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Rothbard Et La Réserve Fractionnaire


ABOLITIONNISTE

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J'ai une théorie qui vaut ce qu'elle vaut. Faisons l'hypothèse que les banques sont autorisées à pratiquer la réserve fractionnaire et puissent émettre des billets de banque à volonté. Au bout d'un moment, lorsque l'information circulera, les gens spéculeraient sur la valeur réelle de ces billets, c'est à dire sur la probabilité de ne jamais être payé par la banque en échange. Les offreurs n'hésiteraient pas à exiger des prix supérieurs pour les paiements en monnaie-papier, ce qui revient à déprécier les billets en-dessous de leur valeur nominale. Cela aurait plusieurs conséquences intéressantes:

-après avoir varié à la hausse du fait de la réserve fractionnaire, la masse monétaire baisserait (ou l'équivalent d'une baisse se produirait, puisqu'il y aurait en fait plusieurs circuits monétaires différents, avec des taux de change à la baisse pour les monnaies à réserve fractionnaire),

-ce serait un tel désordre pour le commerce que les offreurs en viendraient rapidement à favoriser une ou deux monnaies de référence, les plus stables,

-les banques saines pourraient mener des raids sur les banques concurrentes en achetant les billets dépréciés et en exigeant la valeur nominale auprès de la banque émettrice. Cela leur permettrait de faire du profit, tout en déstabilisant les concurrents.

Cette théorie est en accord avec certains faits.

In that era of poor communications and high transportation costs, the tendency for a bank note was to depreciate in proportion to its distance from the home office. One effective, if timeconsuming, method of enforcing redemption on nominally specie-paying banks was the emergence of a class of professional

“money brokers.” These brokers would buy up a mass of depreciated notes of nominally specie-paying banks, and then travel to the home office of the bank to demand redemption in specie. Merchants, money brokers, bankers, and the general public were aided in evaluating the various state bank notes by

the development of monthly journals known as “bank note detectors.” These “detectors” were published by money brokers and periodically evaluated the market rate of various bank notes in relation to specie.47

AHISTORY OF MONEY AND BANKING

IN THE UNITED STATES:

THE COLONIAL ERA TO WORLDWAR II

Rothbard

Page 78

http://www.mises.org/rothbard/historyofmoney.pdf

à noter que nombres d'Etats ont interdits les money-brokers… Comme quoi, même avant l'établissement d'une banque centrale, les Hommes de l'Etat étaient proches des intérets des banquiers. Peut-on appeler celà de "la banque libre" ? Personnellement, je ne pense.

It can be imagined that the advent of the money broker was not precisely welcomed in the town of an errant bank, and it was easy for the townspeople to blame the resulting collapse of bank credit on the sinister stranger rather than on the friendly neighborhood banker. During the panic of 1819, when banks

collapsed after an inflationary boom lasting until 1817, obstacles and intimidation were often the lot of those who attempted to press the banks to fulfill their contractual obligation to pay in specie.

Thus, Maryland and Pennsylvania, during the panic of 1819, engaged in almost bizarre inconsistency in this area. Maryland, on February 15, 1819, enacted a law “to compel . . . banks to pay specie for their notes, or forfeit their charters.” Yet two days after this seemingly tough action, it passed another law relieving

banks of any obligation to redeem notes held by money brokers, “the major force ensuring the people of this state from the evil arising from the demands made on the banks of this state for gold and silver by brokers.” Pennsylvania followed suit a month later. In this way, these states could claim to maintain the virtue of enforcing contract and property rights while moving to prevent the most effective method of ensuring such enforcement.

Etc… et bien d'autres Etats ont fait de même. La suite dans le bouquin …

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Peut-être faut-il distinguer là aussi deux questions:

- la quantité de monnaie est-elle ou non suffisante? Question qui n'a pas de sens, la quantité de monnaie étant toujours suffisante pour l'échange.

- la question des fluctuations de quantité de monnaie qui ont un impact sur l'économie ( dans toutes les théories Keynesiennes, autrichiennes etc.).

C'est juste.

Il y aussi un autre point : Au delà de l'impact de la fluctuation de quantité de monnaie, est-ce que celà peut arriver ?

