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Stratégie Politique : Le Libéralisme Grand Angle Est-il Possible ?


Guest Aurel

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Guest Aurel

AK47 pose une question que nous avons beaucoup discutée en interne. Le fait de traiter le libéralisme sous son grand angle offre-t-il des perspectives sur l'échiquier politique (càd, cela permettra-t-il d'avoir plus de 0.5 % des suffrages) ?

La démarche libérale me parait fondée sur un ensemble de principes. Ne pas vouloir décliner ces principes dans tous les domaines aboutit à un message bancal, insatisfaisant intellectuellement et peut-être perçu comme tel par le public au sens large (au-delà du petit cercle des militants engagés).

Le "libéralisme sociétal" n'existe pas en France, puisque la gauche engagée sur des thèmes de société revendique une restriction du droit d'expression, des subventions publiques de plus en plus importantes et une reconnaissance institutionnelle de leurs associations dans une démarche de "partenariat social" ou "sociétal".

Le "libéralisme économique" est plus développé, mais il rassemble un peu toutes les tendances :

- des libéraux traditionnels : Garello (qui a récemment écrit qu'il fallait interdire la publication d'attaques contre des religions ! et qui est viscéralement opposé au principe de contrat entre homos, qui est islamophobe et n'hésite pas à cracher sur la décadence de la jeunesse etc.) à Madelin qui n'a jamais trop osé s'aventurer sur le champ sociétal (ou en tout cas sans faire de vagues)

- des néo-libéraux au sens médiatique comme Novelli qui défend une vision exclusivement utilitariste du libéralisme économique : pas sexy et inaudible du grand public. Son angle d'attaque d'une question est incohérente et froide, elle ne s'appuie pas sur des valeurs

- des faux libéraux mais perçus comme véritables : Sarko ou Villepin qui défendent le patriotisme économique, pondent loi sur loi pour "protéger" des clientèles spécifiques (au détriment des droits des autres, forcément) et soutiennent des mesures interventionnistes, de soutien ciblés aux entreprises, etc.

Je crois que cette vision "économique" du libéralisme ne sera jamais attirante; elle n'est pas satisfaisante pour la jeune génération; elle est incohérente et finit souvent à défendre le contraire des valeurs du libéralisme (sans aller jusqu'au bout de leur logique, je reste dans les limites classiques du libéralisme).

Pour prôner un véritable projet de société, il faut aborder les sujets qui touchent à le vie courante des Français. C'est en traitant ces questions sous un angle libéral, avec la même logique que sur le plan économique, qu'on deviendra audibles d'un grand nombre d'électeurs qui n'ont rien à faire du libéralisme en soi. Nos réponses, leur logique et leurs conséquences séduiront-elles ? Nous le saurons dans les prochaines années. En tout cas, plus j'écoute Novelli, plus je suis satisfait de me lancer dans l'aventure AL… Même si je devine que je vais morfler dans les prochains mois, pris entre des journalistes parfois haineux ou méprisants, un réseau militant plutôt conservateur à ce jour, le manque de ressources pour être aussi pros que nos concurrents en termes de communication, d'entretien de réseaux influents ou de bétonnage des propositions avec des équipes d'ENArques dédiées.

Jouons la fraîcheur !

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Je suis d'accord avec toi. On se fiche des résultats électoraux, l'important est qu'on arrête de se faire passer pour nous. Allons-y franco, qu'a-t-on à perdre ? Il vaut mieux passer pour des idéalistes fous que pour des sbires de Sarko. D'ailleurs même pas besoin de tenir un discours purement libertarien pour cela. Qu'on quitte seulement le créneau économique durant un moment et ça va pas mal exploser à ce niveau-là. Tous ces néo-libéraux je veux les entendre dire : "Non je ne suis pas de ce libéralisme là". Et puis d'un point de vue électoral, les gens ont infiniment plus de respect pour ceux qui croient en leurs idées, que ceux qui désirent les modérer. Qu'on le montre ! Cette première élection doit être un moyen de défricher le terrain et d'éveiller la curiosite (bonne ou mauvaise). On ne peut rien attendre d'autre pour le moment.

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AK47 pose une question que nous avons beaucoup discutée en interne. Le fait de traiter le libéralisme sous son grand angle offre-t-il des perspectives sur l'échiquier politique (càd, cela permettra-t-il d'avoir plus de 0.5 % des suffrages) ?

