ou ton gosse. Tu crois vraiment que le caractère sacré de la propriété privée va t'empêcher d'agir, poussé à cette extrémité ?

Il y a un moment, quand une idée est poussée jusqu'à des conclusions absurdes, où ça coince. Je n'ai pas encore résolu ce problème avec satisfaction…mais ce n'est pas réaliste, et le libéralisme est censé être réaliste.

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[…] Il y a un moment, quand une idée est poussée jusqu'à des conclusions absurdes, où ça coince. Je n'ai pas encore résolu ce problème avec satisfaction…mais ce n'est pas réaliste, et le libéralisme est censé être réaliste.

Le libéralisme est réaliste ; c'est le libertarianisme qui est censé être réaliste. :icon_up:

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@ Boz : tu as parfaitement démontré la logique immorale qui pousse un socialiste à l'action. Le socialiste ne pense qu'à sa gueule quand le libéral conserve le souci de l'autre (l'inverse absolu de la pensée conformiste). Le socialiste s'adonne à la prédation sans scrupule, invoquant sa (sur)vie comme argument quand le libéral s'interdit l'appropriation du bien d'autrui par la violence. Le cas de sauvetage que tu cites est un cas extrême où, effectivement, un libéral, poussé dans ses derniers retranchements, pourrait agir de manière illibérale. Le problème avec un socialiste, c'est qu'il extrapole sans vergogne ce cas extrême à toutes les situations de l'existence, par simple confort personnel : le socialiste vole donc allègrement à son voisin ce qu'il ne peut (ni ne veut faire l'effort d')obtenir par lui-même (par le biais de l'impôt, notamment), et pour se donner bonne conscience, il couvre son méfait du sceau de la solidarité pour mieux dissimuler son égoïsme sans fin. Or, la plus grande des solidarités ne consiste-t-elle pas à tout tenter pour ne pas dépendre d'un autre ?

C'est en cela que le libéralisme est un immense humanisme.

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@ Boz : tu as parfaitement démontré la logique immorale qui pousse un socialiste à l'action. Le socialiste ne pense qu'à sa gueule quand le libéral conserve le souci de l'autre (l'inverse absolu de la pensée conformiste). Le socialiste s'adonne à la prédation sans scrupule, invoquant sa (sur)vie comme argument quand le libéral s'interdit l'appropriation du bien d'autrui par la violence. Le cas de sauvetage que tu cites est un cas extrême où, effectivement, un libéral, poussé dans ses derniers retranchements, pourrait agir de manière illibérale. Le problème avec un socialiste, c'est qu'il extrapole sans vergogne ce cas extrême à toutes les situations de l'existence, par simple confort personnel : le socialiste vole donc allègrement à son voisin ce qu'il ne peut (ni ne veut faire l'effort d')obtenir par lui-même (par le biais de l'impôt, notamment), et pour se donner bonne conscience, il couvre son méfait du sceau de la solidarité pour mieux dissimuler son égoïsme sans fin. Or, la plus grande des solidarités ne consiste-t-elle pas à tout tenter pour ne pas dépendre d'un autre ?

C'est en cela que le libéralisme est un immense humanisme.

Je suis parfaitement d'accord. Mais là n'était pas le problème. Le problème c'est que manifestement, quand on pousse trop loin (très très loin je l'accorde) le modèle libéral fondé uniquement sur les droits de propriété, on aboutit à des conclusions absurdes et inhumaines. Et même : immorales et criminelles.

Non mais franchement, tu vas vraiment invoquer cet argument de la pente glissante pour ne pas broncher, au moment où l'empaffé du canot va te dire d'aller te faire voir chez Neptune ?

Le libéralisme est réaliste ; c'est le libertarianisme qui est censé être réaliste. :icon_up:

Tu veux dire que c'est là précisément qu'est la ligne de fracture ? J'aimerais bien avoir l'avis des anarcaps sur cette question…(je sais que ce débat est tout sauf neuf).

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Tu veux dire que c'est là précisément qu'est la ligne de fracture ? J'aimerais bien avoir l'avis des anarcaps sur cette question…(je sais que ce débat est tout sauf neuf).