Historiquement, au 19ème siècle, en régime d'"étalon or" et de simili "banque libre", les fluctuations de quantité d'or ou d'argent ont surtout été dû à l'intervention étatique. essentiellement, le bimétallisme officiel, fixant un cours forcé entre l'or et l'argent, ce qui de fait a exclu une monnaie lorsque son cour de marché était plus haut que le cour officiel

Pour la "régulation par le marché" des taux de réserves, l'interdiction des money brokers a été importante. Ils permettaient de forcer les banques à réserves fractionnaires de limiter leur production, puisqu'ils venaient voir le banquier emeteur pour lui demander retrait d'or.

La vraie grosse évolution des stocks d'or a eu lieu lorsque les espagnols ont pillé les peuples d'amériques du sud. Tout cet or est arrivé en espagne et a effectivement causé une inflation, càd une diminution du pouvoir d'achat de l'or / de la monnaie.

Nous avons certes des mines d'or mais, je n'ai pas les chiffres, la production est faible en regard du stock, donc l'effet inflation par cette production est faible. aussi, il faudrait voir le niveau de production par rapport à l'usage industriel.

Donc pour que le stock d'or évolue de manière substancielle, il faudrait que l'usage industriel dépasse la production (déflation) ou que l'on découvre de nouvelles mines qui produiraient des quantités très importantes (et là, inflation).

Pour les effets des cycles économiques, c'est indéniable. Mais je pense que la capacité a faire varié le stock de monnaie est bien plus grand avec la monnaie papier étatique qu'avec les métaux précieux.

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Théoriquement, vous pouvez payer votre steack avec n'importe quoi, mais l'intéret d'une monnaie c'est d'être un bien universel d'échange. Donc il y a fort peu à parier que les gens souhaitent la multication des marques et des modèles de monnaie. L'hypothèse de la tendance à la banque à 100% dans un monde libre, qui respecte les droits de propriété n'est donc qu'une hypothèse, mais elle me parait largement crédible. Parce que soit nous aurons un seul fournisseur de monnaie, comme celà pas de problème d'identification de marque. soit elles fourniront un service identique. càd des titres de propriété, càd réserve 100%.

D'autant qu'un commerçant qui a entre les mains deux types de monnaies, une ou il est sûr à 100% d'être payé et une autre ou il n'est sûr que de l'être à 10% risque fort de libeller sa marchandise à des prix différents en fonction de la monnaie de réglement. Pour les clients la marchandise apparaitra d'autant plus chère que la monnaie est fractionnée. Le caractère douteux de la monnaie sera une évidence quotidienne. Au final je pense que la seule monnaie universellement acceptée (donc méritant pleinement ce titre sera la monnaie non fractionnée), mais il en existera vraisemblablement d'autres qui comme l'a dit abolitionniste ne seront en fait que des variantes de billets de loterie.

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Si les gens veulent plus d'or dans leur caisses, le pouvoir d'achat de l'or va monter c'est tout (ou les prix exprimés en or vont diminuer).

Une des explications monétaristes et hayékiennes de la nocivité de l'inflation est que, puisque les individus forment leurs anticipations d'investissemen ou leurs projets sur la valeur nominale de la monnaie, une distortion dans la valeur de cette monnaie (donc des fluctuations de la valeur réelle de cette monnaie), crée également des perturbations, des instabilités dans la sphère réelle de production - précisement parce qu'il n'y a plus correspondance entre les anticipations et la réalité de la production, parce qu'il y a eu des variations cachées sur des données supposées stables. Cette analyse des problèmes s'applique tout aussi bien à l'inflation ("trop forte") qu'à la déflation généralisée ("trop forte"). Quelque soit le mécanisme d'adaptation entre la valeur de la monnaie à son référent (or), cela entraine toujours de fluctuations très fortes et donc destabilisantes pour la sphère productive, si jamais le volume d'or ne suit pas la masse monétaire fiduciaire.

au fait, la baisse des prix n'est pas forcément une mauvaise chose. Les gains de productivité font baisser les prix, et on doit plutôt s'en réjouir.

Le problème, et ça aucun économiste ne l'a constesté, c'est l'inflation ou la déflation généralisée, cad au niveau de la masse monétaire, et non au niveau strictement local d'un secteur d'activité.

Pour les cycles de Kondratiev, j'ai du mal à comprendre que le déterminisme historique soit compatible avec le libéralisme.