La démarche libérale me parait fondée sur un ensemble de principes. Ne pas vouloir décliner ces principes dans tous les domaines aboutit à un message bancal, insatisfaisant intellectuellement et peut-être perçu comme tel par le public au sens large (au-delà du petit cercle des militants engagés).

Le "libéralisme sociétal" n'existe pas en France, puisque la gauche engagée sur des thèmes de société revendique une restriction du droit d'expression, des subventions publiques de plus en plus importantes et une reconnaissance institutionnelle de leurs associations dans une démarche de "partenariat social" ou "sociétal".

Jouons la fraîcheur !

Alors là je dis bravo à cette analyse synthétique et fondée.

Mais il faudra aller au bout de la logique et tirer les leçons du passé que vous venez de poser.

Et cela cela veut dire surtout ne pas tomber dans le crypto-libéralisme. Non seulement nous n'attirerons personne dans la "soupe idéologique", mais les vrais libéraux de cœur ne nous suivront jamais alors que l'on peut les rallier quand notre discours aura été clair.

Mais à ce que je vois des choses, le plus grand travers dans lequel il ne faut pas tomber c'est de vouloir, sous prétexte d'écouter tout le monde s'exprimer, vouloir inventer un nouveau libéralisme. Qui ne pourrait plus en être.

Bornons-nous à appliquer à nos problèmes de société les recettes de nos penseurs. Ils sont toujours d'actualité et suivis partout dans le monde. Le libéralisme c'est simple et tout le reste ce n'est pas le libéralisme mais du collectivisme.

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Je comprends pas pourquoi vous avez alors créé un parti… Liberté Chérie suffisait largement pour réaliser les buts que tu fixes. Un parti politique risque au contraire, par sa nature, de vous faire dévier de ces nobles objectifs.

"Jouons la fraîcheur"? En gros, rafraîchissons le système, mettons des jeunes à la place des vieux et poursuivons l'oeuvre du dieu état?

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Guest (=S=)
Je comprends pas pourquoi vous avez alors créé un parti… Liberté Chérie suffisait largement pour réaliser les buts que tu fixes. Un parti politique risque au contraire, par sa nature, de vous faire dévier de ces nobles objectifs.

"Jouons la fraîcheur"? En gros, rafraîchissons le système, mettons des jeunes à la place des vieux et poursuivons l'oeuvre du dieu état?

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Je comprends pas pourquoi vous avez alors créé un parti… Liberté Chérie suffisait largement pour réaliser les buts que tu fixes. Un parti politique risque au contraire, par sa nature, de vous faire dévier de ces nobles objectifs.

"Jouons la fraîcheur"? En gros, rafraîchissons le système, mettons des jeunes à la place des vieux et poursuivons l'oeuvre du dieu état?

Les élections sont à mon avis un tremplin médiatique important, sur lequel une association comme LC peut difficilement se lancer.

Il n'y a pas de parti libéral en France, il est logique que cette place soit prise et même si vous j'ai comme vous un peu peur des déviances possibles, mais tant que personne ne prend cette place, c'est les faux libéraux de l'UMP qui sont catalogués "libéraux" dans le monde politique, ce n'est pas plus réjouissant …

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On se fiche des résultats électoraux, l'important est qu'on arrête de se faire passer pour nous. Allons-y franco, qu'a-t-on à perdre ? Il vaut mieux passer pour des idéalistes fous que pour des sbires de Sarko.

Tout est dit.

Les deux démarches sont complémentaires.

L'initiative d'un libéralisme "grand angle" est très intéressante, mais elle s'inscrit pour un temps assez long dans une posture de "témoignage" : "pour nous le libéralisme c'est ça, ça et ça, et si ça ne vous plait pas on vous emmerde".

Cette démarche totale, idéaliste, écartant tous ceux qui ne sont pas d'accord avec un des termes défendus, il est indispensable que parallèlement des libéraux "économiques purs" existent et se fassent entendre, pour défendre des réformes du droit du travail sans se mettre à dos tous ceux qui ne veulent pas libéraliser les drogues, par exemple, sans confusion des genres.