Il y a un débat ? Moi je vois juste un "bon mot" pas trop drôle. Mais bon, évidemment, lorsqu'on est néo-conservateur, le libertarianisme, ça fait l'effet d'un chiffon rouge sur un taureau. Plus de belles armées pour faire joujou ! Plus de ministres et de chefs de cabinet ! On en pleurerait…

Si j'étais aussi sectaire que Rincevent, j'expliquerais d'ailleurs en long et en large pourquoi un néo-con libéral, c'est un peu comme un cheval qui pond des oeufs; une vue de l'esprit. Mais vous me connaissez, je suis bonne pâte…

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Il y a un débat ? Moi je vois juste un "bon mot" pas trop drôle. Mais bon, évidemment, lorsqu'on est néo-conservateur, le libertarianisme, ça fait l'effet d'un chiffon rouge sur un taureau. Plus de belles armées pour faire joujou ! Plus de ministres et de chefs de cabinet ! On en pleurerait…

Si j'étais aussi sectaire que Rincevent, j'expliquerais d'ailleurs en long et en large pourquoi un néo-con libéral, c'est un peu comme un cheval qui pond des oeufs; une vue de l'esprit. Mais vous me connaissez, je suis bonne pâte…

Je crois que je vois ce que tu veux dire :doigt:

Et sinon, le reste ? :icon_up:

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Invité jabial
Le problème c'est que manifestement, quand on pousse trop loin (très très loin je l'accorde) le modèle libéral fondé uniquement sur les droits de propriété, on aboutit à des conclusions absurdes et inhumaines. Et même : immorales et criminelles.

Non, c'est le contraire.

Quand on refuse le modèle libéral, on aboutit à des conclusions qui sont rassurantes et satisfaisantes à un instant t mais qui sont indubitablement immorales et criminelles.

C'est tout le principe de "la fin justifie les moyens", ou "un grand bien justifie un petit mal" qui est à la racine du massacre bolchevico-nazi du dernier siècle. Et c'est de ça qu'il faut sortir.

Si tu n'es pas prêt à reconnaître la propriété absolue de la moindre petite pomme de ton voisin, alors tu es un danger pour la société car tu n'attends qu'un prétexte pour la prendre. Le rôle de la loi est de protéger les honnêtes gens contre les gens qui prennent ce qu'ils veulent. Le besoin n'est pas une créance sur le travail, et donc pas sur la propriété - nul homme n'est l'esclave d'un autre.

Que ceux qui veulent changer le monde et sauver des vies lèvent leurs culs de leurs chaises et cultivent eux-mêmes leurs pommiers.

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Ben le reste c'est qu'à mes yeux la distinction "libéraux/libertariens" n'est pas fort opérante, surtout si on tient compte des différences d'opinion au sein même de ces deux groupes. La différence entre les modérés de part et d'autre (c'est-à-dire à l'exclusion des nanarcaps et des néo-cons) est d'ailleurs particulièrement faible et tient surtout à des questions de stratégie et de tactique. Les modérés ont d'ailleurs en commun de se référer en priorité à l'héritage libéral plutôt qu'à des théories qui lui sont étrangères.

C'est tout le principe de "la fin justifie les moyens", ou "un grand bien justifie un petit mal" qui est à la racine du massacre bolchevico-nazi du dernier siècle.

Tout d'abord, l'assertion me parait factuellement fort douteuse. Le droit canon considère depuis des siècles qu'il n'est pas répréhensible de voler dans certains cas (et notamment de la nourriture lorsqu'on meurt de faim) et on peut difficilement traiter l'Eglise catholique de suppôt du bolchévico-nazisme.

Ensuite, "la fin justifie les moyens" est un argument à double tranchant; lorsque tu es prêt à condamner "un grand bien qui justifie un petit mal" parce que cela fout en l'air ton système, c'est tout de même largement la logique dans laquelle tu te trouves.

Je ne dis pas pour autant que tu as totalement tort, mais je crois que ton argumentaire gagnerait à être affiné et surtout à tâcher de coller un peu plus à la réalité qu'à une théorie monocausale.

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Non, c'est le contraire.

Quand on refuse le modèle libéral, on aboutit à des conclusions qui sont rassurantes et satisfaisantes à un instant t mais qui sont indubitablement immorales et criminelles.

