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Il y a de très jeunes filles de 12-13 développant déjà des attributs sexuels.

Je peux comprendre le désir pour une femme mais pas qu'on oublie qu'elle a 12 ans.

Je n'argumente pas, je donne juste mon avis. Je sais que le consensus veut que si y a gazon, y a match.

Je suis d'accord avec toi, parce que la notion de "femme" n'est pas uniquement physique pour moi. Il y a aussi une question de maturité affective. Donc je ne suis pas du tout du côté des "quand il y a gazon, il y a match".

Sauf que dans le cas cité, elle a dix-sept ans, c'est une jeune étudiante brillante, pas une enfant. C'est très différent. Ça n'est pas de la "quasi-pédophilie".

Ce que je veux dire, c'est que la pédophilie n'est pas quelque chose de relatif, on ne définit pas le pourcentage de pédophilie d'une relation en inversement proportionnel à l'âge. Soit c'est une attirance pédophile, soit ça n'en est pas.

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Les débuts de la première guerre mondiale. On connait le résultat pourtant c'est suffisamment bien écrit pour qu'on ressente le suspens de la situation. Ca donne également une idée de la deep strategy et fait s'interroger sur les événements en cours. 

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Je suis d'accord avec toi, parce que la notion de "femme" n'est pas uniquement physique pour moi. Il y a aussi une question de maturité affective. Donc je ne suis pas du tout du côté des "quand il y a gazon, il y a match".

Sauf que dans le cas cité, elle a dix-sept ans, c'est une jeune étudiante brillante, pas une enfant. C'est très différent. Ça n'est pas de la "quasi-pédophilie".

Ce que je veux dire, c'est que la pédophilie n'est pas quelque chose de relatif, on ne définit pas le pourcentage de pédophilie d'une relation en inversement proportionnel à l'âge. Soit c'est une attirance pédophile, soit ça n'en est pas.

Aux USA ca aurait été viol aggravé si c'est son prof.

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Je viens de finir un second ouvrage de Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche. L'idéologie fasciste en France (Quatrième édition augmentée, 2012, 1075 pages). Encore une fois très dense, quelques passages qui se répètent, mais ça reste excellent. Il montre comment le fascisme se forme de la synthèse d’une gauche socialiste « idéaliste » et antimarxiste et d’une droite révolutionnaire antilibérale et passe en revue l’Action française, les chemises vertes, les Croix-de-Feu, le personnalisme, les syndicalistes révolutionnaires, les planistes et néo-socialistes, jusqu’aux collaborateurs de la période de Vichy.

 

Plusieurs éléments (dont un chapitre supplémentaire en annexe) concerne le procès que Bertrand de Jouvenel attente à Sternhell à la première parution de Ni droite ni gauche en 1983. Indirectement, cela concerne aussi Raymond Aron :

"Quelles étaient les raisons qui pouvaient amener Aron à manifester une telle mansuétude envers un nazi déclaré [Carl Schmitt] jusqu'à se refuser à un jugement de valeur sur ses idées ou son comportement ? Au contraire, n'était-il pas alors, comme aujourd'hui, plus urgent et plus utile de s'attaquer à la question de savoir pourquoi des grands intellectuels ont pu accueillir avec allégresse et favoriser la montée d'abord du fascisme puis du nazisme ? Peut-on tout ramener au sentiment que "la politique est tragique" ?
Le comportement d'Aron s'explique par sa conviction que les contemporains ne peuvent écrire leur propre histoire: leur faire écrire l'histoire de leur génération signifierait nécessairement leur permettre de s'ériger en justiciers. Il y a une complexité évidente, voire une ambivalence, dans la position d'Aron : il ne refuse aucunement que les sphères politiques, administratives, militaires ou universitaires en Allemagne et ailleurs en Europe soient nettoyés de l'influence de l'idéologie nazie. Alors d'où vient l'horreur qu'il éprouva en France face aux épurations ?
Très tôt, son souci devint d'abord celui d'éviter un affaiblissement du camp anticommuniste par des confrontions internes. Aussi, pour combler le fossé et guérir les cicatrices causées par le fascisme et le nazisme, il lui apparaissait qu'il valait mieux oublier ce passé tout proche. Cette règle joue évidemment avant tout en ce qui concerne les intellectuels.
Il ressort aussi de ces textes que, pour Aron, les intellectuels ne portent pas de responsabilités autre que pénale, ni plus ni moins que d'autres citoyens. Il n'existe pas pour lui de responsabilité spécifique de l'intellectuel. De plus, Aron pense que les grands intellectuels ont droit à un traitement spécial ou, en d'autres termes, à l'amnistie totale. Finalement, la situation était extraordinaire, les règles morales normales ne pouvaient s'appliquer à des conditions hors du commun. Plus généralement, comme Aron voit dans l'oubli une grande vertu politique, "l'illustre juriste" devrait pouvoir reprendre la place qui lui revenait au sein de la société allemande.
Pour Aron, le fascisme et le nazisme appartiennent au passé, le communisme constituait pour lui le grand défi du présent, le gouffre dans lequel la civilisation occidentale, après avoir échappé à la barbarie nazie, risquait de sombrer à nouveau. Dès lors, le passé ne comptait que dans la mesure où il pouvait rendre service au présent. On a ici l'explication de ses rapports avec Jouvenel et Fabre-Luce
." (p.690-691)