S'agissant de Novelli, ce n'est pas tellement sa posture qui me gêne. Mais le fait qu'il est dans une démarche de pouvoir étant à l'UMP, qu'il est pris par toutes les petitesses de la vie de parti, la course aux places, le verrouillage, la peur de l'entrisme… Toutes sortes de choses qui ne permettent pas de mobiliser réellement des forces dans une démarche communicative dynamique. Les rivalités internes conduisent à ce que chacun tente de paralyser son voisin, au lieu d'oeuvrer à un but commun avec toutes ses forces.

C'est bien pourquoi il faut, qu'en + des partis, des structures détachées de la course au pouvoir existent et défendent le libéralisme, certaines version grand angle, certaines "économique pur", certaines "sociétal pur". La conjonction de toutes ces formes d'action donnera la plus grande visibilité aux revendications libérales qui surgiront de tout côté.

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Guest Aurel

Il faut prendre en compte un fait essentiel :

- les Français ne croient pas dans les think tanks et les groupes de terain au point de leur donner de gros chèques. Il faut dire que la plupart de ces organisations vivent de l'argent public ou de grands groupes économiques, ainsi que des réseaux de grands patrons et de politiques qui naviguent dans les hautes sphères. LC aura donc du mal à vivre financièrement tant que les uns et les autres ne saisissent pas l'importance de donner des sommes importantes de leur poche. Pour le moment, ils sont insuffisamment confiants sur la performance des résultats d'un tel mouvement.

- les libéraux français ont un réel talent pour mal communiquer (il faut que ce sit théorique, chiant, mal mis en page et en méprisant tout le monde : journalistes gauchistes, politiques pourris, le peuple on s'en fout …), avec des plans média, lorsqu'il y en avait, foireux. Certes LC a su sotir de cette ornière traditionnelle.

- il ne faut pas se voiler la face en ce qui concerne les journalistes : bien que je n'adhère pas à la vision facile ("tous des gauchistes ou des alliés du pouvoir en place", ce qui n'est pas vrai), le monde du journalisme est assez vicié en France. Ajoutons des années de communication caphardesque, et le chemin à parcourir reste long. D'abord, seul le monde des politiques (ceux qui s'engagent dans l'arène) les intéresse. LC ne pourra communiquer que sur des "coups", jamais sur une vison de la société. Ensuite, ils sont peu curieux lorsqu'on s'éloigne du monde des réseaux du show-business ou de la politique traditionnelle : le PS soutient NPNS ? Avec quelques dizaines de militants en tout et pour tout, rémunérées pour certaines par des subventions massives, elles ont très facilement acès aux médias>. Ce n'est pas un jugement de valeurs (j'aprécie beaucoup leur lutte), mais un constat sur l'accessibilité aux médias.

Mon constat :

-a) Un journaliste français aura du mal à vous contacter pour vous connaître et vous rencontrer, alors que les médias étrangers ont cette démarche naturelle. Il ne répondra pas à vos sollicitations si vous n'êtes pas recommandé, ou si la pression du "milieu des journalistes" n'est pas forte (scoop, pour ne pas rater le coche) : cette manque de curiosité est patente

-:icon_up: Les journalistes cherchent souvent à vous classer dans une catégorie, plutôt que de vous laisser vous exprimer : interprétation, recherche du bon mot, comparaisons incessantes et pressantes de vous classer par rapport à Sarko ou Villepin.. ou Bockl et même Boutin ! Certains, et pas des moindres, le font avec agressivité, ils vous donnent l'impression que vous ne valez rien : peut-être est-ce un test pour juger ce qu'on a dans le ventre aussi..

Tout ceci pour dire que sans un parti pour compléter l'action de LC ou d'autres organisations militantes, le discours libéral risquait de rester dans l'ombre. Maintenant, à nous d'être convaincants : convictions, mais pas illumination pour autant. Rassurer dans le changement quand tout va mal, c'est un art difficile, et qui repose beaucoup sur la personnalité de ses hérault, chaque profil séduisant un segment de population distinct .

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D'abord, seul le monde des politiques (ceux qui s'engagent dans l'arène) les intéresse. LC ne pourra communiquer que sur des "coups", jamais sur une vison de la société.

Très juste.

