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Onfray Et Le "capitalisme Libertaire"


Taranne

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Michel Onfray et son capitalisme "libertaire" à gestion Étatique

--> le libertarien individualiste hédoniste capitaliste de gauche

Suite aux discussions sur l'article "Michel Onfray contre le reste du monde" au sujet du médiatique Onfray et de ses prises de positions étonnantes, dont son soutien aux éléctions à des trotskystes ou à la gauche de gauche, ses audes à différentes personnalités autoritaires (dont Blanqui et Le général de Gaulle), son mépris des anarchistes (qui pensent différemment de lui ; donc ce sont des sectaires, etc.), des propositions de capitalisme "libertaire" (sic). Voici, des extraits retranscris d'une entrevue faite à Michel Onfray, sur ce dernier sujet, par une partie de l'équipe "pas de quartier" (qui ne contredira aucunement leur invité) de radio libertaire et diffusé le 03 février 2004, sur des sujets divers dont la question économique. Le lecteur pourra remarquer les nombreuses incohérences ou de la prétendue réalité vue de par la tour d'ivoire de cet auteur, ou de la méconnaissance du libéralisme. De par ces extraits, on peut comprendre que M. Onfray propose un capitalisme "libertaire" (sic), et puisque gauche et libertaire semble équivalent aux yeux de Onfray, on peut en déduire que le capitalisme serait géré de maniére libertaire par un gouvernement de gauche. Pour les lecteurs réguliers de l'endehors, certains auront fait le rapport entre les propos de Onfray et des diverses sectes trotskystes (dont on connait déjà la gestion Étatique du capitalisme en URSS, étape supposé transitoire du socialisme… et dont on sait les résultats) tentant de récupérer la sympathie du mouvement libertaire, pour une social-démocratie libertaire (voir les liens en bas de l'article).

Il est à noter également que le capitalisme "libertaire" sonne un peu comme libéral-"libertaire", terme entendu pour d'autres individus (d.c-:icon_up: de la même lignée. Un mouvement anglo-américain se référencant à l'anarchisme individualiste, se définit d'"anarcho"-capitaliste, et pose cette même base économique. La propriété privée des moyens de production n'est pas le seul et unique critére définissant le capitalisme, la division en classes en est une autre (l'État étant une concrétisation de la division dirigeant/dirigé gérant/géré, etc) ; Il est intéressant d'ailleurs de constater dans les extraits, qu'Onfray propose "un systéme de taxe, de fiscalité, de barriére douaniére", en soit un gouvernement territorial gérant la propriété privée territoriale (l'État, tel chomsky, ne serait il plus le probléme du prétendu anarchiste ?).

Extraits :

"pour une réforme post chrétienne. […] La révolution de 68 a été une révolution réussie car ça a été une révolution libertaire ; les hommes et les femmes se sont parlés autrement, les profs et les éléves pareils, les supérieurs et les inférieurs hiérarchiques idem […] La déstruction d'un certain nombre de valeur consubstantielle à mai 68, que sont l'autorité, l'ordre, la hiérarchie, la tyrannie, la dictature, le principe de droit divin pour le patron, toutes ces choses là ont disparues et c'est parfait. […] en revanche ce qui nous a manqué, ce sont des valeurs de substitutions […] ce n'etait pas une bonne idée par exemple de considérer que l'histoire, les dates, ce n'est pas trés important et que la chronologie il fallait oublier tout ça ; ce qui fait qu'on a aujourd'hui des gamins sans mémoire, sans technique pour déssiner, qui ne savent pas écrire ou qui ne savent pas penser, et on a fabriqué une éspéce de nihilisme qui est assez dangereux […] et à gauche sous pretexte de pratiques alternatives, on a pataugé un peu, et on a pas fait ce qu'il y avait de mieux à faire […] L'éspéce de nihilisme qui a suivi mai 68 n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux, et il serait bon, aujourd'hui, qu'on puisse refabriquer des valeurs, une valeur n'étant pas obligatoirement réac […] Je crois pas que ce soit nécessaire de refaire de l'autorité de refaire de l'ordre, mais il faut refaire du sens, ça suppose une éthique, des valeurs post-chrétiennes […] Je crois que la droite n'a jamais supporté les avancées de la gauche, 1789, la commune, le front populaire, là on est dans une période de punition […] Quand selliére dit "il faut siffler la fin de la récréation", quel mépris, quel mépris… parce que les ouvriers auraient eus quelques heures de moins dans leurs semaines de travail […] La gauche qui est dans l'opposition ne se structure pas là dessus non plus, il y a un silence de la gauche sur ces questions qui est assourdissant, la gauche referait un programme vraiment de gauche susceptible de mobiliser les altermondialistes, les gens qui votent à l'extréme gauche, les déçus de la politique, il y aurait la possibilité de revenir à une politique digne de ce nom, si on retravaillait justement sur ces questions post-chrétiennes, sur ces questions de liberté, d'égalité, de fraternité, sur la question du rapport au travail […] Pourquoi la gauche n'écoute pas ces proposition là ? Pourquoi la gauche n'a pas de proposition sur la question de la bioéthique qui seraient des propositions de bioéthique libertaire, pourquoi, etc, etc… à mon avis il y a des idées à gauche, des idées qui permettrait de parachever mai 68, et elles ne sont pas prises en charges, prises en comptes par la gauche de gouvernement qui est globalement une gauche libérale. […] La gestion libérale du pouvoir, que ce soit des libéraux de droite ou des libéraux de gauche, c'est la même gestion, donc il y a des gestions anti-libérales qui à mon avis ne sont pas des gestions anti-capitalistes, parce que le le capitalisme n'est pas le libéralisme, c'est pas la même chose, et qui mériterait aujourd'hui qu'on s'y arrête, la formulation d'idées post-chrétiennes ou de valeurs post-chrétiennes ou d'une gauche post-chrétiennes, ça reste d'actualité. […]