C'est tout le principe de "la fin justifie les moyens", ou "un grand bien justifie un petit mal" qui est à la racine du massacre bolchevico-nazi du dernier siècle. Et c'est de ça qu'il faut sortir.

Si tu n'es pas prêt à reconnaître la propriété absolue de la moindre petite pomme de ton voisin, alors tu es un danger pour la société car tu n'attends qu'un prétexte pour la prendre. Le rôle de la loi est de protéger les honnêtes gens contre les gens qui prennent ce qu'ils veulent. Le besoin n'est pas une créance sur le travail, et donc pas sur la propriété - nul homme n'est l'esclave d'un autre.

Que ceux qui veulent changer le monde et sauver des vies lèvent leurs culs de leurs chaises et cultivent eux-mêmes leurs pommiers.

Bon je recommence à zéro, j'ai du mal m'exprimer.

Je suis parfaitement conscient de tout ce que tu dénonces. Encore une fois, tu utilises l'argument de la pente glissante (si on permet ça pour une pomme, ça ira jusqu'à Marx, en gros) auquel je suis d'ailleurs sensible dans l'immense majorité des cas abordés sur ce forum.

Pour ma part, je m'étais placé dans un cas imaginaire que je ne vais pas recommencer à décrire. Il n'y a aucune mesure entre ces deux exemples (la pomme et le canot) et le massacre bolchevico-nazi du vingtième siècle. Faut pas pousser mémé dans les orties.

Jabial, peux-tu me dire, en ton âme et conscience :

1) que tu te laisserais mourir dans l'océan (ou pire, ton gosse) dans l'exemple que j'ai décris plus haut.

2) que le propriétaire du canot ne serait pas un criminel.

Je crois déjà savoir ce que tu répondras à la deuxième question, quant à la première…

Ben le reste c'est qu'à mes yeux la distinction "libéraux/libertariens" n'est pas fort opérante, surtout si on tient compte des différences d'opinion au sein même de ces deux groupes. La différence entre les modérés de part et d'autre (c'est-à-dire à l'exclusion des nanarcaps et des néo-cons) est d'ailleurs particulièrement faible et tient surtout à des questions de stratégie et de tactique. Les modérés ont d'ailleurs en commun de se référer en priorité à l'héritage libéral plutôt qu'à des théories qui lui sont étrangères.

Je commence à comprendre. Il n'y a donc que fort peu de différence entre un "bon" minarchiste et un "bon" anarcap pour toi ?

Tout d'abord, l'assertion me parait fort douteuse. Le droit canon considère depuis des siècles qu'il n'est pas répréhensible de voler dans certains cas (et notamment de la nourriture lorsqu'on meurt de faim) et on peut difficilement traiter l'Eglise catholique de suppôt du bolchévico-nazisme.

Ensuite, "la fin justifie les moyens" est un argument à double tranchant; lorsque tu es prêt à condamner "un grand bien qui justifie un petit mal" parce que cela fout en l'air ton système, c'est tout de même largement la logique dans laquelle tu te trouves.

Je ne dis pas pour autant que tu as totalement tort, mais je crois que ton argumentaire gagnerait à être affiné et surtout à tâcher de coller un peu plus à la réalité qu'à la théorie.

Voilà, c'est ça.

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Je commence à comprendre. Il n'y a donc que fort peu de différence entre un "bon" minarchiste et un "bon" anarcap pour toi ?

Je te laisse la responsabilité des qualificatifs, mais pour le reste c'est tout à fait ça, et tu peux remplacer "minarchiste et anarcap" par "libertarien et libéral".

C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je trouve EF et SH tout à fait pernicieux; dès qu'on les critique, ils hurlent au complot libertarien ou "de droite" alors que nous savons tous que ça n 'a en réalité rien à voir; en d'autres termes, ils sèment la zizanie parmi les libéraux pour justifier leurs manoeuvres carriéristes. Ce qu'on reproche à EF et SH, ce n'est pas de ne pas avoir mis l'anarchie en premier et unique point du programme d'AL, mais d'avoir pris une décision contestable sans demander l'avis de personne et en foutant en l'air le boulot de ceux qui se sont décarcassés pour leur permettre de mouiller leur culotte à la téloche.