Le pendant c'est aussi qu'en descendant dans l'arène, vous serez accusés de "chercher des voix" (et l'argent lié à ses voix dans un système de financement public).

Il vous faudra faire face au soupçon de "faire des promesses électorales vides de réalité".

On vous écoutera, plus qu'on n'écoutait LC. C'est certain.

Mais on se dira "quels bonimenteurs! ils me promettent la société idéale parce qu'ils veulent ma voix dans l'urne. Avec AL demain on rase gratis".

Ce dont je suis très curieux, c'est de voir le jeu entre ceux qui voudront vous détruire parce que vous menacerez leur position politique, et ceux qui voudront vous faire monter, justement parce qu'en montant vous piquerez des voix à d'autres et diviserez un camp. (Comme Mitterrand faisant monter le FN contre la droite)

Enfin bref on ne va pas s'ennuyer, cela nous promet un beau feuilleton sur Liberaux.org jusqu'en 2007 and beyond.

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S'agissant de Novelli, ce n'est pas tellement sa posture qui me gêne. Mais le fait qu'il est dans une démarche de pouvoir étant à l'UMP, qu'il est pris par toutes les petitesses de la vie de parti, la course aux places, le verrouillage, la peur de l'entrisme… Toutes sortes de choses qui ne permettent pas de mobiliser réellement des forces dans une démarche communicative dynamique. Les rivalités internes conduisent à ce que chacun tente de paralyser son voisin, au lieu d'oeuvrer à un but commun avec toutes ses forces.

Ce que tu décris là, c'est la vie des partis, de TOUS les partis à ce jour. Je n'ai pas encore trouvé d'alternative (sans jeu de mot) qui me semble possible théoriquement :icon_up:… et je ne connais aucun théoricien qui ait abordé le sujet (pas même Rothbard à ma connaissance).

Je comprends pas pourquoi vous avez alors créé un parti… Liberté Chérie suffisait largement pour réaliser les buts que tu fixes. Un parti politique risque au contraire, par sa nature, de vous faire dévier de ces nobles objectifs.

"Jouons la fraîcheur"? En gros, rafraîchissons le système, mettons des jeunes à la place des vieux et poursuivons l'oeuvre du dieu état?

Comme Chitah le fait justement remarquer plus bas, LC est une association et AL un parti. De fait, dans l'esprit libéral, à mon avis :

LC, l'association est faite pour défendre des idées (libérales)

AL, le parti est fait pour prendre le pouvoir, puis faire appliquer son programme au travers de réformes. Notons que les US ont bien mieux compris cela que les Français : leurs partis sont effectivement des machines à prendre le pouvoir. Prenons en de la graine.

Tout dépend donc du but recherché. Je pense que LC est de loin le meilleur outil pour défendre des idées et qu'elle avait et a toujours un boulevard médiatique et politique - en période de campagne électorale - pour faire passer ses idées.

Si le but recherché est de prendre le pouvoir, alors AL est bien mieux placé.

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Ce que tu décris là, c'est la vie des partis, de TOUS les partis à ce jour. Je n'ai pas encore trouvé d'alternative (sans jeu de mot) qui me semble possible théoriquement :icon_up:… et je ne connais aucun théoricien qui ait abordé le sujet (pas même Rothbard à ma connaissance).

Faut voir le bon côté des choses: ils se paralysent tous, le système stagne et finit par s'effondrer. Evidemment, aux libéraux de se tenir présents avec des idées intéressantes au cas où…

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Il faut prendre en compte un fait essentiel :

- les Français ne croient pas dans les think tanks et les groupes de terain au point de leur donner de gros chèques. Il faut dire que la plupart de ces organisations vivent de l'argent public ou de grands groupes économiques, ainsi que des réseaux de grands patrons et de politiques qui naviguent dans les hautes sphères. LC aura donc du mal à vivre financièrement tant que les uns et les autres ne saisissent pas l'importance de donner des sommes importantes de leur poche. Pour le moment, ils sont insuffisamment confiants sur la performance des résultats d'un tel mouvement.

Certes Aurel, mais . Les vraies raisons des contarintes financières de LC sont:

1\ nous n'avons pas essayé sérieusement (ie avec des méthodes de fund raising éprouvées), à moins que j'aie manqué un épisode ? D'autres font beaucoup mieux que LC.

