Mes lectures du moment

[Johnnieboy]

J'ai lu quelques dialogues de Platon récemment et je comprends pourquoi ils ont fini par en avoir assez, de ce Socrate.

[F. mas]

[Johnnieboy]

Et puis, certains de ses arguments décisifs ne font pas mouche. Autant je comprends les arguments pratiques et spirituels qui lui ont fait préférer de rester et de mourir empoisonné (il était vieux, ne voulait pas vivre dans une autre cité qu'Athènes, la mort ne l'effrayait pas, etc) ; autant ses arguments moraux tombent à l'eau. Répondre au mal par le mal n'est pas toujours une injustice, c'est la base morale de la légitime défense. M'enfin, je ne suis qu'un profane. Après Platon, je passe à Aristote. Commencer ça si tard alors que je faisais 7h de philo par semaine au lycée...

[Nick de Cusa]

http://www.contrepoints.org/2011/02/17/14185-l%E2%80%99art-de-lutter-contre-l%E2%80%99etat

Bon rappel. C'est grace à cet article que j'ai su qu'il fallait le prendre quand je l'ai vu aux Petits Riens.

[DiabloSwing]

Ben c'est un 'libertaire'.

C'est ce que j'avais compris, mon étonnement portait sur la récupération "libertarienne".

[Nick de Cusa]

La nuance entre les deux portant sur la propriété privée, en quoi est-elle pertinente en ce qui concerne les gens décrits par Pierre Clastres ?

[poney]

En rien directement.

 

Mais je pense que Clastres lui même se définissait communiste-libertaire, d'ou le fait qu'on le trouve beaucoup sur ces sites là.

[Nick de Cusa]

Je suppose qu'on peut comprendre l'étiquette au vu du livre. On a surtout du mal à voir comment réconcilier sa passion pour la haine du pouvoir de ces gens et un positionnement dans une société de pouvoir.

 

Par exemple Marx dit, d'abord, il ya eu différenciation entre les gens et ensuite il y a eu le pouvoir pour la faire respecter. Lui dit, non, d'abord il ya eu le pouvoir, et à ce moment là, par définition bien sur, différenciation.

 

Ça casse la pensée marxiste, mais ne met rien à sa place, sauf à vivre comment ces gens. Et là, soyons sérieux.

[Invité]

Après avoir entendu Alexandre Astier en parler j'ai choisi de me plonger dans le Héros aux Mille et un Visages de Joseph Campbell. Et bien pour l’instant c'est une déception certaine, il ne me donne pas envie de se finir. Pour ceux qui ne connaissent pas, Campbell est un universitaire américain spécialiste de la mythologie comparée qui se propose dans ce bouquin de présenter sa théorie du mono-mythe, à savoir l’idée selon laquelle toutes les histoires (légendes, contes, productions populaires, cinéma, tout) ne sont en fait que grosso modo une seule et même histoire, les différences n'étant que des variations sur un même thème et non pas des différences fondamentales. L'idée est géniale mais le seul outil argumentatif de Campbell dans le bouquin c'est la psychanalyse, ce qui est assez peu crédible. Pas de références à l'anthropologie, à la linguistique, à l'historie, à la sociologie, juste au chamanisme freudien (un peu jungien aussi). Assez décevant.

[EdouardH]

Lisez le en tout cas, ce n'est pas long.

Je vais l'acheter du coup.

Sinon moi en moment je lis Marché : histoires et usages d'une conquête sociale et c'est une petite merveille : ça fourmille de détails et d'exemples tant historiques que actuel de l'apparition et l'utilisation du marché. Ça raconte comment ceux qui veulent asservir ou dominer ont toujours fait leur possible pour empêcher le marché d'exister.

[Nick de Cusa]

Finalement, sur Clastres, en remontant à avant le pouvoir, on voit deux passions sociales : la haine du pouvoir et de la propriété privée.

 

Une fois que les deux ont émergé, ces deux passions instinctives profondes deviennent irréconciliables. Mais elles subsistent sauf à croire à l'homme nouveau.

 

Et ça donne les deux opposés du débat politique, communisme (pas de propriété privée, tout dans le pouvoir) et vrai anarchisme (pas de pouvoir, tout dans la propriété privée).

[PABerryer]

Je viens de finir "Histoire intellectuelle des droites" de Huguenin. J'ai beaucoup aimé même si je ne partage pas toutes les conclusions de son auteur.

 

J'attaque l'"Histoire intellectuelle du libéralisme" de Manent.