"Seule une lecture attentive du Journal de la France de 1940-1944 et de l'Anthologie de la nouvelle Europe de 1942 permet de comprendre sur quoi exactement Aron veut jeter le voile de l'oubli. Il en est de même en ce qui concerne la production intellectuelle des années trente et quarante de Jouvenel. Après la défaite de Jouvenel date de 1941, et, en 1943, les deux auteurs [Jouvenel et Fabre-Luce] publient à Bruxelles, aux éditions de la Toison d'or, maison de propagande fondée par les nazis pour les besoins de la collaboration intellectuelle. Tous deux considèrent la défaite de 1940 comme une preuve de la supériorité morale de l'Allemagne et du régime qu'elle s'est donné en 1933. Tous deux furent pendant la guerre traduit en allemand par les soins des services de propagande nazis en France et jouirent d'une attention spéciale de la part du vainqueur. Tous deux avaient milité dans les années trente dans les rangs du PPF. Que Raymond Aron ait tout fait pour essayer de réduire à néant ce passé au nom d'un présent, qui était aussi le sien, constitue un aspect non moins significatif d'une question importante pour l'intelligence du XXème siècle français. [...] Pour lui, il ne fallait pas que le libéralisme français soit sali par les antécédents des hommes qu'il considérait être des figures majeures du XXème siècle français. Ou en d'autres termes : si quelqu'un était devenu libéral dans les années cinquante, il ne pouvait avoir été fasciste vint ans plus tôt. Une telle démarche, en dépit du fait qu'elle mutilait le passé, importait à Aron beaucoup plus qu'un effort rationnel pour comprendre la nature du mécanisme par lequel un intellectuel passait du fascisme au libéralisme." (p.694-695-696)

