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Après m'être détendu avec le tome V de GOT j'attaque un San Antonio, le style est assez particulier... C'est volontaire ?

 

sans déc, PAB, tu n'as jamais lu un bouquin de San Antonio (Frédéric Dard) ????

C'est un immense écrivain, trrrrès prolifique, à l'écriture foisonnante et délirante, qui manie l'argot avec bonheur mais qui a aussi son propre langage.

Il est même étudié et a été le sujet de thèses. J'ai lu tous ses polars. Mais tu dois lire également ses "romans" tels que "les clés du pouvoir sont dans la boîte à gants", "y a t il un français dans la salle", "la vieille qui marchait dans la mer" "faut il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches"

Et qui plus est, je pense qu'il était libéral-compatible :)

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Disons qu'avec la décadence actuelle de l'ednat cela finira par être utilisé en dictée...

bah pourquoi pas, c'est pas un mauvais écrivain, mais c'est délirant. Toujours mieux que de se taper Rouge Brésil

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Après m'être détendu avec le tome V de GOT j'attaque un San Antonio, le style est assez particulier... C'est volontaire ?

Complètement. J'en ai bouffé au moins une vingtaine quand j'étais adolescent, j'adorais ça.
  • Yea 1
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  • 2 weeks later...

Après un Terry Pratchett je viens de terminer Lontano, le dernier JC Grangé. Pas mal, j'ai bien aimé. Il est meilleur que le précédent (Kaiken), mais il est loin d'égaler mon préféré: Le Serment des Limbes. 

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J'ai enfin fini La Route de la Servitude.

"Enfin" est un grand mot, j'ai rarement dévoré un livre aussi vite et avec tant de passion/d'intérêt. La dernière fois c'était avec La Loi, et la fois d'avant c'était Antigone (d'Anouilh) il y a presque dix ans.

Les premiers chapitres qui expliquent la chute du libéralisme sont passionnants. J'y avais rarement pensé sous cette perspective, j'en ai appris beaucoup sur la montée du fascisme (alors que je pensais être assez calé sur le sujet).

Je comprends mieux certains principes, notamment moraux, de l'individualisme. Prochaine étape : Ayn Rand !

Le plus choquant étant non l'actualité du livre paru en 44, mais plutôt à quel point il décrit avec exactitude tout le XXeme siècle ; notamment les 56 années manquantes.

J'ai toujours été déçu du traitement de l'histoire de l'entre-guerre notamment dans les médias ou les livres d'Histoire. La vision qu'en donne Hayek est très intéressante avec ces orgueils nationaux (le caractère "anglais" "allemand") qui, aujourd'hui, passeraient pour de la folie (on se moque aisément des clichés mais jamais on ne s'en orgueillerait ni definirait une personne par sa nationalité).

J'avais quelques appréhensions parce que j'avais entendu ici que le livre était assez lourd. Au contraire, je l'ai trouvé presque trop court.

Vous en avez d'autre des comme ça :D ?

  • Yea 1
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J'ai enfin fini La Route de la Servitude.

"Enfin" est un grand mot, j'ai rarement dévoré un livre aussi vite et avec tant de passion/d'intérêt. La dernière fois c'était avec La Loi, et la fois d'avant c'était Antigone (d'Anouilh) il y a presque dix ans.

C'est l'un des livres libéraux que j'ai mis le plus de temps à lire. Hayek n'a pas un style extraordinaire, et n'est pas super bien traduit en plus. Il faut dire que je lisais la 5e édition chez PUF, qui est horrible visuellement (mais vraiment horrible), ça aide pas. La sixième édition doit être beaucoup plus agréable à lire, ils ont réagencés le texte proprement.

 

Prochaine étape : Ayn Rand !

La Grève ? Je l'ai lu plus rapidement que La Route de la servitude. Malgré ses défauts. Il y a beaucoup de mystères dans ce livre et on a envie de connaître le fin mot de tout ça. Toutefois il faut s'armer de patience, et je parle d'artillerie lourde. Le style n'est pas extraordinaire, mais sache que du début à la fin, tout a un sens dans ce livre. Essaye d'en savoir le moins possible sur le bouquin pour ne pas te faire spoiler. (Je pense que tu dois déjà l'être en partie.)