2\ En France, un don = + d'impôts puisque les dons ne sont pas remboursés à 100%. Gageons qu'avec un financement de type "fondations" ou une déduction d'impôt au dernier centime, LC n'aurait plus de pb de budget.

Tout ceci pour dire que sans un parti pour compléter l'action de LC ou d'autres organisations militantes, le discours libéral risquait dans l'ombre. Maintenant, à nous d'être convaincants : convictions, mais pas illumination pour autant. Rassurer dans le changement quand tout va mal, c'est un art difficile, et qui repose beaucoup sur la personnalité de ses hérault, chaque profil séduisant un segment de population distinct .

Rassurer quand tout va mal, c'est bien sûr faire preuve d'entrain, mais aussi de pédagogie. La personnalité joue pour l'entrain, pour la pédagogie, je conseille à chaque hérault (bonne idée la séparation en segments) de très très bien connaître la théorie libérale de fond sur ses sujets. Tout l'art de la pédagogie, c'est de faire comprendre des théories complexes avec des mots et des sentiments simples.

Très juste.

Le pendant c'est aussi qu'en descendant dans l'arène, vous serez accusés de "chercher des voix" (et l'argent lié à ses voix dans un système de financement public).

Je te rassure AK72, ils n'auront pas de mal à répondre à cette "accusation" car c'est bien ce que AL fait : il cherche des voix pour faire 5% pour recevoir du financement. D'ailleurs Aurel, en passant : n'hésiter pas à le dire ouvertement, cela permettra aux Français de connaître certains éléments de la vie électorales et vous rendra plus crédibles.

Il vous faudra faire face au soupçon de "faire des promesses électorales vides de réalité".

Là il y a un vrai risque : le programme d'un parti qui n'a aucune chance d'être au pouvoir est toujours sujet à caution.

Mais à ce que je vois des choses, le plus grand travers dans lequel il ne faut pas tomber c'est de vouloir, sous prétexte d'écouter tout le monde s'exprimer, vouloir inventer un nouveau libéralisme. Qui ne pourrait plus en être.

Bornons-nous à appliquer à nos problèmes de société les recettes de nos penseurs. Ils sont toujours d'actualité et suivis partout dans le monde. Le libéralisme c'est simple et tout le reste ce n'est pas le libéralisme mais du collectivisme.

+1

J'ajoute qu'à mona avis les idées libérales n'ont aucune chance de frapper les esprits si elles ne sont pas soutenues pas une éthique forte. C'est la principale raison théorique du "succès" de l'alliance conservateurs/libéraux aux US.

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Là il y a un vrai risque : le programme d'un parti qui n'a aucune chance d'être au pouvoir est toujours sujet à caution.

Le programme 100% idéologique (et souvent délirant) d'Ecolo et des Groen en Belgique ne les a pas empêchés d'exercer une influence ni de se faire entendre dans les médias (ni même d'avoir des ministres alors qu'ils restent politiquement minoritaires).

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Je suis d'accord avec toi. On se fiche des résultats électoraux, l'important est qu'on arrête de se faire passer pour nous. Allons-y franco, qu'a-t-on à perdre ?

De l'énergie, beaucoup d'énergie … et de la motivation, de l'espoir (Cf tous ceux qui ont eu du mal à se remettre de la tuile de Madelin, alors que vraiment il n'y avait pas de quoi : tous les partis se prennent un jour ou l'autre une tuile de taille).

Le programme 100% idéologique (et souvent délirant) d'Ecolo et des Groen en Belgique ne les a pas empêchés d'exercer une influence ni de se faire entendre dans les médias (ni même d'avoir des ministres alors qu'ils restent politiquement minoritaires).

OK.

Je voulais dire qu'un parti au programme décalé est toujours susceptible d'être attaqué sur le flan du manque de réalisme. Néanmoins, il doit y avoir des parades pas trop compliquées.

J'imagine que c'est par le jeu des alliances de pouvoir que le parti que tu cites a eu une influence. Tant qu'on ne m'aura pas démontré qu'il est théoriquemet impossible pour un parti libéral de prendre le pouvoir, je refuse de ne viser que pp pourcents âprement négociés dans l'après élection. Il y a une bonne raison à cela : seul le multipartisme le permet et ce multipartisme coûte terriblement cher à la société à mon avis.