"La Lutte des jeunes préconise une révolution anticapitaliste, antidémocratique, antilibérale et antimarxiste qui séduisait les jeunes nazis. Jouvenel et ses principaux associés, Drieu, Roditi, Andreu, clament leur volonté d'ériger à la place de la démocratie libérale, un système politique autoritaire d'où seraient éliminés partis politiques et groupes de pression, parlement et responsabilité de l'exécutif devant le législatif. [...] Dans son évolution progressive vers le fascisme, Jouvenel franchit une étape décisive en réalisant, en février 1936, sa célèbre interview avec Hitler et en rejoignant le PPF fondé les 27 et 28 juin de la même année. Auparavant, il aura été candidat néo-socialiste -parti socialiste de France- dans la 5ème circonscription de Bordeaux, c'est-à-dire un homme de Déat et de Marquet. [...] Les prises de position de Jouvenel au temps du PPF ne constituent qu'une suite logique de celles que véhiculait La Lutte des jeunes ainsi que son livre sur L'économie dirigée. [...] Élu au Comité central, il se spécialise dans la presse doriotiste dans de virulentes attaques contre la SFIO et ses militants, attaques qui contiennent aussi les classiques allusions antisémites. [...] Un an plus tard, Drieu publie dans L'Émancipation nationale, le journal de Jouvenel, un violent article antisémite, "A propos du racisme", dans le plus pur style nazi: jamais, en aucune façon, Jouvenel ne réagit. [...] Après la guerre, il n'a pas exprimé de regret sur ses activités de cette époque, il a seulement essayé de les camoufler ou tout simplement de les faire oublier. [...] Sur le plan de son évolution intellectuelle, tout comme chez Fabre-Luce, on ne distingue chez le libéral en herbe aucune sorte de transition. Du pouvoir suit Après la défaite comme si de rien n'était, son engagement au sein de la société du Mont-Pèlerin vient après les conférences au service du PPF sans aucune explication. Les années trente ainsi que les années de guerre qui font corps avec elles se sont simplement évanouies. La synthèse fasciste du national et du social doublée de la haine du marxisme et du libéralisme, qui faisait le fond du doriotisme, est remplacée en un tour de main par l'adhésion au libéralisme le plus intransigeant." (p.725, 727, 728, 729, 731, 732, 759).

 

"Il est difficile à l'heure actuelle d'imaginer un Aron affirmant que l'interview de Hitler n'était pas un panégyrique du nazisme, que Jouvenel, comme la quasi-totalité des Français ignorait qui était Hitler et, en outre, proclamer encore que la synthèse de nationalisme et de socialisme se trouvait disséminée dans tous les milieux. A en croire Aron, Jouvenel aurait été simplement une autre malheureuse victime d'un détestable climat intellectuel général. Personne ne songea à demander à Aron comment il se faisait que le grand journaliste, excellent connaisseur de l'Allemagne, conquis par le sourire et la bonhomie de Hitler, n'ait jamais entendu parler, en allant voir en février 1936 le sinistre dictateur, du camp de Dachau ouvert en mars 1933, de la "Nuit des longs couteaux" (29 juin - 2 juillet 1934) et des lois de Nuremberg de septembre 1935." (p.829)

"Des points d'interrogation comparables s'accumulent quand on s'arrête sur le mouvement Combat. Jouvenel se décrit, note Olivier Dard, comme ayant appartenu au mouvement d'Henri Frenay et comme membre de l'armée secrète. Comment se fait-il alors qu'on y ait pas entendu parler de lui ? Comment se fait-il qu'aucun résistant ne se soit porté garant de son passé ? Pourquoi Jouvenel n'entreprit-il jamais de suivre la filière naturelle pour tout résistant qui souhaitait faire reconnaître les services rendus à son pays ? Une procédure de validation d'appartenance à un mouvement de résistance intérieure existait et était en fait une démarche de routine [...] Un membre de Combat n'aurait éprouvé aucune difficulté à obtenir une attestation de la part du liquidateur." (p.853)

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Revel écrivait à ce propos :

Dans son Voyageur dans le siècle, Bertrand de Jouvenel ne parvient pas à prendre sur lui de regarder en face et de s'expliquer son adhésion hésitante et passagère aux idéologies d'extrême droite, sur la fin des années trente. Il s'étonne, s'agite, se tord les mains, renonce à diagnostiquer cette incartade, qui, pourtant, chez un homme d'une telle intelligence, a dû avoir une genèse qu'il eût été instructif de pouvoir reconstituer. D'autant plus que Jouvenel avait, depuis 1945, chassé de sa tête, et en tout cas de sa conversation, ce souvenir. A partir de cette date, il est vrai, avoir fauté à droite ne permettait d'attendre aucune absolution, ni pour avant, ni pour après la conversion. Au contraire, fauter ou flirter avec la gauche totalitaire ouvrait et ouvre toujours droit aux plus flatteuses compensations, tant durant le temps de l'errance que pour y avoir mis un terme.

