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Je viens de finir Mhudi de Sol T Plaatje.

 

Roman historique inclassable, sur une guerre entre Matabele et Barolong, et l'arrivée des Boers au milieu de tout ça. Quel éclairage inattendu de l'Afrique du Sud. Le récit n'est pas manichéen, les atrocités de chaque tribu est donné clairement, et leurs points de vues et raisons aussi. Les blancs sont donc décrits comme les autres, bons et mauvais. 

 

Et c'est entrecoupé de scènes de vie qui te donnent envie d'y être 

 

C'est court et ça vaut la peine 

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J'ai fini Libéralisme de Pascal Salin et j'ai trouvé cela très moyen, cela ferait mieux de s'appeler le libéralisme de Salin. L'auteur présente le libéralisme comme un bloc, il ne fait aucune part aux différentes traditions libérales ce qui fait qu'il est assez dur de s'y retrouver pour quelqu'un qui s'y connait un peu et reste assez pauvre pour quelqu'un qui voudrait en savoir plus. Un des défauts que j'ai trouvé est qu'il mélange philosophie et économie ce qui donne une grosse impression de fouillis. Il y a des passages intéressants mais j'ai été déçu vu la réputation de l'ouvrage.

 

Là, je suis parti dans Ayn Rand and the wold she made, c'est très intéressant, j'aime beaucoup. Merci @Rincevent pour la découverte.

  • Yea 1
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Il y a 16 heures, Nick de Cusa a dit :

ce n'est pas ampoulé, c'est notre belle langue avant qu'on ait décidé qu'il fallait abondonner la notion d'exigence 

 

Faire des phrases à rallonges est à la portée de n'importe quel semi-habile. C'est de placer exactement le nombre nécessaire de mots, et pas un de plus, qui est difficile. 

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Le 15/06/2017 à 22:25, Lancelot a dit :

- S'il est vrai que j'aie pu croire un instant que vous fussiez un gentilhomme, et si votre orgueil autant que votre audace n'avait d'égal que votre galanterie ...

Bordel.

il y a 16 minutes, NoName a dit :

Faire des phrases à rallonges est à la portée de n'importe quel semi-habile. C'est de placer exactement le nombre nécessaire de mots, et pas un de plus, qui est difficile. 

Bon, il faut aussi que ce soit agréable à lire. Apprécier un roman écrit avec un style journalistique est une mission impossible.

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Le 15 juin 2017 à 21:58, NoName a dit :

J'ai eu du mal mais la prose ampoulee a tendance à me gonfler. Par contre ça vaut le coup pour la construction de l'histoire. 

 

Tu dois pas trop aimer Celine.

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Il y a 3 heures, PABerryer a dit :

J'ai fini Libéralisme de Pascal Salin et j'ai trouvé cela très moyen, cela ferait mieux de s'appeler le libéralisme de Salin. L'auteur présente le libéralisme comme un bloc, il ne fait aucune part aux différentes traditions libérales ce qui fait qu'il est assez dur de s'y retrouver pour quelqu'un qui s'y connait un peu et reste assez pauvre pour quelqu'un qui voudrait en savoir plus. Un des défauts que j'ai trouvé est qu'il mélange philosophie et économie ce qui donne une grosse impression de fouillis. Il y a des passages intéressants mais j'ai été déçu vu la réputation de l'ouvrage.

 

Là, je suis parti dans Ayn Rand and the wold she made, c'est très intéressant, j'aime beaucoup. Merci @Rincevent pour la découverte.

 

Je te trouve sévère avec le livre de Salin. Je le trouve très bien pour ce qu'il est: une introduction à la pensée libérale. Ce n'est pas un livre d'histoire des idées (il existe déjà plusieurs histoires du libéralisme ou des libéraux, dont les ouvrages de P. Manent), c'est un livre théorique qui pose les principes du libéralisme et propose des applications dans divers domaines (y compris ceux où les libéraux s'aventurent peu, comme le chapitre sur la défense de l'environnement). Après on peut critiquer tel ou tel point (par exemple le propriétarisme de Salin), mais ça reste un ouvrage de bonne qualité.

 

L'ouvrage de Anne C. Heller est très bien, je m'en suis servi pour ce billet: https://www.contrepoints.org/2016/03/13/242583-qui-est-ayn-rand-2#fn-242583-4

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Il y a 7 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

(par exemple le propriétarisme de Salin)

 

C'est quoi exactement le proprétarisme ? Plusieurs fois que je lis ce terme ici mais je comprends pas vraiment ce à quoi ça fait référence. L'anarcho-capitalisme rothbardien ?

 

Sinon, quelqu'un aurait des conseils de livres de Thomas Sowell ? C'est apparemment un génie mais j'ai encore rien lu de sa part.

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il y a 18 minutes, Extremo a dit :

C'est quoi exactement le propriétarisme ?