Une confidence: j'ai un instant joué avec l'idée de monter une AL belge en collaboration avec la section d'AL qui travaille les immigrés français de Belgique*, mais je me suis dit que finalement le risque était trop important de devoir prendre ses ordres à Paris. Et qu'est-il arrivé ??? :icon_up:

* l'idée d'un parti transfrontalier me semblait déjà en soi un beau coup marketing

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Je te laisse la responsabilité des qualificatifs, mais pour le reste c'est tout à fait ça, et tu peux remplacer "minarchiste et anarcap" par "libertarien et libéral".

C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je trouve EF et SH tout à fait pernicieux; dès qu'on les critique, ils hurlent au complot libertarien ou "de droite" alors que nous savons tous que ça n 'a en réalité rien à voir; en d'autres termes, ils sèment la zizanie parmi les libéraux pour justifier leurs manoeuvres carriéristes. Ce qu'on reproche à EF et SH, ce n'est pas de ne pas avoir mis l'anarchie en premier et unique point du programme d'AL, mais d'avoir pris une décision contestable sans demander l'avis de personne et en foutant en l'air le boulot de ceux qui se sont décarcassés pour leur permettre de mouiller leur culotte à la téloche.

Une confidence: j'ai un instant joué avec l'idée de monter une AL belge en collaboration avec la section d'AL qui travaille les immigrés français de Belgique*, mais je me suis dit que finalement le risque était trop important de devoir prendre ses ordres à Paris. Et qu'est-il arrivé ??? :icon_up:

* l'idée d'un parti transfrontalier me semblait déjà en soi un beau coup marketing

Très intéressant.

Finalement, le libertarien et le libéral ont la même vision du monde et de l'homme, mais ils diffèrent sur la meilleure stratégie pour y parvenir. Le libertarien veut trancher dans le vif, le libéral y aller plus en douceur (un peu comme Thatcher ou Reagan, en s'intégrant d'abord au système).

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Invité jabial
Tout d'abord, l'assertion me parait factuellement fort douteuse. Le droit canon considère depuis des siècles qu'il n'est pas répréhensible de voler dans certains cas (et notamment de la nourriture lorsqu'on meurt de faim) et on peut difficilement traiter l'Eglise catholique de suppôt du bolchévico-nazisme.

L'Eglise catholique est altruiste. Je ne ne lui reproche pas, mais je n'ai pas la même morale qu'elle et je pense que j'ai raison et elle tort. Je doute que nous nous accordions sur le sujet.

Ensuite, "la fin justifie les moyens" est un argument à double tranchant; lorsque tu es prêt à condamner "un grand bien qui justifie un petit mal" parce que cela fout en l'air ton système, c'est tout de même largement la logique dans laquelle tu te trouves.

Absolument pas. Je me trouve dans une logique d'absolus : un mal, aussi petit qu'il soit, est interdit quoi qu'il arrive et rien ne peut le justifier.

1) que tu te laisserais mourir dans l'océan (ou pire, ton gosse) dans l'exemple que j'ai décris plus haut.

La réponse est évidemment que si c'est quelqu'un que je connais ou moi-même il est probable que j'agirai mal. J'insiste : j'agirai mal (autrement dit, le bien que je ferai n'effacera nullement le mal que je ferai), et j'espère que je serai condamné pour ça. Si on considère que quelque chose est assez important pour justifier un vol, alors on prend ses responsabilités et on considère aussi que cette chose est assez importante pour justifier de subir les conséquences associées au vol.

2) que le propriétaire du canot ne serait pas un criminel.

Sans hésiter, il ne serait pas un criminel. C'est d'ailleurs le cas aux USA - on ne peut être condamné pour n'avoir rien fait.

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La réponse est évidemment que si c'est quelqu'un que je connais ou moi-même il est probable que j'agirai mal. J'insiste : j'agirai mal (autrement dit, le bien que je ferai n'effacera nullement le mal que je ferai), et j'espère que je serai condamné pour ça. Si on considère que quelque chose est assez important pour justifier un vol, alors on prend ses responsabilités et on considère aussi que cette chose est assez importante pour justifier de subir les conséquences associées au vol.