 

La Connaissance inutile, chapitre 12 : "L'échec de la culture"

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Très honnêtement, sur le fascisme et sur Aron, c'est vraiment de la merde : la méthode téléologique de S. n'est pas sérieuse, et la "mansuétude" de Aron pour Schmitt n'a rien à voir avec ce qui est dit. Lire par exemple le dernier article de Philippe Raynaud sur le sujet dans le dernier numéro de la revue Commentaire. Cette andouille de S n'a visiblement jamais entendu parlé de J Freund.

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Cette andouille de S n'a visiblement jamais entendu parlé de J Freund.

Non, ça ne doit pas être ça non plus...

"Disons-le tout de suite: les hommes peuvent et ont le droit de changer. Mais le fait que beaucoup de fascistes soient devenus des démocrates pointilleux, des libéraux acharnés, voire des philosémites déclarés ne suffit ni à changer la signification du fascisme, ni celle de leurs idées. Par-dessus tout, la "mémoire", la leur, celle de leurs disciplines, chapelles et coteries, ne peut remplacer l'histoire. Leurs convictions d'après guerre ne peuvent rien changer à la place qui fut jadis la leur dans la lutte contre la démocratie libérale, contre les principes contre [R1] lesquels ils se sont érigés, un peu trop tard, en gardiens les plus zélés.

Pour terminer, il faut revenir quand même à Carl Schmitt. Alors que les disciples idéologiques de Jouvenel et Fabre-Luce, en poursuivant l'œuvre idéologique de leurs maîtres, s'emploient à leur fabriquer un passé, Schmitt n'est jamais revenu sur ses positions. Son disciple français le plus proche, Julien Freund, campe la question de l'autojustification avec une grande clarté. Il refuse d'entreprendre "une justification comme d'autres l'ont fait à propos des philosophes et écrivains qui se sont également compromis avec le nazisme". Schmitt, écrit-il, "désapprouverait une telle procédure comme frauduleuse". Finalement : "une justification ne saurait supprimer les faits ni les écrits ; au contraire, elle n'est qu'un montage, sinon un truquage, qui altère la vérité de l'évènement et qui ne peut que provoquer une polémique stérile. Un argument n'efface pas ce qui a été."

 

Cette vérité simple reste, malheureusement, trop souvent méconnue." (p.777-778)

[Remarque 1]: J'imagine qu'à cet endroit il faut lire "pour" et non pas contre.

 

Par ailleurs, Sternhell s'étonne que Jouvenel lui intente un procès, et pas à François Furet dont le compte-rendu dans la presse de l'autobiographie de Jouvenel aurait été, au dire de Sternhell, bien plus sévère que ce que lui-même a pu dire. J'avoue que ça devient difficile à vérifier.

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Ah si, je le répète, c'est bien ça : il ne lui semble pas venu à l'idée qu'Aron connait Schmitt essentiellement via Freund, et que donc sa grande mansuétude ne vient pas de l'entre-soi qu'il cultive avec les lettrés de ce monde, mais plus simplement qu'il ne retient que ce qui lui convient dans ce que Freund lui en dit. Je répète, c'est un crétin. Mais là où je te rejoins, c'est pour dire que les livres de Sternhell se lisent comme des romans. De science fiction, mais des romans quand même. Encore une fois, sur la réception de Schmitt dans l’œuvre de Aron, il vaut mieux lire des spécialistes (enfin le spécialiste : Phil Raynaud).

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  • 2 weeks later...

J'ai terminé ce ouiquende un grand classique de la théorie des relations internationales The Twenty Year's Crisis, 1919-1939 d'Edward Carr http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Hallett_Carr, et j'ai commencé un autre grand classique dans le même domaine, Politics Among Nations, de Hans Morgenthau (qui est plus touffu). http://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Morgenthau

 

En parallèle, j'ai bien entamé l'Histoire de la guerre, de J Keegan (mais je suis de plus en plus sceptique sur la traduction).

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J'ai terminé ce ouiquende un grand classique de la théorie des relations internationales The Twenty Year's Crisis, 1919-1939 d'Edward Carr http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Hallett_Carr, et j'ai commencé un autre grand classique dans le même domaine, Politics Among Nations, de Hans Morgenthau (qui est plus touffu). http://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Morgenthau

 

Tu peux nous en parler un peu ?