 

Proposition métaphysique selon laquelle la liberté découle du fait que l'individu est propriétaire de lui-même (ou proposition morale selon laquelle il devrait l'être). Ce qui me semble faux: https://www.wikiberal.org/wiki/Propriétarisme

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 Je viens de lire ça : 

9782343100593r.jpg

 

 Et c'est bien. Un petit livre qui synthétise bien le sujet, tout en répondant aux critiques habituels sur le modèle anglais ( les mini-jobs etc). Nathalie est offensive qui plus est, elle parle d'idéologie communiste en France et cite Charles Murray - certes c'est juste comme ça en pensant mais quand même. 

 

 Je recommande donc. Je vais sans doute en faire une petite vidéo. 

 

 Là où je ne suis pas - quoique ? - c'est que j'ai l'impression qu'elle survalorise un peu le rôle des think tanks. En gros, le Royaume-Uni s'est réformé car en possédant deux fois plus. 

 Ca se discute fortement. 

 

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Le proprietarisme c'est très bien parce que c'est un concept qui peut facilement être dumbdownisé, facile à expliquer et à vendre. Très bien pour recruter des gens qui ont pas le temps de réfléchir de manière subtile. 

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  • 2 weeks later...

Me revoici après quelque jours d'absence, exilé des Internets suite à une panne générale de mon ordi.

 

Du coup j'ai pu lire Philosopher ou faire l'amour, de feu le regretté Ruwen Ogien. C'est un ouvrage de belle facture. C'est clair, pédagogique, drôle et...rigoureux (soit le contraire de la grande majorité des livres de "philosophie" consacrés à l'amour, qui masquent mal leur nature de manuels de "développement personnel" vaguement améliorés). Il y discute un peu de la valeur morale de l'amour et de l'éthique des vertus, dont je m'aperçois qu'elle (et le bouquin d'Ogien lui-même d'ailleurs) s'insère tout à fait dans ce que Lordon a nommé le "tournant émotionnel" des sciences sociales. On en apprend donc sur les émotions, les sensations, pour essayer de mieux cerner cette notion aussi polysémique que populaire qu'est l'amour... Et entre deux lectures de chansons populaires, on apprend à différencier un bien absolu d'un bien relatif, ce qu'est l'irrationalité motivée, que l'amour et le bien ne se recoupent pas, que notre vocabulaire émotionnel est plus pauvre en termes positifs que négatifs (et ce que les psychologues évolutionnistes en pensent), et plein d'autres petites choses qui font pétiller l'esprit.

 

C'est une très bonne introduction à la philosophie de l'amour (il y a un chapitre entier sur les grands points de discorde entre philosophes sur ce sujet), y compris pour des lecteurs qui n'ont jamais fait de philosophie, ou qui, comme Ogien, ne sont pas des thuriféraires absolus du romantisme (je le précise pour @NoName qui n'est jamais en panne d'une pique à mon endroit sur le sujet :D ).

 

Sinon je me remets dans le cycle d'Elric, de Moorcock (parce que le romantisme c'est quand même cool).

  • Yea 2
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Il y a 23 heures, Johnathan R. Razorback a dit :

Me revoici après quelque jours d'absence, exilé des Internets suite à une panne générale de mon ordi.

 

Du coup j'ai pu lire Philosopher ou faire l'amour, de feu le regretté Ruwen Ogien. C'est un ouvrage de belle facture. C'est clair, pédagogique, drôle et...rigoureux (soit le contraire de la grande majorité des livres de "philosophie" consacrés à l'amour, qui masquent mal leur nature de manuels de "développement personnel" vaguement améliorés). Il y discute un peu de la valeur morale de l'amour et de l'éthique des vertus, dont je m'aperçois qu'elle (et le bouquin d'Ogien lui-même d'ailleurs) s'insère tout à fait dans ce que Lordon a nommé le "tournant émotionnel" des sciences sociales. On en apprend donc sur les émotions, les sensations, pour essayer de mieux cerner cette notion aussi polysémique que populaire qu'est l'amour... Et entre deux lectures de chansons populaires, on apprend à différencier un bien absolu d'un bien relatif, ce qu'est l'irrationalité motivée, que l'amour et le bien ne se recoupent pas, que notre vocabulaire émotionnel est plus pauvre en termes positifs que négatifs (et ce que les psychologues évolutionnistes en pensent), et plein d'autres petites choses qui font pétiller l'esprit.

 

C'est une très bonne introduction à la philosophie de l'amour (il y a un chapitre entier sur les grands points de discorde entre philosophes sur ce sujet), y compris pour des lecteurs qui n'ont jamais fait de philosophie, ou qui, comme Ogien, ne sont pas des thuriféraires absolus du romantisme (je le précise pour @NoName qui n'est jamais en panne d'une pique à mon endroit sur le sujet :D ).

 

Sinon je me remets dans le cycle d'Elric, de Moorcock (parce que le romantisme c'est quand même cool).

Bah figures toi que récemment j'y pensais pas mal, ayant découvert cet auteur à l'annonce de sa mort, et ton résumé me donne bien envie :w00t:

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il y a 39 minutes, tomrobo a dit :

J'ai commencé 'Histoire du Gaullisme' de Serge Berstein.