D'accord. Tu as le mérite de la cohérence, et tu ne vas pas jusqu'à nier la nature humaine. Pour le cas de la pomme, connaissant ton système de pensée, tu me diras que l'auteur du délit ne pourra être condamné qu'à la hauteur du préjudice subi (une pomme). C'est ça ?

Mais tu n'acceptes pas l'idée de circonstances atténuantes dans le cas du père qui sauve sa fille de la noyade en agressant le propriétaire du canot (qui a de la place libre je le rappelle) ?

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Invité jabial
D'accord. Tu as le mérite de la cohérence, et tu ne vas pas jusqu'à nier la nature humaine. Pour le cas de la pomme, connaissant ton système de pensée, tu me diras que l'auteur du délit ne pourra être condamné qu'à la hauteur du préjudice subi (une pomme). C'est ça ?

Deux pommes en l'occurrence.

Mais tu n'acceptes pas l'idée de circonstances atténuantes dans le cas du père qui sauve sa fille de la noyade en agressant le propriétaire du canot (qui a de la place libre je le rappelle) ?

Les circonstances atténuantes seront appréciées par le tribunal en fonction de chaque cas, mais il est clair que les conséquences de l'agression devront être payées par l'agresseur.

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Si on considère que quelque chose est assez important pour justifier un vol, alors on prend ses responsabilités et on considère aussi que cette chose est assez importante pour justifier de subir les conséquences associées au vol.

Ne peut-on considérer que, dans le cas du canot ou de la pomme, la justice saisie du litige (plainte à l'encontre du vloeur de pomme ou de l'usager clandestin (éventuellement agresseur), pourrait user de "relatisvisme" en comparant le "préjudice" au gain.

ex : sauvetage d'une vie contre perte temporaire de la capacité d'exclusion du canot (propriété privée)…

dans le cas d'une agression avec blessures et ou d'endommagment du canot, une réparation peut éventullement être demander… (une assurance pourrait-elle prendre ceci en charge?, genre assurance maladie, responsabilité civile ou assurance décès , comme étant moindre mal…).

Dans le cas ou il n'y aurait pas de blessure ni d'endomagement du canot, quelle genre de pénalité ou réparation envisager? n'y aurait-il pas un non lieu ou une condamantion symbolique? (en admettant que dans ce cas il y ait tout de même plainte… ce qui n'est pas sur…)

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C'est comme la fameuse histoire du canot de sauvetage. On a beau dire ce qu'on veut, mais si je suis à la flotte et que le gars qui possède le canot (avec de la place libre à bord bien entendu) refuse de me laisser monter, je ne vais pas me noyer volontairement en me réconfortant parce que j'agis selon les canons de la morale. Je lui pète sa gueule (enfin je tente) pour sauver ma peau…et je suis prêt à parier que l'immense majorité des libéraux hauts de gamme ici présents feraient la même chose dans cette situation. Et je ne parle même pas du cas où ce serait non pas pour sauver ta peau mais celle de, disons, ta femme ou ton gosse. Tu crois vraiment que le caractère sacré de la propriété privée va t'empêcher d'agir, poussé à cette extrémité ?

C'est peut-être triste à dire, mais le droit n'a de sens que dans une société civilisée - il ne vaut plus, de fait, lorsque la vie des individus est en danger de manière imminente. Il ne peut pas (et ne doit pas) aller à l'encontre de l'instinct de survie, parce qu'il se fonde sur cet instinct.

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Invité jabial
Ne peut-on considérer que, dans le cas du canot ou de la pomme, la justice saisie du litige (plainte à l'encontre du vloeur de pomme ou de l'usager clandestin (éventuellement agresseur), pourrait user de "relatisvisme" en comparant le "préjudice" au gain.

C'est tout à fait inacceptable et dangereux. Les droits de propriété sont valables en tous temps et en tous lieux et ils doivent être défendus de la même manière. C'est curieux comme les gens sont facilement prêts à sacrifier les droits du voisin, mais hésitent lorsqu'ils s'agit d'en payer le prix. C'est le principe altruiste dans toute sa splendeur - le service de l'autre servant de parapluie contre la responsabilité et de justification à se comporter comme un seigneur en disposant à son gré des vies et des biens des gens.