Je doute de la pertinence des cycles de Kondratiev, j'ai juste utilisé le terme pour signifier que je parlais d'une période dont on a historiquement constaté qu'elle fut une période de relatif marasme. Utiliser cela comme constat historique, ça n'a aucune incidence sur le jugement que l'on peut porter sur la portée prédictive du concept.

Ceci dit, je trouve que ta remarque est plutôt ridicule, je pourrais bien te répondre dans le même genre d'idée : "je ne vois pas en quoi les lois soient-disant immuables de l'économie sont compatibles avec la liberté individuelle, l'autonomie individuelle, et donc le libéralisme…", mais mon propos n'aurait aucun sens car si ces "lois" existent, c'est parce qu'elles décrivent non pas un concept historique mais un système économique organisée avec certains élements influents les uns sur les autres. On peut toujours faire de la macro en raisonnant avec les incidences des "grandes variables" sur les comportements individuels, sans que ça soit pour autant du "déterminisme historique". Si ça l'était, toutes les sciences sociales devraient être également taxées d'historicisme de part leur objet même !

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Une des explications monétaristes et hayékiennes de la nocivité de l'inflation est que, puisque les individus forment leurs anticipations d'investissemen ou leurs projets sur la valeur nominale de la monnaie, une distortion dans la valeur de cette monnaie (donc des fluctuations de la valeur réelle de cette monnaie), crée également des perturbations, des instabilités dans la sphère réelle de production - précisement parce qu'il n'y a plus correspondance entre les anticipations et la réalité de la production, parce qu'il y a eu des variations cachées sur des données supposées stables. Cette analyse des problèmes s'applique tout aussi bien à l'inflation ("trop forte") qu'à la déflation généralisée ("trop forte"). Quelque soit le mécanisme d'adaptation entre la valeur de la monnaie à son référent (or), cela entraine toujours de fluctuations très fortes et donc destabilisantes pour la sphère productive, si jamais le volume d'or ne suit pas la masse monétaire fiduciaire.

Le problème, et ça aucun économiste ne l'a constesté, c'est l'inflation ou la déflation généralisée, cad au niveau de la masse monétaire, et non au niveau strictement local d'un secteur d'activité.

Je suis d'accord, c'est la vitesse de la variation de la masse monétaire qui est importante concernant l'impact sur les cycles de production.

Mais je rappelle que cette masse a plus de chances de varier vite quand la monnaie est une monnaie papier monopole étatique que lorsqu'il s'agit d'une monnaie marchandise ne souffrant d'aucune réglementation.

Je doute de la pertinence des cycles de Kondratiev, j'ai juste utilisé le terme pour signifier que je parlais d'une période dont on a historiquement constaté qu'elle fut une période de relatif marasme. Utiliser cela comme constat historique, ça n'a aucune incidence sur le jugement que l'on peut porter sur la portée prédictive du concept.

Ceci dit, je trouve que ta remarque est plutôt ridicule, je pourrais bien te répondre dans le même genre d'idée : "je ne vois pas en quoi les lois soient-disant immuables de l'économie sont compatibles avec la liberté individuelle, l'autonomie individuelle, et donc le libéralisme…", mais mon propos n'aurait aucun sens car si ces "lois" existent, c'est parce qu'elles décrivent non pas un concept historique mais un système économique organisée avec certains élements influents les uns sur les autres. On peut toujours faire de la macro en raisonnant avec les incidences des "grandes variables" sur les comportements individuels, sans que ça soit pour autant du "déterminisme historique". Si ça l'était, toutes les sciences sociales devraient être également taxées d'historicisme de part leur objet même !

Ne t'énerves pas.

Je me posais juste la question par rapport à la manière dont tu utilisais le concept de cycle de kondratiev.

Je ne remet absolument pas en cause les concepts d'analyse macro, mais, il me semble que pour être juste, tu dois leur donner du sens en micro.

Si tu n'utilises qu'un concept macro, je pense que tu risques de tomber en erreur.