[poney]

J'en suis au deuxième chapitre de "Les Animaux Dénaturés" de Vercors.

 

C'est superbe, je me demande pourquoi j'ai attendu tant d'année pour m'y mettre.

[Chitah]

J'en suis au deuxième chapitre de "Les Animaux Dénaturés" de Vercors.

 

C'est superbe, je me demande pourquoi j'ai attendu tant d'année pour m'y mettre.

Je l'ai lu et c'est un livre coup de poing.

[poney]

Ca doit faire 6 ou 7 ans que je le trimbale en n'ayant jamais dépassé la 3ième page. C'est chose faite !

[Stendhal]

Je suis en train de lire To the Finland Station d'Edmund Wilson. Meilleur que ce que à quoi je m'attendais, même si certains choperaient sans doute des crises d'urticaire.

[F. mas]

Je mets ici les références d'une revue que j'aime beaucoup. Elle vient de mettre sur son site internet un article que je suis en train de lire. Il s'agit d'une revue allemande de théorie économique, philosophique et de théorie des sciences inspirée par les travaux de James Buchanan, Anthony de Jasay et Gerard Radnitzky :

 

Rationality, Markets and Morals

 

 http://www.rmm-journal.de/

[Chitah]

Je lis La Dette de David Graeber. Extrêmement intéressant. Notamment la notion de "dette primordiale" qui est en fait le socle de raisonnement implicite des étatistes.

[Rincevent]

Je mets ici les références d'une revue que j'aime beaucoup. Elle vient de mettre sur son site internet un article que je suis en train de lire. Il s'agit d'une revue allemande de théorie économique, philosophique et de théorie des sciences inspirée par les travaux de James Buchanan, Anthony de Jasay et Gerard Radnitzky :

 

Rationality, Markets and Morals

 

 http://www.rmm-journal.de/

Ca a l'air rudement chouette, mais je suis étonné de te voir lire ce qui sort des presses de l'Ecole de Francfort.

Je lis La Dette de David Graeber. Extrêmement intéressant. Notamment la notion de "dette primordiale" qui est en fait le socle de raisonnement implicite des étatistes.

On m'en a dit à plusieurs reprises le plus grand bien. C'est vraiment tellement extra ?

[Chitah]

Extra j'irai pas jusque là disons qu'on apprend des choses.

[POE]

Je lis La Dette de David Graeber. Extrêmement intéressant. Notamment la notion de "dette primordiale" qui est en fait le socle de raisonnement implicite des étatistes.

 

Developpe un peu, pour voir, ça m'excite.

les neurones, hein.

[José]

Developpe un peu, pour voir, ça m'excite.

les neurones, hein.

 

Attends... juste le temps de vérifier que c'était bien programmé il y a 15 milliards d'années et ça viendre.

[Ray]

Attends... juste le temps de vérifier que c'était bien programmé il y a 15 milliards d'années et ça viendre.

Lucilio je te conseille une lecture pour te détendre un peu :

[Malky]

Lucilio je te conseille une lecture pour te détendre un peu :

 

Je ne sais pas pour vous, mais moi les balises amazon je les trouve assez inexistantes

[José]

T'es sûr que c'était programmé il y a 15 milliards d'années que je lise cet opus ?

Je demande, paske j'voudrais pas faire une connerie, hein...

[José]

Sinon, Ray, tu crois que c'était inscrit dans les astres que tu lises cette pièce ?

 

[Ray]

T'es sûr que c'était programmé il y a 15 milliards d'années que je lise cet opus ?

Je demande, paske j'voudrais pas faire une connerie, hein...

Si tu le lis, c'était programmé. Si tu ne le lis pas, c'était programmé.

[Ray]

Sinon, tu crois que c'était inscrit dans les astres que tu lises cette pièce ?

 

Deal, je le lirai.

 

Mais ne va pas t'imaginer que tu en seras la cause.

[Raffarin2012]

T'es sûr que c'était programmé il y a 15 milliards d'années que je lise cet opus ?

Je demande, paske j'voudrais pas faire une connerie, hein...

 

D'après le dernier bouquin que j'ai lu (écrit par une pointure du techno-futurisme metatranshumaniste), les transprobabilités semblent converger vers 16 milliards d'années, pas 15...

 

[Gio]

Sinon, Ray, tu crois que c'était inscrit dans les astres que tu lises cette pièce ?

 

Je viens de l'acheter. J'ai longuement hésité entre la version Livre de poche traduite par Antoine de Latour et la version Folio traduite par Lucien Dupuis. J'ai opté finalement pour Folio.