J'avais un chapitre sur l'économie, j'avais même parlé de l'économisme, en disant que c'est une religion ; et comme un certain nombre de religions, on a droit d'être athée, mais il faudrait être docteur en théologie pour pouvoir être athée. En économie c'est pareil, on aurait le droit d'être contre le libéralisme, mais il faudrait avoir un diplôme de harvard ou avoir un BAC+8 en économie, alors que ce n'est pas une science exacte, ce n'est tellement pas une science exacte que ce n'est même pas une science, l'économie. Et la politique s'est trouvé dilué dans l'économique aujourd'hui […] à l'évidence quand on reste dans un systéme, l'alternative à ce systéme n'est pas pensable. C'est une éspéce de paradoxe que nous proposent les libéraux, qui nous disent que le libéralisme est l'horizon indépassable. Si on considére qu'il est indépassable, alors à l'évidence il ne sera jamais dépassé, si en revanche on considére qu'il est dépassable et qu'on peut le dépasser avec un certains nombre de pratiques, de techniques, et là j'en appelle pour le coup à un travail en commun avec les économistes, parce que je ne le suis pas, mais je dis simplement que, il y a des possibilitées aujourd'hui, d'abord en distinguant capitalisme et libéralisme, je crois qu'il y a une grande erreur à croire que c'est la même chose. Quand je vois les altermondialistes qui veulent en finir avec le capitalisme, d'accord mais pour faire quoi ? quel mode de production peut on mettre en place qui serait vraiment alternatif au capitalisme ? Donc le capitalisme c'est la propriété privée des moyens de productions, le libéralisme c'est la possibilité dans le capitalisme de faire ce qu'on veut, comme on veut, quand on veut. Moi je suis un anti-libéral absolu. En revanche moi, je ne suis pas anti-capitaliste, car le capitalisme c'est la possibilité de créer des richesses avec des gens qui possédent, qui investissent.. alors je ne vois pas d'alternative à ça… ou alors qu'on me le dise ! si il y a quelque chose de franchement alternatif, je suis preneur. Comment on fait quand on veut en finir avec le capitalisme ? on va abolir le capital comme ça ? en faisant une loi en disant le capital est aboli… non le capitalisme est pas né un jour, il est consubstantiel aux échanges, c'est comme ça depuis le début, depuis l'origine. […] Si on me dit aujourd'hui "on peut changer/supprimer le capitalisme", alors je suis preneur. Moi, je pense que le capitalisme a des modalités d'existence, et que même à l'époque soviétique, ce qui passait pour du socialisme, c'était du capitalisme socialiste (une des modalitées du capitalisme). […] Faisons quelque chose qui va paraitre un peu d'extravangant, un capitalisme libertaire, et si une modalité est possible au capitalisme et qu'il est libertaire, définissons le, ce pas seulement ce qu'on appele en rhétorique un oxymore, deux termes qui s'opposent absolument, capitalisme et libertaire, moi je pense que c'est tout à fait possible dans la mesure où on considére, dans un capitalisme libertaire, que la répartition des richesses et des biens est soumise à un principe d'égalité, à un principe libertaire, c'est à dire on donne à ceux qui ont besoins, on redistribue, on fait des caisses, on a une fiscalité qui permet d'aller vers les plus pauvres, vers les plus modestes, vers les plus démunis, etc. à l'évidence c'est à repenser, c'est une piste que je donne et qu'il faudrait repenser avec des économistes qui seraient capables de montrer comment on peut avec un systéme de taxe de fiscalité de barriére douaniére, de gestion communale, communaliste, d'autogestion, de mutualité proudhonienne par exemple, comment on peut gérer le capitalisme de maniére libertaire.