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Je voulais dire qu'un parti au programme décalé est toujours susceptible d'être attaqué sur le flan du manque de réalisme. Néanmoins, il doit y avoir des parades pas trop compliquées.

J'imagine que c'est par le jeu des alliances de pouvoir que le parti que tu cites a eu une influence. Tant qu'on ne m'aura pas démontré qu'il est théoriquemet impossible pour un parti libéral de prendre le pouvoir, je refuse de ne viser que pp pourcents âprement négociés dans l'après élection. Il y a une bonne raison à cela : seul le multipartisme le permet et ce multipartisme coûte terriblement cher à la société à mon avis.

Oui, je comprends mieux ton propos. En fait, il faut se dire que les libéraux doivent se rendre indispensables: "vous avez besoin de nous pour constituer une majorité ? OK, mais nous avons ça, ça et ça que nous voulons voir figurer dans le programme de gouvernement. Vous ne voulez pas ? Tant pis." Et les autres partis devront avaler quelques couleuvres, parce que ce petit parti d'appoint lui sera indispensable. Le tout est qu'évidemment, le minuscule parti libéral ne cède pas sur les questions fiscales ni sur les libertés civiles, par exemple.

Autant dire que c'est utopique. :icon_up:

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Les élections sont à mon avis un tremplin médiatique important,

Les premiers articles sur AL nous donnent un avant-goût de se qui va se passer.

"Regardez ces anciens étudiants d'HEC, consultants, banquiers, etc… les ultralibéraux… etc"

Le libéralisme ne s'explique pas en 5 minutes, surtout à des journalistes qui pensent tout savoir et tout connaître. Le temps de l'action politique (pour peu qu'elle soit utile, ce que je ne pense pas) est incompatible avec celui des idées. Quand je revois le passage de SH à "On a tout essayé" ou celui de Madelin dans "Tout le monde en parle", je me dis que cela va être violent et risque de renforcer l'image négative du libéralisme en France.

Ensuite créer un parti politique libéral n'aménera pas les individus à s'intéresser pour autant au libéralisme.

SH nous explique que la rupture est un concept marketing. Première faute comme l'a relevé un ami: la politique est et a toujours été du marketing.

La rupture consisterait pour moi à rompre avec la politique et l'Etat.

Mais j'espère sincèrement me tromper concernant l'avenir d'un parti politique libéral.

Il n'y a pas de parti libéral en France, il est logique que cette place soit prise et même si vous j'ai comme vous un peu peur des déviances possibles, mais tant que personne ne prend cette place, c'est les faux libéraux de l'UMP qui sont catalogués "libéraux" dans le monde politique, ce n'est pas plus réjouissant …

Dans l'état actuel du débat idéologique en France, vrais ou faux, les libéraux passeront pour des "méchants". Un spot TV ou un débat ne changerons rien à cet état de fait. Nous devons gagner sur le terrain des idées.

Je suis plus proche des idées de Masse concernant la stratégie à adopter.

Propager des idées est une action aussi « concrète », et qui donne de bien meilleurs résultats, que militer dans un parti. On peut le faire d'un tas de façons, en commençant par convaincre les gens autour de nous. Voilà la façon la plus efficace d'agir soi-même, maintenant, pour changer les choses. Parce qu'en bout de ligne, ce sont vraiment les idées qui mènent le monde.
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-a) Un journaliste français aura dumal à vous contacter pour vous connaître et vous rencontrer, alors que les médias étrangers ont cette démarche naturelle. Il ne répondra pas à vos sollicitations si vous n'êtes pas recommandé, ou si la resson du "milieu des journalistes" n'est pas forte (pour ne pas rater le coche)

:icon_up: Les journalistes cherchent souvent à vous classer dans une catégorie, plutôt que de vous laisser vous exprimer : interprétation, recherche du bon mot, comparaisons incessantes et pressantes de vous classer par rapport à Sarko ou Villepin.. ou Bockl et même Boutin ! Certains, et pas des moindres, le font avec agressivité, ils vous donnent l'impression que vous ne valez rien : peut-être est-ce un test pour juger ce qu'on a dans le ventre aussi..