Si j'ai travaillé pour me payer un bateau et que je dois subir la présence d'importuns contre ma volonté, il est tout à fait normal que je puisse en être dédommagé ; je ne suis pas responsable des imprudences des gens.

C'est peut-être triste à dire, mais le droit n'a de sens que dans une société civilisée - il ne vaut plus, de fait, lorsque la vie des individus est en danger de manière imminente. Il ne peut pas (et ne doit pas) aller à l'encontre de l'instinct de survie, parce qu'il se fonde sur cet instinct.

:icon_up:

Que les gens n'hésitent pas à violer les droits de leur prochain lorsque la situation les prend aux tripes, c'est une chose. Le cautionner en est une autre - c'est une réalité, mais certainement pas un principe de droit.

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Que les gens n'hésitent pas à violer les droits de leur prochain lorsque la situation les prend aux tripes, c'est une chose. Le cautionner en est une autre - c'est une réalité, mais certainement pas un principe de droit.

J'étonne que tu ne te rendes pas compte que ta position est intellectuellement intenable. On peut tout à fait dire qu'agir de la sorte est objectivement immoral et mal, mais ça n'est pas objectivement injuste - parce que la justice n'a plus de sens dans ce type de situation. Dans une certaine mesure, le droit ne peut pas se fonder sur autre chose que sur la manière dont les hommes sont.

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J'étonne que tu ne te rendes pas compte que ta position est intellectuellement intenable. On peut tout à fait dire qu'agir de la sorte est objectivement immoral et mal, mais ça n'est pas objectivement injuste - parce que la justice n'a plus de sens dans ce type de situation. Dans une certaine mesure, le droit ne peut pas se fonder sur autre chose que sur la manière dont les hommes sont.

Objectivement immoral et mal ? Même pas. Sinon, tout à fait d'accord avec toi, dans ce type de situation, ce n'est certainement pas injuste.

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Invité jabial
J'étonne que tu ne te rendes pas compte que ta position est intellectuellement intenable. On peut tout à fait dire qu'agir de la sorte est objectivement immoral et mal, mais ça n'est pas objectivement injuste

C'est plutôt le contraire. D'un point de vue chrétien, par exemple, c'est moral plutôt qu'immoral. Par contre c'est vraiment se cacher les yeux des deux mains de ne pas voir qu'une injustice est commise contre le proprio, dont les droits sont violés volontairement par des gens pour se tirer d'une situation à laquelle il est étranger.

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Le droit canon considère depuis des siècles qu'il n'est pas répréhensible de voler dans certains cas (et notamment de la nourriture lorsqu'on meurt de faim)

N'importe quoi. Il est toujours répréhensible de voler et l'Eglise catholique n'a jamais dit le contraire. Elle prône l'indulgence et le pardon mais ne dédouane pas le voleur de ses actes.

Par ailleurs, voler pour se nourrir est un calcul judicieux: sauver sa vie vaut largement une "punition" pour vol.

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N'importe quoi. Il est toujours répréhensible de voler et l'Eglise catholique n'a jamais dit le contraire. Elle prône l'indulgence et le pardon mais ne dédouane pas le voleur de ses actes.

Par ailleurs, voler pour se nourrir est un calcul judicieux: sauver sa vie vaut largement une "punition" pour vol.

T'es vachement au courant dirait-on.

J'espère que tu as l'une ou l'autre référence à proposer pour ce sympathique "n'importe quoi" ?

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Après un certain temps de réflexion, j'ai décidé que le droit de propriété avait des limites, en rapport avec la vie, dans un sens encore à définir…

C'est grave ?

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Invité jabial
Après un certain temps de réflexion, j'ai décidé que le droit de propriété avait des limites, en rapport avec la vie, dans un sens encore à définir…

C'est grave ?

Non, ça montre simplement que tu t'es laissé convaincre par la version mi-chou de la propriété alors même que la propriété de soi règle tous les problèmes réels (et pas les hypothèses farfelues).

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Non, ça montre simplement que tu t'es laissé convaincre par la version mi-chou de la propriété alors même que la propriété de soi règle tous les problèmes réels (et pas les hypothèses farfelues).

J'avais effectivement oublié de prendre en compte cette notion, je m'en suis rendu compte. Bon, je retourne cogiter…

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