Par exemple, tu aurais pu dire (je n'en sais rien, je ne connais pas kondratiev)

" lorsque les acteurs économiques ont tel comportement, celà correspond au cyle X de kondratiev qui nous laisse penser que l'on va aller vers telle situation". Là, tu dis "telle période est un cyle X de kondratiev, étonnant,non ?" donc ne connaissant pas kondratiev et sans un minimum d'accroche micro, vu de loin, celà ressemblait à une pétition de principe déterministe. Mais bon, on ne va pas se disputer pour si peu :icon_up:

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- les historiens (et économistes dont J.Marseille) reconnaissent, en général, que l'instauration d'un système bancaire "moderne" est un préalable à l'industrialisation. Ce n'est pas pour rien que la première banque centrale apparait en Angleterre à la fin du XVIIIème, dans le premier pays qui s'industrialise de façon notable. Ceci est un fait à prendre en compte pour les partisans d'un système, qui se base sur l'or ou l'étalon-or : le problème majeur de la monnaie, en macroéconomie, est d'être, à la fois, assez abondante (pour que tous les échanges puissent être réalisés) et de valeur stable - pour que les individus puissent l'utiliser "en confiance". Le petit problème au XVIIIème-XIXème est que les métaux servant au monnayage étaient extraits et disponibles en quantité trop insuffisante.

Non tu ne peut pas dire celà:

Il y a toujour assez de monnaie dans une économie, en cas d'augmentation de la productivité des biens autres que l'or (pour la monaie or) on est simplement en déflation permanente (plus de bien pour la même quantité d'or) ceci est compensé par l'amélioration des techniques d'extraction.

Le prix relatif de l'or avec autres biens motive la décidion d'exploitation des mines marginales et donc l'accroissement de masse monaitaire.

- les banques centrales, bien que monopolistiques pour une monnaie donnée, ne sont-elles pas en concurrence au niveau international ? Elles ne peuvent pas faire n'importe quoi, me semble-t-il…

trés juste

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C'est la responsabilité des actionnaires permet de limiter la création monétaire, alors qu'avec un système étatisé, c'est le bon vouloir de l'Etat qui limite cette création monétaire, et l'histoire semble prouver que ce système engendre une stabilité bien plus grande que les monnaies étatiques …

N'empèche que l'ensemble des billets émis est très largement supérieur au dépots (10 fois plus dans le cas de l'Ecosse), ce que Rothbard considère comme une arnaque.

J'avais publié un article de Phillipe Nataf il y as quelques années sur la banque libre en France.

En voici un petit extrait sur la question.

En 1881, Aiphonse Courtois, dans son Histoire des Banques en France, résumait le développement des banques françaises d'émission. Le 29 Août 1796 un groupe de banquiers créèrent une banque d'émission pour faciliter leurs activités. C'était la Caisse des Comptes Courants, située au centre de Paris . Ses ressources consistaient en FES millions de fonds propres et FF20 millions de billets de banques. Il est intéressant de noter que ses ressources propres représentaient 20% de ses actifs . Financée par une telle somme de capitaux, la banque jouissait d'une grande solidité. Avec 20% de ses actifs financés par ses fonds propres, la banque était bien protégée contre les risques habituels du métier. Cependant, une catastrophe inhabituelle survint à la Caisse le 17 Novembre 1797 quand des voleurs dérobèrent FF2.5 millions - représentant 10% de ses actifs . Aujourd'hui, de telles pertes ruineraient presque toutes les banques (6). Mais l'importance de ses fonds propres et sa liquidité permirent à la Caisse des Comptes Courants d' éviter la faillite et de faire face avec succès aux demandes de rembrousements qui s'en suivirent.
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Tu es Patrick Madrolle ? J'ai des difficultés pour accéder à ton site qui bugue parfois.

oui oui

En fait je le laisse à l'abandon depuis des années.

J'essairai à l'occasion de le ravaler à coup de PHP.

Les problémes d'acces que tu as sont de quel ordre (n°d'erreur ?..).

En fait je viens juste de me rendre compte qu'il est toujour sur wanadoo ou je ne suis plus depuis 2 ans !!!!!

et que en fait il est aussi chez free (toujours abonné) !!!!

essaie cette adresse je devrais la garder un bail quelque soit l'hebergeur.

http://www.reponse.net/economie

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oui oui

En fait je le laisse à l'abandon depuis des années.

J'essairai à l'occasion de le ravaler à coup de PHP.

Les problémes d'acces que tu as sont de quel ordre (n°d'erreur ?..).

Je suis parfois redirigé vers une page d'accueil wanadoo. Mais, aujourd'hui, pas de problème.