 

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Tu peux nous en parler un peu ?

 

 

Je retiens plusieurs choses. La première sur le rejet de l'utopisme politique et moral, que Carr décèle dans le libéralisme progressiste dans les relations internationales : cette utopie repose selon lui sur l'illusion d'une entente rationnelle entre nations fondée sur l'harmonie des intérêts (c'est l'esprit de la SDN). Cela va en complément d'un rejet de l'économie de marché au nom de la prééminence du politique (prééminence, voire domination totale, puisqu'il y a même un éloge de l'autarcie). C'est intéressant de voir que déjà en 39 on rejetait le néolibéralisme, mais en fonction d'autres critères et sur d'autres définitions. A noter que l'effondrement de l'utopisme libéral-progressiste est aussi au fondement de la réflexion aronienne sur les RI (on peut donc détacher la critique de l'internationalisme libéral en RI du libéralisme comme philosophie, sous certaines conditions.

Ensuite, l'auteur fait la généalogie de la critique réaliste de l'utopisme en se référant essentiellement à Machiavel, Hobbes et Marx, tout en affirmant, contre les prétentions à l'universalisme moral des libéraux (en ri je devrais toujours préciser) que celle-ci est au contraire toujourrs située, contingente et variable. Reste que les processus historiques (notamment marxiste) dont l'auteur se réclame pourrait tout aussi bien tomber sous la critique d'idéalisme, ou du moins de soustraire à une forme de "théologie" morale (pour paraphraser Voegelin). Quelque chose qui m'a surpris en bien, c'est que contrairement aux affirmations de certains critiques du réalisme (notamment Michael Walzer), il y a une claire reconnaissance de l'efficacité de la morale dans la conduite humaine, même si son articulation avec le Politique est problématique. La morale des ri n'est pas la morale ordinaire mas celle des Etats, qui répond à une nécessité fonctionnelle (elle n'est ni vraie ni fausse, mais nécessaire à la bonne marche des ri).

 

 

Et pour l'instant Keegan ça donne quoi ?

 

J'avais lu un bout de la Première Guerre mondiale et de la Deuxième Guerre mondiale de lui, c'était vraiment bien.

 

Les premiers chapitres sont intéressants, mais je me demande si la traduction est bonne. Il est très anticlausewitzien : il pense que Clausewitz nous a légué une vision de la guerre historiquement et sociologiquement daté (et donc insuffisante pour embrasser le phénomène dans sa totalité). Seulement, moi, j'aime bien Clausewitz, que j'ai lu, et j'aime bien Aron, qui est un fin connaisseur du stratégiste. Et la lecture de C comme de A me fait m'interroger sur la lecture qu'en donne Keegan : j'ai l'impression qu'il retient ce qui l'arrange, et qu'il est parfois à la limite du contresens dans son désir de faire passer C par la fenêtre. Mais bon, je vais continuer.

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Carr dit que cette harmonie n'existe pas, ou bien qu'elle existe mais que l'irrationalité des acteurs les empêche de la rendre effective ?

Quid de Morgenthau ?

 

L'harmonie des intérêts, l'idéologie de la pacification des ri par le commerce est une illusion qui n'a pas survécu à la guerre. Ce qui la rend impossible n'est pas liée à l'irrationalité des acteurs (mais plutôt de la différence des intérêts nationaux et la recherche de la puissance).

 

Je n'ai pas encore assez avancé dans Morgenthau pour en avoir une opinion bien arrêtée.

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En ce moment je lis un peu de littérature avec Herman Hesse: Narcisse et Goldumund. 

 

Intéressant tes bouquins F-Mas. En parlant de relations internationales et de stratégie, à une époque j'avais lu Luttwak et sa grande stratégie de l'empire romain. Très bon bouquin mélangeant histoire et stratégie. Bon faudrait que je le fiche, car comme tous les bouquins je ne fiche pas, je ne me souviens de rien  :pleur:

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Je suis en train de lire les courants de l'espace d'Isaac asimov. Je me suis fait une réflexion sur ce bouquin

Si on remplace le kyrt par du pétrole et la destruction de florina par le réchauffement climatique, ça peut facilement ça a des ressemblances très drôles avec le monde actuel

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L’influence politique de la France a répandu sa langue, mais maintenant la prédominance de cette langue contribue à étendre cette influence politique. La langue française est considérée comme un talent classique à acquérir, alors qu’elle n’est pour les français qu’un moyen de répandre leurs livres, leurs principes politiques et leur athéisme. Il serait donc bon de voir si ce ne serait pas contribuer à la paix du monde que de mettre un frein à cette habitude d’employer la langue française.