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J'ai découvert une chouette collection : Heureux qui comme... aux Editions Magellan
http://www.editions-magellan.com/collection/2-heureux-qui-comme
 
Ce sont des récits de voyages par des lettrés du 19 ième siècle (et 20ième commençant), extraits d'oeuvres plus large, de correspondance, d'article de presse, etc...
Je viens de lire " Californie" par Jules Huret, un journaliste du Figaro. Ce journal l'envoya faire un long voyage-reportage sur les Etats-Unis en 1902. Le petit livre en question reprend des notes et des articles consacrés à Los Angeles et San Fransisco. Il décrit les vieilles missions, les vergers, les villes modernes avec le tramway, la spéculation immobilière, les plages pour milliardaires (Malibu), etc. On le voit impressionné par les avancées du progrès comme la machine à écrire, les femmes qui conduisent, la mixité dans les écoles. L'écriture, un peu désuète, est magnifique et rajoute au dépaysement par des remarques d'un autre âge. Par exemple, quand il apperçoit Rockfeller : "Quand il me tourne le dos, je vois, derrière sa tête, complè- tement dénudée, de chaque côté de l'occiput, à l'ombre de ses oreilles très séparées du crâne, deux excroissances énormes, monstrueuses, dont je demande la signification aux phrénologues." Il y a aussi un excellent chapitre sur Chinatown, tout empreint du racisme bon enfant de l'époque. On n'oserait plus publié une seule ligne d'un texte pareil....

 

 

A titre d'exemple, un extrait sur la pratique du Boycott.
 

J'ai vu de mes yeux ce qu'est le boycottage.

Je passais un soir dans Market Street, la principale
rue de la ville. Devant un restaurant, à l'enseigne du
« Restaurant Puritain », un homme-sandwich allait et
venait en prononçant tout haut les paroles inscrites
en grosses lettres sur ses deux affiches : a Travail-
leurs, n'allez pas au restaurant Puritain, c'est
l'ennemi destinions ouvrières I... » Le restaurateur
se tenait sur le pas de sa porte, en souriant d'un air
gêné. Il paraissait très ennuyé, et il devait l'être,
en eifet, car sa clientèle semblait mince. Les deux
hommes se regardaient avec malveillance. Je m'in-
fo^'mai de la raison de ce boycottage. On me dit que
le patron employait sans doute des aides de cuisine
au-dessous du tarif fixé par les syndicats, et qu'il
faisait travailler en dehors des heures convenues.
Alors l'Union avait délégué un de ses membres les empêcher de donner leur clientèle à cet ennemi.
Or, ici, presque tous les ouvriers font partie des
unions. Une telle interdiction produit des effets
réels.

Pendant plusieurs jours, je revis l'homme-sandwich
à sa faction. En rentrant le soir, à minuit, il s'y trou-
vait encore, lui ou un suppléant. Le restaurant se
vidait. Le restaurateur ne souriait plus. Un beau jour,
riiomme-sandwich avait disparu : le patron vaincu
avait souscrit aux tarifs des syndicats.

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C'est l'un des livres libéraux que j'ai mis le plus de temps à lire. Hayek n'a pas un style extraordinaire, et n'est pas super bien traduit en plus. Il faut dire que je lisais la 5e édition chez PUF, qui est horrible visuellement (mais vraiment horrible), ça aide pas. La sixième édition doit être beaucoup plus agréable à lire, ils ont réagencés le texte proprement.

La Grève ? Je l'ai lu plus rapidement que La Route de la servitude. Malgré ses défauts. Il y a beaucoup de mystères dans ce livre et on a envie de connaître le fin mot de tout ça. Toutefois il faut s'armer de patience, et je parle d'artillerie lourde. Le style n'est pas extraordinaire, mais sache que du début à la fin, tout a un sens dans ce livre. Essaye d'en savoir le moins possible sur le bouquin pour ne pas te faire spoiler. (Je pense que tu dois déjà l'être en partie.)

Je confirme c'est la 6eme édition, les paragraphes sont agencés assez efficacement.