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  • 6 months later...
Excellent post et intelligent en plus… J'ajouterais simplement sur ta dernière phrase sur la monnaie…tu as entièrement raison sur le fond…mais je parlais de monnaie sur sa forme et j'ajouterais que la monnaie doit avoir une valeur subjective élevée pour les agents sur le marché…Elle doit être entre autres facilement commerciabilisable?(marketable) (sinon "ton produit" ne joue pas le rôle de monnaie mais de troc ou de double coïncidence des besoins…i.e: rarement ou jamais en tant que moyen indirect d'échange).Ce qui n'empêcherai pas qu'il y ait plus qu'une monnaie sur le marché et que ce soit autre chose que de l'or…

Maintenant si j'ajoute ta citation plus haut :wapiti:"Par ailleurs, si je suis d'accord sur le fait qu'un système de réserve fractionnaire ou les billets sont présentés comme des titres de propriété est frauduleux"

Je suis totalement d'accord avec toi…

Oui, enfin, comprendre qu'utiliser l'or comme monnaie implique sa rareté et donc considérer que la réserve fractionnaire est dès lors fondée et la solution magique :icon_up:

Et considérer nécessaire que la "monnaie doit avoir une valeur subjective élevée" :doigt:

La discussion s'étant arrêtée à ce point, le débat n'a pas du être d'une grande pertinence.

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Oui, enfin, comprendre qu'utiliser l'or comme monnaie implique sa rareté et donc considérer que la réserve fractionnaire est dès lors fondée et la solution magique :icon_up:

Dans un marché libre la réserve fractionnaire est une fraude puisque que l'on ne peut pas vendre la propriété EXCLUSIVE d'une même et unique chose à plusieurs personnes en même temps !

Et considérer nécessaire que la "monnaie doit avoir une valeur subjective élevée" :doigt:

On parle dans un marché libre et non-coercitif, pour qu'un produit puisse jouer le rôle de monnaie ce produit doit avoir une valeur subjective élevée pour la majorité des agents sur le marché,sinon cette chose ne sera pas une monnaie, mais bien une simple chose.

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Dans un marché libre la réserve fractionnaire est une fraude puisque que l'on ne peut pas vendre la propriété EXCLUSIVE d'une même et unique chose à plusieurs personnes en même temps !

J'aime t'entendre le redire, je croyais que tu avais abdiqué devant les arguments de wapiti.

Comme tu as l'air bien renseigné sur le sujet, j'aimerai avoir ton avis sur la problématique suivante.

Puisqqu'aujourd'hui, les banques créent au maximum 12 fois la valeur de leurs fonds propres (suivant le ratio Cooke), comment envisagerais-tu un modèle économique où cette fraude que tu dénonces n'est plus lieu d'être ? Car la masse monétaire temporaire (85% en France, 95% aux Etats-Unis) serait dès lors divisé par 12.

On parle dans un marché libre et non-coercitif, pour qu'un produit puisse jouer le rôle de monnaie ce produit doit avoir une valeur subjective élevée pour la majorité des agents sur le marché,sinon cette chose ne sera pas une monnaie, mais bien une simple chose.

D'accord, dans ce cadre là oui.

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Dans un marché libre la réserve fractionnaire est une fraude puisque que l'on ne peut pas vendre la propriété EXCLUSIVE d'une même et unique chose à plusieurs personnes en même temps !
Mais non les gens sont prévenus. A partir de là pas de problème. Il ne peut pas avoir de fraude lorsqu'il y a accord commun.
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Mais non les gens sont prévenus. A partir de là pas de problème. Il ne peut pas avoir de fraude lorsqu'il y a accord commun.

D'autant plus que ce n'est pas la propriete des gens qui est pretee… Rothbard voit les papiers de la banque comme des certificats de depot, mais personne ne pretend qu'il s'agisse de certificats de depot. La personne qui place son or a la banque lui concede un pret et dispose en echange d'une reconnaissance de dette. Grosse difference.

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Mais non les gens sont prévenus. A partir de là pas de problème. Il ne peut pas avoir de fraude lorsqu'il y a accord commun.

Les gens sont prévenus, c'est beaucoup dire. Il faut surtout se lever de bonne heure pour avoir ce type d'information. Et si l'on est prévenu que l'état nous vole, je ne suis pas sur qu'ici tout le monde soit entièrement d'accord. C'est un euphémisme.

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Les gens sont prévenus, c'est beaucoup dire.