Le capitalisme libéral n'est pas l'horizon indépassable de notre époque, ce qui est indépassable, me semble-t-il, c'est le capitalisme, en revanche ce qui me semble dépassable, c'est la modalité que le capitalisme prend dans les périodes qui sont les siennes . Il y a eu un capitalisme féodal, tribal et primitif, industriel, postindustriel, ruraux (dans la chine d'aujourd'hui), je crois qu'on peut trés bien envisager des capitalismes libertaires. Il me semble par exemple que les syndicats de consommateurs pourraient trés bien fonctionner avec des appels au boycott sur un certain nombre de produits, ou en considérant qu'on peut aller sur des produits estampillés parce que des conditions plus défendables. travail d'adultes et pas d'enfants, travail d'adultes qui seront défendus socialement et non pas des gens qu'on aura à exploiter dans un filiére asiatique ou nord africaine, etc , l'économie équitable toutes ces choses là me semblent défendables. On pourrait considérer que toutes ces choses là pourraient faire partie de ce qu'on pourrait appeler un capitalisme libertaire, d'une gestion libertaire du capitalisme."

http://anarchie.joueb.com/news/8625.shtml

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Jusqu'ici j'avais des doutes, mais à présent j'en suis sûr : c'est vraiment un con, ce mec.

On peut être libéral et capitaliste, mais lui il est capitaliste anti-libéral ("absolu", dit-il). En gros, il veut recréer l'URSS et le capitalisme d'Etat.

"Créez des richesses, les petits gars (vive le capitalisme), mais moi je vais vous les piquer pour les redistribuer à ma façon (à bas la liberté)."

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Il a tout de même compris que toute économie met en oeuvre du capital et que l'appel à l'anti-capitalisme des alters relève de l'hypocrisie crypto-marxiste. Comme Dilbert l'a remarqué, il s'agit en fait de ranimer le marxisme, sans lui donner le même nom.

Je propose le terme néo-marxisme pour qualifier ce mouvement anti-libéral qui va de Montebourg à l'ultra-gauche, en passant par les alters.

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Il a tout de même compris que toute économie met en oeuvre du capital et que l'appel à l'anti-capitalisme des alters relève de l'hypocrisie crypto-marxiste. Comme Dilbert l'a remarqué, il s'agit en fait de ranimer le marxisme, sans lui donner le même nom.

Je propose le terme néo-marxisme pour qualifier ce mouvement anti-libéral qui va de Montebourg à l'ultra-gauche, en passant par les alters.

C'est bien la liberté que ces braves gens haïssent au fond. L'argent c'est autre chose.

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Mes efforts pour lire ce naze s'arrêtent ici :

j'avais même parlé de l'économisme, en disant que c'est une religion ; et comme un certain nombre de religions, on a droit d'être athée, mais il faudrait être docteur en théologie pour pouvoir être athée. En économie c'est pareil, on aurait le droit d'être contre le libéralisme, mais il faudrait avoir un diplôme de harvard ou avoir un BAC+8 en économie, alors que ce n'est pas une science exacte, ce n'est tellement pas une science exacte que ce n'est même pas une science, l'économie.

Perte de temps, aucun intérêt de lire ce bonhomme.

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Ce n'est pas par esprit de contradiction, mais où a-t-il était pertinent sur le sujet ?!

C'est un athée militant (pas comme moi). Encore un point en commun qu'il a avec les ex-soviétiques… D'un point de vue soviétique, d'ailleurs il est assez pertinent, et à une certaine époque ce qu'il écrit aurait été tout à fait publiable dans la Pravda (le seul journal que je connaisse qui il y a trente ans faisait sa une sur la "nécessité d'un athéisme compassionnel"). Certes il y rajoute une dimension hédoniste que les apparatchiki n'auraient pas tous compris…

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