Traduction du Gentleman’s Magazine de juin 1814.

C’est marrant ça me rappelle quelque chose...

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  • 2 weeks later...

Je viens de finir :

 

Contre les élections – Tegen verkiezingen en version originale de David Van Reybrouck

 

     Autour de l'idée clef qu'un gouvernement en démocratie doit satisfaire à la fois les notions d'efficacité et de légitimité, l'auteur fait le constat d'une nette faillite de ces deux éléments dans nos démocraties représentatives à élections.

     Grosso modo une synthèse est faite des différentes expériences réalisées de démocratie participative et/ou à tirage au sort un peu partout dans le monde. Je ne partage pas du tout l’enthousiasme de l'auteur sur le possible renouveau de la démocratie grâce au tirage au sort qui est la solution préconisée (type : une chambre d'élus et une chambre de tirés au sort pour commencer).

     Le problème n'est pas de remplacer des élus par des tirés au sort. Quand bien même ces derniers n'auront pas la velléité de gagner les prochaines élections, ils auront été mis en position d'imposer aux autres leurs vues. C'est bien cela le problème de nos démocraties, on ne devrait pas se battre sur le « qui » doit décider mais plutôt sur le « quoi » peut être décidé à notre place.

 

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J'ai lu ça aussi :

 

C'est (vraiment?) moi qui décide – Predictably irrational, the hidden forces that shape our decisions en version originale de Dan Ariely

 

     Après avoir vu des conférences TED* de Dan Ariely (économie comportementale), j'ai voulu aller plus loin en lisant un de ses livres.

     Plusieurs expériences sont présentées et se révèlent très intéressantes notamment celle sur la puissance de la « gratuité » qui est fascinante (vente d'un chocolat de haute qualité à 15 cents et un de qualité standard à 1 cent ; lorsqu'on enlève 1 cent au prix de chacun, le % de personnes choisissant le second crève le plafond + l'effet psychologique du gratuit étudié).

     Il y a quelques raccourcis et conclusions un peu rapide, je trouve, notamment sur le chapitre « Offre et Demande » mais ne serait-ce que connaître les choix irrationnels fait par une grande part des panels interrogés permet de peut-être se poser des questions importantes avant de prendre une décision.

*https://www.ted.com/speakers/dan_ariely

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Après avoir terminé, j'ai mis un certain temps je l'avoue mais 600 pages écrit petites cela reste un beau pavé, La formation de la pensée juridique moderne   de Michel Villey j'en ai profité pour relier son petit ouvrage sur le droit et les droits de l'Homme .

 

Je confirme ma première impression, Michel Villey est un des auteurs les plus intéressent et intelligent qu'il m'ai été donné de lire. Je le rejoins sur sa philosophie et conception du droit, ce qui risque de me poser des problèmes avec le libéralisme. Il n'en reste pas moins que Villey me parait un auteur incontournable pour quiconque s'intéresse au droit. J'ai compris bien des choses de ma formation de juriste après avoir lu Villey. Et pour ceux qui s'intéresse à l'histoire de la philosophie ou qui veulent mieux comprendre, en creux, la naissance du libéralisme philosophique je recommande grandement l'ouvrage de Villey sur l'histoire de la pensée juridique.

 

Après tout cela j'ai décidé de découvrir Russell Kirk à travers sa biographie d'Edmund Burke  .

 

Là encore une très agréable découverte, l'auteur ne cache pas son admiration pour Burke, auteur que je connaissais, et admirais, déjà. Je sens que le Conservative Mind ne va pas tarder à rejoindre ma liste de lecture.

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