Non, ils sont prevenus. Et si il ne le sont pas suffisamment la concurrence se fera un plaisir de leur faire savoir que les reserves sont moins fractionnaires que chez leur concurrent.

Et si l'on est prévenu que l'état nous vole, je ne suis pas sur qu'ici tout le monde soit entièrement d'accord.

lorsqu'il y a un accord COMMUN

La difference c'est que tu n'as pas d'autre choix que d'utiliser la monnaie de l'Etat.

( lourdes taxes de transaction sur l'or par exemple, obligation de payer les impots et les salaires en monnaie fiduciere etc)

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Non, ils sont prevenus. Et si il ne le sont pas suffisamment la concurrence se fera un plaisir de leur faire savoir que les reserves sont moins fractionnaires que chez leur concurrent.

lorsqu'il y a un accord COMMUN

Le secteur bancaire en général est très peu disert sur ce genre d'information. Il procède plutôt par pacte de corporation plutôt qu'à s'entre-déchirer où tout les intervenants bancaires y perdront au final. Ah la concurrence… A mes yeux, il est là, l'accord commun…

Et faisons un sondage dans la rue, je ne suis pas persuadé que la majorité connaisse les rouages bancaires, ou les comprenne.

La difference c'est que tu n'as pas d'autre choix que d'utiliser la monnaie de l'Etat.

Faux aux Etats-Unis, tout le monde peut créer sa monnaie (ex : Ithaca hours).

Je n'utiliserai pas l'argument des SEL en Europe, car ce vecteur d'échange reste très limité, notoirement par les états.

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Faux aux Etats-Unis, tout le monde peut créer sa monnaie (ex : Ithaca hours).

Le monopole du fiduciere demeure pour les salaires et les impots faisant de la monnaie d'Etat un monopole complet de facto.

Par ailleurs on ne peut pas creer de monnaie a reserve fractionnaire, voir l'exemple des Montana Freemen

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Le monopole du fiduciere demeure pour les salaires et les impots faisant de la monnaie d'Etat un monopole complet de facto.

Par ailleurs on ne peut pas creer de monnaie a reserve fractionnaire, voir l'exemple des Montana Freemen

Là encore, ce n'est à ma connaissance pas l'état qui profite du "privilège" de réserve fractionnaire, il l'attribue.

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Là encore, ce n'est à ma connaissance pas l'état qui profite du "privilège" de réserve fractionnaire, il l'attribue.

L'Etat ne fait qu'etablir des franchises de la banque centrale, donc oui il attribue ce "privilege" mais il en garde le monopole et le controle.

Sinon ou tu veux en venir? On etait en train de debattre sur la legitimite d'une banque privee utilisant des reserves fractionnaires. Tu peux remettre ton message dans ce contexte?

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Heps ! tzecoatl, si tu lisais le fil depuis le début, il me semble qu'il y a un gars qui a fait exactement la même remarque et qu'on y a répondu.

J'ai bien lu tout le fil précédemment sans avoir relevé le passage qui le soulève. Je m'y replongerai, promis.

L'Etat ne fait qu'etablir des franchises de la banque centrale, donc oui il attribue ce "privilege" mais il en garde le monopole et le controle.

Sinon ou tu veux en venir? On etait en train de debattre sur la legitimite d'une banque privee utilisant des reserves fractionnaires. Tu peux remettre ton message dans ce contexte?

Ok, qu'est ce qui donne plus de légitimité (au sujet de la réserve fractionnaire, et de la possibilité de monétiser des fonds propres) à une banque que tout autre entreprise privée, voire que tout individu ? Personnellement, ma réponse est simple et limpide : rien.

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Ok, qu'est ce qui donne plus de légitimité (au sujet de la réserve fractionnaire, et de la possibilité de monétiser des fonds propres) à une banque que tout autre entreprise privée, voire que tout individu ? Personnellement, ma réponse est simple et limpide : rien.

Ce qui est illegitime c'est d'interdire cette pratique ou de la restreindre. C'est la restriction qui est illegitime, pas l'exception.

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Je suppose que tu contestes le privilege des banques a etre franchisees par la banque centrale, c'est ca que j'entends par exception. Ce qui est contestable c'est le monopole de la monnaie.