Tout ceci pour dire que sans un parti pour compléter l'action de LC ou d'autres organisations militantes, le discours libéral risquait dans l'ombre. Maintenant, à nous d'être convaincants : convictions, mais pas illumination pour autant. Rassurer dans le changement quand tout va mal, c'est un art difficile, et qui repose beaucoup sur la personnalité de ses hérault, chaque profil séduisant un segment de population distinct .

Un journaliste est avant toute chose un gros feignant ignare à qui il faut faciliter le travail. Présentes lui des articles tout prêts en lui demandant de ne pas trop les dénaturer à la publication et cela aura de bonnes chances de passer avec des corrections mineures. La catégorisation c'est uniquement pour savoir où il doit te classer dans son carnet d'adresses.

En attendant voici qq slogans qui n'ont rien d'extraordinaires mais qui peuvent toujours servir :

Toujours moins…. d’impôts et de réglements !

Le mieux placé pour décider c’est vous !

Ce qui est bon pour les politiques n’est pas bon pour vous et vice versa !

La liberté ne se délègue pas !

Ce qu’il y a de bien avec l’individu c’est qu’il existe, contrairement à la société !

Un problème économique est un problème politique non reconnu comme tel !

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Je n'ai pas encore trouvé d'alternative (sans jeu de mot) qui me semble possible théoriquement

Je crois qu'il y a quand même une question de mentalité.

Il y a deux sortes de gens :

- ceux qui pour arriver cassent tous ceux qui sont meilleurs qu'eux, ou aussi bons, ou qui risquent de leur faire de l'ombre. Ils ne s'entourent que de gens gris et médiocres. De ce fait ils n'ont pas de rivaux internes mais ils perdent beaucoup en rayonnement et en capacité d'action.

- ceux qui croient à l'accroissement mutuel des forces, et, sans être naïfs, se construisent en regroupant autour d'eux de réels talents, si possible de confiance, du moins en se disant qu'il vaut mieux risquer une trahison que de ne jamais se développer pour avoir voulu faire le vide autour de soi.

Les Français étant très peu formés au travail en équipe, horizontal, gagnant-gagnant, la deuxième attitude est rare.

La plupart ont pour conception le travail vertical : un chef et des sbires sans âme sous lui. Véritable handicap à l'efficacité.

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Guest Aurel
- ceux qui croient à l'accroissement mutuel des forces, et, sans être naïfs, se construisent en regroupant autour d'eux de réels talents, si possible de confiance, du moins en se disant qu'il vaut mieux risquer une trahison que de ne jamais se développer pour avoir voulu faire le vide autour de soi.

Nous sommes de ceux-là…pour le moment :icon_up:

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- des néo-libéraux au sens médiatique comme Novelli qui défend une vision exclusivement utilitariste du libéralisme économique : pas sexy et inaudible du grand public. Son angle d'attaque d'une question est incohérente et froide, elle ne s'appuie pas sur des valeurs

C'est bien formulé. C'est exactement comme cela que je vois le groupe des "Réformateurs de l'UMP". N'ayons pas peur de les déranger, quoiqu'en pense le directeur de l'IFRAP, Bernard Zimmern.

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C'est bien formulé. C'est exactement comme cela que je vois le groupe des "Réformateurs de l'UMP". N'ayons pas peur de les déranger, quoiqu'en pense le directeur de l'IFRAP, Bernard Zimmern.

Je dirais même plus, pour ma part je n'ai jamais trouvé chez Novelli la moindre défense de sa part des idées libérales dans les faits. Des paroles oui mais pour s'accaparer "le libéralisme" et à mon avis pour l'étouffer. Je me rappelle en particulier qu'aux "premières assises de la réforme" à l'automne 2004, il devait soutenir quelque réformes libérales par des amendements sur l'ISF. En particulier il devait faire un "grand pas vers les libéraux" en demandant que l'on passe de 20 à 30% l'abattement sur la résidence principale. Mais au dernier moment le pôvre, il n'a pas pu déposer son amendement !… Ils nous prennent tous pour des "billes".

Mais il faut dire qu'en la matière, ces "réformateurs" qu'il importe de combattre encore plus que nos ennemis, ils ont un Maître à jouer, super-menteur, le "candidat naturel de la droite" et c'est encore lui qui donne les investitures ! Quant à Zimmern, il est payé par qui déjà ?…

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