Après question de goûts, j'imagine que j'étais passionné

Pour Rand, j'ignore si commencer par Atlas Shrugged est le plus sage. Un spécialiste ?

Quitte à lire du Hayek, autant lire directement Droit, législation et liberté.

Je note
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Pour Rand, j'ignore si commencer par Atlas Shrugged est le plus sage. Un spécialiste ?

 

Je n'ai pas lu ses autres œuvres romanesques, mais Anthem est drôlement plus cours que la plupart (1/12 de La Grève): http://www.gutenberg.org/files/1250/1250-h/1250-h.htm

 

Tu peux aussi trouver certains de ses essais en français ici: http://hydra.forumactif.org/t1032-ayn-rand-oeuvres?highlight=Ayn+rand

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J'ai découvert une chouette collection : Heureux qui comme... aux Editions Magellan

http://www.editions-magellan.com/collection/2-heureux-qui-comme

 

Ce sont des récits de voyages par des lettrés du 19 ième siècle (et 20ième commençant), extraits d'oeuvres plus large, de correspondance, d'article de presse, etc...

Ça a en effet l'air bien sans être trop cher (6 à 7€) et il y a du choix dans la collection.

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 Pour Ayn Rand, une triologie est sortie au cinéma basé sur le livre "La grève". 

 

 C'est un peu le bordel comme triologie - les acteurs changent à chaque films - mais pour ceux qui ont pas envie de se farcir tout le bouquin. 

 

 Le livre d'Alain Laurent sur Ayn Rand est aussi très bien.

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Ces films sont insupportables, une honte pour l'oeuvre d'origine.

Atlas Shrugged se lit facilement, tu es vraiment happé par l'univers. Par contre tu peux sauter le discours de Galt (80 pages, vers la fin) tout est dit et sous-entendu plus simplement dans d'autres parties du livre (notamment la tirade sur ce qu'est l'argent, de d'Anconia).

Bref, tu peux commencer par celui-là, aucun problème.

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Pour Ayn Rand, une triologie est sortie au cinéma basé sur le livre "La grève". 

 C'est un peu le bordel comme triologie - les acteurs changent à chaque films - mais pour ceux qui ont pas envie de se farcir tout le bouquin.

A ne pas voir, dans tous les cas de figures. Et surtout pas pour éviter de se farcir le bouquin. Mieux vaut ne pas lire le bouquin et ne pas voir ses films que de voir les films à la place.

Par contre tu peux sauter le discours de Galt (80 pages, vers la fin) tout est dit et sous-entendu plus simplement dans d'autres parties du livre (notamment la tirade sur ce qu'est l'argent, de d'Anconia).

Pas du tout d'accord par contre.
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Tu peux sauter le discours de Galt (80 pages, vers la fin) tout est dit et sous-entendu plus simplement dans d'autres parties du livre (notamment la tirade sur ce qu'est l'argent, de d'Anconia).

 

Pas d'accord non plus. Le discours de Galt introduit des éléments nouveaux. La critique directe de la religion, par exemple.

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Johnathan R. Razorback > Tu pourrais mettre des balises spoiler dès que tu dis quelque chose sur le contenu.

 

Pour Rand, j'ignore si commencer par Atlas Shrugged est le plus sage. Un spécialiste ?

Déjà tout dépend si tu peux lire en anglais ou pas. Faut-il lire ses romans pré-Fountainhead ? Je n'ai pas l'impression que ce soit indispensable pour bien connaître la philosophie randienne. Dans ce cas tu peux soit commencer par The Fountainhead, puis enchaîner avec Atlas Shrugged (ce qu'on fait beaucoup d'américains qui ont été marqués par Rand) puis les divers essais qu'elle a écrit sur l'éthique, la politique, l'épistémologie, etc (dont peu ont été traduit en français), mais cela fait beaucoup de lecture ; soit attaquer directement Atlas Shrugged puis lire le traité de Leonard Peikoff sur l'objectivisme qui est probablement ce qu'il y a de plus complet sur l'objectivisme. Après voilà, il y a d'autres possibilités, tout dépend.
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J'ai découvert une chouette collection : Heureux qui comme... aux Editions Magellan

http://www.editions-magellan.com/collection/2-heureux-qui-comme

 

Ce sont des récits de voyages par des lettrés du 19 ième siècle (et 20ième commençant), extraits d'oeuvres plus large, de correspondance, d'article de presse, etc...