Ce que je reproche surtout au raisonnement libéral, c'est si on enlève la chappe de plomb des banques centrales sur les banques, celles-ci seront les reines si elles gardent leurs privilèges de réserve fractionnaire ainsi que de monétisation-démonétisation de leurs fonds propres. Mais chacun sait que l'outil de création monétaire est un outil particulièrement sensible à la fraude et difficile à mettre entre toutes les mains, et tout ce que l'on a trouvé, c'est d'institutionaliser les "faux-monnayeurs" en pratique pour reprendre les propos de Maurice Allais.

Après de quel "monopole de la monnaie" parles-tu ?

Monopole de la "marque monétaire" (dollar, euro, etc).

Monopole de la création monétaire permanente (états, banques centrales)

D'ores et déjà, je suis très réservé au sujet des monnaies privées, pour de multiples raisons, l'une étant que sa multiplication lui ferait perdre sa fluidité dans l'échange. Mais il n'empêche que rien ne permet de s'opposer aux monnaies privés.

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Ce que je reproche surtout au raisonnement libéral, c'est si on enlève la chappe de plomb des banques centrales sur les banques, celles-ci seront les reines si elles gardent leurs privilèges de réserve fractionnaire ainsi que de monétisation-démonétisation de leurs fonds propres.

Si on enleve la banque centrale deja cela veut dire que la monnaie ne sera plus fiduciere donc ca change pas mal de choses! Pourquoi les banques garderaient-elles seules ce "privilege" si la banque centrale n'est plus la pour leur accorder l'exclusivite?

Mais chacun sait que l'outil de création monétaire est un outil particulièrement sensible à la fraude et difficile à mettre entre toutes les mains

La neurochirurgie aussi.

et tout ce que l'on a trouvé, c'est d'institutionaliser les "faux-monnayeurs" en pratique pour reprendre les propos de Maurice Allais.

Alors nationalisons les neurochirurgiens… plus serieusement on fait confiance a un organisme sur sa reputation et sur les garanties avancees. Par ailleurs la "fausse monnaie" liee a l'inflation et la creation monetaire par le credit n'ont rien a voir.

Après de quel "monopole de la monnaie" parles-tu ?

Monopole de la "marque monétaire" (dollar, euro, etc).

Monopole de la création monétaire permanente (états, banques centrales)

Interdiction d'utiliser le moyen de paiement que l'on souhaite.

D'ores et déjà, je suis très réservé au sujet des monnaies privées, pour de multiples raisons, l'une étant que sa multiplication lui ferait perdre sa fluidité dans l'échange.

C'est pourquoi la monnaie la plus fluide attirerait le plus de monde. Exemple d'un systeme similaire, eBay, tout le monde l'utilise car c'est la que tu es sur d'avoir le plus d'acheteurs donc le meilleur prix. Pourtant c'est prive. Par ailleurs les paiements electroniques rendent toutes ces questions obsoletes.

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Si on enleve la banque centrale deja cela veut dire que la monnaie ne sera plus fiduciaire donc ça change pas mal de choses! Pourquoi les banques garderaient-elles seules ce "privilège" si la banque centrale n'est plus la pour leur accorder l'exclusivite?

Exact.

La neurochirurgie aussi.

Alors nationalisons les neurochirurgiens… plus serieusement on fait confiance a un organisme sur sa reputation et sur les garanties avancees. Par ailleurs la "fausse monnaie" liee a l'inflation et la creation monetaire par le credit n'ont rien a voir.

Interdiction d'utiliser le moyen de paiement que l'on souhaite.

C'est pourquoi la monnaie la plus fluide attirerait le plus de monde. Exemple d'un systeme similaire, eBay, tout le monde l'utilise car c'est la que tu es sur d'avoir le plus d'acheteurs donc le meilleur prix. Pourtant c'est prive. Par ailleurs les paiements electroniques rendent toutes ces questions obsoletes.

Sauf que eBay est en situation de monopole, ce n'est tout de même pas idéal. Et avoir une entreprise en situation de monopole créer la monnaie, MMMH…

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Exact.

Sauf que eBay est en situation de monopole, ce n'est tout de même pas idéal. Et avoir une entreprise en situation de monopole créer la monnaie, MMMH…

Un monopole est un avantage exclusif confere par le pouvoir, eBay n'est donc pas un monopole. Si tu penses en particulier qu'eBay peut profiter de sa situation dominante sur le marche tu te fourres le doigt dans l'oeil, Microsoft Yahoo et Google sont pret a bondir sur la moindre opportunite.

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