C'est une histoire politique, chronologique, bien faite.

Faut faire gaffe avec Serge Bernstein. Il n'est que rarement spécialiste des sujets qu'il traite et ça peut être assez imprécis voire carrément faux (rare cependant) 

Par contre sa spécialité si on peut dire c'est l'écriture de manuels donc logiquement ça devrait être assez bien conçu c'est vrai.

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il y a 14 minutes, NoName a dit :

Faut faire gaffe avec Serge Bernstein. Il n'est que rarement spécialiste des sujets qu'il traite et ça peut être assez imprécis voire carrément faux (rare cependant) 

Par contre sa spécialité si on peut dire c'est l'écriture de manuels donc logiquement ça devrait être assez bien conçu c'est vrai.

Oui tout à fait, ce sont des livres pour avoir une bonne découverte d'un sujet, à approfondir ultérieurement. Les bibliographies sont là pour ça. L'histoire politique française depuis 1750 n'est pas très simple à appréhender, il y a tellement de choses passionnantes à découvrir.

Pendant l'été, je pense lire l'Histoire de la 4ème République de Elgey, au moins le tome 1 et 2.

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On 28/06/2017 at 3:28 PM, Johnathan R. Razorback said:

Ruwen Ogien

J'ai lu L'éthique aujourd'hui il y a quelques années, qui est en grande partie une attaque en règle contre l'éthique des vertus (de quoi faire frémir nos aristotéliciens locaux).

Voilà sa conclusion générale pour donner une idée :

Quote

Il n'existe pas plus de raisons conceptuelles et normatives d'admettre des polices morales privées que des polices morales d'Etat.

C'est un loréaliste conséquent en quelque sorte.

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6 minutes ago, Lancelot said:

J'ai lu L'éthique aujourd'hui il y a quelques années, qui est en grande partie une attaque en règle contre l'éthique des vertus (de quoi faire frémir nos aristotéliciens locaux).

 

 

De mémoire, la très pauvre interprétation d'Aristote de RO (assez partagée par certain de ses collègues analytiques) est l'une des raisons qui m'a conduit à ne pas trop approfondir son oeuvre (j'ai dû lire un ou deux de ses livres il y a une dizaine d'années). Pour moi, il faisait partie de la bande à Canto et Audard, donc plutôt des clowns, mais bon. Les lecteurs intelligents sont capables de tirer des enseignements des pires éducateurs.^^ 

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il y a 24 minutes, Lancelot a dit :

J'ai lu L'éthique aujourd'hui il y a quelques années, qui est en grande partie une attaque en règle contre l'éthique des vertus (de quoi faire frémir nos aristotéliciens locaux).

 

Je compte l'acheter bientôt.

 

Après il ne faut pas prendre Ogien pour ce qu'il n'est pas, il écrit dans Philosopher ou faire l'amour qu'il n'a jamais "voulu (ou été capable) d'écrire un traité de philosophie". C'est rigoureux mais ce ne pas systématique et il procède beaucoup par mises en doute plutôt qu'en apportant des arguments au service d'une position, ce qui peut donner des résultats assez frustrants.

 

Ogien était sans doute plus libertaire que libéral/libertarien, mais c'était un esprit rationnel et comme le dit @NoName, si on pouvait avoir une gauche moins liberticide et étatiste grâce à ce genre d'intellectuels, ce serait un vrai progrès.

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il y a 9 minutes, Johnathan R. Razorback a dit :

Ogien était sans doute plus libertaire que libéral/libertarien,

Oui, je me souviens (mais ça remonte) qu'en appendice d'un de ses livres (sans doute La Vie, la mort, l'État, le seul que j'aie lu avec L'Éthique aujourd'hui), il expliquait en quoi il était en désaccord avec l'optique libertarienne. Il expliquait qu'elle était erronée car, si on la suit dans l'idée que la propriété, notamment issue des fruits du travail, appartient intégralement et sans que qui que ce soit puisse avoir son mot à dire son propriétaire, alors on peut manger ses enfants, puisqu'ils sont issus du travail reproductif de leurs parents.

 

Je n'ai plus jamais été tenté de lire son oeuvre. Ce n'est pas le libéralisme ou le libertarianisme qui lui manque, c'est la compréhension de ce qu'il lit.

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Oui. C'est intéressant mais il faut se méfier des analogies historiques, surtout quand c'est pour défendre une plus grande centralisation du projet européen. Si par exemple j'avais voulu défendre la thèse inverse, j'aurais pris appui sur l'excellent livre d'Eric Jones The European miracle.

  • Yea 2
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Just now, Rincevent said:

Il est vraiment si bien que ça ? :)

 

C'est un grand classique, qui a posé, comme le livre de K Pomeranz the great divergence, les bases de toute la réflexion contemporaine sur l'explosion de prospérité en Occident. Incontournabeul. 

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