Je viens de lire " Californie" par Jules Huret, un journaliste du Figaro. Ce journal l'envoya faire un long voyage-reportage sur les Etats-Unis en 1902. Le petit livre en question reprend des notes et des articles consacrés à Los Angeles et San Fransisco. Il décrit les vieilles missions, les vergers, les villes modernes avec le tramway, la spéculation immobilière, les plages pour milliardaires (Malibu), etc. On le voit impressionné par les avancées du progrès comme la machine à écrire, les femmes qui conduisent, la mixité dans les écoles. L'écriture, un peu désuète, est magnifique et rajoute au dépaysement par des remarques d'un autre âge. Par exemple, quand il apperçoit Rockfeller : "Quand il me tourne le dos, je vois, derrière sa tête, complè- tement dénudée, de chaque côté de l'occiput, à l'ombre de ses oreilles très séparées du crâne, deux excroissances énormes, monstrueuses, dont je demande la signification aux phrénologues." Il y a aussi un excellent chapitre sur Chinatown, tout empreint du racisme bon enfant de l'époque. On n'oserait plus publié une seule ligne d'un texte pareil....

 

 

A titre d'exemple, un extrait sur la pratique du Boycott.

 

super intéressant, merci

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A ne pas voir, dans tous les cas de figures. Et surtout pas pour éviter de se farcir le bouquin. Mieux vaut ne pas lire le bouquin et ne pas voir ses films que de voir les films à la place.

Pas du tout d'accord par contre.

Pas d'accord non plus !

 

Johnathan R. Razorback > Tu pourrais mettre des balises spoiler dès que tu dis quelque chose sur le contenu.

 

Oui, enfin, pour spoiler Ayn Rand, faut être pret à écrire un post de 150 lignes...

 

 

EN conclusion, il faut lire "la grêve". Point barre.

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Oui, enfin, pour spoiler Ayn Rand, faut être pret à écrire un post de 150 lignes...

Pas d'accord. D'ailleurs je trouve qu'on se fait spoiler beaucoup trop facilement de ce livre, c'est pire que Game of Thrones. Sur l'essentiel en plus.

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Je suis sur le point de terminer le dernier essai de Pierre Rosanvallon, Le bon gouvernement

 

http://www.lesinrocks.com/2015/08/25/actualite/politique/pierre-rosanvallon-quest-ce-quun-bon-gouvernant-11769237/

 

Comme d'habitude, la partie diagnostic est intéressante, les solutions proposées plutôt faibles. Le principal intérêt du livre me semble porter sur l'analyse de la place de l'exécutif dans les démocraties contemporaines, qui a en quelque sorte enterré les formes anciennes de constitutionnalismes. Le libéralisme classique est une nomocratie qui fait de la législation le premier des pouvoirs et de la loi une idole, sa disparition dans les années trente au profit d'un Etat qui se socialise ouvre l'âge d'or du règlement et de la politique publique. Ce phénomène s'observe avec force en France, en GB ou aux USA. Rosanvallon développe une présentation intéressante des pensées de Guizot et Necker, qu'il crédite d'avoir pensé avant tout le monde l'intégration de cet exécutif au gouvernement représentatif libéral. 

 

Rosanvallon ne mentionne pas les travaux de H Mansfield, Jr sur le sujet, qui sont pourtant pionniers. Sans doute est-il trop à droite pour ce mandarin de la deuxième gauche qui cherche un peu à se gauchiser.

 

En parallèle, j'ai commencé l'Etat subsidiaire de Chantal Delsol, qui vient d'être réédité en poche. Je suis dans un chapitre sur la raison d'Etat qui m'agace un peu, puisque CD critique la raison d'Etat chez Machiavel, ce qui est embêtant quand on sait que l'auteur ne fait jamais usage de l'expression (il ne raisonne pas en termes d'Etat), qui apparaît postérieurement. Ceci mis à part, l'ambition de l'ensemble du livre est tout à fait louable.

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